[Dunandan] Mes Critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Waylander » Dim 12 Nov 2017, 19:11

Super ARRIVAL. :super: Message bien pessimiste tout de même mais pas que. Car la femme finalement fait le choix de garder l'enfant sachant ce qui allait arriver alors que le but du pouvoir c'est justement de voir le futur et de voir ce qui tournera mal pour l'éviter or on voit bien que malgré ce pouvoir, l'homme fera toujours le mauvais choix. Et souvent par égoïsme, par amour aussi m'enfin tant qu'on vit sans enfant, le fait de vouloir donner la vie sachant qu'il mourra dans d'atroces souffrances, c'est égoïste. Mais dans le même temps, si on part du principe qu'on meurt tous un jour , ce qui est le cas de toute facon, pourquoi refuser la vie sous prétexte qu'on mourra prématurément alors que ce gosse pourrait vivre 10-15 superbes années avant d'en survir une seule de souffrance ? Pour certains , c'est salaud, pour moi , je ne sais pas.

Je comprends son choix. Et je pense que l'homme, s'il ne voit pas les choses par lui même, ne les perçoit pas lui même, ne les vit pas lui même, on aura beau lui dire fais attention le futur n'est pas bon, il dira oui oui mais continuera quand même (on le voit avec les fumeurs, les alcooliques , l'Histoire de l'humanité etc..). Souvent, c'est devant la catastrophe qu'on se dit " bon là ok j'y crois je le vois". L'espoir fais peut être faire les mauvais choix mais le souci, c'est que cette vision du futur est souvent bien floue, le destin n'existe pas donc....on fonce.

Sinon pour Jésus c'est marrant car tout le monde parle de lui comme un saint, le mec serait le précurseur du pacifisme, humaniste, universaliste, maître de Gandhi et quand on te cite la bible c'est toujours les mêmes passages soit " aimez vous les uns les autres" etc.... et bien sur, ces passages ne sont pas à interpréter, non, faut le prendre de manière littéral. Mais quand j'ai lu la bible j'ai souligné d'autres passages du discours de Jésus que PERSONNE ne cite jamais et quand c'est le cas, là faut interpréter :

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Et ce ne sont pas les seuls passages de ce genre.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Dim 12 Nov 2017, 19:24

Ouais, Jésus pète son câble avec les marchands :mrgreen:. Par contre attention au contexte, car concernant les deux derniers passages, il s'agit d'une métaphore : la première pour préciser aux disciples qu'après le «départ» de Jésus, ils devront compter que sur eux-mêmes (ce n'est pas du tout un appel à la violence), et la seconde, pour représenter, sans demie mesure, ce que signifie le «suivre» véritablement (autrement dit, la conversion).

Et concernant Arrival,
je ne le trouve pas pessimiste, mais humaniste dans le sens que malgré le malheur qui arrive «nécessairement», autant «profiter» des bons moments. Je résume à fond, mais c'est ce paradoxe que j'ai adoré, le tout bien sûr allié avec tout le côté communication avec les extra-terrestres, qui pour le coup, est excellent, bien éloigné des films «traditionnels» sur la question, soit super naïfs (ET), soit super dark (Alien, The Thing...), voire humoristiques (Men in Black).
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Waylander » Dim 12 Nov 2017, 19:29

Oui enfin c'est l'interprétation ça hein. Preuves ? Je veux dire par là que c'est marrant, certains passages sont à prendre littéralement d'autres non et c'est toujours les mauvais passages, ceux qui appellent à la violence, comme dans l'islam où le moindre appel à prendre les armes doit être interprété mais quand ça dit aimez vous, là non c'est bon faut pas interpréter. Ca me fera toujours rire et c'est pour cela que je n'accorde plus aucune confiance aux exégètes et cie....qui sont d'ailleurs 95 % du temps croyants donc influencés à trouver du bon là où il n'y en a pas. Et quand je vois que certaines interprétations font débats au sein même des ces gens là, dit experts, je me dis que c'est n'importe quoi la lecture de la religion.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Dim 12 Nov 2017, 19:36

Ma réponse est simple : Jésus s'appuyait à fond sur la tradition pour s'exprimer. L'épée était une métaphore dans son cas.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Waylander » Dim 12 Nov 2017, 19:44

