[Alegas] Mes Critiques en 2019

Modérateur: Dunandan

Dragons - 8/10

Messagepar Alegas » Sam 16 Fév 2019, 13:39

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How to train your dragon (Dragons) de Chris Sanders & Dean DeBlois
(2010)


A la base, c’est un film que j’avais moyennement apprécié à sa sortie vidéo, et à force c’est devenu un de mes Dreamworks préférés, l’un des rares films du studio où on sent une réelle ambition : celle de fournir au public un grand film d’aventure. Pourtant, côté script, c’est pas spécialement original si on exclut le contexte vikings vs dragons. On a donc une histoire d’amitié entre deux peuples ennemis qui vont peu à peu apprendre à se rapprocher, le tout avec en lead un héros qui va apprendre à s’accepter tel qu’il est au lieu d’essayer de devenir comme les autres. Une histoire qui ne révolutionne rien, mais qui a le mérite d’être bien traitée du début jusqu’à la fin. Dès le départ, avec l’introduction où on refile au spectateurs plusieurs informations à digérer sur le monde présenté, on sent l’envie de ne pas prendre les jeunes spectateurs pour des idiots, et puis par la suite le film n’hésite pas à frapper fort du côté de l’émotion. A ce titre, la relation entre Hiccup et Toothless est vraiment le cœur du métrage, ça marche complètement, c’est touchant au possible, et il y a un bon équilibre entre quelque chose de sérieux et décalé. Globalement, l’humour est très bien intégré à un récit premier degré : on rit beaucoup sans perdre de vue les enjeux du récit (le film va parfois loin dans ses intentions, notamment en amputant le personnage principal d’un de ses membres), et même les sidekicks comme le gros avec ses cartes marchent bien alors que ça aurait pu être bien lourdingue.

Et puis niveau mise en scène c’est vraiment admirable : déjà on sent un level de mise en scène dans la volonté de livrer du beau plan, mais dès qu’il y a de l’action, et notamment de la voltige, le film devient réellement spectaculaire. Encore aujourd’hui, c’est un des rares films que je regrette ne pas avoir vu en 3D à sa sortie en salles, tant les scènes de vol doivent prendre une toute autre ampleur. Et puis même quasiment dix ans après, le film n’a pas tant vieilli que ça. C’était une claque visuelle à l’époque, et encore aujourd’hui ça reste vraiment bien foutu même si on commence à voir les limites de quelques technologies (notamment les cheveux). Le seul point sur lequel je pourrais chipoter c’est le character design des humains, mais on s’y fait et ça a été amélioré au fil du temps avec les deux suites. Enfin, un petit mot sur la BO de John Powell qui signe l’une des meilleures partitions de sa carrière avec celles des Happy Feet et de Face/Off. Même plusieurs jours après la vision le thème principal reste en tête. Un super Dreamworks, et clairement le meilleur de la trilogie (quand bien même les suites sont loin d’être honteuses).


8/10
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Section spéciale - 8/10

Messagepar Alegas » Mar 19 Fév 2019, 16:08

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Section spéciale de Costa-Gavras
(1975)


Cinquième super film d’affilé, le moins qu’on puisse dire, c’est que Costa-Gavras était bien en forme à l’époque. Comme ses trois précédents, on est dans une critique bien violente d’un système politique, et pour le coup ça change radicalement de contexte puisqu’ici on s’intéresse à la France de Vichy. Et alors autant on a une pelletée de films qui parle de la Résistance, autant un film qui va prendre le point de vue des magistrats juridiques durant la mise en place des procès pour juger les résistants, c’est déjà nettement plus rare. Le film doit donc beaucoup à son caractère quasi-unique, et en quelques minutes le spectateur est plongé dans un gouvernement détestable à bien des égards, que ce soit dans sa vaine tentative de maintenir l’illusion d’une démocratie ou dans la façon dont on tente de corrompre des hommes intègres qui ne peuvent rien faire face à cet acte criant d’inhumanité. Comme Z, Section Spéciale est un métrage qui demande pas mal d’attention et de concentration : Costa-Gavras donne énormément d’informations en peu de temps, et ce afin de comprendre au mieux la machine infernale qui se met en route, et il en résulte donc un film particulièrement bavard, et qui pourrait même sembler répétitif en plein milieu du récit. Mais ça, c’est avant que le procès débute, et à partir de là le film devient complètement captivant, alors que pourtant sur le papier l’action consiste en seulement quelques hommes qui parlent devant la caméra.

