Critiques de jeux vidéo

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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar helldude » Lun 14 Déc 2015, 11:04

Dun il blague jamais donc je pense que c'est lui qui a pas saisi l'ironie de ton +/- :eheh:
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dunandan » Lun 14 Déc 2015, 11:20

Ah mince :eheh:. Non je n'ai pas pris la peine de vérifier...
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dionycos » Lun 14 Déc 2015, 15:36

Et ça t'a même pas interpellé que je mettes "un très beau jeu" dans les moins :eheh:
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dunandan » Lun 14 Déc 2015, 17:09

Ben je me suis dit que ça aurait pu être plus beau pour de la PS3 mais je n'ai pas relevé plus que ça :eheh:
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Eikichi Onizuka » Lun 29 Mai 2017, 18:32

Je viens de finir Mass Effect Andromeda en 62h30 à 97%. Il est temps d'en parler.

On reprend depuis le début. Mass Effect Andromeda prend part dans l'univers de Mass Effect. Situé après la fin de Mass Effect 1 et plus précisément juste après la mort de Shepart au tout début de Mass Effect 2, Andromeda se situe toutefois dans une autre galaxie. Les Moissonneurs ne sont pas vraiment pris au sérieux, mais on ne sait jamais, il serait peut être temps de voyager au delà de la voie lactée. Cap vers Andromeda. Sauf que le voyage est long, plus de 600 ans. Plusieurs arches sont envoyées. Asari, Turienne, Galarienne, Krogan et Humaine. Pour gérer l'arrivée dans Andromeda après 600 ans de stase, c'est Alec Ryder, l'un des premiers N7 humains qui aura pour objectif de mener l'humanité vers l'inconnu. Son fils et sa fille (votre personnage) l'accompagne. Arrivée dans Andromeda tout ne se passe pas comme prévu, le fléau, une énergie qui endommage les vaisseaux les arrête net. Un petit groupe d'humain est chargé d’atterrir tout de même sur l'Habitat 7, sensé être un monde en or, la nouvelle Terre. Le fléau semble également agir sur cette planète qui n'a plus rien d'habitable et pour couronner le tout une menace apparait, les Kerts qui cherchent à comprendre une technologie inconnue. Après une mission introduction, vous devenez le pionner à la place de votre père. A vous de combattre les Kerts, d'étudier cette étrange technologie, de rencontrer une nouvelle race et de coloniser des planètes pour y installer les races conciliantes.

Vu comme ça, le speech de départ est appétissant et on se dit tous : "chouette un Mass Effect en open world". Première erreur. Je pense sincèrement que Mass Effect n'a pas comme but d'être un Open Wolrd. Car il faut être sincère, l'écriture en pâti énormément. Cumulé au fait que ce n'est pas la même team de la première trilogie qui a écrit le scénario et vous vous retrouvez avec un scénario branlant, alternant moment épique et moment creux. Certes le travaille d'écriture est moyen et on peut reprocher pas mal de chose au scénario mais si on avait une structure telle que ME trilogie, je pense que le jeu aurait été mieux apprécié. L'open world donc. Des planètes plus ou moins vastes, avec quelques avant postes et une carte à la Far Cry. Tout est mélangé. Mission principale, missions de coéquipiers, missions secondaires et taches. Autant les trois premiers types de missions que j'ai mentionné sont interessant et utiles à l'histoire, autant les taches c'est du fed ex, et on aurait pu s'en passer. On se balade alors sur le Nomade (Mako) sur des planètes désertiques pour les rendre viable. On croise des pnj de temps en temps, on explore des avant postes et on accomplie des quêtes pour passer à la planète suivante.

Pour nous accompagner dans cette quête colonisatrice on est accompagné par 5 compagnons d'aventure. Liam un humain, Cora une humaine, Drack un krogan, Vetra une turienne, Peebee une asari et Jaal un Angara. Liam peut être comparé à Kaiden, le perso qu'on ne prend pas souvent et à qui on ne parle pas non plus. Cora serait Ashley, fidèle et plan cul de l'aventure. Drack représente notre cher Wrex, Vetra pour Garrus, Peebee pour Liara. Sauf qu'on s'attache moins à certains persos. En queue de peloton Liam un personnage immature, Vetra trop lisse et Jaal trop effacé. Par contre Cora a un look interessant et sait se faire entendre, Drack est un Krogan donc il est forcément badass et Peebee a ce grain de folie très appréciable. Ils ne sont pas tous aussi bien travaillé mais même si certains persos sont plus attachants on n'arrive pas à tisser le lien qu'on avait avec la old team. Il faut dire que la trilogie nous permettait de suivre sur le long terme nos alliées, de voir leur évolution et la mise en scène de nos retrouvailles aidaient beaucoup au lien que nous avions. Quoiqu'il en soit, nos nouveaux compagnons se révèlent petit à petit dans le jeu avec des discussions à bord du Nomade, du Tempête (Normandy) et lors de missions de loyauté. Certaines discussions à bord du Nomade sont d'ailleurs parfois très drôle (entre Drack et Peebee notamment).