Jésus ? Non non, son témoignage relayé par 4 mecs . :eheh: Jésus on savait que dalle sur comment il parlait aux gens, on sait via des mecs qui parlent à sa place. De plus si je ne dis pas bêtises d'après des découvertes, en fait on ne connait pas les auteurs des évangiles, aucune preuve de qui à écrit quoi, donc il serait plus judicieux de dire qu'ils sont anonymes....et vu les dates supposées de rédaction (entre 60 et 90 après JC), les 4 n’auraient même pas rencontrés Jésus ou alors si , mais auraient écrit des décennies après et on sait bien que vieux, la mémoire n'est plus la même... Tu ajoutes à cela les textes apocryphes dont un récent découvert apparemment bien authentique, tu te dis qu'on saura jamais donc les mots, le contexte, l'interprétation....mouais. Bon après vaste débat on va pas se lancer là dedans hein, mais perso je fais plus confiance à personne sur ce sujet. D'ailleurs ce sujet ne m'intéresse plus que de loin.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Dim 12 Nov 2017, 20:03

Bien sûr je simplifiais (je réponds avec mon téléphone, ça n'aide pas). Mais si tu nies l'existence du langage imagé dans la religion, tu n'es pas sorti de l'auberge :mrgreen:.

Concernant le contexte, si quand même, on en a une idée, même assez précise, rien qu'à travers les passages communs aux trois évangiles synoptiques qui laissent supposer qu'il s'agit d'une source plus ancienne, donc plus fiable (c'est pourquoi j'affirmais ce point sur Jésus, car c'est clairement un mec qui était cultivé, qui connaissait bien les écritures, à savoir l'équivalent de l'AT). Mais ouais, il s'agit d'une reconstruction, à différencier de l'interprétation selon moi, car il y a quand même eu des études sérieuses sur le sujet.

PS : même pour moi «aimez vous les uns et les autres» n'est pas à prendre au pied de la lettre au sens où c'est plus subtil que ça en a l'air... dixit le passage du bon samaritain.
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Our Shining Days - 7/10

Messagepar Dunandan » Dim 17 Déc 2017, 06:30

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Our Shining days, Wang Ran (2017)

Il y a certains films dont l’affection qu’on leur porte sont particulièrement difficiles à expliquer sans en présenter le contexte de visionnage qui les entoure. Rouge et Eagle Shooting Heroes sont de ceux là (quoique Rouge, je pourrais le défendre sans problème pour ses qualités propres). Et donc c'est dans cet esprit là que j’ai vu Our Shining days. En soi, cela reste quand même un film sympathique, bien rythmé et doté d’un bon répertoire musical reflétant les influences orientales et occidentales, culminant en un chouette duel en plein milieu d'un lycée... de musique. Mais si je l’avais vu seul, sans explication de ce qui entoure le film, j’aurais raté plein de détails, ce qui m'aurait empêché de l'apprécier à sa pleine mesure.

En effet, la portée de ce geste visant à redorer la culture chinoise ancienne à travers la musique me serait complètement passée sous le nez, et la référence au 2D (monde virtuel), je l’aurais au mieux assimilée à une référence aux mangas rajoutant de la couleur à un univers qui n’en manque déjà pas, pas très loin d’un Shonen. Mais j’aurais raté tout simplement la vision d’une génération à propos du renouveau de tout un ban de leur culture, désormais hybride et versatile, mais encore tournée vers le passé, alors qu'il n'y a pas si longtemps, toute chose un tant soit peu ancienne était considérée comme has-been (d'où d'ailleurs le déclin des WXP, ce qui est une autre histoire).

Alors du coup, les défauts que l’on pourrait voir dans ce film, tels qu’un léger abus (mais pas tant que ça finalement) de la touche Kawaï propre aux mangas modernes, ou un manque d’enjeux narratifs (la musique moderne versus la musique ancienne, et basta, et il manque quelques séquences d'entraînement) ce qui, du coup, rend les personnages assez creux au-delà des idéaux respectifs de chacun (finalement réunis en s’incarnant dans la passion pour la musique, comme l'on pouvait s'y attendre). Mais au moins on est servi en stéréotypes pas si superficiels que ça, car cela crée une véritable identité visuelle (et qui a un sens comme je l’ai dit) ainsi qu’une dynamique intéressante à suivre entre les deux groupes.

Bref, j’aurais du mal à conseiller Our Shining days à des novices de la culture moderne de Chine, au mieux à des curieux désireux de connaître davantage la tendance des films de jeunesse de ce pays dont la culture ancestrale est soumise à des mélanges assez spéciaux, difficiles d’accès pour un public non averti. Mais encore une fois, à voir au premier degré, cela demeure un spectacle divertissant, surtout que la passion des auteurs transpire derrière la richesse du répertoire musical, ainsi que l’interprétation d’ensemble (dont la plupart sont des musiciens accomplis, et ça se voit), mais les nombreuses couches significatives (ainsi que l'humour caractéristique des (bonnes) séries chinoises) qui le parsèment risquent fort d’en mettre plus d’un sur le carreau.