On sent un gros boulot de Costa-Gavras dans la façon de construire son film en terme de rythmique et de propos, et toute cette partie du procès devient une véritable escalade morale qui fait finir sur les genoux, autant par la forme que par ce que le film raconte. Et puis Section Spéciale a beau être un film bien entouré, avec un casting bourré de têtes connues, le film ne va jamais se reposer sur ça : on voit des personnages avant de voir des acteurs, et vu la renommée des acteurs (Galabru, Lonsdale, Perrin, Cremer, pour ne citer qu’eux) c’est quand même assez dingue. Mention spéciale à Claude Piéplu, qui vole le film à mon sens avec une performance de malade : si on m’avait dit qu’un jour la voix des Shadoks me révolterait autant, je ne l’aurais pas cru. Et puis Costa-Gavras oblige, c’est formellement hyper soigné. Déjà on a des séquences qui envoient du pâté, l’assassinat dans le métro notamment (super utilisation du ralenti), mais même quand il s’agit de filmer cinq mecs qui discutent dans un bureau il y a un sens de la mise en scène rare pour une production française (le travelling lors de la dernière délibération des magistrats ça pourrait sortir tout droit d’un Leone ou d’un Scorsese). Bref, c’est un super film, peut-être le meilleur sur le gouvernement de Vichy, et une œuvre particulièrement révoltante sur une période honteuse de l’histoire de notre pays. Le genre de film qui manque cruellement à la production française actuelle.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Jed_Trigado » Mar 19 Fév 2019, 16:34

Putain de claque. :super:
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Dragons 2 - 7,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 21 Fév 2019, 15:55

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How to train your dragon 2 (Dragons 2) de Dean DeBlois
(2014)


Une suite que je revois légèrement à la hausse : faut dire que je l’avais découvert en VF à sa sortie cinéma, faute d’autres possibilités, et ça avait niqué l’émotion de quelques scènes (notamment la chanson). Donner une suite à Dragons, c’était pas spécialement l’évidence même, puisque le premier film se tenait vraiment bien tout seul. Le fait est pourtant que c’est peut-être bien l’une des rares suites Dreamworks dont la pertinence se fait sentir : on transforme ainsi un film d’aventure en premier volet d’une trilogie épique. On a donc sans surprise toutes les cases de la bonne suite qui sont cochées : des scènes d’action plus spectaculaires, des nouveaux personnages introduits, un bad-guy à la menace plus intense, bref c’est Dragons en bigger & louder, avec des héros plus matures. L’apparition de la mère du héros est une super idée : non seulement ça apporte un bon paquet d’émotions, mais ça développe en plus des arcs vraiment intéressants sur les dragons, ainsi qu’une autre approche de la relation père/fils qui va se conclure sur un truc assez inattendu pour un film d’animation. Même le bad-guy est franchement réussi, puisqu’il est finalement une sorte de double sombre de Hiccup (perte de membre à l'appui).

Le gros défaut du film à mon sens va se trouver dans son dernier acte : passée la scène de bataille qui s’impose comme le climax visuel et émotionnel du film, le récit prend un angle bien plus conventionnel pour son final, avec le bad-guy qui va se faire démonter trop facilement pendant qu’on nous balance une jolie morale du style l’union fait la force. C’est bête car jusqu’ici le film faisait un bon boulot, se posant à mi-chemin entre le film d’animation familial et le récit de fantasy assez premier degré. D’ailleurs, à noter que l’humour est un peu moins bien géré que dans le premier film, certaines blagues des jeunes sidekicks, notamment le délire sur les muscles, auraient mérité de virer. Pour le reste, le film est encore plus beau visuellement que le premier, et c’est peu de le dire, d’autant qu’il y a une DA beaucoup plus inspirée (la découverte du jet de glace, l’apparition de la mère au-dessus des nuages :love: , etc…). Et puis cerise sur le gâteau, la BO de John Powell est superbe. Une suite pas au niveau du premier donc, mais qui reste vachement bien.


