[Alegas] Mes Critiques en 2019

Modérateur: Dunandan

1492 : Christophe Colomb - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 08 Jan 2019, 17:32

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1492 : Conquest of Paradise (1492 : Christophe Colomb) de Ridley Scott
(1992)


Pas revu depuis une bonne dizaine d’années, et j’en gardais un souvenir plutôt sympathique, autant dire que j’appréhendais un revisionnage à la baisse, et finalement c’est peut-être un des Scott que je trouve le plus sous-côté. Pour cette critique, je vais mettre de côté ce que je pense habituellement de Rose Bosch, car le script a beau avoir ses défauts, c’est quand même un miracle de se dire que la nana derrière Bimboland ait pu livrer un truc pareil :mrgreen: . Car bon, à la base c’est quand même un projet assez opportuniste, jouant sur les 500 ans de la découverte de l’Amérique, au point que le film est sorti jour pour jour à la date anniversaire où Colomb a découvert la première île. On aurait donc pu penser que le contenu irait dans ce sens, alors qu’au final ça dépeint un début de colonisation qui colle plus ou moins avec les atrocités qui continueront sur le continent des siècles plus tard, ce qui peut peut-être expliquer le fait que le film soit pas spécialement bien considéré outre-Atlantique.

Le film est scindé en deux parties assez distinctes, prenant chacune beaucoup de libertés historiques : une première sur la mise en place du voyage, la traversée et la première mise en place de la colonie, puis une seconde qui est beaucoup plus centrée sur la colonisation. Ça peut surprendre, voire même décevoir, de constater que la première traversée prend finalement peu de place (une quinzaine de minutes environ) mais globalement le film s’avère plutôt bien équilibré, et même avec peu de temps Scott arrive à bien détailler les conditions d’un voyage suicidaire sur le papier. Plus qu’un film sur la découverte d’un continent, c’est surtout un film de personnage, celui d’un Colomb complètement humaniste (loin de la réalité historique, donc) qui va essayer de créer une contrée idéale, avant de se rendre peu à peu compte qu’elle l’était déjà avant qu’il n’arrive, et que c’est l’arrivée de ses pairs qui va tout dégrader. Alors clairement, le côté manichéen avec les méchants nobles d’un côté et ceux qui tentent de créer une colonie idéale a tendance à plomber un peu le récit, notamment avec le personnage de Michael Wincott qui est basique au possible, mais heureusement le film se rattrape avec toute l'ambiguïté des ambitions de Colomb qui, de bonhomme sympathique passe à utopiste déchaîné avant de se transformer en victime de ceux qu’il aura enrichi. C’est vraiment ce parcours de personnage qui fait toute la richesse de ce Scott, en plus de la reconstitution visuelle assez dingue.

Côté casting, pas grand chose à redire si ce n’est que le choix de Depardieu pour le rôle-titre a ses hauts et ses bas. Le bonhomme galère à faire oublier son accent français (alors qu’il est censé jouer un italien, difficile de comprendre le choix de Scott pour le coup, à se demander si la prod n’a pas imposé un acteur francophone) mais à côté de ça il gère à merveille les extrêmes du personnage : quand Colomb sombre presque dans la folie on y croit. Mention spéciale à Armand Assante souvent sous-utilisé qui trouve là un de ses meilleurs rôles. Et puis impossible de mentionner le film sans parler de la musique de Vangelis. Quand on pense à ce dernier, on a souvent en tête des musiques qui vieillissent assez mal (Chariots of fire notamment) mais là pour le coup c’est peut-être bien la BO que je préfère du bonhomme vu qu’il se calme un bon coup sur les synthétiseurs. Un film de Scott souvent rabaissé, mais qui tire vraiment son épingle du jeu avec son orientation largement plus psychologique et romancée qu’historique.


