[Cad'] Mes critiques en 2018

Modérateur: Dunandan

Re: [Cad'] Mes critiques en 2018

Messagepar caducia » Dim 19 Aoû 2018, 11:16

Le film reste convainquant et ça montre quand même de la violence physique et psychologique.
Je ne sais pas quelle note j'aurais mis si je ne connaissais pas l'autre version, ça se regarde mais c'est pas bien rythmé.
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Lukas - 5/10

Messagepar caducia » Mer 22 Aoû 2018, 21:25

Lukas

Réalisé par Julien Leclercq
Avec Jean-Claude Van Damme, Sveva Alviti
USA
Genre : drame
Durée : 01h22min
2018

5/10


Image


Synopsis

Un ancien garde du corps qui enchaîne les petits boulots de sécurité dans des boites de nuit pour élever sa fille de 8 ans se retrouve contraint de collaborer avec la police. Sa mission: infiltrer l’organisation d’un dangereux chef de gang flamand.


Critique

Encore un coup d'essai où JCVD souhaite casser son image d'actioner dans les blockbusters décérébrés. Lukas se veut une oeuvre plus noire, plus psychologique. Certes, ça nous changer des Kickboxers ou bloodsport mais ça ne vole pas plus haut qu'un Statham.

Julien Leclercq choisit la Belgique, ce qui est un choix plutôt judicieux, car c'est une plaque tournante de trafics en tous genres et à la croisée de plusieurs pays, les personnages jonglent entre plusieurs langues.

Van Damme a pris de l'age et ne cherche plus à le cacher, assumant rides, bosses, cicatrices en gros plans, d'un autre coté celà colle à son personnage de videur en cavale. Peut-être que JC choisit aussi ce genre de films qui offre des scènes d'action moins spectaculaires et plus réalistes que dans ses projets d’antan (ce qui n'est pas plus mal).
JCVD assure aussi le spectacle en dehors des plans de baston avec un jeu dramatique tout à fait convenable, meme s'il abuse un chouïa des silences prolongés avant de balancer sa réplique et intériorise trop ses émotions.
Les roles secondaires sont eux aussi tout à fait honnêtes (la gamine, le maquereau), Sami Bouajila envoie du charisme au 1er coup d'oeil (uniquement au 1er coup d’œil hélas).

Au final, le film tourne un peu en rond, on éprouve un peu d'empathie pour le héros mais il rivalise niveau trahison et honneur, donc on peut les mettre tous dans le même panier...
Niveau mise en scène, Julien Leclercq fait pas mal d’esbroufe pour pas grand chose et nous donne souvent le tournis pour rien. Si JCVD se décide à collaborer avec Olivier Marchal ça pourrait peut-être donner un objet visuel plus abouti et transpirer le vrai polar noir.
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BlacKkKlansman - 4/10

Messagepar caducia » Ven 24 Aoû 2018, 21:51

BlacKkKlansman

Réalisé par Spike Lee
Avec John David Washington, Adam Driver, Laura Harrier
USA
Genre : comédie
Durée : 01h22min
2018

4/10


Image


Synopsis

Au début des années 70, au plus fort de la lutte pour les droits civiques, plusieurs émeutes raciales éclatent dans les grandes villes des États-Unis. Ron Stallworth devient le premier officier Noir américain du Colorado Springs Police Department, mais son arrivée est accueillie avec scepticisme, voire avec une franche hostilité, par les agents les moins gradés du commissariat. Prenant son courage à deux mains, Stallworth va tenter de faire bouger les lignes et, peut-être, de laisser une trace dans l'histoire. Il se fixe alors une mission des plus périlleuses : infiltrer le Ku Klux Klan pour en dénoncer les exactions.


Critique

Spike Lee signe encore une fois un film engagé ne faisant pas dans la dentelle.
le pitch de départ inspiré d'une histoire vraie vaut de l'or mais Spike Lee ne transforme pas l'essai avec un métrage en demi-teinte. Certes, il cumule les personnages caricaturaux et la galerie de rednecks bas du front est une réussie, mais le cinéaste s'embourbe dans ce récit qui manque cruellement de dynamisme.

BlacKkKlansman s'avère est bavard, sur-explicatif. Mis à part le flic infiltré incarné par Adam Driver qui se remet en question, chacun reste sur ses positions, des dialogues soporifiques pour la plupart mis à part les fameux appels incongrus bien sentis, seul le comique de situation arrive à sauver les meubles. Le passage avec Harry Belafonte est certainement le moment le plus poignant et inspiré, rappel d'une époque pas si lointaine.
Une telle histoire aurait été tellement jubilatoire, aux mains des frères Coen, car la monotonie flingue clairement le projet.
Idem pour Tarantino qui arrive à ridiculer "l'organisation" en une séquence alors que Spike Lee pédale dans la semoule.