Note : 7/10
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Mar 19 Déc 2017, 00:48

Maj de ma critique que je trouvais pourrie...

Bon pas sûr que le film que je défends crée plus d'émules, mais pas grave, j'assume :mrgreen:.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Mar 19 Déc 2017, 00:59

L'affiche qui fait penser à un concours de cosplay dans une Japan Expo de province ne donne pas envie de lire le texte, on ne peut pas croire à ce film :chut:

(D'un autre côté, je viens de voir un film où Chewbacca devient vegan, je ne suis plus à une aberration filmique près.)
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Mar 19 Déc 2017, 01:04

Ben tu sais, en ce moment, c'est régime aux séries chinoises, et à coté, John Woo, c'est un petit joueur en histoires gay-friendly, mon seuil de tolérance s'ouvre :chut: (et le pire c'est que j'en aime certaines :oops:).

(et pour madame, ce film, c'est un 9 ^^)
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Mar 19 Déc 2017, 08:07

Enfin on n'a pas vraiment les clés pour saisir toutes les subtilités je pense. :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Mar 19 Déc 2017, 08:21

Surtout qu'il y a des sous-titres chinois commentant une vidéo à un moment donné... Bon sinon, ça reste globalement compréhensible hein, mais c'est typiquement le genre de film où il faut être jeune et chinois pour en saisir toute la portée :mrgreen:.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Mar 19 Déc 2017, 08:25

Vala. Et comme ici personne n'est jeune ni chinois... :chut:
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Re: [Dunandan] Mes Critiques en 2017

Messagepar Dunandan » Dim 31 Déc 2017, 04:45

Top 10/2K2017


Une année cinématographique malheureusement en dents de scie, mais bon entre ma nouvelle vie (nouveau job, nouvelles études, nouveau projet pro...) et l'achat de ma Switch (console préférée depuis... la N64 ?), j'avoue que j'avais assez souvent la tête ailleurs, donc 2018 sera l'année de la retenue mais aussi de l'approfondissement ciblé... Je ne vise donc pas un score plus performant en cette nouvelle année, soit environ une centaine de films vus, et probablement moins de critiques (mais j'essaierai de me bouger le cul pour en critiquer au moins la moitié), bref le coeur y est toujours, le temps et la cadence qui va avec, moins.

Bon, j'ai quand même réussi à me (re)lancer dans le cinéma français naphta et HK et je me suis réconcilié au passage, en fin d'année, avec les films de Jackson sur les terres du milieu (qui sont donc redevenus pour moi un gros kiff de divertissement à la fois populaire et passionné), donc tout n'a pas été peine perdue, bien au contraire. Par contre 2018, c'est bien la première année où je n'ai aucune attente cinématographique, du moins dans les salles obscures, mais je crois encore à des surprises, aussi parsemées et rares soient-elles (comme Logan cette année).

Donc voilà mon top 10, sans ordre particulier, avec des petits résumés où j'ai essayé d'expliquer en peu de mots les raisons de mon appréciation, mais pas de grosse claque :

1) Hotel du nord

2) Shanghai Blues

3) Ni vu, ni connu

4) Pedicab driver

5) Sing Street

6) The Eagle Shooting Heroes

7) Logan

8 ) La La land

Qui aurait cru que j'aurais deux films musicaux dans un top 10 ? Mais là on assiste clairement à la confirmation de Damien Chazelle comme metteur en scène, la preuve qu'il peut transformer n'importe quel matériau de base en or (le sujet ne donnait pas spécialement envie sur le papier). On regrettera juste un sujet (la musique et le rêve associé d'arriver au top) un peu redondant par rapport à son précédent essai, mais tout de même traité sous un nouveau jour esthétique et de genre : une relecture de l'âge d'or de la comédie musicale, et à travers cela, d'Hollywood, avec le regard légèrement acerbe et désabusé qu'on lui connaît.


9) La montagne magique

Une expérience fantasque, étrange, grotesque, comique, révélatrice. Le genre de film qui nous laisse pantois sur le nombre de qualificatifs pas toujours forcément bien assortis. Une oeuvre qui sort clairement des chemins battus, dans le bon sens.


