[cinemarium] Mes critiques en 2010

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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Ven 06 Aoû 2010, 00:27

Ca me rappel qu'il faut que je me paye le BD!!!!
Un bon p'tit Mann!

Alegas a écrit: braillement


:fuck: Inversion de mes doigts sur le clavier :evil:
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar cinemarium » Ven 06 Aoû 2010, 11:56

Milkshake a écrit:Ouai pour le coup tu cherche la petite bête Cinémarium pour moi le scénario est fluide et crédible de bout en bout, le dernier grand film de Mann.

Effectivement on peut chipoter sur la fin un peu précipité mais si on enlève les petits défauts que tu semble voire bai il y a plus film.


Chacun aura sa propre perception. Je ne dis pas que ces défauts empêchent le bon visionnage du film, mais ils restent à souligner. Tout dépend de la façon dont on aborde le film: je trouve que certaines situations sont mal adaptées et relèvent plus du film d'action à grand spectacle, comme Die Hard par exemple. (notamment sur la fin)
Mais Collateral reste bien évidemment un bon film. :super:
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Heatmann » Dim 08 Aoû 2010, 16:33

Milkshake a écrit: le dernier grand film de Mann.


pourtant tu leur a mit la meme note a collateral et public enemies , 9 pour les 2 , tu regrette maintenant ? pas bien ca :roll: :evil:
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Poetry - 4/10

Messagepar cinemarium » Lun 13 Sep 2010, 15:02

Poetry, de Lee Chang-Dong : 4/10


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Adulé par la quasi-totalité de la presse spécialisée et récompensé par le gratifiant « Prix du scénario » au dernier festival de Cannes, Poetry avait de quoi intriguer nos pupilles avides de poésie et de sentiments. S’inscrivant dans un cadre dramatique, le film de Lee Chang-Dong représente malheureusement l’archétype parfait de l’œuvre inutilement surenchérie car composée d’une charge émotionnelle relativement pauvre. Le sujet avait de quoi faire rire ou pleurer. Il ne provoquera finalement qu’une indifférence terrifiante, synonyme d’un oubli irréfutable.

Un film empathique
Le film commence d’une manière à la fois sordide et poétique. Un plan d’eau, des rires d’enfants et un cadavre flottant forment les premières images du futur drame sentimental qui se déroulera sous nos yeux. Mija, une sexagénaire coréenne au tempérament excentrique, ne vit que pour son petit-fils âgé d’une douzaine d’années. Emplie de curiosité, elle décide de s’inscrire à des cours de poésie afin d’émerveiller son quotidien trop souvent composé d’amertumes et de monotonie. Mais son destin sera rattrapé par la fatalité d’un évènement morbide qui la plongera dans un tourbillon de questionnements existentiels.
La grande force du scénario de Lee Chang-Dong est de réussir à créer dès les premiers instants une réelle empathie envers Mija. Interprétée avec grandiloquence par la célèbre actrice coréenne Yoon Jung-hee, une incroyable complicité est en effet créer dès les premiers instants entre le spectateur et cette sublime femme. Toujours seule, souriante et finalement si attendrissante, le personnage est travaillé comme jamais et parvient à porter sur ses épaules toute la lourdeur des thèmes abordés: la douceur de sa vie laissera place au suicide et au viol. Ce choix, plutôt didactique, est d’une efficacité redoutable et donnera au personnage une âme extraordinaire.

Malheureusement, ce personnage, véritable pierre angulaire d’un scénario finalement assez pauvre, représentera l’unique attrait d’un film souvent trop plat et sans saveurs. Car si l’anticonformisme des protagonistes de Poetry leur apportera inéluctablement un pathétisme primaire, leur interaction scénaristique est généralement d’une simplicité effroyable. La relation familiale de Mija avec son petit-fils est plate et très souvent incohérente : au-delà d’un échange amical matérialisé par une partie de badminton, les deux êtres n’arriveront jamais à bouleverser nos cœurs de pierre. Le travail émotionnel est ainsi d’une terrible insuffisance car, mise à part une scène à la brutalité réjouissante où Mija enseignera l’acte sexuel à un infirme, rien de bien croustillant n’est à mettre sous la dent du spectateur.
Le véritable problème scénaristique du film de Lee Chang-Dong est en fait sa surprenante imperfection. Tant de portes ouvertes resteront en effet à jamais fermées. Alzheimer n’est ainsi qu’abordée superficiellement alors que le thème, confronté à la poésie, paraissait succulent. Dommage, car l’assemblement de tant d’éléments apparaitra bâclé car trop peu approfondi.
La poésie est elle aussi présentée d’une manière extrêmement brute et parfois caricaturale : les passages où Mija appréhende son environnement sont ainsi d’une vulgarité extrême. Par exemple, la scène où cette dernière observe une pomme, afin d’y puiser son inspiration, est maladroitement sublimée par une approche beaucoup trop métaphorique.