Spike Lee ne semble pas assumer le coté burlesque de BlacKkKlansman, souhaitant préserver un aspect pondéré et moralisateur. Je ne parle même pas de la fin qui enfonce le clou avec ce flot d'images choc.

Ce brûlot anti-Trump met en avant un acteur pistonné qui n'a hérité ni du charisme ou de l'aura de son paternel, John David Washington. Apathique, anti-funky au possible. J'aurais tellement aimé y retrouver un héros dans la lignée de la blaxploitation.
Adam Driver n'est ici qu'une simple marionnette qui doit improviser ne faisant guerre d'étincelles.

Meme si Spike Lee a des intentions louables tapant sur les 2 cotés des extrémismes, pas sure que les racistes en tous genres se sentent touchés en plein coeur par ce genre de propos. BlacKkKlansman manque de groove, de percutant, de punchlines, de plans visuellement marquants. Troublant de platitude la plupart du temps, et inspiré rarement.
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En eaux troubles - 6/10

Messagepar caducia » Mer 29 Aoû 2018, 20:08

En eaux troubles

Réalisé par Jon Turteltaub
Avec Jason Statham, Bingbing Li
USA
Genre : requin
Durée : 01h54min
2018

6/10


Image


Synopsis

Au cœur de l’océan Pacifique, le sous-marin d’une équipe de chercheurs a été attaqué par une créature gigantesque qu’on croyait disparue : le Megalodon, un requin préhistorique de 23 mètres de long.
Le sauveteur-plongeur Jonas Taylor doit risquer sa vie pour sauver les hommes et les femmes prisonniers de l'embarcation… et affronter le prédateur le plus terrible de tous les temps.

Critique

“The Meg” alias “En eaux troubles” en France remplit et assume totalement le cahier des charges du blockbuster décérébré (et c’est tout ce qu’on lui demande).

Je n’ai vu aucun Sharknado (ah si 10 minutes du 1er) donc je ne saurais faire la comparaison.

The Meg annonce et envoie du lourd avec un scénario vraiment tiré par les cheveux et dans la surenchère permanente avec un réalisme proche du néant (on est plus dans le domaine de la SF). Enfin, j’ai cru entendre qu’il y avait une pluie de requins dans un opus Sharnado, ils n’ont quand meme pas osé franchir ce cap.

Contrairement aux océanographes et autres scientifiques que l’on a l’habitude de voir, ceux de The meg semblent tous droits sortis d’un défilé ou sont des geeks qui ne savent pas nager, et leur mascara/faux cils restent impeccables même après avoir bu la tasse. Les locaux de la station sont briqués comme un sou neuf, en aucun cas The meg ne joue sur l’authenticité visuelle.

La charmante Bingbing Li que je ne connaissais pas ne se contente pas d’incarner une potiche et donne la réplique à Statham efficacement. On aurait pourtant aimé que les acteurs aient plus de compassion pour les victimes ou devant un spectacle d’attaque sanglante. Paradoxalement, The meg offre des plans avec des gouttes de paraffine simulant les larmes qui sont interminables. Gros malus pour Ruby Rose, actrice très en vogue en ce moment.

Les effets spéciaux, sa distribution et les rebondissements permettent de donner du punch à la narration, le spectateur n’a pas le temps de souffler avec très peu de temps mort.

On est loin du cultissime « Dents de la mer » pourtant les fans se réjouiront de l’hommage appuyé qui lui est rendu. Référence aussi à Némo.

Le perso de Statham est de la veine des bandits qui promettent que ça sera leur dernier coup avec un tempérament de tête brulée butée et joue de ses talents aquatiques pour dompter ces godzillas des mers.

Sans la moindre once de suspense, En eaux troubles divertit, dommage que Jonas n’assume que très brièvement son côté looser et se métamorphose rapidement en héros lambda.
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Photo de famille - 5,5/10

Messagepar caducia » Mer 05 Sep 2018, 07:07

Photo de famille

Réalisé par Cecilia Rouaud
Avec Vanessa Paradis, Camille Cottin, Jean-Pierre Bacri
fr
Genre : comédie dramatique
Durée : 01h38min
2018

5.5/10


Image


Gabrielle, Elsa et Mao sont frères et sœurs, mais ne se côtoient pas. Surtout pas.
La première est « statue » pour touristes, au grand dam de son fils ado. Elsa, elle, est en colère contre la terre entière et désespère de tomber enceinte. Et Mao, game designer de génie chroniquement dépressif, noie sa mélancolie dans l’alcool et la psychanalyse.
Quant à leurs parents, Pierre et Claudine, séparés de longue date, ils n’ont jamais rien fait pour resserrer les liens de la famille.