7/10
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Dix Commandements (Les) (1956) - 5,5/10

Messagepar Alegas » Ven 11 Jan 2019, 17:09

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The Ten Commandments (Les Dix Commandements) de Cecil B. DeMille
(1956)


Le genre de classique dont tout le monde a déjà entendu parler, sans pour autant passer le pas des presque quatre heures de métrage (et dire qu’à l’époque, ça faisait quatorze millions d’entrées en France :shock: ). Outre la réputation du film, j’étais curieux de voir commencer l’Exode allait être traité sur un film à gros budget de cette époque, sachant que j’aime beaucoup The Prince of Egypt qui arrive à condenser en une heure et demie le récit sans perdre en efficacité. Sur le plan de l’adaptation, je suis un peu mitigé : il y a énormément de bonnes choses à retenir dans cette version romancée (DeMille lui-même prévient avant le début du film qu’il y avait volonté de présenter un grand spectacle tout en restant fidèle à une certaine réalité historique) mais à côté de ça il y a cette tendance du péplum à vouloir trop en faire du côté de la durée, et pour le coup ce n’est pas toujours justifié.

Que le choix du récit soit celui de mettre l’accent sur la vie de Moïse sur sa vie en tant que prince est une chose, mais est-ce qu’il faut réellement passer plus d’une heure et demie avant son exil ? Pour le coup, je suis pas spécialement convaincu, car au final on passe énormément de temps sur la découverte des origines de Moïse sans que cela n’apporte quoi que ce soit d’intéressant sur la dramaturgie. Le meilleur exemple, c’est finalement Moïse lui-même : Charlton Heston oblige, le mec n’a absolument aucun défaut. Quand il est prince, il traite les esclaves de façon sympathique, et quand il apprend qu’il est hébreux, sa première décision est de se mêler à eux pour apprendre ce qu’ils endurent :lol: . Bref, jamais on ne sent un réel bouleversement dans la psychologie du personnage, ce dernier étant un mec bien du début jusqu’à la fin, sans aucune nuance. C’est aussi vrai pour Ramsès : il est un homme antipathique dès le départ, avec une haine profonde pour Moïse, et du coup je trouve l’écriture de Prince of Egypt d’autant plus admirable dans le choix d’avoir fait de ce personnage un mec appréciable qui devient le bad-guy par la force des choses. Au final, la seule partie du script qui m’a réellement surpris en bien, c’est la storyline de Néfertari qui, de femme aimante va passer de pire ennemie manipulatrice pour Moïse, et en ce sens c’est vraiment le personnage le plus pertinent et intéressant du métrage.

Pour le reste, on est quand même dans de l’adaptation qui se veut un peu trop fidèle aux écrits de base, donnant lieu à quelque chose d’assez pompeux sur le plan religieux, et de très manichéen globalement (le personnage de Robinson, please… :roll: en plus il se sent obligé d'en faire des tonnes). Alors heureusement, ça se rattrape sur le plan visuel, et pour le coup le film n’a pas à rougir de sa réputation. Que ce soit au niveau de la reconstitution, de la distribution, ou des effets visuels, on sent le pognon à l’écran (parfois même trop, on sent l’envie d’en mettre plein la vue sur le départ en exode, du coup on se tape plusieurs minutes sur des milliers de figurants qui avancent). Forcément, certains aspects ne vieillissent pas tous très bien, à l’image des nombreuses incrustations en fond, mais ça reste agréable à regarder. Par contre, je suis clairement moins charmé par la mise en scène de DeMille. J’attendais du grand spectacle, j’ai eu finalement, à l’exception des scènes à effets visuels, du théâtre filmé. Pour le coup, c’est vraiment du péplum dans ce qu’il a de moins cinématographique, avec du plan fixe sur des acteurs qui récitent leur texte de façon grandiloquente, sans forcément regarder leur interlocuteur, et avec des figurants qui s’efforcent de rester immobiles derrière :evil: . Grosse déception sur ce point donc, car on m’avait souvent vendu DeMille comme le créateur de l’épique au cinéma. Un petit mot sur le casting : j’ai bien aimé Yul Brynner et Anne Baxter dans leur rôle respectif, le reste j’ai trouvé ça assez transparent, et je ne parle même pas de Heston qui se contente une énième fois de jouer la même chose, c’est toujours pas aujourd’hui que je vais me réconcilier avec cet acteur surestimé.