Plutôt ennuyeux
D’un point de vue purement technique, Poetry s’en sort avec les honneurs. A l’aide de plans travaillés et de contre-champs ravageurs, Lee Chang-Dong parvient à illustrer avec brio le coté dramatique de son récit. La performance, à savoir filmer le lyrisme de la poésie, était difficile mais néanmoins parfaitement réussie.
Cependant, Poetry souffre d’un incroyable manque de rythme. Les séquences sont longues, parfois inutiles et souvent ennuyeuses. Certaines scènes, notamment celles où Mija se rend à des séances de lectures poétiques, sont d’une lenteur exécrable. La barrière de la langue n’arrangeant pas les choses et ne permettant pas d’apprécier les vers à leur juste valeur, le spectateur aura le temps de regarder sa montre à de nombreuses reprises.
De plus, le choix de présenter le scénario d’une manière très réaliste et sans superficialités le rendra paradoxalement énormément ennuyeux. L’absence de musique, rapprochant l’image à l’écrit, accentuera malheureusement ce ressenti.

Au-delà d’un jeu d’acteur époustouflant et d’un dernier quart d’heure incroyablement réussi, Poetry laisse un gout d’inachevé. L’arborescence des thèmes est parfois hasardeuse et le rythme mal maitrisé pénalisera un scénario astucieusement écrit, présentant l’émouvant portrait d’une femme qui ne souhaitait vivre sa vie qu’à travers l'amour de celle-ci.
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Town (The) - 4/10

Messagepar cinemarium » Lun 27 Sep 2010, 08:18

The town, de Ben Affleck : 4/10


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Ben Affleck est assurément une personnalité hollywoodienne atypique. Propulsé sous les feus des projecteurs grâce à des succès internationaux, Pearl Harbor en tête, l’acteur est parvenu à tirer les ficelles d’une industrie en pleine mutation en faisant preuve d’une intelligence indéniable : en réussissant à surmonter ses rôles de « belles gueules », il est parvenu à assurer à sa carrière une longévité certaine.
Désormais passé derrière la caméra depuis Gone baby gone, qui reçu un accueil plutôt élogieux à sa sortie, l’acteur/réalisateur revient sur le devant de la scène avec The Town, un thriller plutôt efficace mais incroyablement classique et sans surprises. L’ensemble manque de saveurs et, malgré un exercice de style réussi, le film ne parviendra jamais à émerveiller, faute d’un scénario beaucoup très simpliste et d’un ensemble trop peu perfectionniste.


Du déjà-vu… en plus grossier
The Town est un film qui pourrait bénéficier d’une double lecture. D’un coté, le film est le récit d’une bande de braqueurs professionnels qui, coups après coups, enchaine les réussites. De l’autre, The Town est aussi le portrait d’un malfrat qui, sous le charme d’une charmante demoiselle, décidera d’arrêter ce qui, jusqu’aujourd’hui, faisait toute sa vie. Malheureusement, sous ces différents angles, le film ne parviendra jamais à exceller.
Tout d’abord, en s’inspirant de très nombreuses œuvres (Les infiltrés, Les affranchis, Les évadés, Inside man, Heat, etc.), Ben Affleck fait de son film un melting-pot d’idées déjà vues et déjà sublimées par de très grands cinéastes. L’entreprise semblait arrogante, elle sera finalement suicidaire. Car même si l’acteur/réalisateur est, dans ses propres fonctions, d’une efficacité plutôt remarquable, l’ensemble de The Town manque indéniablement de fraicheur et cumule de nombreuses maladresses : scénario prévisible, dialogues ratés, propos simpliste et personnages caricaturaux ne peuvent former les racines d’un film réussi. La recette ne parviendra ainsi jamais à prendre, malgré un début plutôt encourageant qui place le spectateur dans aux premières loges d’un braquage mouvementé.