A défaut de faire dans l’original, « Photo de famille » réussi à réunir plusieurs générations d’acteurs talentueux et les associer à l’écran pour un résultat filmique crédible ratissant sur le thème de la naissance, de la fin de vie, des relations parents-enfants, de l’amour et de la monotonie du quotidien.

Aucun acteur ne tire la couverture vers lui ou elle. Je pourrais juste reprocher le nombre un peu trop important de frères et sœurs qui fait que l’histoire semble un peu éclatée parfois, ainsi qu’un JP Bacri peu présent à l’écran.

Chaque parent commet des erreurs qui marquent leurs progénitures à vie que celà soit de la surprotection, de l’ignorance pure et simple ou des petits attentions anodines qui auront des retentissements plus ou moins profonds sur leurs existences en tant qu’adultes.

Difficile de ne pas se reconnaitre ou d’y entrevoir les aspects similaires d’un proche qui refusent de voir la réalité en face et trouve un moyen d’y échapper (boulot, maitresse...). Le film regorge de moments attendrissants et montre que même si le temps ou la distance nous éloigne de notre famille ils partageront tout de même des souvenirs en communs inaltérables.

Une chronique familiale douce-amère où les enfants sont ballotés de droite à gauche et qui finiront par tenter de ne pas reproduire ce schéma à l’identique avec leur ailleul.

« Photo de famille » prouve qu’il n’y a aucune logique et qu’une fratrie élevée de façon presque similaire peut évoluer de façon disparate. Certains arrivent à s’adapter aux us de la vie moderne mais d’autres en sont incapables.

En dehors de quelques répliques bien senties (peu nombreuses au final, cf la bande annonce), cette chronique reste classique, non détonante mais touchante.
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Première année - 5/10

Messagepar caducia » Dim 16 Sep 2018, 08:58

Première année

Réalisé par Thomas Lilti
Avec Vincent Lacoste, William Lebghil
fr
Genre : comédie dramatique
Durée : 01h32min
2018

5/10


Image


Antoine entame sa première année de médecine pour la troisième fois. Benjamin arrive directement du lycée, mais il réalise rapidement que cette année ne sera pas une promenade de santé. Dans un environnement compétitif violent, avec des journées de cours ardues et des nuits dédiées aux révisions plutôt qu'à la fête, les deux étudiants devront s’acharner et trouver un juste équilibre entre les épreuves d' aujourd’hui et les espérances de demain.

Très enthousiaste que de découvrir ce "première année" avec une bande-annonce très prometteuse qui hélas ne reflète pas l'ensemble du film.
Ce PACES est en effet un monde à part, après le superbe "Hippocrate" Thomas Lilti souhaite encore dévoiler un peu plus les arcanes de la médecine avec ce concours ultra-séléctif qui ne retiendra que certains sujets qui ne sont pas forcément les meilleurs mais peut-être les plus acharnés, les plus chanceux ou les plus astucieux.
Ainsi un grain de sable peut enrayer la machine en réduire à néant une année consacrée au concours pour devoir tout recommencer à zéro dans le meilleur des cas.

Lilti décrit deux types d'étudiants, ceux qui ont des facilités à apprendre tout et n'importe quoi qui auront un pur classement et ceux qui malgré des heures d'apprentissage seront toujours à la traîne, ceux qui font médecine par vocation et ceux qui le font par pression sociétale.

Meme si "première année" est dans son ensemble réaliste il est certainement en dessous de la réalité, ses personnages sont assez lisses et tout juste attachants. Le film aurait certainement été plus percutant avec un esprit rebelle ou un humour beaucoup plus poussé (car mis à part les quelques répliques du trailer, on se contente d'aligner des mots savants que le public lambda ne pourra pas comprendre).

Lilti pointe aussi du doigt l'entourage qui ne peut en aucun cas mettre un pied dans la bulle de ces étudiants (à moins qu'ils soient eux-même en PACES). Des parents impuissants ou complètement dépassés par la situation, des parents qui s'en foutent et ne viennent pas célébrer la réussite au concours, preuve absolue du mépris pour leur progéniture.

Première année montre que l'amitié est rare en fac de médecine et souvent intéressée à cause de cette impeccable compétition qui laisse 80% des étudiants sur la bas coté via un numerus clausus qui n' a plus lieu d’être et un programme d'apprentissage dont le seul but est de dégoûter les plus faibles.
Une course incessante vers l'excellence, pour être le 1er partout dans l'amphi, aux cours, aux TP, au resto U, ne jamais s’arrêter ou faire de pause de peur de perdre de son avance. Faire une croix sur une ou deux années de sa vie, première année arrive à nous transmettre ce sens du sacrifice de ces étudiants qui ont choisit une vie hors du temps, hors d'une vie sociale.