5,5/10
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Good morning, Vietnam - 6/10

Messagepar Alegas » Mar 15 Jan 2019, 13:27

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Good Morning, Vietnam de Barry Levinson
(1987)


Découverte tardive de ce film qu’on m’a souvent survendu. Je veux bien croire que l’aura de Robin Williams est grande, mais de là à transformer un divertissement sympathique en un grand film, il y a quand même de la marge. Le gros problème du film tient dans son réalisateur, car pour le coup j’ai beau aimer certains films de Levinson, Rain Man en tête, ça reste clairement un faiseur assez quelconque, sans la moindre patte ou personnalité qui transparaît dans ses films, et du coup sur celui-là on a constamment l’impression de regarder un téléfilm au casting prestigieux. Il y a un côté facile qui ressort du film qui me gêne pas mal, je ressens trop derrière les bonnes intentions de l’histoire l’envie de vouloir toucher un large public, quitte à céder à la facilité et au manichéisme (surtout sur les gradés américains). Ça se ressent non seulement du côté de la BO, mais aussi et surtout du côté de l’écriture, avec cette amitié entre un soldat américain et un civil vietnamien qui ne surprend qu’à la toute fin du récit, le reste étant complètement balisé au point qu’on peut zapper dix minutes de film sans avoir l’impression d’avoir loupé grand chose.

Et puis l’équilibre entre comédie et drame est assez mal géré, avec un réal d’une autre trempe ça aurait pu donner un truc vraiment sympa mais là il suffit de voir la séquence de l’attentat en pleine jungle pour se rendre compte que le film n’arrive pas du tout à gérer sa tendance premier degré, alors qu’il s’en sort bien mieux dès qu’il s’agit de créer de l’humour. Ce dernier point doit évidemment beaucoup à Williams, qui porte le film sur ses épaules. Quand bien même j’avoue ne pas être complètement réceptif à son humour quand il en fait autant (c’est bien simple, il est inarrêtable, c’est même assez impressionnant à voir) il y a clairement une présence et un état d’esprit, et ça suffit largement à faire croire à ce personnage attachant, dommage qu’il n’en soit pas de même pour les seconds rôles, à l’exception de Forest Withaker. Pour le reste, plusieurs jours après avoir vu le film, il ne me reste qu’une seule séquence en tête, à savoir le What a wonderful world de Louis Armstrong sur des images d’attentats, la seule scène où j’avais un tant soit peu l’impression de voir du cinéma. Un petit film sympathique, mais vraiment pas plus en somme.


6/10
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Roma - 7,5/10

Messagepar Alegas » Mar 15 Jan 2019, 17:30

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Roma de Alfonso Cuarón
(2018)


Après deux films très différents que je considère chacun comme un chef-d’œuvre, dire que j’attendais le nouveau film d’Alfonso Cuarón serait un euphémisme, d’autant que le bonhomme a su titiller ma curiosité par sa volonté de retourner dans sa partie d’origine, avec un budget largement plus modeste que Gravity, et en optant pour la première fois de sa carrière pour du noir et blanc. A l’arrivée, après le buzz ultra-positif du passage en festival, est-ce que Cuarón signe un troisième masterpiece ? Non, loin de là, n’en déplaise à ceux qui apprécieront, à raison, le film. Est-ce pour autant un film qui ne serait pas digne d’intérêt ? Là encore, absolument pas. Et pour cause : Roma est un aboutissement d’un certain aspect du travail de Cuarón, intimement relié à sa cinéphilie, à savoir son attachement à la Nouvelle Vague française. Que ce soit dans Y tu mama tambien ou Children of Men, l’influence du mouvement était bien visible dans le travail de Cuarón, et avec Roma il y a une volonté particulièrement intéressante : arriver aux objectifs qu’avait Godard, Truffaut, Bresson ou Rohmer (à savoir l’authenticité de ce que l’on voit à l’écran, le cinéma étant un reflet du réel) mais en utilisant les techniques formelles opposées (pas de caméra épaule, seulement des plans parfaitement millimétrés, loin des tentatives d'improvisation des réalisateurs cités).

