[Dun] Mes critiques en 2020

Modérateur: Dunandan

Mademoiselle (2016) - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 20 Fév 2020, 01:34

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Mademoiselle, Park Chan-wook (2016)

Après un étonnant film de vampires (Thirst) et une percée hollywoodienne parfaitement réussie (Stoker), Park Chan-wook nous inflige une nouvelle petite claque. Débutant comme une retorse machination d'un receleur venant, grâce à l'aide d'une complice déguisée en servante pour l'occasion, damner le pion à une comtesse en lui faisant miroiter l'amour et la libération, alors que ne résident en bout de course que folie et entourloupe, l'intrigue s'annonce encore plus labyrinthique et vicieuse qu'en apparence. Elle révèle surtout un enjeu bien plus profond que ce vol où transparaît le cynisme le plus total. On se retrouve alors là où on ne s'attendait pas, malgré des gimmicks immédiatement reconnaissables, comme cette fable noire à la morale absente, ce voyeurisme à la Brian de Palma, et finalement ces doigts tranchés, totems d'une vengeance finale pressentie. Car derrière une première partie aux allures (délicieusement) saphiques, et surtout un désir bien masculin, se révèle un film où la femme devient l'instrument de sa propre libération.

La structure narrative, en trois actes, est un petit bijou d'écriture et de fluidité (exceptée peut-être l'évasion de l'asile, un peu facile bien qu'attendue). Du coup, on se régale à revisiter les mêmes séquences sous d'autres angles (malgré forcément un petit sentiment de redite dans la seconde partie), où les dupeurs deviennent les dupés, dans un fascinant jeu de miroirs. Il faut dire que l'intrigue est loin d'être le seul point fort du film, avec une réalisation qui n'est pas en reste. Park Chan-wook se plait en effet à allier des enjeux profonds avec une beauté formelle fulgurante, à jouer avec les regards et les hors-champs pour faire monter le mystère et le désir. Et que dire de la diction langoureuse de textes sadiens. Le tout montant vers une séquence d'érotisme purement centrale pour le propos (avec Kim Min-hee et Kim Tae-ri, sublimes) de laquelle il est difficile de rester de marbre, et que l'on revoit plusieurs fois pour notre notre plus grand plaisir, d'abord de manière feutrée, pour enfin la rendre encore plus charnelle.

Certains ont tiqué avec la fin qui révèle enfin ce que masquait ce sous-sol qui effrayait au plus haut point la comtesse, mais pour moi son côté grand-guignolesque est raccord avec ce vers quoi ce film sous-tend, à savoir une surprenante inversion des rôles et plus encore, une mise à bas de la place centrale de la gente masculine au sein de cette société profondément patriarcale, et ce avec beaucoup d'humour noir. Ce qui est aussi raccord avec le sens comique que l'on retrouve derrière le tragique lorsqu'on revisite toute l'histoire en nous en livrant les clés (le plus drôle étant cette pendaison alors que c'est l'une des scènes les plus vraies pour les deux amantes avec leurs séquences d'amour). Bref, tout fait sens dans ce film au sujet profondément féministe (de la plus belle des manières, l'amour), et en même temps tout simplement magnifique, tant dans le fond (libérateur) que dans la forme, dont le propos est intelligemment mis en valeur par une mise en scène à la De Palma et une écriture à la Rashomon constamment ludiques pour le spectateur.

Note : 8.5/10
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Mystery Train - 8/10

Messagepar Dunandan » Ven 21 Fév 2020, 04:59

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Mystery Train, Jim Jarmusch (1989)

L'une des choses intéressantes lorsqu'on aborde les premiers films d'un réalisateur, c'est d'assister à l'émergence de son style le plus brut, et celui-ci ne fait pas exception. D'abord un trip, il ne faut pas y chercher une quelconque finalité autre que le voyage lui-même. On y retrouve également tout son intérêt pour les langues, les chocs multiculturels, ainsi que les coïncidences qui conduisent les personnages à se croiser par pur hasard, le tout avec un humour décalé, absurde, qu'on reconnaît immédiatement. Et ce fut pour moi une belle surprise. Le propos paraît mince, à savoir un lot d'outsiders que l'on retrouve à Memphis, ville du King, mais le rythme, bien qu'assez lancinant, est parfaitement maîtrisé. Et les dialogues, bien qu'en apparence sans intérêt, sont d'un naturel ravageur, et les interactions se révèlent souvent drôles.