Dommage que première année ne fasse que survoler ce PACES et ne dénonce pas vraiment ce système préhistorique absurde. le film demeure sympathique et dessine une esquisse pour donner un aperçu de réalité aux moldus des études scientifiques.
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Nos batailles - 6/10

Messagepar caducia » Dim 16 Sep 2018, 11:38

Nos batailles

Réalisé par Guillaume Senez
Avec Romain Duris, Laure Calamy
fr, belge
Genre : drame
Durée : 01h38min
2018

6/10


Image


Olivier se démène au sein de son entreprise pour combattre les injustices. Mais du jour au lendemain quand Laura, sa femme, quitte le domicile, il lui faut concilier éducation des enfants, vie de famille et activité professionnelle. Face à ses nouvelles responsabilités, il bataille pour trouver un nouvel équilibre, car Laura ne revient pas.

"Nos batailles" n'a l'air de rien et ne sera certainement pas mémorable, mais déploie une puissance émotionnelle lors de son visionnage qui s'évapore quelques heures ou jours après.
Je ne connais pas les travaux précédents de Guillaume Senez mais "nos batailles" donne envie de les découvrir car sa méthode de travail hors des sentiers battus donne un élan de spontanéité dans ses dialogues qui ne sont pas pré-écrits mais il donne juste une ligne directrice à l"histoire et laisse ses acteurs improviser la plupart du temps.

"Nos batailles" est hélas le triste reflet de notre monde contemporain avec une histoire cruelle mais si banale d'un parent qui quitte sa famille. Habituellement c'était en général, le père qui prenait le large, puis la mère devait prenne les rennes du foyer puis tourner la page.
Ici, Guillaume Senez s'inspire de sa propre histoire en s'imaginant sa vie si sa femme l'avait larguée le laissant seul avec ses gosses.
Senez laisse planer le doute sur la cause ayant faire fuir l'épouse: burn-out, dépression, sa relation amoureuse, un amant, sa vie pro ? on ne le saura jamais...

Puis, vient le retour à la dure réalité où le père (Romain Duris) se cherche, et cherche sa conjointe. Il tente de recoller les morceaux et sa reprendre une vie familiale normale en évitant de montrer à ses enfants son désarroi. Un père courage habilement dessiné qui n'est ni le papa parfait de This is us, ni le paternel qui sombre en déchet alcoolisé.
Les enfants castés sont vraiment incroyables, et là aussi d'une rare justesse, plein de vie, d’énergie qui se voient confrontés à des problèmes de grands qu'ils n'arrivent pas à comprendre ou à résoudre. Entre caprices de mômes et maturité précoce.

"Nos batailles" est aussi un film social, car la famille happée par ce drame est d'un milieu ouvrier et le gouffre financier vient rapidement rappliquer afin de compliquer un peu plus les affaires du père de famille. Un choix un peu contestable car celà rajoute un misérabilisme non nécessaire à la situation car de toute façon, Olivier aurait été confronté par une remise en cause économique tôt ou tard. Cette précarité professionnelle ne fait que précipiter les choses et bouffe un peu trop le récit.

Film sensible et brut sur les luttes du quotidien portés par une belle distribution.
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Frères Sisters (Les) - 7,25/10

Messagepar caducia » Jeu 20 Sep 2018, 20:09

Les Frères Sisters

Réalisé par Jacques Audiard
Avec Joaquin Phoenix, John C. Reilly
fr
Genre : western
Durée : 01h57min
2018

7.25/10


Image


Synopsis

Charlie et Elie Sisters évoluent dans un monde sauvage et hostile, ils ont du sang sur les mains : celui de criminels, celui d'innocents... Ils n'éprouvent aucun état d'âme à tuer. C'est leur métier. Charlie, le cadet, est né pour ça. Elie, lui, ne rêve que d'une vie normale. Ils sont engagés par le Commodore pour rechercher et tuer un homme. De l'Oregon à la Californie, une traque implacable commence, un parcours initiatique qui va éprouver ce lien fou qui les unit. Un chemin vers leur humanité ?


Critique

Jacques Audiard réussi en grande partie son pari avec “les frères sisters” avec une production toute en nuances qui évite les clichés des westerns spaghettis, sur les pas d’Impitoyable, Open range ou Little big man où les hommes chapeautés se confient au coin du feu.

Portraits de cowboys ambitieux au cœur tendre. Audiard fait aussi table rase des duels dans la Main street au suspense insoutenable, confrontant les meilleurs tireurs.

Sa fratrie est plus terre à terre, ne sont pas des légendes, mais tentent d’en entretenir une. Audiard laisse trainer çà et là des indices sur les non-dits familiaux violents. Le cinéaste joue à la fois sur l’évolution de l’Ouest Américain en pleine ruée vers l’or et celle de ses personnages dont les rapports de force basculent sans que le public ne le voit venir.