A titre de comparaison, là où Les infiltrés parvenait à déjouer le fil conducteur de son récit, The Town ne fera qu’avancer sur le chemin qui lui était tout tracé. Là où Les affranchis proposait une vision empirique et hyperbolique d’une société bâtit sur le pouvoir et l’argent, The Town ne fait que brasser les éternelles caricatures qui ne semblent pas vouloir se détacher des films qui touche, de près ou de loin, au banditisme (parrain italien intouchable, enfance malheureuse, etc.). La scène finale, grotesque et recyclée d’une cinquantaine de films, finira d’achever les plus septiques.
Quant au coté sentimental du film, celui-ci est malheureusement d’une niaiserie rarement atteinte. Particulièrement épurée de toute complexité, la trame émotionnelle du récit est souvent synonyme de néant : rencontre amoureuse éclaire et simpliste, dialogues pauvres, relations amicales caricaturales, scènes surjouées… Incontestablement le principal point faible du film, l’émotion affichée n’est qu’un mirage aveugle et superficiel. Dommage, car le background du personnage, simple mais relativement efficace, aurait mérité un meilleur traitement.

Assez divertissant
Malgré ce florilège de défauts, The Town est-il un film totalement raté ? Certainement pas. Loin d’être excellent, ce dernier reste néanmoins un divertissement d’une qualité acceptable. Les scènes d’action sont relativement bien tournées, en s’appuyant sur des plans serrés et mouvementés, les acteurs sont, d’un point de vue général, plutôt concentrés sur leur sujet, et le rythme est, avouons-le, d’une efficacité redoutable : il sera en effet impossible de s’ennuyer devant le spectacle offert tant celui-ci est constamment relancé par de nombreux évènements plus ou moins excitants. A l’aide d’une vision multilatérale, à savoir la double face du personnage principal, le spectateur sera sans cesse confronté aux problèmes de ce dernier et en suivra les évolutions avec une certaine curiosité, basée essentiellement sur un voyeurisme de surface. On parvient avec difficulté à s’attacher au personnage, mais l’ensemble manque tout de même de sincérité.

L’important reproche que l’on peut attribuer au film de la star américaine est donc indéniablement son manque de perfectionnisme lié à une conventionalité fatigante. En misant tout sur une plastique de bonne facture empruntée aux plus grands classiques contemporains du genre, The town est une vision imparfaite du thriller sentimental nouveau. Souvent grossier, parfois efficace, le film ne laissera surement pas une trace indélébile dans la mémoire de ses spectateurs. Il ne fera que le bonheur d’une brutalité soudaine et, disons-le, pas très exigeante.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Lun 27 Sep 2010, 08:42

Les défauts que tu ressors sont les mêmes qu'on voit dans tout les polars depuis 20 ans et c'est pas un défaut d'avoir des personnages clichés, la quête de rédemption c'est forcément cliché ça a été mille fois ailleurs et la comparaison avec Les Infiltrés n'a pas lieu d'être les 2 films n'ont aucun point commun à part Boston.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar cinemarium » Jeu 30 Sep 2010, 18:14

Scalp a écrit:Les défauts que tu ressors sont les mêmes qu'on voit dans tout les polars depuis 20 ans et c'est pas un défaut d'avoir des personnages clichés, la quête de rédemption c'est forcément cliché ça a été mille fois ailleurs et la comparaison avec Les Infiltrés n'a pas lieu d'être les 2 films n'ont aucun point commun à part Boston.


Les clichés font parties intégrantes des polars, je suis d'accord. Mais ces derniers ne doivent tomber dans un excès grossier d'utilisation comme le fait Affleck dans son film (le parrain italien, pathétique et inutile). Certaines situations sont par ailleurs bien ridicules et sans sens ("Tu viens, on va frapper des mecs": scène qui parait avoir été ajoutée au dernier moment).