On suit donc un couple de japonais, une italienne et une coloc de fortune, et enfin un groupe de vieux potes de bistrot, en un moment T et un endroit X. Et tout se met en place naturellement. Il faut rappeler que Jim Jarmusch est musicien, et ça se ressent dans son film, où plusieurs échos s'entendent entre les storylines, et la magie opère merveilleusement, on peut sentir les liens entre les protagonistes alors qu'il nous semble si éloignés (notamment par la chanson Blue Moon). Ce décalage étrange, je le comprends de mieux en mieux en matant ses films, est vraiment l'une des marques de Jim Jarmusch, et en tout cas j'ai aimé la virée, en grande partie grâce à cette façon de tourner en dérision des situations pourtant très réalistes par de petits rien, tel ce japonais au look 50's qui semble toujours de marbre alors qu'il se dit heureux, ou cette italienne qui entend un coup de feu et reconnaît tout de suite le calibre comme si elle connaissait les milieux mafieux de par ses origines.

Bref, Jim Jarmusch rend ses personnages tour à tour attachants alors qu'ils ne respirent pas forcément le bonheur, ce qui est l'une de ses grandes forces à mon humble avis, et cela on le doit beaucoup à cette familiarité remplie d'étrangeté qu'il parvient à injecter, sous le regard d'une caméra qui se fait discrète, alors qu'on dénote également un véritable sens du cadrage (on le remarque particulièrement à travers la façon dont il filme les deux blacks propriétaires du motel, le décalage entre eux à l'image est juste sensas). Du coup, cela me donne envie d'approfondir sa filmographie, et il faut dire que jusqu'à présent j'ai été plutôt friand de lui (mais bon j'ai également été très sélectif).

Note : 8/10
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Impossible monsieur bébé (L') - 8/10

Messagepar Dunandan » Lun 24 Fév 2020, 05:17

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L'impossible monsieur bébé, Howard Hawks (1938)

Et voici une screwball comedy que je voulais absolument voir étant donné qu'il s'agit de l'une des références majeures à toutes celles qui ont suivi. Et franchement, ça n'a pas trop vieilli. Ingrédient essentiel d'un bon tenant du genre, c'est son sens du rythme. Les dialogues, bien ciselés, et les situations loufoques et absurdes à souhait, fusent à tout allure. Cary Grant et Katharine Hepburn forment un duo incroyable, celle-ci incarnant une véritable tempête qui détruit tout sur son passage, tandis que l'autre est complètement dépassé par les nombreuses situations auxquelles il fait face et dont elle est la principale investigatrice. Au milieu, un chien et un léopard qui volent quasiment les scènes, yep (les voir n'en faire qu'à leur tête, à l'image de leur jeune et fougueuse maîtresse, est un véritable petit bonheur). Même le pendant romantique du film fonctionne vraiment bien.

Et la mise en scène n'est pas en reste. Derrière le chaos visible des situations, il y a un véritable sens du timing et du découpage, et même si quelques gags ont quelque peu passé l'âge, on rit volontiers tant le désordre ambiant ne trouve jamais de fin, le clou étant la séquence de la prison où tous les personnages se retrouvent coincés, victimes de cet ouragan sur talons. Dans son jeu comique, on pense à Peter Sellers, mais en femme. Tour à tour voleuse, gaffeuse, inventeuse de bobards avec un aplomb impeccable, elle ne s'arrête jamais. Le plus fou, c'est que c'est sa première incursion dans la comédie. Cary Grant est bon aussi dans son rôle, mais c'est clairement elle le maillon fort. Du coup, bien envie de jeter un oeil sur cet aspect de sa carrière, en espérant y voir d'autres pépites. Il manque peut-être juste une pointe d'émotion vu le ton hystérique général, histoire de chipoter. Un classique mérité.

