[Caducia] Critiques en 2021

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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar caducia » Mer 12 Mai 2021, 07:09

je ne me souviens plus si à l'époque le film a fait scandale mais tu peux rendre un baiser romantique et esthétique, pas obligé de faire du Gaspar Noé :eheh: (étant donné que cette scène suit celle du fantasme, elle n'était pas nécessaire on avait compris). Mais chacun ses gouts.
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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar Alegas » Mer 12 Mai 2021, 07:46

Mendes qui fait du Noé, on aura tout lu. :eheh:
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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar Mark Chopper » Mer 12 Mai 2021, 07:58

Ça manque surtout de rochers en polystyrène.
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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar pabelbaba » Mer 12 Mai 2021, 08:01

Je ne l'ai pas revu depuis son pass1ge sur Canal+, mais Mendes place quelques moments gênants à dessein, non?
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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar Mark Chopper » Mer 12 Mai 2021, 08:17

Quelques aiguilles plantées dans des tétons, rien de ouf.
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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar pabelbaba » Mer 12 Mai 2021, 08:28

Ah... ça va.

Cecu dit, on l'avait regardé en famille, ça a peut être amplifié les malaises. :chut:
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Chute libre - 5/10

Messagepar caducia » Mer 12 Mai 2021, 21:05

Chute libre

De Joel Schumacher
avec Michael Douglas, Robert Duvall.

USA
Genre : drame
Durée : 01h53min
1993

5/10



Image


Synopsis

Un Américain, que rien ne distingue d'un autre, patiente interminablement dans l'habitacle de sa voiture individuelle, immatriculée «D-Fens», coincée dans un énorme embouteillage à Los Angeles. Il fait une chaleur torride. Une mouche bourdonne. L'homme comprend qu'il accumule un retard tel qu'il n'arrivera pas à temps pour l'anniversaire de sa fille. Pris de fureur, il quitte sa voiture et tente de faire le chemin à pied. Il ne tolère aucun obstacle.


Encore un homme en pleine crise de la quarantaine.
Un walking movie qui se passe presque en temps réel, Joel Schumacher ne décide pas forcément de nous épargner les temps morts des déambulations de son M. Tout le monde. Je pense que Michael Bay aurait pu rendre la matériau plus explosif et plus fun.
La séquence introductive dans les embouteillages est réussie, stressante/opressante à souhait, mixant un maximum d'éléments irritants visuels, sonores etc...
Une critique acerbe des cités américaines, de sa fausse mixité, de sa violence, de ses ghettos, sa malbouffe, tout y passe, avec plus ou moins de subtilité. Bill est donc le fil conducteur permettant d'aligner des situations décalées, cynique mettant en scène un homme imprévisible et impassible.
"Chute libre" propose le portrait d'un homme qui se métamorphose en tueur du jour au lendemain, ce qui n'est pas chose si peu anormale de nos jours si on en croit les chaines infos.
Pourtant le ton n'est pas radical, comme la société qu'il condamne, Schumacher zappe d'un sujet à l'autre passant d'une victime à l'autre en quelques secondes, ne s'attardant jamais sur le sort des survivants.
Les principales motivations de Bill c'est comme John Wick et son chien, une obsession qui lui tient à cœur mais qui peut paraitre absurde pour des spectateurs.
Sa séparation de sa femme et sa fille, le fait de ne pas être réunis et assister à l'anniversaire de sa fille est un déchirement. Tout comme le reste, son épouse donne un témoignage globalement peu à charge et foutraque, Bill avance sans se livrer. Coté psychologique, il faudra plutôt sur le cas Duvall qui est trop vieux pour ses conneries mais s'accroche jusqu'à la dernière seconde avant la retraite. Duvall est touchant mais sa propre histoire n'arrive pas à relever le niveau avec une femme relou qui l'attend à la maison. :eheh:

Un héros raciste mais pas trop, qui pointe du doigt les défaillances sociétales en utilisant la violence de façon hasardeuse et maladroite. Michael Douglas assure la prestation, sans briller comme il a pu le faire par ailleurs. Un héros ingérable sans personnalité, sans panache, presque robotique. Chute libre enchaine les victimes avec peu d'hémoglobine visible, ce sont plus des rapports de force, les dialogues de sourds, les illogismes du système qui sont mis à l'honneur. Des personnages secondaires caricaturaux dans l'ensemble, une épouse transparente.