La limite entre un homme droit dans ses bottes et un traitre est floue. « The sisters brothers » met aussi en avant l’opposition entre tradition et modernité avec le rêve fou d’une société démocratique sans capitalisme et des accessoires de luxe qui nous semblent tout juste évidents de nos jours.

Le personnage de Riz Ahmed est un pivot important de la narration car c’est sa théorie qui mute à la fois la matière et les esprits avec un aspect à la fois prometteur et destructeur. Warm est plein de contradictions mais comme c’est un scientifique, il parvient à engager quelques pauvres fous dans son ambitieux projet.

The sisters brothers ne mise pas sur les balles qui fusent ou la violence qui est distillée pour servir l’histoire et pas gratuitement. Idem, Audiard ne perfuse pas sa pellicule de paysages somptueux.

John C Reilly excelle, se rangeant aux côtés de son frérot quoiqu’il arrive, tenant d’éviter le pire. On ressent de la rancœur en lui, le fait qu’il avait projeté une autre destiné plutôt que de celui de tueur à gages et de St Bernard.

Phoenix est lui aussi très à l’aise à l’écran mais campe un fier looser comme il a déjà pu faire par le passé et son interprétation est donc sans surprise de haut niveau.

Audiard arrive à capter des petits instants de bonheurs simples mais aussi à nous exposer des scènes dramatiques sans jamais en faire trop.

Western intimiste efficace mêlant noirceur et rédemption qui soulève encore des paradoxes qui ont encore un écho dans notre société contemporaine.
Critiques similaires
Film: Frères Sisters (Les)
Note: 7/10
Auteur: pabelbaba

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Mandy - 2/10

Messagepar caducia » Lun 24 Sep 2018, 21:28

Mandy

Réalisé par Panos Cosmatos
Avec Nicolas Cage, Andrea Riseborough
US
Genre : horreur
Durée : 02h00min
2018

2/10


Image


Synopsis

Pacific Northwest, 1983. Red Miller et Mandy Bloom mènent une existence paisible et empreinte d'amour. Quand leur refuge entouré de pinèdes est sauvagement détruit par les membres d'une secte dirigée par le sadique Jérémie Sand, Red est catapulté dans un voyage fantasmagorique marqué par la vengeance, le sang et le feu...


Critique

Les fans purs et durs de Cage croient encore au fait qu'il pourra jouer dans un "bon" film un jour, mais cet instant n'est pas encore arrivé. Mandy est un film difficilement classable, mixant série Z, horreur, fantasmagorie, mais le résultat en roue libre est plutôt désolant.
Ce ne sont pas les effets de fumée ou de lumières rougeâtres qui vont masquer la piètre qualité de cette "oeuvre" qui s"inspire d'éléments de pellicules du passé comme "massacre à la tronçonneuse", Rob Zombie, " le silence des agneaux".

Les amateurs d'hémoglobine purs et durs seront servis avec des plans aussi glauques que dans "Brawl in Cell Block 99". Hélas, ces quelques déferlements de violence jouissifs sont rapidement rattrapés par la débilité du script et le ridicule des situations.
Cage est en mode cabotinage puissance 2000. Andrea Riseborough est dans la vague est actrice qui dégagent une certaine morbidité comme Mia Goth; vraiment transparente à souhait.

Un revenge movie basique, bas du front qui tente de sa jouer intello avec quelques plans contemplatifs et une colorimétrie façon "only god forgives".
Critiques similaires
Film: Mandy
Note: 6,5/10
Auteur: Alegas

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Animaux fantastiques : Les crimes de Grindelwald (Les) - 6,75/10

Messagepar caducia » Mar 13 Nov 2018, 20:34

Les Animaux fantastiques - Les crimes de Grindelwald

Réalisé par David Yates
Avec Eddie Redmayne, Katherine Waterston
US
Genre : fantastique
Durée : 02h14min
2018

6.75/10


Image


Synopsis

1927. Quelques mois après sa capture, le célèbre sorcier Gellert Grindelwald s'évade comme il l'avait promis et de façon spectaculaire. Réunissant de plus en plus de partisans, il est à l'origine d'attaque d'humains normaux par des sorciers et seul celui qu'il considérait autrefois comme un ami, Albus Dumbledore, semble capable de l'arrêter. Mais Dumbledore va devoir faire appel au seul sorcier ayant déjoué les plans de Grindelwald auparavant : son ancien élève Norbert Dragonneau. L'aventure qui les attend réunit Norbert avec Tina, Queenie et Jacob, mais cette mission va également tester la loyauté de chacun face aux nouveaux dangers qui se dressent sur leur chemin, dans un monde magique plus dangereux et divisé que jamais.


Critique

Le deuxième volet de la franchise “les animaux fantastiques” de JK Rowling perd clairement en fraicheur et en émerveillement.

