[oso] Bafouilles confuses, 2022

[Mark Chopper]

Team Oso : trop didactique... Au détriment de tout ce que je peux attendre d'un film (personnages, intrigue, ambiance...).

Replacé dans son contexte, le film force le respect. Mais aujourd'hui, je ne lui reconnais qu'un intérêt historique, plus vraiment cinématographique.

[osorojo]

@Alegas, ouais, c'est ce que je voulais dire par 1 ou 2 retournements de veste à la fin, mais bon, ça arrive trop tard pour moi, même si effectivement, comme toi, j'aime plutôt la fin.

@Mark : je me sens moins seul (sur senscritique c'est le consensus)

[osorojo]

Freaky Deaky

Film de Charles Matthau · 1 h 30 min · 2013 — 7/10

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Arg, dommage, il ne manque pas grand chose pour faire de ce Freaky Deaky une petite pépite oubliée. Mais son ambition relativement contenue, qui se ressent notamment dans la restriction des lieux filmés combinée à un script prévisible qui ne passe jamais réellement la seconde fait qu'il se contente d'être, sous ses airs de néo-noir comique relativement singulier, une petite parenthèse récréative et soyons honnête, ce n'est déjà pas si mal.

Son atout majeur est indéniablement son casting, à commencer par Billy Burke que je découvre ici et qui tient parfaitement le rôle du flic suspendu bien blasé que rien n'émoustille : il a clairement la tronche, et l'attitude, de l'emploi.
Niveau femme fatale au bulbe vacillant, on est servi : Breanne Racano Ferrara (salopard de Turtle ) fait monter la température aussi sûrement que je descends en cette période de fêtes les paquets de papillotes — quelles jambes ! —.
Cerise sur la bûche de noël, le film est servi en seconds rôles croustillants : le swag sans limite de Michal Jai White, dans un rôle d'homme à tout faire calculateur qui lui sied à merveille, et la bonhommie turbulente de Christian Slater, qui prend son panard à planquer de la dynamite un peu partout dès qu'il en a l'occasion, valent le détour.

Tout ce petit monde semble prendre un sacré panard, et finalement nous aussi, l'ambiance étant des plus communicative. Pour quiconque saura se contenter de cette harmonie entre acteurs qui prennent plaisir à se donner la réplique en grossissant au maximum les stéréotypes de leurs personnages, les 90 minutes seront synonymes de bonne poilade.
Si, comme moi, vous espériez que ça décolle davantage, que l'histoire réussisse à surprendre, alors vous finirez juste la séance un poil déçu. Content d'avoir partagé un moment amusant, mais partiellement frustré de ne pouvoir monter cette petite bobine sympathique un peu plus haut dans le rang de vos références.

En l'état toutefois, Freaky Deaky est un film parfaitement recommandable à tous ceux qui aiment les comédies légères, le déhanché assuré de Michael Jai White, la bobine allumée Christian Slater et les jambes interminables joliment filmées

[pabelbaba]

Un film sympathique avec Christian Slater et tourné au XXIème siècle...? C'est bel et bien une pépite!

[osorojo]

Tu sais bien qu'il ne faut jamais me croire.
Je dis des bêtises h24.
Et surtout je ne mets pas ma voiture en gage.

[pabelbaba]

Tu radotes.

[Scalp]

T'oublie le plus important dans ta critique (outre les jambes de l'actrice), c'est du Elmore Leonard

[osorojo]

Ouep parce que ça aurait été hypocrite de ma part vu que j'ai rien lu du mec. D'ailleurs, ça m'a donné envie d'y remédier. Tu conseilles lequel ? Je tenterais bien le Raylan Givens

[Scalp]

Je l'ai pas lu celui là. Maximum Bob c'est sympa, Stick aussi, Paiement Cash c'est carrément meilleur que le film, les Fantômes de Detroit bien cool aussi, après y a ses westerns toujours basique mais courts et efficaces.