J'ai mentionné le Tempête et il est temps d'en parler. Le remplaçant du Normandy ? Non pas vraiment. Le Normandy est un vaisseau de guerre, armé avec un équipage. Le Tempest est un vaisseau d'exploration, sans arme, géré par 2 pilotes et un ingénieurs. Alors du coup, même si le vaisseau est agréable à parcourir, nous ne sommes que 11 à bord. Le Pionner, les 6 compagnons, les 2 pilotes, 1 ingé et 1 medic. Du coup on a l'impression de parcourir un vaisseau vide. Pour continuer avec les similitudes je pourrais évoquer le Nexus, sorte de Citadelle envoyé quelques temps avant les arches, censé accueillir justement les différentes arches et leur population. Pas grand chose à dire, c'est très proches de la Citadelle, c'est sympa à parcourir mais c'est assez petit. Comme toutes les villes d'Andromeda finalement. Et surtout on n'a pas d'ambiance aussi folle que Omega et Ilium.

L'histoire, les persos, les lieux, maintenant le gameplay et les graphismes. Je vais faire court. La pause tactique me manque. On avait la possibilité dans la trilogie de donner des ordres par rapport aux pouvoirs attribués à nos coéquipiers. Dans Andromeda on oublie ça et on leur dit juste qui attaquer. Et sincèrement il faut le faire, car si vous ne leur donnez aucun ordre, vous allez vite avoir 2 morts sur le terrain. Par contre, une fois l'ordre donné ils font ce qu'il faut pour buter l'ennemi. Si au début on a tendance à mourir souvent, la fin est assez facile, on comprend comment gérer nos alliés. Il faut tout de même plus compter sur ces propres pouvoirs et la possibilités d'en avoir beaucoup, de savoir les combiner.
Coté graphisme, autant les paysages sont très jolies, certains intérieurs très travaillés, autant les animations faciales piquent les yeux. Je ne voulais pas du Uncharted, c'est clairement pas possibilité, mais un niveau équivalent à The Witcher 3 n'aurait pas été de refus.

Alors au final, cet Andromeda. J'ai passé 62 heures sans m'ennuyer. Mais il n'atteint pas la qualité de la première trilogie. Non pas parce que Shepard n'est pas là, mais parce que l'histoire se noie dans l'open wolrd et que l'écriture n'est pas aussi bonne, des persos moins attachants, des lieux moins marquants. Est-ce un mauvais jeu pour autant ? Non clairement pas. Vous ne trouverez pas sur le marché un Space Opera de la sorte. Ryder est un pionner, pas un guerrier et être l'explorateur d'une nouvelle galaxie se révèle être toutefois interessant. L'histoire est tout de même intéressante, le gameplay plus nerveux, les nouveaux pouvoirs sympas, certains coéquipiers qui en jettent et à part les gros plans, graphiquement c'est flatteur. Le problème c'est que le jeu n'a pas fonctionné, tout le monde en attendait trop et il s'est fait démonter. Sur Metacritic il est quand même derrière Far Cry 3, 4 et Primal qui sont pour moi ce qui se fait de pire en terme d'open wolrd. Et même si la carte de Mass Effect Andromeda ressemble parfois à du jeu Ubi, on est loin des quêtes répétitives style (va casser un pilonne pour faire apparaitre la map). Du coup, la série est mis au placard et même si le jeu a une vrai fin, quelques questions subsistes. Personnellement j'aimerais quand même un DLC pour répondre à quelques questions. Pas indispensable du tout, mais ça serait sympa pour les fans. Si je devais le noter par rapport aux autres.