Quelques idées marrantes, comme le magnifique gâteau de départ à la retraite ou le gamin qui explique à Douglas comment se servir d'un bazouka au calme. Par contre, la bataille à la batte avec les 2 latinos fait bien pitié.
Un héros plein de contradictions, qui dégaine pour un rien, tout en restant poli qui a perdu toute raison de vivre.
Un projet qui manque de punchlines et de spectaculaire.
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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar Jed_Trigado » Mer 12 Mai 2021, 21:34

caducia a écrit:Je pense que Michael Bay aurait pu rendre la matériau plus explosif et plus fun.

Fun n'est certainement pas le terme que j'emploierais pour ce film. Et Bay, tu déconnes. :eheh:

Perso, j'aime beaucoup ce film, un peu trop facilement traité de démago, Schumi a justement mis de l'eau dans son vin via des réecritures a priori imposées par la Warner, avec Douglas montré comme un psychopathe pratiquement dès le début.
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Saw - 7,5/10

Messagepar caducia » Lun 24 Mai 2021, 20:46

Saw

De James Wan
avec Leigh Whannell, Cary Elwes.

USA
Genre : horreur
Durée : 01h44min
2004

7.5/10



Image


Synopsis

Deux hommes se réveillent enchaînés au mur d'une salle de bains. Ils ignorent où ils sont et ne se connaissent pas. Ils savent juste que l'un doit absolument tuer l'autre, sinon dans moins de huit heures, ils seront exécutés tous les deux...
Voici l'une des situations imaginées par un machiavélique maître criminel qui impose à ses victimes des choix auxquels personne ne souhaite jamais être confronté un jour. Un détective est chargé de l'enquête...

Pas revu depuis longtemps, je ne me souvenais vaguement que du twist et avait complètement zappé la partie enquête.
Saw 1 est intense, bien rythmé, bien amené surtout avec des flashbacks placés de façon impromptue parfois qui permettent de comprendre les motivations de certains et de décrypter certaines situations.
Une ambiance malsaine, Wan s'inspire clairement de Seven dans son discours sur les victimes qui se succèdent et son sacrifié via un scénario spécialement conçu pour une mise à mort unique et bien tordue. Néanmoins, Fincher propose de visuels encore plus poisseux, sales et repoussants. La mise en scène de Wan est intelligente avec beaucoup de suggestion sur la souffrance des personnages, un peu de sang mais rarement des plans de violence pure. Wan oscille entre l'horreur et l'étrange avec l'ambiance cabinet de curiosité de l'antre du tueur qui fera ensuite son fond de commerce pour toucher un public adolescent.
L'un des piliers du film, c'est le huis clos énigmatique où le public est incapable de pouvoir anticiper les évènements, totalement imprévisibles. D'une certaine façon ça peut ressembler à un univers de jeu vidéo où le héros doit trouver des outils pour passer un cap. Une mise en scène stressante à base de stroboscopes, des plans destructurés ou hachés.
Pas convainque par le duo d'acteurs principaux qui n'inspire pas d'empathie particulière, des acteurs qui pètent de câble mais ont toujours des propos relativement mesurés l'un envers l'autre, une panique aussi peu palpable. Et cette gamine, j'aurais aimé qu'on l'achève tellement elle insupporte. :eheh:
Le dénouement semble brutal et précipité par rapport au reste du film, peu explicative sur les motivations profondes du tueur.
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Saw 2 - 4,5/10

Messagepar caducia » Mer 26 Mai 2021, 20:13

Saw 2

De Darren Lynn Bousman
avec Tobin Bell, Shawnee Smith

USA
Genre : horreur
Durée : 01h35min
2005

4.5/10



Image


Synopsis

Chargé de l'enquête autour d'une mort sanglante, l'Inspecteur Eric Mason est persuadé que le crime est l'oeuvre du redoutable Jigsaw, un criminel machiavélique qui impose à ses victimes des choix auxquels personne ne souhaite jamais être confronté. Cette fois-ci, ce ne sont plus deux mais huit personnes qui ont été piégées par Jigsaw...