7,5/10
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A Dirty Carnival - 5/10

Messagepar Alegas » Sam 23 Fév 2019, 17:44

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A Dirty Carnival de Yoo Ha
(2006)


Ça faisait quelques années que ce film était sur ma watchlist coréenne. Sans être considéré comme un grand film, A Dirty Carnival a la réputation d’être un des plus solides polars coréens des années 2000, et ça suffisait clairement à me donner envie. Manque de bol, la vision du métrage a été carrément pénible de mon côté, d’une part parce que le film de Yoo Ha est sacrément avare en action, là où je m’attendais à quelque chose de très rythmé, mais en plus et surtout parce que le film condense quasiment la totalité des clichés du genre, le tout sur 2H20, et sans la petite touche des grands qui viendrait rendre le tout cohérent et plaisant à suivre. Du côté du manque d’action, quand bien même ce n’est pas un défaut en soi, ça souligne à mon sens un réel problème du film, à savoir le manque d’intérêt de son histoire. Qu’on nous conte le rise and fall d’un truand, why not, mais c’est fait sans aucune passion, avec un personnage principal qui n’est pas des plus intéressants (aucune ambiguïté morale : il fait ça pour subvenir aux besoins de sa famille) et puis si c’est en plus pour se taper une love-story avec l’ancienne copine du lycée, non merci. Au final, le seul arc narratif qui a titillé mon intérêt est celui de l’amitié avec le pote réalisateur, même si ça aurait pu déboucher sur des choses bien plus intéressantes à mon sens.

Pour le reste, le film est bien trop long pour ce qu’il raconte, et puis c’est une compilation de tous les poncifs du polar coréen : scènes de karaoké, combats à plusieurs aux armes de corps à corps, love-story pour remettre en question les activités du héros, des shibaloma en pagaille, des high-kicks dans la gueule, tout y passe. J’ignore si ça vient du fait que je regarde le film avec l’oeil d’un spectateur qui a eu depuis 2006 des dizaines de films de ce genre, mais toujours est-il que j’ai trouvé ça vraiment pénible, d’autant que le film ne me proposait rien derrière pour faire passer la pilule. Après, il reste quand même quelques aspects que j’ai apprécié, que ce soit la qualité du casting ou les quelques rares scènes de baston (à ma grande surprise, j’ai préféré celle dans le véhicule plutôt que celle à 30 vs 30, on y sent une meilleure gestion de l’espace et une plus grande inventivité) mais encore une fois, c’est bien peu par rapport à ce que j’espérais.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Mark Chopper » Sam 23 Fév 2019, 18:03

J’ignore si ça vient du fait que je regarde le film avec l’oeil d’un spectateur qui a eu depuis 2006 des dizaines de films de ce genre, mais toujours est-il que j’ai trouvé ça vraiment pénible


Inutile d'ignorer, c'est ça et ça devait bien finir par arriver.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Alegas » Sam 23 Fév 2019, 18:06

T'es en train de me dire que je deviens un vieux con ? :|
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Mark Chopper » Sam 23 Fév 2019, 18:09

Non, je te dis simplement qu'à force de voir une tonne de films qui se ressemblent, on se lasse.