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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar logan » Sam 12 Aoû 2017, 09:23

Question de Noob, je voudrais prendre Werewolves Within aimant beaucoup le jeu du loup garou mais c'est un jeu de RV et je n'ai pas le matos, est ce que ca m'empêche de jouer ou pas? Ou c'est juste l'expérience qui sera moindre?
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Alegas » Sam 12 Aoû 2017, 10:18

De ce que j'ai pu trouver en recherchant vite fait sur des forums, le casque serait obligatoire pour jouer.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dionycos » Mer 22 Nov 2017, 12:05

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HORIZON ZERO DAWN


J'aurai tardé à le faire ce jeu qui était pourtant une de mes plus grosses attentes de l'année 2017. Il faut dire que plus la sortie approchait, plus je sentais venir le jeu en open world à la sauce Ubi Soft. Chose qui s'est confirmée par le test de Gamekult, un des seuls à avoir eu le courage de véritablement pointer du doigt les réels défauts de ce jeu, étrangement (ou pas) passés sous silence par bon nombre d'autres tests professionnels. Car effectivement, si on est tout de même un cran au dessus des derniers Assassin's Creed (du moins avant Origins), ce Horizon n'est pas la claque annoncée lors des premières bande annonces.

Car au départ, il ne faut pas oublier qu'on nous vendait un survival en monde ouvert, dans un contexte post-apocalyptique où la nature a repris ses droits aux côtés de mystérieux monstres mécaniques. La promesse était plus qu'alléchante, et les premières présentations dénuées d'interface laissaient présager un trip exploration/chasse de premier choix. Malheureusement, Guerilla Games, c'est pas la Team Ico, et le principe de conception par soustraction, c'est pas leur truc. C'est même tout l'inverse. Ainsi, le jeu est en fait un monde ouvert complètement pompé sur Far Cry, avec sa carte à dévoiler, ses collectibles osef à ramasser pour les péquenauds du coin, ses carcasses d'animaux à récupérer pour crafter de l'équipement, ses pnj interchangeables qui proposent des quêtes souvent peu intéressantes, ses zones de chasses indiquées sur la map, ses missions défi à compléter, ses sous-quêtes (parfois quêtes principales) de guerres de tribus dont on n'a rien à carrer. Même le menu du jeu est une repompe intégrale du FPS d'Ubi, et ce jusque dans son sound design, c'est assez déconcertant. Au final, il n'y a que 2 choses qui distinguent Horizon de Far Cry : sa vue à la 3ème personne, et son système de combat, grand point fort du jeu.

Car heureusement, si durant mes 38h de jeu je n'ai cessé de déplorer la pauvreté de l'open world en terme de conception (jamais pensé pour une exploration libre, hormis pour la jolie balade), ses phases d'action m'ont accroché du début à la fin, sans jamais ressentir une once de répétitivité (bien que le jeu le soit). Dans un jeu aussi passe partout en apparence, il est étonnant et réjouissant de voir à quel point Guerilla n'a pas oublié de proposer un gameplay complet et exigeant. N'espérez pas vous débarrasser des ennemis en bourrinant ou en les criblant de flèches, vous ne leur feriez que très peu de dégâts, et ils auront tout le temps de vous réduire en charpie en quelques coups. Car oui, on meurt très facilement, et il va falloir gérer les esquives et les ressources de soin pour ne pas voir le game over s'afficher trop souvent. Et pour terrasser les ennemis, il faudra compter sur un grand nombre d'armes et de types de munitions, toutes utiles sans exception ! Il va falloir apprendre à tirer des flèches soniques pour délester les machines de leurs armures, ou parfois de leurs armes que l'on pourra ramasser pour les utiliser contre elles, à poser des pièges, à tirer des bombes glacées pour diminuer leurs défenses, à enflammer leurs bonbonnes de gaz pour provoquer une explosion dévastatrice, à retenir les plus véloces d'entre elles à l'aide du lance-cable, etc. Les possibilités sont très très nombreuses, et comme je le disais, toutes utiles de par la variété des ennemis. Du tout début jusqu'au boss de fin (qui n'est malheureusement qu'une version ++ d'une machine déjà affrontée plusieurs fois dans l'aventure), on s'éclate avec ces joutes. Ajoutez à cela la possibilité de jouer la carte de la discrétion et de pirater les machines pour qu'elles s'affrontent entre elles, vous obtenez un gameplay des plus complets. Sur ce point, Guerrilla n'a clairement pas chômé.