Grosse baisse de niveau avec ce champion des épisodes de Saw qui se livre à une pale copie du premier, mais l'image est vraiment dégueulasse on le réal surligne de façon interminable les scènes de tortures avec des effets visuels qui piquent les yeux, donc il réussit l'exploit de faire souffrir le spectateur derrière son écran.
Une brochette de futures victimes aux profils divers mais dont on se fiche de leur destinée, de toute façon on a zappé les présentations car ça ne sert à rien.
Saw 2 a un coté téléréalité ou fort Boyard avec des abrutis enfermés qui doivent trouver des outils pour réussir l'épreuve, tout en étant filmés.
L'épisode a aussi un gout d'inachevé avec des personnages qui ne le sont pas qu'on laisse dans leur merde, des énigmes non résolues, des illogismes flagrants et un twist aussi tiré par les cheveux qu'un certaine Amanda.
Darren Lynn Bousman tente de jouer la carte de la psychologie en faisant parler Jigsaw mais ce sont de vains discours.
Le seul kif du film c'est de voir le flic filer des mandales à Jigsaw, mais le vieux reste increvable bien sur.
Gros succès en ce moment aux office du dernier film réalisé par la meme personne, wait and see.
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Suicide Squad (The) - 6,5/10

Messagepar caducia » Lun 09 Aoû 2021, 20:14

The suicide squad

De James Gunn
avec Margot Robbie, Viola Davis, Joel Kinnaman
USA
Genre : comics
Durée : 02h12min
2021

6.5/10



Image


Synopsis

Bienvenue en enfer - aka Belle Reve, la prison dotée du taux de mortalité le plus élevé des États-Unis d'Amérique. Là où sont détenus les pires super-vilains, qui feront tout pour en sortir - y compris rejoindre la super secrète et la super louche Task Force X. La mission mortelle du jour ? Assemblez une belle collection d'escrocs, et notamment Bloodsport, Peacemaker, Captain Boomerang, Ratcatcher 2, Savant, King Shark, Blackguard, Javelin et la psychopathe préférée de tous : Harley Quinn.

Image



Après un premier épisode original mais très très bancal, James Gunn reprend la barre pour cette suite délurée.
« The suicide Squad » reprend quelques bons ingrédients du premier comme celui de dézinguer des héros de façon aléatoire et imprévisible. La surprise est donc totale, mais peut aussi être considérée comme du gâchis étant donné que certains persos étaient incarnés par des comédiens plutôt bankables (certains qu’on n’a même pas eu le temps de reconnaitre). James Gunn peut dégainer l’artillerie lourde et des mises à mort sanglantes alors que chez Disney, tout était hors cadre.

Sous ses airs de joyeux bordel, la ligne directrice reste assez claire et lisible malgré les multiples flashbacks. Au fil des minutes, les affinités ou hostilités entre membres du squad se forment. C’est plutôt du côté des séniors aux caractères bien trempés et s’adonnent à un concours de virilité. Ce côté buddy movie est non sans rappeler celui de Thor et Starlord, apporte du piment au récit.
Le personnage d’Harley Quin est un peu plus soft et assagi que d’habitude. Les plans appuyés sur son mini-sort sont enterrés dans cet opus. Mentalement, elle devient beaucoup plus sage et se plie aux ordres du chef de clan sans se rebeller ou sans avoir une illumination sortie de nulle part.

Cette bande de gentils freaks est agréable à suivre, avec des séquences d’action variées et parfois bien WTF. Des bras cassés toujours prêts à sortir des armes secrètes de leur cru.
Un spectacle jouissif ponctué de lourdeurs émotionnelles qui se font rapidement oublier. Un rythme bien dosé avec peu de temps morts ou de parlotes superflues.
The suicide squad remplit son contrat au la main pour un show en mode brainless bourrino-comique, avec des affrontements qui respectent certaines règles (comme celle de la gravité) contrairement à d'autres blockbusters.
Critiques similaires
Film: Suicide Squad (The)
Note: 2/10
Auteur: Scalp

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Titane - 3,5/10

Messagepar caducia » Mar 10 Aoû 2021, 20:39

Titane

De Julia Ducournau
avec Vincent Lindon, Agathe Rousselle
USA
Genre : drame
Durée : 01h48min
2021

3.5/10



Image


Synopsis

Après une série de crimes inexpliqués, un père retrouve son fils disparu depuis 10 ans. Titane : Métal hautement résistant à la chaleur et à la corrosion, donnant des alliages très durs.