Le pari est carrément osé, d’autant que ça aurait pu donner un fiasco pur et simple, et à l’arrivée il y a un objet filmique fascinant à regarder et à analyser. Pour le coup, et quand bien même je ne suis pas convaincu par la totalité du métrage, Roma réussit largement ce qu’il tente : tout dans le film, que ce soit le quotidien d’une femme de ménage, l’ambiance des rues mexicaines ou la violence des manifestations étudiantes, donne un sentiment d’authenticité assez dingue, et ce malgré le fait que Cuarón filme ça avec énormément de distance (le noir et blanc d’une part, mais aussi les mouvements de caméra qui consistent généralement en un lent panoramique). On sent un souci du détail particulièrement poussé, et pour le coup je serais tenté de dire que ça doit beaucoup au fait que Roma est probablement le film le plus personnel de son auteur. A voir si ça se confirme avec l’intéressé, mais ça ne m’étonnerait guère qu’il y ait beaucoup du passé du cinéaste dans de nombreuses scènes. Tout ce qui entoure cette authenticité est admirable, que ce soit la photographie gérée par Cuarón lui-même (qui a tout filmé de façon neutre pour pouvoir retravailler chaque plan à l'étalonnage et mettre ainsi en valeur ce qu’il souhaitait), le travail sonore sur l'ambiance, ou le fabuleux casting d’inconnus remarquablement dirigé (notamment l'actrice principale qui est vraiment étonnante). C’est clairement pas du drame comme on en pond par dizaines en France, là on sent un réel travail formel doublé d’une réflexion sur ce que raconte le récit.

En revanche, là où le film perd des points de mon côté, c’est vraiment sur ce qui touche à l’émotion. C’est d’autant plus étonnant que les deux derniers films de Cuarón avaient réussi à me chambouler chacun à leur façon, et là, à l’exception d’une scène d’accouchement terrifiante, je dois avouer que je n’ai eu guère d’empathie pour des personnages que, de toute façon, on me présentait de façon distante. C’est peut-être là les limites de cette approche formelle : à trop vouloir recréer le réel tout en l'empêchant de se rapprocher des personnages (je n’ai pas en mémoire un seul gros plan de tout le film), on y perd un côté brut dans les relations entre personnages, qui rend du coup la scène de la plage assez artificielle, et ce malgré toute la beauté qu’elle dégage. Bref, Roma a beau être à mon sens loin des sommets que Cuarón avait pu atteindre, il y a clairement un truc qui se dégage du métrage, une tentative formelle osée qui mérite à elle seule qu'on tente le coup.


7,5/10
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Canardeur (Le) - 6/10

Messagepar Alegas » Mer 16 Jan 2019, 16:33

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Thunderbolt and Lighfoot (Le Canardeur) de Michael Cimino
(1974)


Le premier film de Cimino est intéressant à bien des égards, et notamment par le fait que malgré le fait que Eastwood chapeaute le tout, ça reste néanmoins un film assez personnel qui préfigure en grande partie des choses qu’on retrouvera dans la carrière du réalisateur. En apparence, c’est un road-movie comme tant d’autres, mais Cimino s’amuse à brouiller les pistes en passant d’un genre à l’autre plusieurs fois en cours de récit. Si le film commence comme une traque, avec les deux héros chassés par des tueurs à gages, on vire ensuite dans quelque chose de l’ordre du film de braquage, et ce avec un ton plutôt léger omniprésent. Il en ressort un côté un peu inégal, et si le début est vraiment intriguant, le film s'essouffle clairement dès que les deux tueurs se rallient à la cause de Eastwood et Bridges. Il y a pourtant de bonnes choses, à l’image du braquage qui, sans être transcendant, est bien mis en boîte, mais c’est vraiment la balance entre le premier degré et l’humour qui pose problème.