Et s'il y a bien un autre point sur lequel ils se sont défoncés, c'est sur la patte artistique. Je vais pas y aller par 4 chemins : Horizon : Zero Dawn est le plus beau jeu du monde. Voilà, c'est dit. Plus qu'Uncharted 4 ? Oui messieurs dames. Car si le AAA de Naughty Dog offrait quelques paysages peut-être un peu plus renversants encore, il ne s'agissait pas d'un monde ouvert. Là, je vous laisse juste admirer ma capture d'écran ci-dessus. C'est du niveau des chapitres à Madagascar dans U4. Il n'y a aucun bullshit, le jeu est réellement beau comme ça in game, tout en monde ouvert, avec cycle jour/nuit et conditions météo aléatoires. Je n'ai jamais vu ça. Jamais de ma vie de joueur je n'avais vu un monde ouvert aussi beau, et surtout aussi bien optimisé. Car Horizon n'est pas juste beau à pleurer, il est également une bombe technique. Le jeu tient son 30 fps constant, sans jamais faillir, quelque soit la situation. Et on va pas se mentir, si les graphismes ne font pas un jeu, ils contribuent tout de même à l'immersion et au plaisir de la balade. Car oui, cette claque technique et artistique parvient, par moments, à faire oublier les défauts de conception de cet open world. On se surprend parfois à juste errer pour le plaisir d'en prendre plein la vue, et de faire de jolies captures d'écran via un mode photo plus que bienvenue.

Cette claque technique s'obtient toutefois par une concession qui devient vite assez flagrante : la quasi absence de moteur physique. Si les feuilles et la végétation bougent bien (c'est scripté), on ne peut interagir avec presque rien, tout reste tristement figé, et on rejoint là les problèmes de conception de l'open world évoqués plus haut. Ce monde est avant tout un décor, et non un terrain de jeu. Et c'est réellement frustrant de ne pas pouvoir s'amuser avec l'environnement, de ne pas pouvoir le parcourir comme on le souhaite, de ne jamais ressentir ce souffle de l'aventure à la simple idée de pouvoir aller à tel ou tel endroit. S'il est imbattable sur sa qualité graphique, Horizon se prend une gigantesque fessée par Zelda BotW pour son moteur physique et pour sa façon de concevoir un monde ludique.

On se laisse toutefois porter par l'aventure, et par son histoire qui se révèle suffisamment intrigante pour avoir envie d'en découdre, et ce en dépit d'une narration assez loupée, entre égarements multiples dans des sous-intrigues de rivalités tribales et phases sur-explicatives, toujours plutôt deux fois qu'une. Toute la fin du jeu, aussi intéressante soit-elle, se perd ainsi dans un tunnel de dialogues et autres audiologs nous expliquant tout, en long, en large, en travers. Dommage, car l'univers post-apocalyptique du jeu est réellement intéressant, et il y avait moyen de faire quelque chose de bien plus palpitant pour l’exploiter.

Au final, Horizon est une aventure parsemée de défauts, qui ne mérite clairement pas le tunnel de louanges que l'on a pu voir. Mais il parvient tout de même à accrocher grâce à son gameplay riche et sa patte graphique fabuleuse et particulièrement immersive. Et puis, n'oublions pas d'évoquer Aloy, véritable héroïne dotée d'un fort caractère. Un beau personnage féminin comme on aimerait en voir plus souvent.

Les +

- Direction artistique magnifique
- Techniquement à tomber, et parfaitement optimisé
- Les combats contre les machines, grisants
- Univers intéressant, background très riche
- Aloy, beau personnage
- Le mode photo

Les -

- Un open world mal conçu, pensé avant tout pour en mettre plein la vue
- La narration foireuse
- Allô, le moteur physique ?
- Beaucoup de sous-quêtes pénibles
- Les combats contre les humains
- La sensation de jouer à Far Cry à la 3ème personne...

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Messagepar Dionycos » Mar 13 Mar 2018, 12:15

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CELESTE


Dès les premiers pas dans ce beau jeu en pixel art, la précision redoutable de la prise en main est frappante, et annonce la couleur. Celeste réussit l'exploit de rendre accessible le plateformer hardcore, habituellement réservé à une niche de joueurs un rien hautains, pour qui seule la difficulté et le dépassement de soi donnent une légitimité au statut de gamer.

Si le jeu est loin d'être avare en tableaux à s'arracher les cheveux, il veille toujours à rendre totalement optionnels ses passages les plus hardus, et nous rappelle régulièrement que les collectibles à ramasser sont juste là pour le plaisir personnel du scoring, et que la mort n'est pas une punition mais une étape d'apprentissage. Tout ceci, combiné à la présence d'un mode assisté personnalisable tout sauf intrusif, confère à ce jeu une bienveillance salutaire, permettant à chacun de le parcourir comme il le souhaite sans jamais ressentir de frustration. Attention toutefois : en choisissant de jouer la détente en faisant fi des collectibles, le jeu se parcourt très vite.