Quant à la comparaison avec Les infliltrés, elle est, à mon sens, plus que pertinente. La vision bilatérale (double vie), la ville et le contexte (amoureux et policier) peuvent faire penser au film de Scorsese. Bien sur, bien sur, les films sont très différents: The Town n'est pas un clone des Infiltrés... ce que je n'ai jamais affirmé d'ailleurs.
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Hommes et des Dieux (Des) - 8/10

Messagepar cinemarium » Jeu 30 Sep 2010, 18:18

Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois : 8/10


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Il est toujours difficile d’adapter un événement réel au cinéma, surtout quand celui-ci fut considéré comme un terrible drame national. La peur de la tromperie, du mensonge ou de la mauvaise retranscription est une appréhension légitime dans ce type d’entreprise. Heureusement, le dernier film du réalisateur Xavier Beauvois parviendra à surmonter sans difficultés et avec une puissance certaine le dilemme : Des hommes et des dieux est en effet une claque cinématographique dévastatrice comme rarement vu au cinéma cette année. A l’aide d’une émotion sublime et d’une paire d’acteurs mémorable, le cinéaste français réalise sans doute le film idéal sur le thème abordé.

Une lenteur vivante

Des hommes et des dieux est l’adaptation cinématographique de l’assassinat des moines de Tibhirine en mai 1996. Occupant leur monastère situé en Algérie, les sept moines furent kidnappés par le « Groupe Islamiste Algérien » après plusieurs de ses avertissements.
Derrière un tel sujet, autant sensible que philosophique, l’adaptation se devait être naturelle et sans supercheries providentielles ; tant le contraste aurait pu modifier notre perception historique. Heureusement, Xavier Beauvois est parvenu à créer une atmosphère unique qui réussit à transpercer l’âme du spectateur dès les premiers instants. A travers la monotonie quotidienne de ces moines au grand cœur, le réalisateur donne à son film un coté documentaire des plus saisissants et des plus captivants : la nature, l’homme et ses relations sont filmés avec une grandiloquence évidente.

On pourrait reprocher un rythme très lent ; on retiendra surtout une image sublime et une émotion vivante. Pour parvenir à un tel résultat, Xavier Beauvois a choisi de prophétiser en créant en tension permanente : le drame, que rien se semblait empêcher, pas même la générosité exemplaire des croyants, se dessine, étape par étape, sous nos yeux impuissants et abusés.
Le message est, par voie de conséquence, profondément moralisateur mais jamais terni par une perversion facile et accablante de l’intolérance religieuse. En ces temps de stigmatisation primaire et particulièrement maladroite, Des hommes et des dieux s’inscrit ainsi dans un long processus pacifiste du culte religieux. Et là est sa plus grande force : à travers l’acte barbare dont serrons victimes ces pauvres moines, le spectateur parvient néanmoins à ressentir une profonde colère envers cette terrible situation, mais sans jamais pour autant tomber dans la critique religieuse molle. Le traitement du sujet est donc d’une réussite exemplaire et représente une ode au cosmopolitisme.

La genèse d’un drame
Filmer la vie d’un monastère durant près de deux heures semblait suicidaire : le résultat sera passionnant. Passionnant, Des hommes et des dieux le sera dans l’approche physique de son sujet. Pas de dialogues sourds, peu d’inutilités et aucune lassitude sont les marques d’un film maitrisé de bout en bout. Les plans extérieurs, contrastant avec la froideur parfois morbide des intérieurs, sont d’une beauté époustouflante. Grâce à un montage maitrisé, les sons et bruitages s’unissent aux images et parviennent à créer une harmonie parfaite, synonyme d’éblouissement sensoriel. Il ressortira ainsi du film une aura divine parfaitement digne et une ambiance unique. Mais ce calme apparent sera perturbé par les terribles évènements meurtriers qui apparaitront. Le contraste entre la première et seconde partie du film est alors saisissant. Jusqu’au paroxysme du récit, la tension ne fera que grandir et rappellera aux plus naïfs la terrible cruauté de certains de nos semblables. Face à celle-ci, la générosité des condamnés est exemplaire : comme le dirait Camus, la vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent. Une citation représentative de l’état d’esprit des moines, surement peu conscients du danger auquel ils étaient exposés.
Portant la lourdeur d’un récit pacifique mais d’une fatalité terrifiante, ces moines de Tibhirine devaient être interprétés par une paire d’acteurs au talent indiscutable. Heureusement, le casting est, là aussi, une entière réussite. Lambert Wilson, chef de file, et ses acolytes - Michael Lonsdale, Olivier Rabourdin, pour ne citer qu’eux - sont à l’image de leur film : excellents. Réussissant à traduire toute la dureté de la situation, ils parviennent à imposer un ton froid mais humain d’une sincérité sublime. Des interprétations tout simplement parfaites et faisant du film un véritable concentré de réalités.

