Enfin du mouvement ! Les scènes du FBI, Diane, l'équipe du Shérif et Sarah Palmer font toutes sans exception avancer l'histoire. L'épisode le plus complet depuis des lustres.
et puis c'est un épisode où l'humour fonctionne bien. "WILSON, HOW MANY TIMES HAVE I TOLD YOU, THIS IS WHAT WE DO IN THE FBI!!", mais wtf
Effectivement, c'est un des meilleurs épisodes de la saison où les intrigues continuent de se rejoindre et d'avancer à grands pas. Le final s'annonce assez épique.
Par contre, comme l'a souligné maltese, j'ai bien peur que l'épisode ne vienne foutre en l'air toutes les théories sur
le retour de Bowie. Même si je suis curieux de voir comme Lynch va s'en sortir sans le montrer face à Mr. C puisque Jeffries est censé être toujours vivant. Petit moment d'émotion en voyant son nom au générique puis l'attendu (et redouté) "In memory of David Bowie".
Par contre, marrant de voir l'utilisation d'extraits des Missing Pieces dont je parlais il y a quelques jours. Mon interprétation à l'époque semble donc être la bonne.
Je pense que l'épisode peut pour le coup réconcilier à peu près tout le monde tant il est sans doute celui qui ressemble le plus au Twin Peaks "original" je trouve.
J'y ai repensé après, mais au fond, mettre "in memory of David Bowie" à la fin de cet épisode n'exclut pas une nouvelle scène avec l'acteur; le "in memory of" apparaît toujours à la fin du premier épisode dans lequel on voit l'acteur décédé, mais celui-ci peut réapparaître après (Catherine Coulson, Miguel Ferrer...). Mon premier réflexe a été de me dire que si on rendait hommage à Bowie après une simple scène flash-back, c'est qu'il n'y aurait rien d'autre, mais d'un autre côté, si cet épisode n'avait pas été dédié à Bowie, ça aurait été quasiment confirmer qu'une scène "non flash-back" avec lui arrivait dans les prochains épisodes. Bref, je me prends peut-être un peu trop la tête mais rien n'est joué
N'empêche aussi, toute cette histoire sur le "dreamer", et l'idée que tout se passe à l'intérieur d'un rêve... Je ne sais pas où Lynch et Frost veulent aller avec ça, mais c'est intriguant.
En tout cas, cette saison dépasse clairement toutes les attentes. D'un projet opportuniste, Lynch est en train de livrer un chef d'oeuvre. Un vrai, pas un comme ceux que l'on voit soit disant chaque semaine. Et, l'air de rien, le mec est tranquillement en train de réussir le pari improbable de donner un vraie suite à son oeuvre majeure tout en bouclant les intrigues lancées il y a plus de 25 ans dans la série ET le film. C'était, encore une fois, totalement inespéré.
Quand on sait que Twin Peaks a été sans doute la première pierre (pas la seule c'est vrai, mais sans doute la plus flamboyante) d'un mouvement de maturation de la télévision qui allait accoucher des grandes séries que l'on connait, il est assez jouissif de voir Lynch, alors que la télévision s'est mise à ronronner à nouveau depuis trop longtemps, reprendre sa série en main pour détruire complètement les codes qu'il a en partie contribué à définir. (Les scènes de concert au Roadhouse comme refus de tout cliffangher sont en ce sens assez géniales). Je pense qu'on peut dire que la fin de cette saison marquera sans doute symboliquement la fin d'une certaine époque de la télévision. Le fameux âge d'or dont on parle tant.
Bah non justement, c'est bien ce que je dis.^^ C'est contestable bien sûr, mais j'aime bien voir cette saison comme le chant du cygne de cette période.
Val a écrit:D'un projet opportuniste, Lynch est en train de livrer un chef d'oeuvre.
Rien que ça ?
J'aimerais être aussi positif que vous sur le dernier épisode... Entre Lynch qui s'est donc payé quelques jours de vacances à Paris pour rencontrer Monica Bellucci, le toutéliage bien pété avec Dougie en beauf de Diane, le rythme qui se pète de nouveau méchamment la gueule après trente minutes, la scène limite nanardesque avec Sarah Palmer (et qui aurait envie de draguer cette momie IRL ? ) et le concert tout pété (vivement le final avec Pearl Jam), faut pas être fatigué...
Mouais, je ne suis pas loin de mater tout ça comme Miguel Ferrer joue : l'air à moitié absent, avec de temps en temps une phase de réveil quand je repense à Fire Walk With Me.
Le chef-d'oeuvre, il était peut-être gérable en 9 épisodes, mais pas en 18.
Val a écrit:Je pense qu'on peut dire que la fin de cette saison marquera sans doute symboliquement la fin d'une certaine époque de la télévision. Le fameux âge d'or dont on parle tant.
Ce discours de vieux con
maltese a écrit:N'empêche aussi, toute cette histoire sur le "dreamer", et l'idée que tout se passe à l'intérieur d'un rêve... Je ne sais pas où Lynch et Frost veulent aller avec ça, mais c'est intriguant.
Bah on en revient toujours à la même scène... Entre 2'23 et 2'29 :
Sur ce, je vais faire un tour avec mon chien. C'est l'heure d'aller mendier devant le Carrefour Market avec mes potes qui touchent le RSA
Mark Chopper a écrit:Val a écrit: D'un projet opportuniste, Lynch est en train de livrer un chef d'oeuvre.
Rien que ça ?
Ah oui. Vraiment, je ne cesse d'être étonné par cette saison et j'adore vraiment tout ce que je vois. Cela faisait longtemps que je n'avais ressenti des émotions d'une telle densité. Et je ne suis pas un fanboy aveugle ! j'ai découvert récemment INLAND EMPIRE et je l'ai trouvé iregardable.
le toutéliage bien pété avec Dougie en beauf de Diane
Pour le coup, ça sent le piège de Diane (ou son doppelgänger ?) et du Doppelgänger.
Ici, la lenteur ne me gêne pas car aucune scène ne me semble "inutile". Toutes ne font pas avancer l'intrigue, mais elles participent toutes à l'ambiance de la série, au propos de Lynch et à la constitution d'un univers unique.
Scalp a écrit:
Val a écrit: Cela faisait longtemps que je n'avais ressenti des émotions d'une telle densité.
Vas tirer un coup, tu verras.[Position=][/Position]