Autre particularité de taille. Il y a ici un scénario, intéressant et assez profond, qui touchera probablement beaucoup de monde en cela qu'il aborde le fameux "mal du siècle". Scénario traité avec brio lors de certaines phases de gameplay venant matérialiser en mécaniques de jeu des troubles psychologiques forts.

Il s'agit là des 2 grandes particularités permettant à Celeste de se démarquer (un peu) de la concurrence. De là à en faire un chef d’œuvre révolutionnaire ? Soyons un peu sérieux 2min, et remettons les pieds sur Terre. Ces 2 points n'ont au final qu'une incidence toute relative sur le jeu en lui-même. Et si, comme moi, vous êtes avant tout Team "école du gameplay", rien ne vous surprendra vraiment dans Celeste, qui ne fait finalement que reprendre la philosophie de jeu du "petit artisan de Kyoto" (Nintendo, pour les deux du fond qui ne suivent pas). Contrôles très réduits (saut, grid et dash sont les seules possibilités d'input) exploités à fond tout au long de l'aventure, chaque monde proposant son "modificateur" de gameplay, lui aussi exploité à fond au fil des tableaux parcourus. Tout est brillamment pensé de bout en bout... comme dans un bon jeu Nintendo, ou dans des titres comme Super Meat Boy ou Splasher, pour prendre un exemple plus récent et injustement méconnu. Ainsi, si le plaisir est évident et les sensations grisantes, il n'y a au final rien de véritablement nouveau manette en main.

Ainsi, on voudrait nous faire passer Celeste pour une expérience révolutionnaire parce qu'il propose un bon scénario et une bienveillance envers les joueurs moins expérimentés. S'il s'agit indéniablement de 2 points positifs, ils ne suffisent pas à révolutionner un genre. Celeste est un jeu brillant, qui permettra n'étancher notre soif de plateformer en 2018, au même titre que Splasher l'année dernière. Rien de plus, même si c'est déjà beaucoup.

Sinon, pour un avis plus détaillé point par points :

Les +

- Prise en main divine
- Un gameplay sans cesse renouvelé pour des sensations grisantes
- A la fois accessible et hardcore, une philosophie de jeu salutaire
- Les musiques qui défoncent
- Scénario et personnages attachants

Les -

- Le stick du joycon manque de précision...
-... rendant l'expérience nomade moins jouable
- Des environnements trop abstraits pour que l'on croie à cette ascension
- Très court en ligne droite

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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Chuck Chan » Mar 13 Mar 2018, 12:32

- Le stick du joycon manque de précision...
-... rendant l'expérience nomade moins jouable

Complètement ! Là, je suis dans une phase où il faut attraper des plumes pour se transformer en boule à diriger en zig-zag sans toucher les parois : ça va vite et c'est compliqué d'être précis. Sinon, excellent jeu !
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dionycos » Mar 13 Mar 2018, 13:43

Il y a un gros problème entre la reconnaissance des directions gauche/droite et les diagonales. On se retrouve très souvent à partir en diagonale alors qu'on souhaite juste dasher sur les côtés. Vraiment dommage, car ça occasionne des morts injustes.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dunandan » Dim 25 Mar 2018, 16:50

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Metal Gear Solid 2

Cela faisait une quinzaine d'années que je l'avais fait, et l'ombre de Splinter Cell ne lui avait pas fait du bien en termes d'impression. Forcément, le gameplay de ce dernier était juste évident avec sa caméra libre, ses adversaires en nombre limité, etc. La parfaite simulation du jeu d'infiltration «crédible». Et ne parlons pas de la technique qui m'avait fait acheter la XBOX à l'époque avec ses effets de lumière en pagaille de toute beauté.

Alors certes sur plusieurs aspects, je le trouve inférieur à MGS 1, tels que son rythme (moins bien géré), ses personnages (moins charismatiques), et ses situations (quand même moins intéressantes et variées, alors qu'on on se croirait presque, avec le premier, dans un Metroid projeté dans un univers contemporain). Et enfin le level design général me semble moins inspiré avec sa conception en polygones, mais qui a au moins pour qualité un petit côté semi «open world» (du moins dans sa première partie) qui n'est pas pour me déplaire.

