[oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

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Re: [oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

Messagepar osorojo » Sam 10 Mar 2018, 16:53

J'avais pas fait le rapprochement avec American Splendor. Mais à ma décharge je ne connaissais pas Crumb que j'avais découvert le film ^^
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Re: [oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

Messagepar Olrik » Sam 10 Mar 2018, 17:02

Non, jamais vu, tout comme le Crumb de Zwigoff d'ailleurs.
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Re: [oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

Messagepar lvri » Sam 10 Mar 2018, 17:27

osorojo a écrit:Qu'est-ce qu'il y a de choquant à sucrer son thé au lait avec du miel ? :shock:


C'est pas le miel qui me "choque", c'est le lait dans du thé... (Ma phrase est pas clair).

osorojo a écrit:Sinon, je serais curieux de te voir devant un tel film :mrgreen: Mais je ne te le conseille pas ^^


Pourquoi cette curiosité ?
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Re: [oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

Messagepar osorojo » Sam 10 Mar 2018, 19:56

Oh, juste parce que je suis curieux de savoir ce qu'un fan de sardine penserait d'un truc aussi cash.
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Square (The) (2017) - 4,5/10

Messagepar osorojo » Dim 11 Mar 2018, 13:48

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☉ The Square
[ Ruben Östlund→ 2017][ 4.5/10 ]
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Voilà donc la palme d'or 2017. le moins qu'on puisse dire c'est que je suis beaucoup moins enthousiaste que l'ami Olrick à son propos. Je ne sais pas si on est vraiment dans la satire de l'art contemporain, j'y vois presque, pour ma part, une oeuvre empathique avec ce domaine, presque faire valoir, puisqu'elle génère du malaise avec des choix narratifs quand même assez faciles/discutables (en spoiler).

> La scène de la capote dans l'appart de Moss c'est complètement naze.
> Le happening de mr singe est tout ce qu'il y a de plus débile, typiquement le genre de truc qui me met hors de moi quand je vois ça en live. L'artiste donneur de leçon qui par sa place déjà dominante (tu lui donnes une marge de manoeuvre qu'il dévore) s'autorise à se jouer de toi. Olrick dit qu'il pousse un peu le bouchon, il est bien gentil, simuler le viol d'une jeune femme, j'appelle pas ça pousser le bouchon.... La scène est super lourde à mater, quand tu vois toutes ces huiles pimpantes qui regardent leur assiette comme de bons élèves. Pendant 10 minutes je veux bien, mais quand l'autre se fout clairement de leur gueule, j'sais pas tu t'attends à ce qu'il y ait réaction quand même.
> le coup du gamin qui harcèle Claes Bang, ouais, bon ça va 2 minutes... au bout d'un moment c'est casse burne, surtout vue la chute du truc..
> et déjà, rien que l'idée de base, avec l'employé débile qui se débine après avoir joué le chaud avide de vengeance, putain, ça t'en dit long sur le reste du film
> La caricacture du bad buzz avec la fillette qui explose, une vidéo complètement absurde publiée sans l'accord du dirlo du musée, menée par 2 requins limités, really ?


Malgré tout ça, je trouve The Square intéressant pendant sa première heure/heure et demie. Claes Bang y est pour beaucoup, pour ne pas dire pour tout. Chouette perf à laquelle on croit sans réserve, même si comme pour le reste du film, si on fait le bilan, son personnage n'est qu'un concentré de gros stéréotypes bien lourds. Le bonhomme a cette attitude dandy qui fait tout passer, ou presque parce qu'il y a quand même, déjà dans la première heure, des éléments annonciateurs du foutage de gueule à venir, comme le bonobo présent dans l'appartement de Moss ou le coup de gueule du cuisinier devant l'incivilité de convives venues à un vernissage pour s'en mettre plein le bide (vla le truc facile ......). Mais passé le dépaysement du début, c'est l'ennui qui prend place et à ce niveau là on est servi puisque ça dure encore une bonne heure et demie. J'ai subi la dernière partie et c'est peu de le dire, quand Ruben Östlund s'appesantit sur le pauvre dirlo dans sa cuisine qui essaye de ne pas entendre les petits "Help me" d'Huckleberry Finn ou bien qu'elle s'arrête sur les visages angéliques des gamines de Claes dans sa Tesla (stoooooooooooooooooooooooooooooooooooop), j'ai cru défaillir. Niveau photo par contre, c'est très chouette et quoiqu'on pense de la scène du happening, c'est bien mis en boîte.