Note : 8/10
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Your Name. - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 26 Fév 2020, 00:08

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Your Name, Makoto Shinkai (2016)

Avec Your Name, Makoto Shinkai réinvente en quelque sorte la rencontre amoureuse dans un animé. Cependant, il n'évite pas complètement le défaut principal de son oeuvre, à savoir des longueurs assez gênantes à mi-parcours. Le point de départ est pourtant vraiment top, où l'on suit un homme et une femme, un natif de Tokyo et une habitante de la compagne japonaise, s'échanger leurs corps. Le ton de cette première partie est léger et drôle (le gars qui ne peut s'empêcher de se toucher les seins lorsqu'il apparaît en femme), et le fait que chacun s'influence l'un l'autre est bien vu. De la sorte, Makoto Shinkai parvient à créer une romance et une intimité, mais tout à distance, dans l'espace, qui fonctionne du tonnerre et sort plutôt de l'ordinaire. Par contre j'ai quelques réserves concernant la seconde partie. La dimension temporelle qui se rajoute est bien foutue, et le montage culminant avec l'équinoxe, permettant enfin aux deux de se rencontrer, est admirable, mais peut-être que Makoto Shinkai en fait un petit peu trop. Le rythme de cette partie m'a paru en effet un peu traînant (les vingt dernières minutes se concentrent quand même sur leur habileté à retenir leurs noms respectifs).

Mais sinon, ça reste un très joli film. J'ai déjà parlé du fond, touchant à souhait. On joue malicieusement avec notre frustration, de ce maudit contact qui palpite comme une luciole brillant furtivement dans la nuit. Et formellement, j'ai clairement assisté à l'un des plus beaux animés ever. Les dessins sont d'un réalisme à la précision absolue, les va et vient entre la compagne et la ville sont cools, et on y trouve aussi des passages profondément poétiques et riches en symboliques (le fameux ruban qui est une sorte de lien à travers le temps et l'espace, ou évidemment la comète, terriblement belle). En y repensant, les gimmicks qui peuvent être légèrement ennuyants à la longue à force d'être utilisés, sont aussi la marque de Makoto Shinkai qui persiste à lancer des pistes à nous et aux personnages pour qu'ils se retrouvent enfin. Le résultat est forcément curieux car obsessif et légèrement redondant, d'autant plus que l'idylle romantique entre les deux protagonistes finit par remplir toute la storyline, mais perso j'ai finalement tellement été ébloui par le rendu visuel et attiré par la complicité intense entre les deux personnages que le positif finit par l'emporter sur le négatif.

Note : 7.5/10
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Veteran - 7/10

Messagepar Dunandan » Mer 26 Fév 2020, 05:02

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Veteran, Ryoo Seung-wan (2015)

Avec ce film, Ryoo Seung-wan remporte des suffrages de mon côté. Ce n'était pas forcément gagné après Unjust qui m'avait bien déçu (mais qui mériterait d'être revu du coup) tant ses films m'ont enthousiasmé par ailleurs (de City of Violence à Battleship Island, en passant par Crying Fist). Abordons néanmoins le principal défaut de tous ses films, et Veteran n'y échappe pas, oui c'est terriblement classique dans sa trame principale, l'inspiration venant tout droit de franchises hollywoodiennes (là je pense tout particulièrement à l'arme fatale dont il fait d'ailleurs un clin d'oeil jubilatoire avec le jeu de qui a la plus grosse avec des cicatrices exhibées). Mais c'est aussi typiquement le type de pellicule efficace, qui déploie un sens du rythme presque parfait, avec un goût coréen pour les ruptures de ton (et ses scènes de bouffe).