Bien sûr, on pourra reprocher à Des hommes et des dieux de parfois privilégier le sens aux images. On pourra aussi lui rappeler qu’un film se doit d’être un peu plus rythmé. Mais la force avec laquelle il s’attarde sur la genèse d’un drame si émouvant est réellement exceptionnelle. Un film à la fois calme, terrifiant, moralisateur et intelligent. Mais surtout émouvant et réussi.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Moviewar » Jeu 30 Sep 2010, 21:09

:super: Je ne partageais pas le même sentiment pour The Town mais concernant Des hommes et des dieux j'ai vraiment beaucoup apprécié ta critique sur ce film magnifique! :wink:
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar cinemarium » Dim 03 Oct 2010, 20:12

Merci du compliment
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Hors la loi - 4/10

Messagepar cinemarium » Dim 03 Oct 2010, 20:17

Hors la loi, de Rachid Bouchareb : 4/10


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Présenté au dernier festival de Cannes, le dernier film de Rachid Bouchareb y avait créé la polémique et soulevait de nombreuses questions toujours sans réponses : un cinéaste peut-il enfiler le costume d’historien ? En faisant passer ses images pour une réalité à la fois confuse et reconnue, Hors la loi essaye de donner une réponse quelque peu arrogante à la problématique qu’il soulève.
Rachid Bouchareb avait déjà donné le ton avec l’excellent Indigènes en 2006, qui traitait d’une manière plutôt subtile une page souvent oubliée de la seconde guerre mondiale. Deuxième film d’une trilogie annoncée, Hors la loi essaye de prolonger le message universel de son prédécesseur, à savoir combattre l’oubli volontaire de nos élites sur des sujets trop épineux. Mais là où Indigènes parvenait à neutraliser son sujet, Hors la loi bafouille sur de nombreux points : message confus, rythme critiquable et longueur excessive feront du film une imperfection peut-être trop assumée.

Engagé et démonstratif
La guerre d’Algérie est aujourd’hui toujours considérée comme une profonde blessure nationale. A la fois critiquée sur sa gestion catastrophique de la décolonisation et sur son manque de coopération évident, la France des années 50 fut intensément heurtée par les évènements sanglants qui frappèrent son sol et celui de l’Algérie. Un sujet extrêmement sensible sur lequel Rachid Bouchareb a décidé de s’attarder à travers la naissance et l’évolution hyperbolique du FLN (Front de Libération National), parti politique algérien qui fut analysé comme révolutionnaire et terroriste : assassinat et attentats furent en effet les moyens radicaux que le parti utilisa pour imposer ses idées et ses justes revendications.

Hors la loi commence par la présentation intimiste de la jeunesse des trois frères sur lesquels nos yeux seront posés durant tout le film. Victime d’une pauvreté évidente, leur famille sera injustement délogée de ses terres familiales suite à une décision française. A travers des plans sublimes dotés d’une photographie parfois exceptionnelle, le réalisateur français nous présente durant quelques minutes ses origines avec une habilité évidente. Un départ symbolique et émouvant qui sera poursuivi par la terrible scène du massacre de Setif de 1945, point de départ de la fameuse guerre d’Algérie. Cette introduction, basée sur une approche sincère d’un drame national, aura le mérite de créer ce socle commun, si important, qui permettra l’union toujours recherchée entre les spectateurs et les protagonistes. Un procédé intelligent qui annonçait un film surement réussi. Malheureusement, la suite est nettement moins alléchante.
Présentant, en quelque sorte, la naissance du FLN et de sa radicalisation sur le sol français, Hors la loi n’arrive jamais à surpasser le sujet qu’il essaye de traiter. En effet, Rachid Bouchareb a fait l’erreur de présenter ces nombreux évènements d’une manière beaucoup trop stylisé, un peu à la manière d’un Munich. Ce choix ne parviendra pas à créer un semblant de réalité et donnera au film une aura incroyable de fiction beaucoup trop romancée. Abusant de dialogues sourds et symboliques, l’exercice de style tourne rapidement au cliché révolutionnaire extrêmement naïf. Dommage, car le choix de garder la langue algérienne est excellent et parvient à donner au récit une très faible dose de réalisme.
De plus, en oubliant l’aspect analytique, Rachid Bouchareb oubli peut-être l’essentiel : retracer l’Histoire et non pas ces histoires qui, justement, ne parviennent à former celle avec un grand H. En vulgarisant de nombreux évènements, le film ne réussira ainsi jamais à recréer l’émotion réelle qui prédominait cette époque. Cette dernière est banalisée à travers des touches familiales trop faibles et des touches amoureuses trop simplistes. Finalement, la sincérité est tout simplement absente du film de Bouchareb.