Malgré l’introduction succincte de nouveaux personnages dont Dumbledore, la saga est déjà passée en mode automatique et souffre de beaucoup de remplissage. On ressent comme dans Harry Potter une volonté d’évolution de l’histoire vers plus de noirceur avec une place prépondérante du bad guy incarné par Johnny Depp ainsi qu’une division au sein de groupe de sorciers et moldus originels et peu compréhensible.

Je n’ai jamais été une mordue de Potter, avec ses films inégaux mais il fallait reconnaitre que certains sortaient du lot, en revanche cette frénésie autour de cet univers m’échappe. J’aimais bien aime le 1er épisode des animaux fantastiques avec son bestiaire impressionnant qui offrait pas mal de séquences cocasses, vertigineuses et inattendues. Ici, les monstres se font plus discrets et moins impressionnants.

Le charme parisien des années 20 que nous vantait la promo est inexistante avec que des décors Made In Pinewood, même si les effets spéciaux sont de haute qualité, un peu d’authenticité des rues ou des bâtisses n’aurait pas fait de mal car les reconstitutions ne sont pas du tout fidèles et certains détails fâcheux (une plaque de rue parisienne puis une de Londres quand on avance de quelques pas...).

Un résultat en demi-teinte, on aurait aimé que ces séquences vaguement inspirées de Van Helsing assument leur côté morbide et aillent encore plus loin.

Après les frasques de M. Depp, le voir en tant que bad guy pour une saga aussi blockbusterienne semblait un pari fou mais je vous rassure il semble sobre et étonnement tout à fait crédible, mais tout aussi grimé que d’habitude.

Le héros Nobert Dragonneau nous fait de la peine car son perso n’évolue en rien, il se contente d’etre spectateur et non acteur de la narration, ce qui est quand même un comble.

Globalement, un script qui rime avec une quête identitaire qui divise et qui annonce un nouvel affrontement dans le prochain opus. Un film vraiment moins généreux que l’épisode initial qui se base sur des enquêtes parallèles tirées par les cheveux et des sacrifices procurant finalement peu d’émotions. Episode de transition distrayant sans plus.
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Pupille - 6,75/10

Messagepar caducia » Dim 02 Déc 2018, 20:34

Pupille

Réalisé par Jeanne Herry
Avec Sandrine Kiberlain, Gilles Lellouche
FR
Genre : drame
Durée : 01h47min
2018

6.75/10


Image


Synopsis

Théo est remis à l'adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. C'est un accouchement sous X. La mère à deux mois pour revenir sur sa décision...ou pas. Les services de l'aide sociale à l'enfance et le service adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s'occuper du bébé, le porter (au sens plein du terme) dans ce temps suspendu, cette phase d'incertitude. Les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante. Elle s'appelle Alice et cela fait dix ans qu'elle se bat pour avoir un enfant. PUPILLE est l'histoire de la rencontre entre Alice, 41 ans, et Théo, trois mois.


Projet périlleux sur le thème de l'adoption, mené par Jeanne Herry. Un sujet casse gueule car il est facile de tomber dans des facilités ou dans du pathos. "Pupille" offre les divers points de vues de cette aventure humaine, de ma maman à la mère adoptive, un parcours semé d’embûches qui s'étale sur plusieurs années.

Le film rend hommage aux hommes et femmes de l'ombre qui travaillent en coulisses qui se passent le relais pour qu'au final l'enfant puisse trouver le meilleur foyer possible. Ce parcours du combattant à la fois pour l'enfant et les adoptants soulignent des thématiques universelles comme les raisons d'un abandon/d'une adoption, la parentalité, le lien social, le handicap, la lourdeur administrative.
Dans Pupille, rien n'est tout rose ou tout noir, Jeanne Herry réussit à donner du ressort dramatique à travers sa galerie de personnages avec des personnalités parfois dures ou loufoques offrant quelques touches de fantaisie à la trame globalement dramatique.
Meme si vous n’êtes pas gaga des bébés, il est difficile de rester insensible devant cette histoire pleine de rencontres et riches en émotions (prévoyez les kleenex). Malgré un certain coté répétitif, et même si le spectateur connait la fin à cause du montage, les rebondissements sont au rendez-vous.

Un casting de choix avec notamment une étonnante Elodie Bouchez incarnant une femme désirant adopter coûte que coûte, pleine de maladresses, de détermination, d'humanité, de sincérité, surement le plus touchant de tous. Destins croisés de personnages aux parcours tortueux.

Véritable ascenseur émotionnel, Pupille jouit de justes interprétations et d'un bel équilibre comico-dramatique qui vaut le détour en salles.
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Green Book : Sur les routes du sud - 8/10

Messagepar caducia » Ven 07 Déc 2018, 21:31

Green Book Sur les routes du sud

Réalisé par Peter Farrelly
Avec Mortensen, Mahershala Ali.
USA
Genre : drame
Durée : 02h10min
2018

8/10


Image


Synopsis

En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.

