[Alegas] Mes Critiques en 2020

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Dim 22 Mar 2020, 17:03

Bon sinon je profite du confinement pour finir des rétros que j'avais commencé ces dernières années sans les terminer.

Au programme : du David Lean, du Godzilla, du Carné, et j'en profite aussi pour me faire une rétro Bertrand Blier dont je n'avais vu aucun film il y a encore quelques jours.
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Lobster (The) - 5/10

Messagepar Alegas » Lun 23 Mar 2020, 19:49

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The Lobster de Yórgos Lánthimos
(2015)


Je savais pas trop à quoi m'attendre sur celui-là : j'avais copieusement détesté Killing of a sacred deer, j'avais beaucoup aimé The Favourite, et du coup je comptais un peu sur The Lobster pour me faire décider si j'aime bien ou non Lánthimos. Comble de l'ironie : je me retrouve mitigé sur ce film, et je ne suis donc toujours pas plus avancé sur la question :eheh: . Pour le coup, et contrairement au film qui suivra, je peux comprendre qu'on aime The Lobster : acteurs au diapason dans leur décalage permanent, humour complètement absurde, mise en scène plutôt léché, le film a vraiment de quoi convaincre sur de nombreux points. Le meilleur étant évidemment la proposition de départ : on nous fait accepter très rapidement un contexte pour le moins WTF, et on prend plaisir à apprendre et comprendre les règles saugrenues de ce changement d'espèce qui apporte autant de situations drôles que de moments assez glaçants (l'intro pose vite le ton de ce côté là). Néanmoins, autant j'ai eu beaucoup d'intérêt devant Farrell qui joue l'homme sans cœur pour tenter de trouver et garder une âme sœur :mrgreen: , autant dès qu'on sort de l'hôtel j'ai trouvé ça nettement plus pénible à suivre. Toute la storyline autour du groupe de Léa Seydoux ne m'a guère enchanté, et même la jolie romance entre Farrell et Weisz n'a pas su améliorer cette seconde moitié qui me fait finir le métrage sur une note un brin décevante comparée à ce qui a précédé. Reste l'ambiance particulièrement réussie, mais c'est le genre de film qui me donne l'impression qu'un court-métrage ou moyen-métrage aurait pu suffire pour un tel récit. Désormais, je compte sur la vision de Canine pour me décider sur ce réal pour le moins intriguant.


5/10
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Hitler... connais pas - 6,5/10

Messagepar Alegas » Mar 24 Mar 2020, 22:57

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Hitler... connais pas de Bertrand Blier
(1963)


Comment rentrer dans l'univers du cinéma en souhaitant se démarquer de son paternel qui s'avère être l'un des acteurs les plus connus du cinéma français actuel ? La réponse de Bertrand Blier se fait à travers un documentaire. Mais pas sur n'importe quel sujet, puisqu'il est question d'être témoin de la fin d'une époque et du commencement d'une autre à travers les interviews de plusieurs représentants, malgré eux, de la jeunesse française. Le carton de début de film précise que ce dernier n'a pas vocation à être le portrait de la jeunesse des années 60, je vois personnellement dans ce carton un signe d'humilité, car c'est pourtant clairement ce que fait Blier. Surtout qu'il y a des signes qui ne trompent pas : il y a d'abord un choix de casting pas anodin, puisque les interviewés s'avèrent être chacun de représentations plutôt solides des différentes classes sociales françaises, du fils à papa qui reprendra l'affaire familiale au jeune paumé sans le sou. Mais il y a surtout des choix de montage. C'est ce point que je trouve assez fascinant dans ce documentaire, car là où beaucoup auraient posé la caméra et laissé parler, Blier se refuse cette facilité et décide de monter son film pour donner l'impression que les différents jeunes se trouvent dans la même salle au même moment (ce qui n'est jamais arrivé comme le précise le carton, ils sont seulement unis par le montage).

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Ça donne au film un côté expérimental vraiment sympathique, d'autant que les choix ne sont pas faits gratuitement : cela permet non seulement d'exposer des contradictions, des différences (la jeune fille qui souhaite vivre par elle-même qu'on oppose à celle qui est consciente qu'elle se mariera uniquement pour profiter d'un confort de vie), mais surtout cela permet au film d'être particulièrement vivant, à l'image de cette scène où une jeune fille parle de sa première fois, et que son récit est entrecoupé d'inserts de regards des autres, malicieux ou condescendants. Bref, le film est rempli de moments assez étonnants pour du documentaire, c'est ingénieux autant sur la forme (ces travellings circulaires, ces cadres !) que sur la façon de créer une storyline (la jeune fille qui va demander à la caméra de s'arrêter). Pour le coup, ça m'a souvent fait penser à du Alain Resnais des débuts, avec ses documentaires qui allaient toujours au-delà de la proposition initiale pour se diriger vers quelque chose de surprenant. Ma seule grosse réserve serait que les récits des interviewés ne sa valent pas tous en intérêt, et de ce fait le film me paraît un peu inégal dans ce qu'il raconte sur la durée. Est-ce qu'une durée plus courte aurait pu atténuer ce défaut ? Peut-être. Reste que pour un début de cinéma, c'est carrément prometteur. Blier partait déjà sur de bonnes bases.