Beaucoup de longueurs
D’un point de vue strictement technique, Hors la loi s’en sort avec les honneurs. Une photographie recherchée et une esthétique soignée parviendront à créer une ambiance pesante et oppressante. Le réalisateur arrive ainsi à donner à son récit une touche sensationnelle. Comme dit précédemment, la réalisation léchée du film ne servira pas, paradoxalement, à sa cause : en contrastant en effet avec le sujet, très réaliste et dramatique, qu’il aborde, le piquet de l’image créé un anachronisme irréfutable.

Pour profiter pleinement du divertissement qui nous est offert, l’insomnie sera une qualité primordiale. En effet, la longueur abusive du film ne fera que souligner son imperfection : de nombreuses scènes apparaitront ainsi comme inutiles et, par conséquent, ennuyeuses. Sans être forcément mauvais, le film de Bouchareb souffre d’un faux rythme qui s’écroulera, à son arrivé, comme un château de cartes. Dommage, car le fil conducteur du scénario, à savoir l’évolution du FLN et de son influence au sein d’une famille d’immigrés, est plutôt divertissant. Les scènes d’action sont relativement réussies tout comme les moments émotionnels les plus intenses. L’attachement aux personnages est réel, notamment grâce à des acteurs plutôt convaincants : Jamel Debbouze, qui interprète le rôle le plus singulier, est d’une justesse certaine.

Hors la loi est un inévitablement un film polémique. En traitant d’une blessure non cicatrisée, Rachid Bouchareb présente son interprétation de la guerre d’Algérie d’une manière peu convaincante. Faux rythme, traitement raté, peu réaliste et extrêmement démonstratif, Hors la loi dispose néanmoins d’une trame efficace et convaincante. A voir par curiosité.
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Amours Imaginaires (Les) - 8/10

Messagepar cinemarium » Mer 06 Oct 2010, 22:14

Les amours imaginaires, de Xavier Dolan : 8/10


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Le titre du film est évocateur. Après seulement deux longs métrages, Xavier Dolan est désormais considéré comme un véritable petit génie du septième art. Un authentique rêve éveillé à travers lequel le jeune réalisateur de seulement 20 ans a pu imposer un style recherché et une caméra stylisée.

Un an après le plébiscité J’ai tué ma mère, le québécois revient avec sa nouvelle œuvre, à savoir Les amours imaginaires, récit d’une jeunesse en quête de sens et d’amour réciproque. Chassant la moindre trace de conventionalité à grands coups de ralentis dévastateurs, le nouveau film du tout jeune réalisateur est une réussite éloquente. Profond, drôle, interprété avec merveille et superbement mis en scène, Les amours imaginaires est un film savoureux doté d’une fraicheur rare et exquise.

Un road-trip amoureux
Xavier Dolan semble avoir tout pour réussir. Doté d’un physique élégant mais juvénile, le québécois possède surtout une forte créativité qui semble jongler entre noblesse et vulgarité. Un mélange fracassant pour une image sublime.
Les amours imaginaires, c’est d’abord l’histoire d’une jeunesse parvenant à enfreindre les règles de la « normalité » dictées par la société perverse et fataliste dans laquelle nous vivons. Francis, Marie et Nicolas vivent dans un fantasme imaginé. A la suite d’une rencontre des plus classiques, les trois amis semblent se magnétiser autour d’un amour commun mais concurrencé : Francis jalouse Marie, qui semble plus proche du perturbant Nicolas. Qu’en est-t-il de Nicolas justement ? Quelle est sa part d’exécution ? Une question qui restera sans réponses pendant une longue période et qui, fatalement, réveillera les consciences naïves de Francis et Marie.
A travers l’évolution hyperbolique de leur relation, le spectateur est balancé d’un endroit à l’autre avec une rapidité parfois grisante : un bar, une soirée arrosée, une maison de campagne : les lieux sont à la fois symboliques et d’une banalité déconcertante. Mais surtout d’une justesse certaine : quoi de mieux que cette banalité pour fonder la naissance d’un amour imaginaire ?