Dans un pays où le mouvement des droits civiques commence à se faire entendre, les deux hommes vont être confrontés au pire de l’âme humaine, dont ils se guérissent grâce à leur générosité et leur humour. Ensemble, ils vont devoir dépasser leurs préjugés, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences insurmontables, pour découvrir leur humanité commune.


Critique



Inspiré d’une histoire vraie, Green Book mélange élégamment les genres et les styles, un road/buddy movie ou un « miss Daisy et son chauffeur » inversé, une belle réalisation de la part de l’un des frères Farrelly.

Une rencontre incongrue entre deux hommes de classes différentes qui n’ont pas grand-chose en commun mais qui vont apprendre à se connaitre et à échanger leur savoir dans divers domaines, tout en opposant leurs points de vue.

Sur leur route, les obstacles, les rencontres, les souvenirs les confrontent à des situations banales, émouvantes ou uluberluesques.

Tout d’abord, je ne pense pas qu’ici (tout du moins eu Europe), les gens connaissent ce qu’est le fameux « Green Book / vacations without aggravation » : c’est tout simplement un guide de voyage qui indique les établissements acceptant les gens de couleurs. Bien entendu, le film parle de ségrégation et comme dans « la couleur pourpre » ou « la couleur des sentiments » , « green book » souligne la débilité de certaines règles interdisant certains endroits, certains accès aux noirs sans aucune logique.

Viggo Mortensen (Tony Vallelongai) incarne un père de famille d’origine italienne dans la même veine qu’un Soprano, qui aime la bonne chair, les plaisirs simples de la vie, décomplexé, d’une grossièreté naturelle, l’immigré américain moyen, qui est un vrai moulin à paroles. Une interprétation toute en justesse, car avec ce type de personnage au sang chaud et balourd, il est facile de tomber dans l’excès ou la caricature, son naturel déconcertant ne peut que s’attirer la sympathie du public.

Il est engagé par Dr. Shirley (Mahershala Ali) qui est l’alter ego d’un Mariah Carey des sixties, vivant dans un mini-palace doré au-dessus du Carnegie Hall, un génie du piano, multi-lingues toujours tiré à 4 épingles qui a toujours vécu dans sa bulle d’intellos. En revanche, même si intérieurement il est la caricature d’un dandy blanc, sa peau est bien noire. De ce fait, les blancs l’acceptent dans une certaine mesure par son talent musical mais il est rejeté des siens car son mode de vie n’a rien à voir avec l’afro-américain moyen.

Ainsi, Dr Shirley va faire découvrir à Tony le monde des concertos de la musique classique, tenter de lui inculquer les bonnes manières, d’éviter les jurons et d’écrire des lettres d’amour inspirées à sa femme.

Même si Tony est moins cultivé, c’est un chatteur/arnaqueur né qui va lui aussi transmettre son savoir-faire à la diva et souvent lui sauver la mise lors de leur traversée chez les rednecks.

Green Book montre que le mot Culture avec un grand C n’a rien d’universel (que par exemple la musique populaire souvent dénigrée appartient aussi au patrimoine culturel) et que le respect des lois à lettres n’a rien de logique surtout dans le contexte historique du script.

Ce choc de cultures offre de nombreuses situations cocasses et des répliques bien trouvées, la sorte de répulsion initiale que possède Dr Shirley pour son chauffeur aux manières peu ragoutantes s’effacent pour se transformer en amitié et respect mutuel à travers des initiations musicales, gastronomiques truculentes..(une rencontre de gens qui s'opposent qui me rappelle celle de Holy Lands entre un rabbin et un éleveur de porcs)

Enfin, Tony tente de comprendre pourquoi ce musicien si prestigieux ose faire une tournée de concerts dans des contrées où il n’est pas le bienvenu et où il n’est pas en sécurité.

Un feel good movie délicat qui dénonce des injustices flagrantes tout en narrant une belle histoire d’amitié improbable.
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Holy Lands - 6,75/10

Messagepar caducia » Dim 09 Déc 2018, 10:22

Holy Lands

Réalisé par Peter Farrelly
Avec James Caan, Tom Hollander.
USA
Genre : drame
Durée : 02h00min
2018

6.75/10


Image


Synopsis

Harry, Juif apostat et cardiologue à la retraite, originaire de New York, décide soudainement d’aller s’établir comme éleveur de porcs à Nazareth, en Israël. Une décision mal vécue par les locaux comme par sa propre famille. Restée à New York, après s’être découvert un cancer, son ex-femme Monica tente de gérer la vie de leurs grands enfants Annabelle et David, et revisite son histoire d’amour avec Harry. Contre toute attente, c'est auprès du Rabbin Moshe Cattan, qu’Harry va accepter d'affronter la vie et son issue


Critique

Amanda Sthers adapte brillement son roman servie par une jolie distribution, surement l’un des derniers rôles de James Caan, Holy Lands raconte l’histoire d’une famille cassée, déstructurée où les membres de la famille ont du mal à exprimer leurs sentiments de vive voix, mais leur amour n’en n’est pas moins fort. Portraits croisés de plusieurs générations, choix de vie divers qui mène à l’incompréhension, l’éloignement physique ou émotionnel.