Ça n'arrive pas à celui qui mate un polar coréen par an.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Alegas » Sam 23 Fév 2019, 18:13

Pourtant c'est pas faute de diminuer la dose : je n'ai jamais été aussi sélectif que maintenant.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Mark Chopper » Sam 23 Fév 2019, 18:17

Nan mais après en avoir vu des dizaines, on n'en peut plus des films avec des scènes de karaoké.
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Dragons 3 : Le monde caché - 6,5/10

Messagepar Alegas » Dim 24 Fév 2019, 16:54

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How to train your dragon : The Hidden World (Dragons 3 : Le Monde Caché) de Dean DeBlois
(2019)


On l’aura attendu ce troisième volet, initialement prévu 2 ans après le précédent, mais au final le film aura été tellement repoussé que ça se ressent sur le résultat final. Alors déjà, j’avais espéré que le film ferait comme le second volet, à savoir créer un écart de temps significatif dans la chronologie. Après tout, on aurait eu les héros enfants, puis adolescents, puis enfin adultes, et malheureusement le récit choisit d’aller plutôt dans quelque chose qui continue peu après les évènements du second film. Ça a deux incidences sur l’histoire : d’une part on a des héros qui n’ont pas vraiment évolué depuis la fin du précédent (il n’y a bien que la relation Hiccup/Astrid qui donne l’impression qu’ils ont gagné en maturité) et surtout on a un peu l’impression de répéter ce qui avait été dit avant, avec la volonté de ne pas rester sur l’île et de s’ouvrir au monde, notamment en essayant de trouver le monde caché des dragons. Ça aurait pu malgré tout être un bon postulat, mais non seulement la storyline du monde caché est vraiment décevante (un monde qu’on voit cinq minutes, de façon assez expédié) mais en plus on se tape une nouvelle menace pour absolument rien, puisqu’on est à nouveau face à un némésis de Hiccup, avec comme seule différence par rapport à Drago que la force est remplacée par l’intelligence.

On ne saura donc jamais ce qui est advenu de Drago par ailleurs (apparemment prévu de base pendant le récit, puis viré en cours de production), et puis le fait est que la nouvelle menace est pas spécialement réussie. On tente de nous vendre un bad-guy imprévisible, qui pourrait arriver à n’importe quel moment, mais à l’arrivée c’est quand même un méchant bien lambda. Si on ajoute à cela le fait que le film ne sait pas trop sur quel pied danser du côté du ton (on passe du premier degré à des blagues sur un ado amoureux de la mère d’Hiccup, et ainsi de suite), des personnages insipides (la mère, super intéressante dans le précédent film, fait ici de la figuration) et une love-story sans surprise avec la nouvelle Night Fury, on est clairement face au film le moins convaincant des trois. C’est d’autant plus dommage qu’il a beaucoup de choses pour lui, à l’image d’un héros plus torturé que jamais, ou encore d’un travail visuel qui, une nouvelle fois, fait des merveilles (le film est globalement très dark dans ses ambiances, ça fait plaisir à voir). La dernière scène du film, la plus réussie, où l’on voit un Hiccup adulte et père de famille, résume à peu près tout ce que j’aurais réellement attendu de cette conclusion : quelque chose de plus mature, de plus posé et d’émotionnellement intense. Manque de bol, ça restera seulement cinq minutes de métrage. Après, ce troisième film est loin d’être honteux, ça reste raccord avec les autres volets, mais il y avait moyen de faire bien mieux à mon sens et faire de cette trilogie quelque chose d'exceptionnel. Dommage.


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar pabelbaba » Lun 25 Fév 2019, 08:09

La fin manque un peu d'émotion, je trouve. Les retrouvailles sont choupinettes, mais n'ont pas vraiment de sens. Que fout Harold au milieu de nulle part sur sa coquille de noix? Surtout, pourquoi ne pas refermer l'entrée du monde caché?

Finalement la trilogie me fait penser à celle de Kung Fu Panda, avec une bonne surprise au début, notamment en terme d'utilisation de l'animation, un 2ème épisode relativement sympa et dans la lignée du premier et enfin, un truc sans intérêt pour clôturer.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Alegas » Lun 25 Fév 2019, 14:19

pabelbaba a écrit:La fin manque un peu d'émotion, je trouve. Les retrouvailles sont choupinettes, mais n'ont pas vraiment de sens. Que fout Harold au milieu de nulle part sur sa coquille de noix? Surtout, pourquoi ne pas refermer l'entrée du monde caché?