M'enfin, ça ne m'a pas suffi. J'me sens comme si j'm'étais fait enfumer en allant voir l'expo d'un débilos qui empilerait des cannettes de soda sur des cadavres purulents en cire en prétextant faire un parallèle avec l'emprise de Coca Cola sur les classes populaires.

Du coup, j'suis paumé quand aux intentions du film. Si le but c'était de se moquer du milieu de l'art contemporain, j'trouve ça loupé. Si c'était d'en faire la pub, c'est pas trop ça non plus.
Critiques similaires
Film: Square (The) (2017)
Note: 8/10
Auteur: Olrik

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Re: [oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

Messagepar osorojo » Dim 11 Mar 2018, 13:59

Merde, j'me suis planté de Square -____-
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Pasqualino - 7,5/10

Messagepar osorojo » Dim 22 Juil 2018, 14:06

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☉ Pasqualino Settebellezze / Pasqualino
[ Lina Wertmüller → 1975][ 7.5/10 ]
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Pur produit du machisme napolitain éthéré par une couardise à toute épreuve, Pasqualino est une petite frappe désireuse de rentrer dans la cour des grands. Il est surtout un véhicule de luxe pour illustrer ce qu'a pu produire de pire la nature humaine pendant la seconde guerre mondiale. Mue par une photographie maîtrisée, un sens du cadre insolent et une audace intarissable, qui s'exprime notamment lors des séquences dépeignant l'horreur des camps de concentration, Lina Wertmüller compose ici un film particulier, qui se perd peut-être par moment dans son ambition démesurée, mais qui ne manque assurément pas de panache. Jouer pendant près d'une heure avec un personnage gentiment exécrable pour en faire le contrepoids du mal absolu, jusqu'à le rendre presque attachant quand il est confronté à de vrais enfoirés qui ne jouent pas dans sa ligue, est particulièrement malin.

Comme à chaque fois qu'il est sous les objectifs de Lina Wertmüller, Giancarlo Gianini marque l’écran d'un naturel magnétique, lequel est contenu dans cette mimique de la mâchoire inférieure qui lui est propre :D Il peut tout faire, l’apprenti boucher pour dissimuler un corps gênant, le porc à balancer sur Twitter, qui profite d'une patiente attachée à son lit dans un hôpital psychiatrique, ou le déserteur affamé qui s’excuse auprès d'une vieille de lui piquer son goûter, on ne saurait remettre en question l'authenticité de son personnage. Il est particulièrement habile pour faire naître le sourire de l'horreur par ses mimiques, en témoigne son face à face avec une Ilsa frigide pas piquée des haricots, moment délicieusement burlesque et pourtant porteur d’un désespoir ultime.

Même s’il souffre d’un rythme un peu changeant, Pasqualino est un film remarquable parce qu’il nous balade, nous, spectateurs un peu naïfs. Difficile en effet d’anticiper le dernier acte alors qu’il était question d’une fresque sociale douce-amère habitée par un personnage à l’ironie mordante pendant la première demi-heure. Alors quand les images se corsent, parce que Lina Wertmüller est bien décidée à confronter sans détour l’atrocité de la seconde guerre mondiale, on en prend pour son grade. Et si l’on continue à sourire, on fait bien gaffe à ne pas trop se laisser aller. Et l’on termine le film marqué par deux souvenirs : son humour mordant d’un côté et, de l’autre, la tristesse absolue de son propos.

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Mademoiselle (1966) - 9/10

Messagepar osorojo » Lun 23 Juil 2018, 21:42

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☉ MADEMOISELLE
[ Tony Richardson→ 1966][ 9/10 ]
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Une petite partie en spoil, il vaut mieux voir le film avant de lire ces 2/3 lignes ^-^

C’est tapie dans l’ombre de sa respectabilité que pour tromper l’ennui l’insoupçonnable tigresse laisse libre cours à ses griffes. Jeanne Moreau, le visage fermé, le verbe blessant, est d’une justesse rare dans cette fable noire macabre qui prouve que l’on peut imager une violence sourde, un mal sévère, sans se laisser aller à la surenchère. Mademoiselle sèche les coeurs mais avec finesse : sa photographie précise ne laisse guère l’objectif s’attarder sur l’insoutenable comme ce serait probablement le cas si le film était réalisé aujourd’hui : à l’inverse, quelques plans bien choisis, des bêtes à terre en train de mourir, de braves âmes en train de risquer leur vie pour leur venir en aide, un dialogue rugueux à l’encontre d’un enfant perdu, permettent à Tony Richardson de dessiner les contours d’un portrait empli d’une vilainie qui fait froid dans le dos. Cette mademoiselle, que tout un chacun respecte dans le village, est probablement l’une des méchantes les plus détestables qu’ait pu enfanter le 7ème art, ni plus, ni moins.