6,5/10
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Si j'étais un espion - 4,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 26 Mar 2020, 11:11

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Si j'étais un espion de Bertrand Blier
(1967)


Réalisé quatre ans après son documentaire, Si j'étais un espion fait figure d’œuvre pour le moins atypique dans la filmographie de Bertrand Blier, donnant l'impression d'un film de commande pour se faire la main sur une fiction. C'est d'ailleurs sûrement le cas, tant le script jure avec les thèmes à venir de Blier (c'est d'ailleurs son seul film où il ne signe pas au scénario) : il est ici question d'un thriller paranoïaque, où le héros, joué par Bernard Blier, médecin respectable, se retrouve dans une sombre histoire d'espionnage après avoir voulu protéger un patient louche via le secret médical. Un pitch plutôt prometteur donc, qui donne plutôt confiance sur la première demi-heure où Blier, impeccable dans le rôle, va essayer de découvrir la vérité tout en protégeant son quotidien et sa famille. Malheureusement, dès que Bruno Cremer entre en jeu, le film opère un tournant vers quelque chose de bien moins passionnant. Pour le coup, j'avoue ne pas trop comprendre les intentions des scénaristes derrière cette tentative de créer un lien entre Blier et Cremer. Ça traîne en longueur, ça n'aboutit sur quasiment rien, et jamais le film ne retrouve le côté intriguant de son début. Reste une mise en scène intéressante par moment, notamment côté montage, mais c'est bien peu pour captiver réellement. Le film sera au final un bon gros échec commercial, et il faudra attendre sept ans pour que Bertrand Blier retourne derrière la caméra avec le style qu'on lui connaît. Encore aujourd'hui, j'ai l'impression que Si j'étais un espion reste son film le plus méconnu, et je serais tenté de dire que c'est assez compréhensible.


4,5/10
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Valseuses (Les) - 7,5/10

Messagepar Alegas » Ven 27 Mar 2020, 11:48

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Les Valseuses de Bertrand Blier
(1974)


A l'heure où la bien-pensance s'invite partout, où il faut faire attention au moindre mot que l'on dit sous peine d'être très vite catalogué comme une personne intolérante ou irrespectueuse, il est bon de se rappeler qu'il y a un demi-siècle, on arrivait encore à prendre plaisir devant des films qui ne cherchaient pas à contenter tout le monde. En cela, découvrir Les Valseuses aujourd'hui a de quoi décontenancer : comment un tel film a pu faire plus de cinq millions d'entrées dans le même pays où, actuellement, il serait certainement lapidé en place publique ? Une partie de moi pense que c'est sûrement une question de mœurs, mais d'un autre côté, je me demande si le public de l'époque était tout simplement plus ouvert à des propositions déroutantes comme celle-ci, et acceptait plus facilement des discours divergents. Car même si je me considère comme quelqu'un avec un minimum d'ouverture d'esprit, j'avoue que je me suis posé beaucoup de questions devant la première demi-heure des Valseuses, qui m'a rappelé ma découverte d'Orange Mécanique quand j'avais quinze ans. Gros sentiment de malaise devant ce début de film, où Blier impose au spectateur de suivre des personnages complètement antipathiques. Ça emmerde les femmes dans la rue, ça vole des bagnoles, ça refile une nana rencontrée il y a cinq minutes à quelqu'un d'autre pour qu'il puisse la violer, ça oblige une jeune mère à leur donner la tétée, bref c'est pas spécialement ce qu'il y a de plus joyeux à regarder, car même si les deux compères prennent clairement du plaisir dans leurs aventures, ça impose clairement un dilemme moral en tant que spectateur.