10) Premier contact

Premier film de Denis Villeneuve qui reçoit mon approbation depuis Incendies, en réussissant selon moi à allier froideur qui caractérise son style et émotion (quand même diffuse) qui manquait à son répertoire depuis lors. Une oeuvre plutôt riche, une expérience atmosphérique à part entière digne d'un Lovecraft (mais quand même en beaucoup moins crypté et flippant), avec un thème qui me fascine particulièrement : le langage extraterrestre.


PS : Concernant les films 1-7, je vous propose mes petits résumés ici et .
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Hobbit : La Bataille des Cinq Armées (Le) - 8/10

Messagepar Dunandan » Lun 01 Jan 2018, 20:08

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Hobbit : La bataille des cinq armées, Peter Jackson (2014)

Après avoir relu mon ancienne critique, mon avis a t-il évolué ou bien la version longue apporte un véritable plus ? Sûrement un mélange des deux, du coup, je me suis senti obligé de ressortir le clavier pour poser mon nouveau ressenti. Pour commencer, les enjeux m'ont semblé plus équilibrés, d'une simplicité redoutable et plutôt bien esquissés (seule la sous-intrigue avec le père de Thorin me paraît superflue) concentrés pour la plupart au tout début du métrage (l'ombre du dragon plane toujours malgré sa disparition et nous fait assister à un passionnant combat shakespearien de Thorin contre lui-même, luttant entre son obsession pour l'or et le pouvoir - l'apanage de sa lignée - et tout le reste, à savoir l'amitié, l'honneur, bref son identité profonde de Thorin Écu-de-chêne, et d'autre part le rôle géopolitique que joue la ville des nains permet d'ajouter une tension certaine entre les forces en présence). Ainsi, PJ fait vraiment honneur au personnage du chef des nains et confirme qu'il a fait le bon choix de centrer davantage son histoire sur lui que sur Bilbo. Et après ce petit prélude déjà bien sympathique en soi, voilà qu'on nous balance l'un des plus gros morceaux d'action du genre auquel j'ai pu assister depuis rien moins que Le retour du roi.

En effet, après le plaisir d'assister à un bref mais intense combat contre le dragon (tous ceux qui n'ont pas lu le bouquin ont dû halluciner tant il semblait annoncer l'un des plus gros climax à venir alors qu'il en est que l'entrée), à un combat contre les neuf, puis à un rapport de force étonnamment relevé entre hommes, elfes, et nains, on assiste tout simplement à l'une des batailles les plus jouissives vues sur grand écran. Même les galipettes de Legolas, aussi souple qu'invincible, ne m'ont pas fait rouler autant les yeux cette fois-ci, tant tout est fait pour nous proposer un spectacle de tous les instants, un divertissement d'action de la démesure, dont la forme se renouvelle toutes les cinq minutes, déployant tactiques et machineries, souvent vicieuses, de toutes sortes et sous tous les angles possibles, le tout enrobé d'une violence palpable (grâce à la version longue, on retrouve enfin le réalisateur de Braindead, je pense particulièrement à ce chariot conduit par des béliers qui déglingue de l'orc à la manière de Ben-Hur en emportant membres et têtes sur son passage).

Ainsi, ce dernier opus de la trilogie du Hobbit nous offre un dernier baroud d'honneur, déployant toutes ses dernières cartouches avec un plaisir communicable, à condition bien sûr qu'on accepte, encore une fois, la simplicité de ses intentions (sans exclure forcément la profondeur, comme je l'ai souligné plus haut). En tous cas pour ma part, si on prend ce film de la sorte, le tout s'enchaîne vraiment bien et à un rythme difficilement critiquable. Même Alfrid qui joue le sidekick comique de service participe de cette générosité bouleversante tellement il se cantonne dans le rôle du lâche opportuniste qui fera tout pour échapper à ses responsabilités. Je serais un poil moins enthousiaste avec l'émotion censée se dégager durant les séquences dramatiques, du moins par rapport au Retour du Roi, mais c'est quand même quelque chose (je pense bien sûr à ce qui tourne autour de la fin de la lignée de Thorin), surtout qu'au vu du matériau original qui lorgnait vers le conte pour enfants, ça tient du miracle. Bref, une trilogie, certes moins prestigieuse que celle du Seigneur des anneaux, et parfois un peu redondante d'un point de vue narratif (on parle bien sûr des arcs avec le nécromancien, même s'ils se parent d'une esthétique baroque souvent très réussie) mais qui fait finalement bien le job, et que j'accepte volontiers dans cette grande famille de la Terre du milieu.

Note : 8/10
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