Comme veut le montrer le cinéaste, le sujet est universel et a touché chacun de nous. Des personnages externes à la trame principale réciteront leurs anecdotes souvent exquises et particulièrement amusantes : l’autodérision affichée – de l’accent notamment – n’y est pas étrangère. Soulignant une certaine faiblesse dans le scénario, ces séquences seront introductives aux évènements qui les succèdent. Un procédé plutôt intéressant mais parfois rébarbatif du à sa forte répétition. Mais l’essentiel est ailleurs.

Plus dur sera la chute. En effet, Xavier Dolan parvient, grâce à des personnages sincères et attachants, à transmettre la profonde angoisse émotionnelle de ces derniers aux spectateurs. L’intolérance (« Comment as-tu pu croire que j’étais gay ?! ») et la dureté décapante de certains propos (« J’aurais quand même quelque chose sur le feu ») est choquante. La profondeur du thème abordé est sans limites mais Dolan réussit à le maintenir dans un cadre définit et travaillé : celui du voyage émotionnel. Des hauts et des bas animeront en effet le quotidien perturbé et perturbant des protagonistes et souligneront coté borderline de la jeunesse.
Les amours imaginaires fait penser, dans son fond, au très bon Mala Noche de Gus Van Sant, cinéaste spécialiste de la jeunesse, qui décrivait l’histoire complexe de deux jeunes homosexuels. A travers des situations souvent étonnantes et parfois vulgaires, Xavier Dolan arrive, comme l’a fait Gus Van Sant, à surpasser le coté nihiliste de son récit en l’agrémentant de réalités évidentes : l’amour est une recherche permanente.

Ralentir le temps
Ce qui donne aussi toute sa fraicheur au film est sa magnifique composition physique : la mise en scène est à la limite de la virtuosité.
En effet, comment ne pas rester insensible à la noblesse de l’image du talentueux réalisateur ? Plans larges et serrés se succèdent avec une facilité déconcertante, le montage est d’une fluidité exemplaire et la photographie est particulièrement réussie. Mais la véritable force cinématographique du film est son concentré d’acidité : couleurs pétantes, costumes vivants. Le coté pop’art du film est d’une classe évidente.
Les ralentis, nombreux, sont tout simplement sublimes. Agrémentés de musiques à la perfection évidente, ces derniers donnent au visuel une touche sexy ravageuse et permettent d’apprécier toute la force, souvent oubliée, de la scène qui subit l’effet.
Malheureusement, on ne pourra que regretter le coté contemplatif de la mise en scène. S’appuyant sur des images souvent très belles, Xavier Dolan oublie souvent d’accentuer le sens de ces dernières. Le coté narcissique du film est donc évident. Certains pourront adorer là où d’autres pourront détester. Un regret plutôt qu’une déception, donc.

Les amours imaginaires est d’une force incroyable. Souvent contemplatif et à la limite de l’arrogance, le film de Xavier Dolan est cependant une œuvre travaillée et perfectionnée comme on en voit que trop rarement au cinéma. Un film frais et judicieux sur le sujet tourbillonnant de la déception amoureuse.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar cinemarium » Mar 19 Oct 2010, 11:39

The box, de Richard Kelly : 2/10


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Il y a des films dont le scénario sort de l’ordinaire. The box, réalisé par Richard Kelly, fait partie de ceux-là. Adapté du roman presque éponyme de Richard Matheson (Button, button), The box est l’histoire intrigante d’un jeune couple découvrant devant sa porte une mystérieuse boite. Cette boite, aux lignes épurées et classieuses, disposent d’un incroyable pouvoir : sur sa face supérieure, un bouton de couleur rouge passion permet, sous sa pression, de tuer une personne au hasard dans le monde. En échange d’un million de dollars.
Le synopsis était particulièrement attirant, notamment grâce à l’importante dose de mystères dont il est composé. Malheureusement, le film, malgré un aspect visuel plutôt intéressant, est d’une absurdité délétère et d’un ennui déplorable.