Harry (James Caan) est un cardiologue retraité New-Yorkais, au caractère bien trempé, qui a choisi de s’exiler sur la terre de ses ancêtres en Israël pour élever du cochon. Le film n’explique pas ses motivations profondes de cette idée saugrenue, mais c’est certain que cet animal n’est pas bien vu dans ses contrées, ce qui va lui apporter les foudres des religieux du coin qui vont lui mettre des bâtons dans les roues pour qu’il cesse son activité qui est de l’ordre du sacrilège à leurs yeux. C’est donc un rabbin (Tom Hollander) qui sera le premier à tenter de l’alpaguer et lui faire la morale quant à ses bêtes démoniaques. Mais ce qui devait être une dispute virulente de voisinage va se métamorphoser en amitié désintéressée touchante.

Dans la famille Rosenmerck, il y a aussi la maman, délaissée de tous et en manque cruel d’amour, exubérante au destin tragique, le fils homosexuel théâtreux qui aime ses proches à distances et la fille de 35 ans qui se cherche et demeure encore une éternelle étudiante dépendante financièrement de ses parents.

Amanda Sthers nous fait partager des scènes d’incompréhension totale entre l’apprenti fermier et les religieux illuminés qui tentent de lui expliquer par A+B qu’il est en terre sainte et que ses amis porcins n’ont rien à y faire. James Caan a toujours une réplique d’avance pour répondre à leurs sermons et les faire retourner dans leurs églises et synagogues. Le Duo Caan/Hollander est irrésistible.

Même si le film manque un peu de cohésion, car il alterne entre les destins des divers membres de la famille Rosenmerck, Holy Lands possède un côté décalé irrésistible et l’avenir de certains protagonistes capteront plus certainement l’attention du public que d’autres.

Un film touchant sur le moment mais qui restera de l’ordre de l’anecdotique sympathique.
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Retour de Mary Poppins (Le) - 3/10

Messagepar caducia » Mar 25 Déc 2018, 14:46

Le Retour de Mary Poppins

Réalisé par Rob Marshall
Avec Emily Blunt, Lin-Manuel Miranda
USA
Genre : comédie musicale
Durée : 02h11min
2018

3/10


Image


Synopsis

Michael Banks travaille à la banque où son père était employé, et il vit toujours au 17 allée des Cerisiers avec ses trois enfants, Annabel, Georgie et John, et leur gouvernante Ellen. Comme sa mère avant elle, Jane Banks se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque la famille subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît magiquement dans la vie de la famille.


Critique

Quelle tristesse que de voir renaître la célèbre Mary Poppins dans cette resucée qui tente d'allier le classicisme de l'original des années 60 et ...on ne sait pas trop....
Un film qui plaira certainement aux fans de La La Land car cette comédie musicale enchaîne les chorégraphies de façon peu spontanées avec des interprètes en sur-jeu total (ce qui n'était pas le cas dans le Chazelle).
La bande de gamins est juste insupportable, eux aussi surfent sur le non-naturel, tout sent le forcé, de vrais têtes à claques peu attachantes.
Lin-Manuel Miranda réalise des prouesses au niveau des pirouettes dansées mais lorsqu'il s'agit de jouer entre deux tableau, ce n'est que grimaces, rires forcés. Heureusement que Miss Blunt arrive à donner une certaine crédibilité et de finesse au rôle principal avec cette Nanny So British avec qui il faut filer droit. Emily Blunt arrive à apporter une vraie touche d'élégance, un peu coincée et malicieuse, mais elle n'arrive pas à sauver ce remake.

Globalement, le film pique les yeux avec un choix délibéré d'usages de couleurs criardes au niveau des vêtements et des décors surlignant le coté artificiel, ce qui est un mauvais point pour un film sur fonds verts.
Ce retour pèche clairement au niveau de authenticité visuelle et dramatique avec ce script bancal, de la reconstitution des décors londoniens. Il y a juste des petits caméos qui font plaisir bien qu'incorporés de façon artificielle à la narration.
La séquence en écho aux animations des années 60 est aussi une belle réussite au niveau de l'action et du design fidèle aux ouvres originelles de Disney.
Un métrage qui rivalise avec Aquaman niveau kitch, qui va surement ennuyer les plus jeunes par dessus le marché. Un résultat supercatastrofic.
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