Bah il n'est pas question de fermer l'entrée du monde caché parce que ce n'est pas possible je pense : d'une part l'entrée est bien trop grande, mais surtout ça n'irait pas dans le sens du but d'Hiccup, qui souhaite seulement les dissimuler le temps que les humains grandissent.
Et pour ta première question, j'avoue ne pas comprendre l'interrogation : il est juste parti avec sa famille à l'entrée en bateau, et ce pour commencer à habituer les nouvelles générations à vivre en paix avec les dragons, tout simplement.
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Pour une poignée de dollars - 7/10

Messagepar Alegas » Lun 25 Fév 2019, 14:29

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Per un pugno di dollari (Pour une poignée de dollars) de Sergio Leone
(1964)


Seconde vision et je reste sur ma position : des films de Leone que j’ai pu découvrir jusqu’ici, c’est clairement le plus faible de tous (bon après ça risque de changer quand j’aurais vu son péplum :mrgreen: ) . Ça n’en reste pas moins un film réussi et impressionnant à bien des égards, notamment avec le fait qu’en un seul film, Leone a directement trouvé le style qui caractérisera son œuvre, là où des réalisateurs mettent parfois des années avant de construire leur identité. Ici donc, on sait direct que c’est un film de Leone puisque tout y est : du héros quasi-mutique à la musique de Morricone, de la mise en scène laissant place à l’image jusqu’aux longs silences, les cadrages sur les regards, etc… L’autre grosse réussite, à mon sens, tient dans le fait de reprendre un récit déjà existant (Yojimbo) et d’en faire quelque chose de différent. Alors oui, l’histoire est exactement la même, et certains cadrages font même écho au film de Kurosawa, mais pour le reste c’est vraiment un autre délire, et mine de rien c’était pas spécialement gagné d’avance de transposer un film de sabre en un western-spaghetti. Cerise personnelle sur le gâteau : moi qui avait trouvé plutôt moyen le Kurosawa, je trouve que celui-ci se tient bien mieux.

Après, il y a quand même des raisons pour ce que film soit le moins réussi des westerns de Leone. Ça vient déjà de la dimension narrative, qui est ici malheureusement trop simple pour être réellement marquante à mon sens. Ça manque d’une réelle dramaturgie entre les deux camps qui s’affrontent, et du coup, hormis pour le duel final, il y a cette impression que le récit ne décolle jamais vraiment. Et puis vient aussi la question du rythme : le film a beau être le plus court de la carrière de Leone, ça accuse de quelques ralentissements en cours de route. Rien de bien méchant, mais on est loin par exemple du volet suivant qui sera bien plus réussi sur ce point. Heureusement, la musique de Morricone est particulièrement réussie, et comme souvent avec lui il suffit d’une bonne composition pour donner une toute autre dimension à la scène qui l’accompagne. Enfin, un petit mot sur Eastwood qui s’approprie super bien le rôle (bon après faut avouer qu’il n’y a pas grand chose à s’approprier non plus :mrgreen: ), typiquement le genre de personnage où il est impossible d’imaginer un autre acteur à la place. Le moins bon des westerns de Leone, mais ça reste quand même un western très sympathique, surtout pour une première incursion dans le genre.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar pabelbaba » Lun 25 Fév 2019, 14:33

Pour la première question, l'ouverture est censée se trouver au bout du monde connu, du coup y aller sur une coquille de noix avec deux gosses, ça me paraît un brin optimiste, voire complètement inconscient. :mrgreen:

Pour la fermeture du monde caché, ben à partir du moment où il a trouvé l'ouverture, qu'il a pu y entrer et y retourner avec un frêle esquif, on sent bien que n'importe qui peut y débouler. D'autant plus que les dragons vont continuer à en sortir et à y attirer les hommes. Sauf à ce que Croquemou, devenu le chef, leur interdise toute sortie, mais ça n'est pas expliqué comme tel.

Pour Une Poignée de Dollars, tu mens. :chut:
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