BE KIND, REVIEW!

C'est du Tony Scott, à 90%. Mais c'est bien fait et on voit une bonne partie de ce qui va nous arriver sur la tronche, notamment en terme d'humour bas du front et de contre-plongées.

Ip Man Legacy : Master Z de Yuen Woo Ping - 2018

Voilà donc un spin-off des Ip Man de Wilson Yip avec Donnie Yen. Pas de bol, le perso principal vient du 3ème volet que j'ai zappé. Mais bon, vu la tronche des scénarios de la franchise, pas de souci, on n'est pas perdu pour autant. Un maître qui fait la gueule et refuse le kung fu, des méchants étrangers, de la tatane et de gentils chinois, c'est toujours la même chose!

Et je dois bien avouer que celui-ci m'a fait plutôt forte impression. Mais c'est logique, je reprochais à Ip Man d'être trop beau, trop fort, trop classe. Intouchable en fait. Là, c'est différent, on a un maître super fort, mais avec des failles et qui rencontre des adversaires à sa hauteur. Ca donne des combats plus équilibrés, avec une variation de styles assez sympa. On a du fight au sol classique, à 1 Vs 1 ou 1 Vs beaucoup, où YWP nos propose de superbes échanges, des combats aériens un brin abusés, mais assez funs et surtout les combats contre Drax tout en souplesse! Ca ne révolutionne pas le film de tatane, mais c'est bien branlé et relativement rythmé.

Le petit plus, c'est clairement le casting. Mis à part Tony Jaa qui est ridicule tellement il ne sert à rien, les autres proposent de chouettes surprises. Max Zhang fait la gueule à merveille, Michelle Yeoh a de beaux restes, Liu Yan a un faux air de Katsuni et Dave Bautista en impose.

Du coup, j'ai vraiment pris du plaisir à regarder ce KFP hyper classique et très bien fichu. A un détail près, malgré une reconstitution chiadée, impossible de savoir en quelle année on se trouve.

7/10

Liu Yan a un faux air de Katsuni

T'es vache, elle est 100 fois mieux.

Ca n'empêche pas.

La même note qu'au (premier) Wilson Yip !

Et bien plus qu'au deuxième.

Je savais que tu me la sortirai.

La Femme Flic d'Yves Boisset - 1980

Miou-miou flic, tout un programme.

J'avais peur qu'on essaye de nous la montrer hard boiled et heureusement Boisset n'a pas tenté un truc pareil. En effet, sans la faire passer pour une assistante sociale avec un flingue, elle reste elle-même et garde son air paumé dans ce milieu masculin et franchement gangrené. Là, Boisset nous montre ses deux facettes. D'un côté, il y va avec ses gros sabots pour dénoncer les pratiques de la haute bourgeoisie du Nord (et oui, encore! Le Corps de mon Ennemi n'ayant pas suffit! ) avec ce réseau pédophile glauquissime et ses potentats intouchables. Mais de l'autre, il arrive aussi à une certaine finesse en ne montrant rien de sordide et surtout en faisant avancer l'enquête grâce au caractère de Miou-miou, à qui les gens se confient plus naturellement qu'aux autres flics.

Ce contraste est à l'image du casting, avec du bon et du moins bon. Pour un Jean-Marc Thibault tout en nuance, commissaire qui ne sait trop quoi faire de cette emmerdeuse, on se paye aussi Alex Lacast, le coéquipier aux fraises, qui a limite le second rôle mais joue comme une savate. En revanche pour les petits rôles, c'est un défilé de trognes connues assez sympa ou complètement WTF comme Leny Escudero en syndicaliste ou Philippe Caubère en curé à cheveux longs justicier. A noter la présence d'Henri Garcin, qui malheureusement n'a pas de scène en commun avec Thibault alors qu'ils partageront l'affiche de Maguy à la TV pendant plus de 300 épisodes.

Enfin sur la réalisation, rien de foufou, Boisset mise généralement tout sur son propos et pas sur ses images et se foire même méchamment dans la seule scène où il se passe quelque chose, quand Miou-miou sort son flingue et hésite.

Le résultat c'est un film intéressant qui arrive à parler des femmes qui font un boulot d'homme mais aussi de pédophilie sans en faire des caisses.

6,5/10

Sister Street Fighter : Hanging by a Thread de Kazuhiko Yamaguchi - 1974

Voilà le deuxième volet de la saga Sister Street Fighter. J'avoue ne plus avoir de souvenir précis du premier, si ce n'est que c'était le plus fun du coffret Street Fighter édité par HK Video. Par conséquent, contrairement à certaines personnes sur le web, je n'ai pas eu ce sentiment de redite totale.

J'ai donc pu profiter d'un film de karaté complètement bis, fun et décomplexé. En effet, sur une histoire complètement crétine de trafic de diamants dans les fesses de jeunes femmes (on fait plus fort encore que Female Yakuza Tale! ), notre héroïne va devoir sortir une amie et sa sœur des griffes d'un gang de gros méchants!

C'est donc parti pour pour un peu moins d'une heure trente de tatane avec un film qui faiblit rarement, proposant en permanence des choses à voir malgré une intrigue super mince. On a déjà une multitude de combats, pas forcément déglingos d'un point de vue technique pure, mais filmés de façon originale, avec des cadres bizarres, des effets de dédoublement et pas mal de sang en boîte. A noter l'absence de Sonny Chiba, mais en contrepartie, la présence de Yasuaki Kurata, qui a pas mal joué à Hong Kong, et qui pète la classe avec son style 70s!

Le film ne propose pas que cela et on a aussi des scènes de torture et de fesse dans le plus pur style nippon de l'époque. D'ailleurs le film bouffe un peu à tous les râteliers avec une scène surréaliste où l'héroïne se balade dans un décor peint de studio où le ciel rouge forme une sorte de tornade vue de l'intérieur à la façon de Blind Woman Curse. Cependant, alors qu'un tel décor devrait servir de scène de bataille, il ne sert que de transition entre deux scènes d'intérieur et donne l'impression qu'on est sorti du film pendant quelques instants.

C'est le genre de bobine que j'ai pas mal délaissé ces derniers temps et ça fait du bien d'y revenir.

7/10

Je dépose une idée de visionnage pour toi.

Je veux la critique, cordialement.

Je ne fais que passer, oh un lien tombe de ma poche, qu'est ce donc.

https://www.zone-annuaire.com/film-grat ... alace.html

Merci pour l'info.

Je vais me faire hadopiser la tronche, mais tant pis!