Même si je n'adhère pas au projet final, il faut saluer la tentative de Julia Ducournau de proposer autre chose que des films français bankables qui se résument bien souvent à des comédies vues et revues de qualité discutable.

L'introduction de son héroïne est pourtant prometteuse dans sa mise en scène pop et la descente aux enfers d'Agathe Rousselle.
Même si on survole les présentations, on arrive à capter l'essence d'Alexia qui a la provoc dans la peau, qui n'a pas l'air de savoir faire grand chose dans la life mis à part la danse sur les capots de bagnoles, voir plus si affinités. L'amour des machines déjà abordé dans Jumbo est là aussi tout aussi ridicule, mais après tout...on a déjà vu des cas dans les émissions de TV réalité. Le coté hybride du personnage n'est pas totalement exploité et quasi avorté. Julia Ducournau tente de dénoncer le male gaze avec les mateurs du show de voitures tunées (d'un autre coté, étant donné le métier de son héroïne, c'est plutôt évident, mais le coté starification d'une hôtesse de capots, je ne capte pas bien).

Image


Difficile d'avoir de l'empathie pour Alexia qui est limite un cas social, l'évolution de son personnage et le non-développement de ses raisons meurtrières font que c'est plutôt de dégout et de l'incompréhension qui s'en dégage. Les meurtres sont totalement gratuits et WTF, ambiance Tarantino ou Us. Une déferlante de violence d'assez courte durée par rapport à la durée du métrage.
Dans un second temps, Titane change sa trajectoire pour un récit plus inerte, intime, tout aussi dérangeant. Le problème c'est qu'on a l'impression de voir un tout autre film; gros manque de cohésion narrative et visuelle. La psychologie du pompier incarné par Lindon et sa souffrance liée à la perte de son fils permettent d'étoffer le script mais l'apprivoisement du fils de substitution est lente, répétitive et soporifique. Heureusement que Vincent Lindon et Dominique Frot arrivent à offrir de rares moments d'émotions.

Un univers déglingué borderline sur la transformations des corps. Alexia aurait pu être la digne héritière d'une Lisbeth Salander avec une froideur, pyromanie et androgynie commune, une rebelle pure et dure qui en a sous le capot mais Ducournau en fait une provocatrice sanguinaire, retardée sur les bords, qui se mute en petit moineau fragile. Le coté fantastique entraperçu est rapidement balayé après avoir tant teasé le public.
Critiques similaires
Film: Titane
Note: 6,5/10
Auteur: Alegas
Film: Titane
Note: 0/10
Auteur: Scalp

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Free Guy - 5/10

Messagepar caducia » Sam 14 Aoû 2021, 09:02

Free Guy

De Julia Ducournau
avec Shawn Levy
USA
Genre : comédie
Durée : 01h55min
2021

5/10



Image


Synopsis

Un employé de banque, découvrant un jour qu’il n’est en fait qu’un personnage d’arrière-plan dans un jeu vidéo en ligne, décide de devenir le héros de sa propre histoire, quitte à la réécrire. Evoluant désormais dans un monde qui ne connaît pas de limites, il va tout mettre en œuvre pour le sauver à sa manière, avant qu’il ne soit trop tard…

Image


Un projet qui permet de mettre ses neurones au repos et de s’immerger comme dans les décors d’un parc d’attraction où tout est fake et polissé à souhait comme le cas du héros.

Le monde du jeu vidéo par définition, est sans limite, sinon celle de l’imagination du créateur ici, Taika Waititi. Free World ressemble étrangement au peu que je connais de GTA (version censurée bien sûr) où tous les coups sont permis (sauf ceux en dessous de la ceinture). On assiste à des tueries en masse, violences, crash de bagnoles etc. ..mais sans une goutte de sang, et rien n’est grave car tout est virtuel et renait le lendemain. Une sorte de déjà vu et re-vu ?