Ça désamorce des situations qui n’en ont pas besoin, ça part dans des délires un peu douteux (Bridges obligé de se travestir pour les besoins du braquage, ça donne l'impression d'être dans un tout autre film), bref je suis clairement pas fan de cette orientation, même s’il faut avouer que ça permet parfois à certaines situations d’être plus étonnantes en terme de cruauté (la fuite après le braquage notamment, riche en rebondissements). Heureusement, le film finit sur une belle note, une jolie fin qui fait sens malgré son côté prévisible, et qui rend le duo principal d’autant plus attachant. Eastwood fait du Eastwood, il le fait bien mais sans aucune surprise, et du coup je trouve que Bridges lui vole carrément la vedette dans la majorité des scènes. Côté réal, on voit clairement la patte de Cimino, que ce soit dans la poésie de certaines scènes ou encore et surtout dans la façon de filmer les grands espaces américains, qu’on retrouvera dans ses deux films suivants. Un petit film pas spécialement marquant, mais qui porte indéniablement l’empreinte de son auteur.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar pabelbaba » Mer 16 Jan 2019, 16:42

A7egas se transforme peu à peu en Alega6? :mrgreen:
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Allez, Mark, c'est Sophie qui te demande de revenir!
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 17 Jan 2019, 09:15

Ton 10 à Incassable me donne furieusement envie de le revoir. Je ne suis pas loin du compte moi aussi. Curieux de voir si cette lecture inédite et emprunte de naïveté (dans le bon sens du terme) du mythe des super-héros fonctionne toujours autant sur moi. Un film toujours incompris chez les cinéphiles non avertis qui, près de 20 ans plus tard, ne se sont toujours pas remis de la rupture de ton post Sixième Sens.
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Night comes for us (The) - 3/10

Messagepar Alegas » Jeu 17 Jan 2019, 20:10

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The night comes for us de Timo Tjahjanto
(2018)


Le film d’action est sans doute à mon sens l’un des genres les plus compliqués à bien faire, parce que contrairement à beaucoup d’autres, tout est question de dosage sur tous les points. Il y a des films qui gère ça de très bonne façon, et il y en a d’autres où c’est désastreux au point que ça donne l’impression que le réalisateur pensait qu’il suffisait d’être généreux pour réussir. The night comes for us fait partie de ceux-là. Alors forcément, les comparaisons autour du diptyque The Raid sont de rigueur, puisqu’on parle de même nationalité, de membres de casting similaires et que l’un surfe sur la vague initié par l’autre, et quand bien même ce film n’a pas grand chose à voir avec ceux de Gareth Evans, c’est aussi en faisant la comparaison que je me suis rendu compte à quel point The night comes for us me semble raté.

Alors déjà, le script est à chier complet. Et je sais bien que les The Raid ne brillent pas de ce côté-là, mais pour le coup on est vraiment deux bons crans en dessous. Car là où Evans se rattrapait soit avec un concept (The Raid et son scénario en mode level-up) soit avec une ambition (The Raid 2 et son drame gangsterien), Tjahjanto, lui, se base sur un scénario prétexte où il n’y a absolument aucune volonté de raconter quelque chose, si ce n’est attendre la fin du dialogue pour passer à la scène d’action suivante, entre deux fausses morts dont le film abuse clairement. Non seulement ça rend les nombreuses scènes narratives super chiantes à suivre, mais en plus ça enlève quasiment tout enjeux au scènes d’action, qui ne reposent donc que sur une promesse de violence bête et méchante. A cela s’ajoute un aspect généreux du film qui lui fait finalement défaut : son côté outrancièrement gore. Sur le papier, why not, je suis moi-même bon client de déchaînement de sang et de chair quand c’est au service de quelque chose (esthétique, humour, etc…) mais là nada, c’est juste là pour en rajouter dès que possible. Du coup, en plus de rendre le spectacle rébarbatif (on se lasse à la 400ème mise à mort avec effusion de sang), ça le rend aussi ridicule, car dénué de tout objectif valable derrière. L'inventivité au service de que dalle. Faut avouer que le casting n’arrange pas les choses : quasiment tout le monde joue mal dès qu’il s’agit de parler (les deux nanas qui parlent français, fou rire nerveux garanti :eheh: ), mais c’est aussi le cas quand il s’agit de mourir ! Donc en plus de sang à la moindre blessure, on se tape des mecs qui surjouent la douleur en criant comme des malades et en se tortillant dans tous les sens :lol: . Là encore, ça rend le spectacle abrutissant et pénible, là où ça devrait être fun à suivre.