Mademoiselle n’est par ailleurs pas sans rappeler Fury de Fritz Lang ou Panique de Julien Duvivier dans sa manière d’anticiper de manière peu flatteuse la bêtise humaine quand cette dernière influence les réactions d’une population en proie à la peur.
Chacun prenant son voisin à partie pour se conforter dans ses à priori, avant de se faire juge et bourreau de cet inconnu un peu trop brave, un brin trop enjoué, et surtout trop populaire auprès de la gent féminine, pour être honnête.
Le dernier acte est d’une beauté graphique aussi magistrale que ce qu’elle dessine est d’une horreur sans nom. Les silhouettes qui dessinaient à l’horizon un érotisme subtil particulièrement émoustillant troquent brins d’herbe et caresses pour des haches affûtées porteuses d’une sentence précipitée. Rares sont les films à conjuguer aussi savamment crédibilité et violence radicale d’un sous-texte on ne peut plus limpide.


Quant à cette fin audacieuse qui permet à Tony Richardson d’aller au bout de son propos sans fléchir, elle est d’une pertinence troublante en plus d’être surprenante. On a tellement l’habitude que la bonne morale l’emporte sur le bon sens à l’écran, que quand l’inverse se produit, un profond respect naît du chaos. Il est même double, voir triple ici : pour l’homme aux commandes forcément, de quoi faire naître l’envie d’en voir plus, mais aussi pour David Watkin qui signe ici une photographie assez dingue en jouant avec les clairs/obscurs non sans une certaine magie, et pour Jeanne Moreau, enfin, qui joue des griffes avec l’agilité d’une vraie féline, tour à tour glaçante, intimidante, attirante et pourtant profondément détestable.

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Re: [oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

Messagepar Creeps » Lun 23 Juil 2018, 22:28

Cool tes deux dernières, comme quoi il y a un paquet de films méconnus qui méritent le coup d'oeil :super:
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Re: [oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

Messagepar osorojo » Mar 24 Juil 2018, 00:10

A n'en pas douter ^^ J'ai encore de quoi faire de mon côté, plein de films dans tout un tas de listes à découvrir, et c'est tant mieux :mrgreen:
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Re: [oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

Messagepar pabelbaba » Mar 24 Juil 2018, 07:20

Enfin t'es taquin avec ta dernière critique, parce que les captures claquent et j'aime bien Genêt, mais je ne peux pas la lire... :evil:
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Re: [oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

Messagepar osorojo » Mar 24 Juil 2018, 09:06

Ben, à part ce qui est caché en spoil, tu peux lire :mrgreen:

Et sinon, tu me fais confiance et tu mates.
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Re: [oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

Messagepar lvri » Mar 24 Juil 2018, 12:40

Ma question sera peut-être un peu débile, mais où trouves-tu toutes ces idées de visionnage ? En fouillant sur internet, sur un site spécifique, ... ?
Perso, c'est assez rare que je connaisse les films que tu critiques, et certains, comme ce Mademoiselle, semble vraiment valoir le coup d'oeil !
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Re: [oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

Messagepar osorojo » Mar 24 Juil 2018, 13:01

Je ne fais pas grand chose de particulier sinon effectivement écumer internet. Comme j'aime bien les années 70, je ratisse assez large entre 1960 et 1980 et je fouille dès que je trouve un réal qui m'a parlé au moins une fois.

Ensuite, je dois dire que pour faire de la découverte, Senscritique c'est franchement pas mal. J'ai entendu parler de Mademoiselle là-bas par exemple :) Outre le système d'éclaireur (quand tu trouves des mecs qui sont de bon conseil), il y a un max de listes qui contiennent des films pas forcément très connus, classés par thématique ou non.

Et puis j'ai de bons correspondants Albanais aussi :D En croisant tout ça, tu te retrouves avec des listes interminables de trucs à mater et tu passes des heures à choisir lequel tenter en premier :eheh:

Après c'est presque devenu un toc de trouver le truc dont j'aurais jamais entendu parler. J'sais pas si c'est si bien que ça ^^
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Re: [oso] Brêves élucubrations d'une grosse feignasse

Messagepar lvri » Mar 24 Juil 2018, 13:56

Si tu as une petite piste Albanaise pour ce Mademoiselle, je suis preneur ! :super:
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