[osorojo]

Ah ben nickel, je me chope ça rapidos

[osorojo]

Monsieur Hobbs prend des vacances

Film de Henry Koster · 1 h 56 min · 1962 — 7/10

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Désireux de tenter un film un peu différent des westerns enquillés à l'occasion du challenge Stewart, je me suis intentionnellement dirigé vers un film pas fait pour moi sur le papier. En découvrant le pitch de ce Monsieur Hobbs prend des vacances, à savoir 2 heures de film familial du point de vue d'un père de famille qui embarque sa smala pour des vacances en bord de mer, l'esprit même de ce qu'est le challenge à mes yeux eut raison du dernier bastillon de mon appréhension à tenter cette comédie balourde apparemment taillée pour une soirée en famille au coin du feu.

Et grand bien m'en a pris puisque je me suis fait cueillir par un film à la tonalité subtile, bien loin de la leçon de morale utopiste que l'on peut attendre de ce genre de bobine. En lieu et place de l'illustration stéréotypée de la vie de famille que je redoutais, je me suis retrouvé devant une réflexion quelque peu cynique mais surtout très mesurée servie un James Stewart désabusé qui dit clairement les choses : la vie de famille c'est bien sur le papier, mais en réalité complexe à mettre en oeuvre / supporter au quotidien, d'autant plus lorsque les enfants que l'on tente de modeler à son image se forgent une personnalité altérée par leur propre expérience de la vie. Les dialogues que débite Stewart avec l'aisance qu'on lui connait sont savoureux, porteurs de sens et légers dans le même temps. Une réussite à mon sens, clairement, même si en dernière intention, la naïveté totalement absente des 3/4 du film finit par pointer le bout de son nez, mais suffisamment tard pour ne pas tout gâcher.

Pour la faire courte, à deux ou trois exceptions près — la séquence du bal notamment, ou encore le passage comédie musicale dans le bar—, je me suis bien amusé devant cette petite fable douce amère qui, pour ne rien gâcher, prend place en bord de mer par beau temps, alors qu'il fait dans notre réalité un froid de canard arrosé d'averses copieuses, le dépaysement fut donc agréable. Non vraiment, j'en suis le premier surpris, mais je crois que je serais partant pour voir d'autres films du même calibre.

[osorojo]

The firm

Téléfilm de Alan Clarke · 1 h 10 min · 1989 — 8/10

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Du Alan Clarke pur jus, virulent, crasseux, miséreux et noir en diable. Gary Oldman y est littéralement habité en père de famille coincé entre la vie rangée qu'ambitionne sa femme et une passion dévorante pour la castagne : le bonhomme est un caïd hooligan craint et respecté, à la tête d'un groupuscule qui aime en découdre avec les deux ou trois groupes rivaux des environs. Niveau mise en scène, c'est caméra au coeur de l'action, on ne loupe rien, ça tremble quand les nerfs s'agitent, ça se pose quand les esprits retombent et surtout ça ne détourne jamais le regard : quand les lames se mettent à l'oeuvre, on serre les dents. C'est vraiment un film dans ta tronche sans froufrou, qui sait faire monter la tension de manière progressive jusqu'au final, même en dehors des rixes :

le retour d'Oldman chez lui, tout juste après avoir vengé l'un de ses membres d'une entaille à la joue, qui violente sa propre femme, est aussi malaisant que la situation est inattendue. Sa résolution également d'ailleurs, comme si le rapport de force était consenti, clairement dérangeant ce passage.

Dommange qu'aucune action n'ait réellement de conséquence dans l'histoire (les autorités sont absentes de tout débat), mais en 1h10 on comprend qu'Alan Clarke aille à l'essentiel pour ne polluer ni sa note d'intention, ni son final désespéré, qui hurlent à qui veut bien l'entendre que l'être humain est une cause perdue.

[osorojo]

Je ne sais pas si ça se référence, apparemment c'est un téléfilm, je te laisse juger Alegas.

[Alegas]

C'est ok pour les téléfilms tant que ça reste exceptionnel, donc ouais no problem pour référencer celui-là.