Et puis cerise sur le gâteau : j’ai rarement vu un film d’action aussi maladroitement chorégraphié. Ça veut avoir un côté brut comme les The Raid, et en voulant aller au stade supérieur en terme de nombre ça se transforme en bordel monstre où il est quasiment impossible de comprendre qui fait quoi (faut dire que c’est pas aidé par le montage qui veut mettre deux combats en montage parallèle dès que possible :roll: ). Sur de nombreuses scènes, on remarque régulièrement des acteurs en arrière-plan qui attendent leur tour pour combattre. C’est quand même la preuve que c’est filmé n’importe comment car là où d’autres films d’action du même style te font oublier ces personnes hors-champs, là on te rappellent constamment qu’ils existent :evil: . Enfin, formellement il y a parfois quelques idées (un plan qui rentre dans une fenêtre pour suivre un combat notamment) et c’est pas trop mal photographié, mais alors le reste tu sens le mec qui réfléchit pas ses scènes avant de les tourner. Pour résumer, c’est clairement un film que je partais pour apprécier au même titre que The Raid, et au final j’ai eu droit à un rappel de ce que le too much peut apporter de pire dans un film d’action. Ceci dit, pour quelqu’un qui voudrait apprendre la question du dosage dans l’action au cinéma, ça peut se conseiller à titre de leçon.


3/10
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Vol 93 - 8/10

Messagepar Alegas » Ven 18 Jan 2019, 14:56

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United 93 (Vol 93) de Paul Greengrass
(2006)


A la base, je le revoyais pour virer le dvd de mes étagères :mrgreen: : je n’avais vu le film qu’une fois un peu après sa sortie et j’en gardais clairement pas un souvenir extraordinaire. Là, à la revision, je revois sérieusement mon jugement, vu que le film rentre désormais dans mes préférés de la filmo de Greengrass, réalisateur que j’affectionne particulièrement puisqu’il est selon moi l’un des très rares à utiliser de façon intelligente la caméra à l’épaule, là où cette dernière est généralement un phénomène de mode découlant d’une certaine fainéantise formelle. Après son premier volet réalisé sur la saga Jason Bourne, Greengrass se tourne vers un sujet plus proche de ses débuts, et notamment de Bloody Sunday, à savoir la reconstitution d’un sujet historique grave. Sauf que là, Greengrass marche sur des œufs puisqu’il est question de traiter directement les attentats du 11/09 seulement cinq ans après les faits, cinq ans où Hollywood aura préféré effacer autant que possible ce souvenir douloureux. Bref, la charge était lourde, et pourtant Greengrass réussit largement son pari, alors que quasiment personne ne misait sur lui et préférait attendre le World Trade Center d’Oliver Stone, qui se révèlera être tout ce qu’il ne fallait pas faire sur le sujet.

Alors déjà, il y a une intelligence dans le choix du récit : on choisit de traiter le moins possible l’attentat sur les tours pour se concentrer sur le fameux United 93, vol qui ciblait Washington mais qui finira par s’écraser en pleine campagne. De ce postulat de départ, on part sur une reconstitution qu’on devine minutieuse, basée sur les enregistrements des boîtes noires et des coups de fil des passagers à leur famille, et le tout donne un côté particulièrement réaliste qui rend l’expérience assez éprouvante, vu qu’on se dit que ça a sûrement dû se passer grosso modo de cette façon. On a beau connaître l’issu de l’histoire, le film réserve des sacrés moments de tension, à l’image de la préparation de l’assaut de la cabine, mais il y a aussi une ambiance anxiogène particulièrement maîtrisée, et qui doit beaucoup au fait que le film choisit aussi de beaucoup se concentrer sur les personnes et institutions qui avaient le contrôle de l’espace aérien américain.