Une première partie intéressante
La principale force narrative du film est son importante capacité d’immersion. Dès les premières minutes, le spectateur est en effet happé dans l’histoire avec une extrême efficacité. Il faut dire que tout est mis en œuvre pour créer l’effet escompté : les personnages, facilement identifiables, jouent le rôle de communion entre le spectateur et la situation exposée. Face à celle-ci, comment aurais-je réagi ? Un million de dollars méritent-ils la mort d’un être humain, même inconnu ? Des questions que le spectateur osera se poser tout au long du déroulement scénaristique.
Cette situation à la fatalité inéluctable est ainsi très bien exposée. Le couple, interprété par Cameron diaz et James Marsden, est touché par cet évènement d’une manière particulièrement brutale. Le contraste créé par leur comportement, fort réaliste, avec l’ambiance générale du film, très mystérieuse, est véritablement saisissant et permet un réel intéressement.
Cette ambiance repose d’ailleurs sur un procédé finalement assez simple : une image floutée aux contrastes élevés qui créés des couleurs vives et éclatantes, et une bande sonore composée de mélodies intrigantes qui parviennent à suspendre le temps présent afin de créer une tension palpable ; tension qui matérialise le ressenti du couple et donc du spectateur. L’effet est saisissant et surtout méritant : plutôt risqué, dans le sens où il dénature intégralement l’image, il parvient néanmoins à la styliser avec un brio indéniable.
Cependant, cette première partie, prémices d’un drame inéluctable, n’est pas exempt de défauts. Certaines réactions sont parfois étonnantes et surjouées de la part des acteurs. Tout comme des répétitions évitables sont à signaler, le film prenant en effet un certain temps avec de s’emballer définitivement. Car le film va effectivement s’emballer dans un tourbillon de désordres et d’incompréhensions déguisées en inventions virtuoses mais surtout perverses.

Un propos moralisateur maladroit
Contre toute attente, le film va sombrer dans un obscurantisme pseudo-philosophique profond. En effet, les conséquences de l’acte irréversible réalisé par le couple, à savoir appuyer sur le bouton, seront une suite d’évènements sans grands sens et difficilement compréhensibles. Le réalisateur a peut-être oublié que trop de mystère tue le mystère. Les évènements s’enchainent ainsi maladroitement et bien trop rapidement. Le spectateur sera alors perdu dans un labyrinthe de portes qui resteront à jamais entrouvertes. Avec ses nombreuses références religieuses, The box est un film qui n’arrivera jamais à surpasser son sujet en le présentant d’une manière particulièrement vulgaire. Mélangé à des effets spéciaux souvent grotesques, le film a paradoxalement un coté nihiliste des plus déplaisants. Et surtout particulièrement ennuyeux. La déception est d’autant plus grande que le déséquilibre entre le début du film et sa suite est énorme car après vingt premières minutes travaillées, The box devient bâclé et profondément réducteur. La rédemption est présentée maladroitement, la morale – la perversion monétaire – est d’une banalité affligeante et le pitch final est d’un ridicule rarement atteint. Tout comme ces révélations, notamment sur l’identité de certains personnages, qui n’en sont pas tellement celles-ci, par leur absurdité, sont peu convaincantes. La dernière heure du film se perd ainsi dans une multitude d’embronchements fades et complexes à la crédibilité tout simplement nulle.

The box est un film raté. Maladroit dans le traitement de son intrigue, pervers dans sa morale primaire, le film de Richard Kelly est d’un déséquilibre exorbitant. Dommage, car le synopsis et la réalisation sont d’une qualité certaine mais le tout est bien trop schizophrénique pour réellement convaincre.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Mar 19 Oct 2010, 11:47

Entièrement d'accord avec ta critique.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Mar 19 Oct 2010, 11:50

Box (The) - 8.2/10 - 8/10 - 7.5/10 - 7.5/10 - 7/10 - 6/10 - 5/10 - 2/10 - 2/10 - 2/10 - 2/10 - 2/10

Moi pas: ce film divise :shock:
Tu donnerai combien à Southland tales cinémarium?
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