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Heureusement, une fois passée cette mise en bouche, le film montre petit à petit les intentions de Blier : il ne s'agit pas ici de mettre en avant les actions des personnages pour les montrer comme justes, il est plutôt question de proposer une vision décalée de la sexualité dans une société où on a tendance à la diaboliser. Aucun jugement moral donc, simplement la volonté de montrer ce qu'il peut y avoir de beau dans la relation entre deux jeunes et une femme mature, dans la découverte d'un orgasme féminin, ou dans la découverte du sexe tout court, le tout avec un peu d'humour. C'est certainement ce mélange osé qui, je pense, condamne le film à être de moins en moins visible dans les années à venir vu la direction que prend la bien-pensance aujourd'hui : un film comme Les Valseuses n'y a malheureusement pas sa place, et il suffit de voir les critiques de la majorité des personnes qui le découvrent aujourd'hui pour s'en rendre compte, puisqu'il est uniquement question de vision négative de la femme, d'absence de consentement, mais sans jamais questionner justement ces choix de Blier pour son propos. C'est vraiment dommage car pour le coup, j'ai réussi à trouver la poésie de Blier dans cette histoire de débauche, et plus le film avançait, plus j'avais de l'affection pour ce duo atypique. Le côté road-movie est plutôt bien géré, ça fait pas succession de scénettes gratuites, et Blier a la bonne idée de filmer un peu partout en France pour diversifier ses paysages (j'étais étonné d'ailleurs de reconnaître certains lieux, notamment les jolies montagnes de la Drôme).

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Et puis impossible de parler du film sans évoquer son casting, puisque le duo Depardieu/Dewaere portent l'entreprise sur leurs épaules, on sent une véritable alchimie entre les deux et c'est clairement ce qui fait décoller le métrage, à peu près autant que leur talent pour balancer avec justesse les dialogues (très drôles) de Blier. Et puis bonne surprise de la part de Miou-Miou qui assure dans un rôle pourtant pas facile de fille qui se laisse porter par les actions des autres et qui va apprendre peu à peu son indépendance en tant que femme (comme quoi le film est très loin d'être machiste, contrairement à ce que peuvent laisser penser les apparences). Jeanne Moreau marque aussi les esprits dans un joli rôle, tout en douceur et non-dits. Un beau film provocateur qui m'apparaît être le premier véritable film de Blier, autant dans le style pavé dans la mare que dans son propos.


"On n'est pas bien là ? Paisible ? À la fraîche ? Décontracté du gland ? Et on bandera quand on aura envie de bander !"


7,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Mark Chopper » Ven 27 Mar 2020, 12:01

A l'heure où la bien-pensance s'invite partout, où il faut faire attention au moindre mot que l'on dit sous peine d'être très vite catalogué comme une personne intolérante ou irrespectueuse, il est bon de se rappeler qu'il y a un demi-siècle, on arrivait encore à prendre plaisir devant des films qui ne cherchaient pas à contenter tout le monde


Et que dire devant Calmos :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar osorojo » Ven 27 Mar 2020, 12:16

Ah ça, Calmos, c'est mon film référence des 70's irrévérencieuses françaises :love:

Dommage que Blier ne soit plus que l'ombre de lui-même, parce qu'entre Buffet froid, les valseuses et calmos, il s'était fait un sacré palmares.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar pabelbaba » Ven 27 Mar 2020, 12:47

Calmos est plus fun, c'est pas exactement le même délire.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar osorojo » Ven 27 Mar 2020, 12:52

Hmm, plus fun, ça dépend pour qui :mrgreen:

Pour moi, il est clairement aussi corrosif que les deux autres.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Ven 27 Mar 2020, 13:06

Franchement, pour l'avoir découvert hier soir, la dernière demi-heure de Calmos vaut bien la première des Valseuses en terme d'irrévérence. C'est juste que les rôles sont complètement inversés.

J'ai moins aimé d'ailleurs Calmos, j'en parlerais plus précisément dans ma critique mais autant j'ai adoré le délire Marielle/Rochefort à la campagne, autant dès que ça va dans la WTF à partir de l'exode masculine le film m'a perdu en route.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar osorojo » Ven 27 Mar 2020, 13:29

Le final dans le vagin, si c'est pas écrit sous coke complètement foncedé ... :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar pabelbaba » Ven 27 Mar 2020, 14:15

Madame a failli me quitter après ce film. :chut:

Véridique. :mrgreen:
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C'est arrivé près de chez vous - 6,5/10

Messagepar Alegas » Sam 28 Mar 2020, 12:40

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C'est arrivé près de chez vous de Rémy Belvaux, André Bonzel & Benoît Poelvoorde
(1992)


Seconde vision et je reste sur ma position initiale : autant j'adhère complètement au concept du film, autant sur la longueur je trouve que le métrage montre vite ses limites. Alors clairement, c'est toujours aussi agréable de voir ce film comme ce qu'il est, à savoir un truc complètement fauché (le prolongement d'un film de fin d'études), qui s'assume comme tel (les réalisateurs, cadreurs et perchistes qui jouent leur propre rôle), mais qui va décoller grâce à son concept, à savoir un documenteur sur un tueur complètement perché, mi-sadique mi-poète raté. Le début du film, c'est une succession de scènes devenues cultes : le calcul du poids pour couler les cadavres, l'urbanisation et le sens des briques rouges, le poème du pigeon, le gardien de nuit noir, la mort de la mamie, c'est hilarant d'une scène à l'autre, et ça doit forcément énormément à Poelvoorde qu'on devine être souvent en roue libre, avec beaucoup d'improvisation à la clé.