Le choix de Ryan Reynolds comme héros principal reste discutable. D’un côté, il a clairement décidé que de ne jouer que dans des comédies blockbusteriennes, avec un jeu de plus en plus ignoble. Guy est donc le superhéros de son monde qu’il est le seul à pouvoir sauver, bien entendu.

Ici, incarnant une intelligence artificielle préprogrammée, on aurait pu penser que sa prestation serait en mode C3PO ou Jude Law dans AI, mais Shawn Levy lui a laissé carte blanche pour être plus grimacier que jamais et un QC entre Pee Wee et Oui-oui. Absolument insupportable. Le problème c’est que le ton de Free Guy est à l’image de son héros, plutôt linéaire, quasi tous les personnages caricaturaux que ce soit dans le virtuel ou dans la réalité et se limite à un divertissement à gros budget avec quelques acteurs bankables et des guests qui passent une tête.

Je pense qu’on a définitivement perdu. Il a un adversaire de taille, Taika Waititi qui ne fait pas dans la finesse non plus du coté réel.

Plutôt agréable visuellement mis à par quelques exceptions comme le big boss aux incrustations approximatives, on se laisse quand même prendre au jeu pour évoluer dans les recoins de Free city, mais étant donné le final qui laisse entrevoir beaucoup de surprises et de possibilités, l’univers est vraiment sous exploité. Alors que dans Ready Player One, c’était un catalogue d’éléments sans aucune relation qui gavait plutôt le public.

Free Guy tente d’insuffler une morale basée sur le coté commercial et non imaginatif des créateurs de jeux qui ne font que recycler des projets initiaux en leur donnant juste un petit upgrade pour en sortir une suite profitant que le joueur raque au passage. Venant d’une production américaine, avec des intervenants qui ont eux-mêmes participé à ce genre de précédé, c’est un peu fort.

Disney hausse la barre du placement de produits en plaçant tout simplement une brochette d’influenceurs pour leur faire de la publicité, de façon non déguisée, une méthode bien détestable.

Riche en séquences d’action spectaculaires et variées mais aussi en répétitions, Free Guy possède quelques brefs caméos bien sympathiques et c’est surtout quand on voit l’envers du décor derrière les avatars AKA des geeks ou des gamins que l’humour est au rendez-vous. Cela donne des moments imprévus réjouissants face au déroulé narratif un peu longuet.

Pour ne pas que les parents accompagnateurs soient totalement largués, quelques hits des année 90s sont balancés sur des ralentis pour un coté kitch assumé.

Un film tout public même pour ceux qui ont lâché les jeux vidéo à 15 piges, car il n’y a pas références de fou, mais j’ai surement loupé quelques egg easters. Un script balisé qui donnera la destinée attendue aux gentils et méchants dans un monde cartoonesque, aux enjeux plutôt virtuels. A conseiller à tous ceux qui ont le QI de GUY (4 ans).
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Bac nord - 7/10

Messagepar caducia » Dim 22 Aoû 2021, 19:45

Bac Nord

De Cédric Jimenez
avec Gilles Lellouche, Karim Leklou, François Civil
fr
Genre : policier
Durée : 01h44min
2021

7/10



Image


Synopsis

2012. Les quartiers Nord de Marseille détiennent un triste record : la zone au taux de criminalité le plus élevé de France. Poussée par sa hiérarchie, la BAC Nord, brigade de terrain, cherche sans cesse à améliorer ses résultats. Dans un secteur à haut risque, les flics adaptent leurs méthodes, franchissant parfois la ligne jaune. Jusqu'au jour où le système judiciaire se retourne contre eux…


Un film qui fait polémique avec cette version des ripoux 2.0. sauf que du temps de Noiret, les voyous étaient le menu fretin de nos jours.
Comme dans Police, on assiste au quotidien des forces de l'ordre en manque de moyens, de soutien et qui doivent parfois basculer dans l'illégalité pour faire avancer les choses, tellement le système est en décalage avec les trafiquants contemporains qui savent se jouer des lois, de l'omerta et de ne jamais laisser retomber la peur envers eux.

Métrage très testostéroné, où les personnes féminins sont quasi inexistants. Adèle Exarchopoulos n'est qu'une jolie plante qui ne sert pas à grand chose et dont on célèbre l' accouchement en boite de nuit et l'indique est un garçon manqué avec une patate dans la bouche qui combiné avec son accent n'aide pas à comprendre ce qu'elle baragouine.