Mais à l'inverse, non seulement le gameplay est amélioré avec plein de nouveaux mouvements et d'interactions avec l'environnement (se suspendre pendant quelques secondes, faire la roue, mettre son adversaire en joue, etc.) qui offrent un panel plus large de stratégies au joueur, mais la technique se révèle aussi plus aboutie, avec une DA qui vieillit très bien en étant sobre mais propre. Du coup, je trouve qu'il vieillit mieux que le jeu précité qui est bien sûr aujourd'hui dépassé sur le plan de la pure technique.

Et surtout le scénario se révèle franchement surprenant en utilisant la théorie du complot visant à interroger, de manière spectaculaire et grandiloquente comme si bien le faire Kojima, la condition du joueur, et la condition humaine tout court, en insistant tout particulièrement sur les questions d'identité et d'héritage. Rarement un jeu, à ma connaissance, a offert une telle mise en abîme au joueur (le coup des plaques, que j'avais complètement oublié, est totalement symptomatique de cette démarche : le jeu qui se libère de nous, joueur, j'ai juste trouvé ça fabuleux).

Par contre, en termes de traitement, on pourrait regretter des cut scenes parfois un peu trop longues (durant la dernière heure de jeu, on ne joue que 10 min), mais vu que la génération actuelle aborde en ce sens concernant les plus gros jeux d'action/aventure, finalement ce n'est plus aussi dérangeant aujourd'hui, surtout vu, encore une fois, la gueule du scénario qui déborde d'une ambition démesurée. L'expérience en vaut largement la chandelle.

Bref, j'aurais du mal à noter un tel jeu, qui s'avère parfois dépassé avec quelques mécaniques (on passe trop souvent dans les menus à changer d'équipement, et la caméra non libre m'a causé quelques difficultés, ne serait-ce que pour repérer certains adversaires), mais qui se révèle tout simplement puissant dans son scénario et un gameplay tout de même super riche et qui m'a causé quelques surprises (les pigeons :mrgreen:).

Allez, au pif, je dirais un bon 8.5/10, note qui pourrait évoluer au gré de ma découverte de la saga, vu que je n'ai encore fait que les deux premiers.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Alegas » Dim 25 Mar 2018, 16:54

Dunandan a écrit:Par contre, en termes de traitement, on pourrait regretter des cut scenes parfois un peu trop longues (durant la dernière heure de jeu, on ne joue que 10 min), mais vu que la génération actuelle aborde en ce sens concernant les plus gros jeux d'action/aventure, finalement ce n'est plus aussi dérangeant aujourd'hui


Euh pas vraiment non. Que les jeux d'aventure soient plus "narratifs" aujourd'hui c'est une évidence, mais la longueur des cinématiques n'a juste rien à voir avec celles des MGS.
Un Uncharted ou Last of Us par exemple, tu joues plus que tu ne regardes, ce qui n'est pas toujours le cas avec les jeux de Kojima, notamment le 4.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dunandan » Dim 25 Mar 2018, 16:57

Pour le coup j'étais un peu général, mais j'ai en mémoire le récent xenoblade 2 qui va aussi très loin dans le concept des cut scenes à rallonge.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Waylander » Dim 25 Mar 2018, 17:06

Perso le seul défaut que je trouve vraiment dans les jeux MGS ce sont les codes et cut scenes de 3h. Là perso non je ne peux pas. Pas toujours en tout cas. Certains tuent hein mais non. Là dessus je préfère largement MGS V ok le scénario c'est pas du niveau des autres m'enfin la mise en scène et les cut scènes sont les meilleures de la saga. Et surtout, ce sont des cut scenes rares qui quand elles débarquent tu kiffes, t'es scotché et ça, ça fait 20 ans qu'on l'a plus du tout dans le jeu vidéo. Et ouais Last of us et cie, les cut scenes ça dépasse rarement 5 min et en tout de mémoire last of us contient 1h ou 1h30 de cinématiques sur 15-17h de jeu . MGS c'est le même temps de jeu avec au moins 3-4 grosses cut scenes de parfois 30 min voir 1h. Par contre je suis d'accord avec Dun mais je précise un peu : la mode actuelle n'est pas de faire des cut scenes d'une heure non, la mode actelle c'est faire 10 0000 cut scenes de 30 sec tous les 10 pas dans un jeu (soit tout le jeu soit certains passages) et ça, tu le vois avec des jeux comme Tomb raider par exemple ou pleins d'autres genre the witcher 3 , horizon etc... dans le sens où si tu fais l'histoire principal, tu as je ne sais combien d'heures de dialogues...
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