Les enjeux sont clairs, avec une compagnie qui fait de l'abus de pouvoir, et au milieu, un flic incorruptible (excellent Hwang Jung-min dont je commence sérieusement à retenir le nom) qui va jouer des pieds et des mains (littéralement) pour aider un vieux copain qui s'est fait lyncher pour recevoir son dû. Et l'un des principaux points forts du film, c'est qu'on s'attache rapidement aux personnages et le fait qu'on en a pour notre argent en termes de divertissement. On passe aisément de la comédie (la filature des voleurs de voiture, presque un classique, fan de la femme flic qui a un coup de pied particulièrement efficace) au drame (le lynchage fait très mal). Et malgré un petit ventre mou (lorsqu'on arrive au traditionnel blocus de la part des conspirateurs), peu de chances que l'ennui s'installe, d'autant plus que les séquences d'action sont très efficaces, à défaut d'être un modèle de chorégraphie. Et c'est très bien comme ça tant c'est le joyeux bordel qui les anime qui constitue leur principal intérêt.

Bref, sans révolutionner le genre, Veteran est une bonne petite pioche, faisant parti de ces films qui parvient à sublimer un canevas plutôt classique en y apportant ce qui est propre au cinoche coréen, avec donc une bonne gestion des ruptures de ton et une conscience sociale défendue becs et ongles, de telle sorte que l'on est plongés dedans sans une once d'effort. Ainsi, Ryoo Seung-wan se rajoute désormais à ma short list des réalisateurs coréens à suivre, et mine de rien il commence à être versatile et performant dans les genres auxquels il se prête.

Note : 7/10
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War of the arrows - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Lun 02 Mar 2020, 05:01

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War of Arrows, Kim Han-min (2001)

War of Arrows est un petit modèle d'efficacité dans ce qu'il propose. Alors certes il a un peu le défaut de ses qualités, à savoir que le cadre historique sert essentiellement à mettre en scène l'action et ses personnages. On ne va pas se plaindre car du coup c'est rythmé tambour-battant avec pratiquement aucun bout de gras, exceptée une phase d'exposition forcément utile pour épaissir les personnages, d'autant plus qu'on nous livre déjà plusieurs séquences qui vont non seulement constituer, habilement, tout le liant de l'histoire, et une belle mise en bouche (la technique de la flèche et la danse guerrière de la femme).

Ensuite, le film va devenir une véritable chasse à l'homme, et malgré un rapport de force a priori défavorable envers l'archer, c'est mené de manière assez réaliste, à quelques exceptions près avec la séquence du tigre et le final (la sempiternelle scène où le boss parle trop et la meuf qui se plante au milieu), un peu too much. Par contre niveau action, War Arrows assure avec un bodycount généreux et une stratégie renouvelée, en dépit d'un cahier de charges restreint (des résistants face à l'envahisseur, avec les arcs comme arme de prédilection). Certes, les personnages manquent un peu de dimension, mais au moins ils ont de la gueule. On pourrait regretter également une réalisation qui prend assez peu de risques, avec une action constamment filmée à l'épaule à renfort de ralentis, mais au moins elle est immersive, parfaitement lisible, et épique. Et puis elle est quand même marquée par quelques effets stylés (comme lorsque l'archer surgit du brouillard).

Donc pas de gros défauts au sein de ce blockbuster qui n'a rien à envier aux plus grosses productions hollywoodiennes. La montée en puissance des protagonistes est franchement jouissive (je pense notamment à la scène dans le champ avec la rébellion du mari, qui tranche avec son côté jusque alors réservé et limite féminin, ou encore à l'affrontement final entre la troupe spéciale et l'archer, qui regorge de ressources alors qu'il est souvent mis en difficulté). Du coup on est tenu en haleine jusqu'au bout, grâce aussi à l'implication du casting, une réalisation globalement bien foutue (à part le tigre, encore une fois, on dirait des CGI made in China), et des enjeux simples qui vont droit au but. Étrangement le réalisateur est peu actif, dommage vu le résultat présent.