Malheureusement, je trouve que plus le film avance, plus il perd de sa force, et ça se remarque particulièrement à partir du moment où le métrage tente d'avoir un fil rouge avec le tueur italien et les membres de l'équipe qui y passent un par un. A partir de là, le film est moins percutant dans son humour (il y a toujours des bonnes scènes comme le restaurant des huîtres ou la préparation du Petit Grégory, mais c'est plus étalé dans le temps par rapport au début), assez répétitif (le discours de Belvaux face caméra à chaque décès), bref globalement moins inspiré. Énième exemple d'un concept qui fonctionne mieux sur un format plus court qu'un long-métrage (le film durait initialement cinquante minutes). Reste une comédie atypique qui a le mérite d'exister dans un paysage francophone qui manque de ce genre d'initiatives.


6,5/10
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Stargate : La Porte des étoiles - 6,5/10

Messagepar Alegas » Dim 29 Mar 2020, 14:30

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Stargate (Stargate, La Porte des étoiles) de Roland Emmercih
(1994)


Là encore, l'exemple même du blockbuster que j'ai maté un paquet de fois étant ado, mais que je n'ai pas revu depuis. A ma grande surprise, ça se revoit carrément bien. Alors oui, il y a des défauts qui me sautent aux yeux désormais, mais sinon l'ensemble se tient toujours bien, et c'est d'autant plus étonnant qu'on parle d'un film de Roland Emmerich, dont c'est clairement le meilleur film (sûrement égalité avec The Patriot, mais il faudrait que je revois ce dernier pour être sûr). Aujourd'hui, quand on parle de Stargate, on pense surtout aux séries qui ont suivies, et c'est dommage car le film est autrement plus sérieux et convaincant sur la forme, ça fait vraiment mélange astucieux entre Star Wars et Lawrence d'Arabie à la sauce blockbuster familial et ça marche vraiment bien. Étonnamment, c'est tout le début qui fonctionne le mieux, avec cette montée en puissance qui va de découvertes en découvertes pour ensuite se transformer en film d'aventure. Ça donne des scènes qui marchent très bien, le meilleur exemple étant la découverte de la porte via les yeux du scientifique, et renforcé par la super musique de David Arnold (clairement la meilleure de sa collaboration avec Emmerich, le thème déchire bien :love: ). Toute l'arrivée sur la planète fonctionne aussi bien, là aussi ça joue sur la montée en puissance, et j'aime bien le world-building qui se fait étape par étape, ça prend son temps sans non plus emmerder le spectateur.

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Malheureusement, à partir de l'arrivée au village des esclaves, on sent qu'il y a un truc qui se perd pour tout le reste du métrage : ça part trop dans l'humour, il y a des storylines foirées (la romance qui sort de nulle part) et ça devient trop basique dans le traitement (bonjour le parallèle avec l'interventionnisme américain au Moyen-Orient, on parle quand même d'un récit où un groupe d'américains arment des autochtones pour les aider à combattre un pouvoir en place :mrgreen: ) alors que le film était assez intelligent jusqu'ici pour éviter ce piège. Il y a toujours quelques scènes qui marchent bien dans cette seconde moitié (l'attaque nocturne des aliens avec ce plan qui déchire où on découvre la tête de Seth :love: , les flashbacks qui expliquent la venue des esclaves), mais ça confirme bien que le film est plus efficace dans la mise en place de son univers que dans la résolution de ses intrigues. Côté mise en scène, c'est du Emmerich donc rien d'exceptionnel mais ça fonctionne sans éclat, par contre l'ampleur de la production (beaucoup de choses tournées en dur), le concept (super idée de faire un space opera avec l'égypte antique en point de départ) ainsi que la direction artistique élèvent clairement l'ensemble. Sans aller jusqu'à dire que c'est un blockbuster emblématique des 90's, ça reste un film clairement recommandable pour le genre, et surtout pour du Emmerich.


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Mr Jack » Dim 29 Mar 2020, 16:53

Le jeu sur Super Nes était mieux que le film. :mrgreen:
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