Il en découle un film quasi documentaire, dans le plus pur style de Greengrass, et qui ne fait aucune concession, que ce soit sur les choix de casting (que des inconnus), formels (une caméra au plus près des personnages, qui ne cède jamais au spectaculaire facile) mais aussi sur la question des points de vue (sur ce point, les terroristes sont bien traités, on les humanise juste ce qu’il faut pour éviter le cliché redouté). Beaucoup auraient sombré dans un film malsain, complaisant et maladroit (coucou Oliver Stone), mais Greengrass, en toute humilité, s’en sort avec les honneurs, pour un métrage qui peut être vu à la fois comme un hommage poignant et comme un thriller tout ce qu’il y a de plus tendu.


8/10
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Gremlins 2 : La nouvelle génération - 7/10

Messagepar Alegas » Ven 25 Jan 2019, 21:47

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Gremlins 2 : The New Batch (Gremlins 2 : La nouvelle génération) de Joe Dante
(1990)


Contrairement au premier, ce n’était pas une découverte, mais bon j’avais beau me souvenir de scènes particulièrement marquantes (la nana gremlins, le gremlins intelligent avec la voix de Richard Darbois, la gargouille, le passage Rambo 2) j’ai tout de même complètement redécouvert cette suite intéressante sur bien des aspects. Alors clairement, à la fin du visionnage, il y a un petit sentiment de déception qui domine, avec l’impression d’avoir vu un film clairement pas aussi inspiré que le premier, qui n’en reprend finalement que son concept de base pour aller dans une toute autre direction, et surtout on a l’impression d’avoir un bon gros bordel scénaristique, avec plein d’idées dans tous les sens qui n’aboutissent pas forcément toutes sur quelque chose. Néanmoins, et c’est une chose assez rare pour être souligné, j’ai largement revu ma position en me renseignant sur les conditions de production, qui éclairent largement le comment du pourquoi de cette suite improbable.

Alors déjà, il faut savoir que Dante ne voulait absolument pas réaliser de suite, mais suite aux échecs au box-office de Explorers et Innerspace il se voit forcé de rempiler, face à une Warner qui demande un nouveau film capable de vendre des peluches et autres produits dérivés. A partir de là, Dante va profiter de l’occasion pour pirater le film de l’intérieur, et livrer en grande partie l’opposé total de ce que souhaitait le studio : un véritable film de monstres (les Gremlins deviennent visuellement plus que diaboliques avec les délires du laboratoire) où Gizmo est absent une bonne partie du métrage (et quand on le voit, il se fait torturer :eheh: ), où chaque scène est prétexte à un humour noir omniprésent saupoudré de références cinématographiques (la chorégraphie en mode Busby Berkeley ! :eheh: ), le tout avec une critique de la technologie et de Donald Trump. Bref, vraiment pas ce qu’on attend d’un film pour enfants, et on est plus là face à un film de sale gosse qui profite d’un budget de 50 millions pour signer un gros délire cartoon qui cherche plus à enchaîner les scénettes rigolotes plutôt que de raconter une véritable histoire.