Note : 7.5/10
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Miracle Fighters - 5,5/10

Messagepar Dunandan » Ven 06 Mar 2020, 21:13

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Miracle Fighters, Yuen Woo-Ping (1982)

Yuen Woo-Ping se lâche, et malheureusement pas toujours dans le bon sens. C'est bien simple, le couple de magiciens taoïstes qui prennent le disciple en arts-martiaux sous leur aile abhorre un humour lourdingue et exténuant à la longue. C'est dommage, car à l'instar de ce que proposeront les ghost kung fu comedies, c'est rempli de séquences à l'inventivité folle dont l'inspiration est tout droit sortie du folklore chinois, tels que le mec qui vit et se bat dans une jarre ou la soupe au poulet préparée avec juste du papier. Mais le rythme est globalement mal géré, notamment à cause de gimmicks énervants (les petits «hum» de chacun dès qu'ils prennent la parole et l'exagération du faciès des deux vieux).

Encore une fois, tout n'est pas à jeter. Si on met de côté les gags plus gênants que drôles et l'hystérie qui s'en dégage, Miracle Fighters enchaîne les idées à n'en plus finir, outre celles déjà évoquées en lien avec le taoïsme (mais en mode totale déconne) : les techniques d'assassinat sont assez terribles, et le clou pour moi, au dehors évidement d'un climax sympathoche avec au passage une attaque mortelle évitée grâce à un pet... demeure ce combat qui prend l'allure d'un petit théâtre avec l'un des combattants transformé pour l'occasion en marionnette vivante. Bref, ce film est une curiosité à voir pour les amateurs, mais malheureusement desservi par un soucis de dosage dans ses effets et son rythme, notamment comiques, mais aussi plus globaux (pas de véritable d'entraînement de la mort pour relancer le tout).

Note : 5.5/10
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Re: [Dun] Mes critiques en 2020

Messagepar Mark Chopper » Ven 06 Mar 2020, 21:28

Comment j'ai subi ce machin lourdingue...
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Re: [Dun] Mes critiques en 2020

Messagepar pabelbaba » Ven 06 Mar 2020, 21:41

C'est pour les vrais. 8)
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Allez, Mark, c'est Sophie qui te demande de revenir!
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Re: [Dun] Mes critiques en 2020

Messagepar Dunandan » Ven 06 Mar 2020, 21:50

Je préfère 1000x me remater... The Eagle Shooting Heroes! :mrgreen:

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Re: [Dun] Mes critiques en 2020

Messagepar pabelbaba » Ven 06 Mar 2020, 22:38

Mais c'est pas le même délire.
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Sens du devoir 2 (Le) - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 11 Mar 2020, 03:22

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Le sens du devoir 2, Corey Yuen (1985)

On retrouve grosso-modo les mêmes qualités que Le sens du devoir 1, avec des cascades et de la bagarre en pagaille, un montage trépidant, et un rythme qui ne défaillit jamais, ce qui est en fait encore une fois un petit modèle d'efficacité et bien souvent de bestialité, même lorsqu'on laisse passer des petites touches d'humour, selon un cahier des charges de ce que le cinéma hong-kongais pouvait faire de mieux dans le genre.

Michele Yeoh est de retour pour dérouiller des petites têtes dures, bien accompagnée par Cynthia Rothrock en flics de choc qui n'ont peur de rien, qui allaient inaugurer avec ce film le sub-genre Girls with guns. Rien de bien original dans le fond, mais pour les amateurs, c'est du menu fretin (on pourrait à la limite regretter des chorégraphies de combat relativement peu renouvelées, mais elles ne manquent jamais de punch). Surtout qu'on retrouve la bande à Sammo (la scène de bouffe dans l'hôpital, je ne m'en lasse pas), secondée par un Tsui Hark en très bonne forme en arnaqueur de première, surtout au détour d'une séquence de cache-cache qui regorge d'inventivité.