Un triste portrait de la banlieue vampirisée par ces dealers qui contrôlent tout. Un réseau bien rodé où quand une tete saute, elle est remplacée immédiatement. Bac Nord ne souhaite pas vraiment donner de visage aux délinquants, même s'ils sont très nombreux à l'écran, Jimenez ne donne jamais de nom à une cible précise, quand ils apparaissent c'est bien souvent masqués, une anecdotique, ou bien par centaines. Bac Nord ne tente pas de décrypter leurs ambitions, leurs relations familiales etc... Le public qui n'a pas vécu en banlieue ne peut qu'imaginer leurs motivations, l'organisation, sans jamais avoir d'empathie pour eux. Les habitants honnêtes aux aussi sont balayés de la pellicule, comme s'ils étaient en voie de disparition; ne permettant jamais de contrebalancer cette image banlieusarde. Ces grands oubliés n'ont même pas droit de témoigner eux aussi de leur enfer quotidien de ne pas pourvoir évoluer librement chez eux.
Pourtant on aimerait y trouver un brin d'espoir, une porte de sortie mais l'actualité nous donne tord. Darmanin se félicitant que le nombre de tués à baissé de moitié par rapport à l'année d'avant.
Des zones de non droits qui semblent être tirées de Fast 5 où tout le monde, quelque soit son âge est armé jusqu'aux dents et prêt à en découdre.

D'un autre coté, quand tu vois tes parents trimer en respectant les lois, et certains ne pas pouvoir en profiter alors qu'un petit trafiquant se fait des milliers d'euros en quelques jours net de taxes, on ne se pose pas de question. A l'heure des réseaux, où tout le monde expose sa vie de rêve, comment ne pas envie, jalouser de ne pas pouvoir se payer ou payer à des proches de belles choses utiles ou futiles.
La aussi, les conséquences des usages de drogues avec la vie plus ou moins ravagée des addicts n'est pas du tout abordée. On parle juste d'une weed récréative avec grande banalité.

Meme si Bac Nord ne balaye pas Marseille dans son entièreté, le projet a peu de temps morts, ne s'appesantit pas sur des présentations mais a un style direct et peu subtil. Bac Nord détient certainement le record du monde des "fils de pute" au compteur, avec des dialogues plutôt limités. La psychologie du film fonctionne pourtant et on partage facilement la souffrance des flics face à leur impuissance quotidienne, la pression des supérieurs à faire du chiffre sans aucune logique (comme dans le système hospitalier d'ailleurs), leurs pétages de plomb...
Grosse séquence de descente dans un immeuble (qui ressemble un peu à celle de Shorta ou des misérables) avec des affrontements de toute part, maitrisée de A à Z (petite déception sur un point:
la gamin qui poignarde le flic c'est abusé)
. Un climat anxiogène latent mêlant provocations verbales et violence physique. Un bon équilibre dans son trio de policiers, qui ne sont pas les plus futés du monde, ni les plus malveillants, ils veulent juste faire le bien, sans s'y prendre forcément comme il faudrait.
Un seconde partie carcérale, beaucoup moins bien maitrisée.

Jimenez se défend que son film soit en lien avec des faits réels mais se prend les pieds dans le tapis en insérant des vraies images et JT et en "inventant" des avenirs aux flics en clôture qui fait très "faites entrer l'accusé" ou "basé sur des faits réels".
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Film: Bac nord
Note: 6,5/10
Auteur: Scalp
Film: Bac nord
Note: 7/10
Auteur: Alegas

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Re: [Caducia] Critiques en 2021

Messagepar Alegas » Dim 22 Aoû 2021, 20:42

caducia a écrit:Jimenez se défend que son film soit en lien avec des faits réels mais se prend les pieds dans le tapis en insérant des vraies images et JT et en "inventant" des avenirs aux flics en clôture qui fait très "faites entrer l'accusé" ou "basé sur des faits réels".


Dès le début du film, il y a un carton précisant que bien que le film soit inspiré de faits réels, cela reste une fiction.
Jimenez ne dément donc pas qu'il y ait un lien avec la fameuse affaire, il en fait seulement une version très romancée.
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