De ce fait, Gremlins 2 a beau avoir ses défauts évidents de narration, que ce soit sur le montage ou la non-subtilité du propos, le côté récréatif et éclaté qui me gênait beaucoup à la base m’apparaît désormais comme profondément sympathique, avec l’impression de voir Dante profiter de sa dernière occasion de gros budget pour faire un gros fuck à l’industrie qui souhaitait l’exploiter pour une suite paresseuse. Et puis il faut avouer que Dante a vraiment un talent certain pour livrer des séquences jouissives, entre le laboratoire avec Christopher Lee en savant fou 8) et les jumeaux de T2(la danse de Gizmo ! :love: ), les discours du Gremlins intelligent ou encore cette hilarante scène méta où des Gremlins détruisent la bobine de projection, il y a vraiment de quoi faire. Faut clairement pas attendre un film dans le ton du premier, sous peine d’être déçu : d’un conte satirique de Noël, on passe à un gros délire généreux complètement assumé, qui parlera sûrement plus aux amateurs de cartoon qu’au reste.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Jed_Trigado » Sam 26 Jan 2019, 00:37

L'aspect cartoonesque l'emporte sur moi, Dante se lâche complètement avec les gags a la Chuck Jones.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Paperhouse » Sam 26 Jan 2019, 11:36

Christoph Colomb n'a pas découvert l'Amérique. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Alegas » Sam 26 Jan 2019, 12:20

Ok, mais encore ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar osorojo » Sam 26 Jan 2019, 13:26

J'avais découvert ce film en Italie, je devais avoir 10 piges. Graimlince doué.

Et bien, même si j'avais rien capté aux dialogues, j'avais adoré et je l'ai rematé direct en français en rentrant de vacances :mrgreen: Et je pense que c'est en partie ce que tu dis dans ton deuxième paragraphe qui fait autant d'effet quand t'es gamin. Tu t'attends à un film avec des peluches (je n'avais pas vu le premier Gremlins en plus) et tu te retrouves avec un truc limite déviant :mrgreen:
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Invasion Los Angeles - 6,5/10

Messagepar Alegas » Lun 28 Jan 2019, 18:07

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They Live (Invasion Los Angeles) de John Carpenter
(1988)


Comme souvent avec Carpenter, je ne vais pas trouver ça génial comme pas mal de monde en ces lieux, mais au contraire d’un Assaut par exemple, j’y trouve quand même mon compte. Alors déjà, dommage que j’étais déjà au courant de ce que le film racontait, car sans ça le récit doit posséder un bon effet de surprise que je n’avais pas. Du coup, j’ai trouvé le premier acte un peu longuet, attendant avec une certaine impatience le twist qui fait décoller l’histoire. Si le côté fauché de la production est bien visible sans que ça gêne en quoi que ce soit (bon la dernière partie dans les souterrains fait bien cheap avec les mêmes couloirs et les ennemis qui attaquent par deux, mais ça m’a pas embêté plus que ça), j’ai l’impression que ça provoque aussi une économie de script que je peux moins facilement ignorer. Séquences qui s’éternisent volontairement (le combat dans la rue, ok c’est drôle, mais ça n’a aucune utilité sur l’histoire), propos régulièrement surligné, le film donne souvent l’impression qu’il faut tenir le plus longtemps possible avec peu, et ça vient jouer forcément sur la qualité globale de l’ensemble.

A côté de ça, il faut avouer que They live possède un gros potentiel fun. Déjà le propos et la finalité sonne comme un gros fuck de la part de Carpenter pour tout un système (hollywoodien, et plus globalement américain) qui rend la chose assez jouissive, mais en plus ça se lâche bien dès que le récit part en live, à l’image de cette scène dans la banque qui serait impossible à refaire aujourd’hui. Côté casting, on va pas se mentir chez Carpenter c’est rarement de la prestation de compétition, mais là pour la première fois j’ai vraiment l’impression qu’une bonne partie du casting est un peu à côté de la plaque, à commencer par Roddy Piper dont on devine bien que acteur n’est pas son métier, et puis surtout Meg Foster dont la moindre réplique sonne faux (globalement tout son arc narratif est pas spécialement convaincant). Le design des E.T. est top, vraiment marquant à chaque plan où on les voit, c’est à mon sens l’une des grosses réussites du film. Enfin, petite déception sur le score de Carpenter, que je trouve loin d’être mémorable (c’est pas Assaut ou Halloween quoi). En bref, un Carpenter sympa à bien des égards, mais que j’aurais du mal à qualifier de grand film.


6,5/10
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