Un point qui m'a surpris, même si la réponse ne se laisse pas longtemps attendre, et qui jette mine de rien un message fort derrière sa simplicité apparente, c'est le cynisme gagnant autour du gros badguy qui reste impuni dans la forme. Un détail qui a toute son importance lorsqu'on sait à quel point le cinéma hong-kongais pouvait être engagé et démonstratif en vue d'une certaine rédemption face à des forces de l'ordre dépassées.

Note : 7.5/10
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Nicky Larson et le parfum de Cupidon - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 11 Mar 2020, 05:41

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Nicky Larson et le parfum de Cupidon, Philippe Lacheau (2018)

J'étais l'un des premiers à lui cracher dessus, et franchement, qui l'attendait véritablement tant la promo semblait à la ramasse, avec un script et un casting qui sentaient le bousin (surtout que les adaptations françaises de bédés, globalement, on ne peut pas dire que ce soit la joie) ? Du coup, je suis le premier surpris quand je m'aperçois qu'en fait la sauce prend bien. Philippe Lacheau a bien compris ce qui faisait l'essence du manga, et particulièrement son adaptation française. Alors d'accord, évidement, on perd les doublages français en roue libre, mais par ailleurs, les ruptures du ton sont bien dosées, à commencer la facilité avec laquelle on part d'un cadre sérieux pour tomber dans de la pure grivoiserie (le meilleur exemple étant ce simple hors-champ à la boite de nuit où on se rend compte peu après où on se trouve vraiment) ou l'amour vache entre Nicky et Laura.

J'avais un peu peur du fan-service, mais là aussi c'est bien géré, ça se fond dans le décor. À savoir que ça ne gène pas trop, j'imagine, si on ne connaît pas les références citées, mais c'est forcément de la plus-value pour ceux qui connaissent. Et pour ceux qui craindraient un résultat télévisuel, ça reste quand même un bon cran au-dessus, malgré effectivement une photographie un peu light à ce niveau là. Nicky Larson, quand l'action arrive, est iconisé comme jamais, et Lacheau se permet même d'effets de style aux moments-clé (je pense notamment à la scène d'action dans la décharge publique tout en vue subjective, et au tandem final avec Laura parfaitement chorégraphié, qui servent parfaitement le sentiment de puissance du détective qui maîtrise à fond la situation), et de gros délires (la course poursuite avec le lit en arrière et l'utilisation finale des canetons, j'étais plié en 4).

Et justement côté humour, ça envoie du lourd. Déjà, Pancho, meilleur personnage du film, sérieux, alors que ça partait de loin avec son look de clodo. Véritable Pierre Richard du lot tant il n'en manque pas une pour rattraper l'autre, un boulet ambulant, en même temps attachant tant il se donne les moyens pour se faire apprécier de Laura. On retrouve donc un humour bien à la française, et le pire c'est que ça fonctionne bien avec les codes du manga revu par le Club Dorothée (qui se targue d'ailleurs d'une petite apparition sympathique). Bref, Nicky et le parfum de Cupidon, derrière un produit apparemment formaté pour plaire au plus grand nombre, s'adresse avant tout aux fans du personnage et de son univers légèrement barré aux accents sexy (et pervers sur les bords) et couillu. Une chouette surprise. Même Didier Bourdon qui sentait la naphtaline à la lecture du trailer y trouve sa place, c'est pour dire.

Note : 7.5/10
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Re: [Dun] Mes critiques en 2020

Messagepar pabelbaba » Mer 11 Mar 2020, 07:37

Eh, y a bibi qui y croyait! 8) :mrgreen:

Sinon à peu près tout pareil, si ce n'est que t'aurais pu dire un mot sur la course poursuite sponso Bultex, qui démoule. :super:
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Re: [Dun] Mes critiques en 2020

Messagepar Mark Chopper » Mer 11 Mar 2020, 09:20

Déjà, Pancho, meilleur personnage du film, sérieux


Là je dis non :nono:

Mais ça fait plaisir de voir l'équipe s'agrandir.
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