BE KIND, REVIEW!

Phantasm 7/10
Phantasm II 5/10
Phantasm III 7/10
Phantasm IV 7/10
House the first story 5/10
House II 2/10
House III 7/10

Au grand jeu des sagas horrifiques les plus marquantes des années 80, les discussions s'orientent très souvent vers les Freddy, les Jason, les Leprechaun, les Chucky et autre Michael Myers. Mais de temps en temps, une petite voix se fait entendre arguant un discret "et Phantasm et ses boules volantes alors?!". Voilà à peu près le souvenir ému que beaucoup en garde, la cinq, les jeudis de Sangria et ces satanées boules volantes!
Le temps est donc venu de redonner le lustre que mérite la saga de Don Coscarelli en revoyant les principaux volets avec l'attention qu'ils méritent. Je parle des épisodes 1, 2 et 3... Les deux autres seront de l'ordre de la découverte.

Phantasm n'est peut etre finalement pas une saga comme les autres. J'entend par là que l'on peut voir les premiers épisodes comme un seul et même film. Un long métrage qui aurait prit son temps pour instaurer une mythologie que son réalisateur a mûri au gré des succès au box office. Pour autant, il est intéressant d'analyser le premier volet comme un coup d'essai qui avait la volonté claire de se démarquer et de jamais faciliter sa lecture. Les questions sont d'ailleurs très nombreuses... Qui est le Tall man? Pourquoi agit-il ainsi? Quelle est la finalité de toutes ces disparitions? Autant de mystères qui ne trouveront pas de réponses concrètes. Le réalisateur ne prend jamais par la main et ce sera à nous, spectateur, d'appréhender au mieux les morceaux d'une mythologie disséminée à droite à gauche. Et c'est indéniablement ce qui fait la force du métrage. Les pistes sont multiples comme autant d'indices à recomposer soi-même. Succès oblige, les suite se chargeront d'expliciter les choses mais toujours en entretenant cet épais mystère. Pourtant, tout n'est pas rose. Ce premier épisode souffre d'un gros malus temps. En effet, les 40 ans presque tassés du film se font cruellement sentir. Et l'univers voulu par le réalisateur a parfois du mal à s'inscrire dans la durée. Ca brûle souvent les yeux au détriment des intentions premières du script. Certes, on évoque ici uniquement la carrosserie du film, ce qui n'enlève rien à sa dimension poético-horrifique... mais le temps qui passe reste un frein non négligeable à celui qui voudrait découvrir le film aujourd'hui.

Premier pierre d'un édifice étalé sur une quarantaine d'année, Phantasm fascine, intrigue et se suit également comme une sympathique série B qui , à l'inverse de la féroce concurrence, a beaucoup de choses à délivrer.

C'est une chouette saga, très attachante par l'aspect "film de potes" de l'entreprise avec des acteurs qui ont rempilé pendant presque quarante ans dans le même rôle et ceux dans des budgets de plus en plus dérisoires, du jamais vu je pense dans l'histoire du cinéma fantastique. Dommage qu'elle ne soit pas mieux connue chez nous, après faut dire que les éditeurs ont mis le temps avant de se bouger.....

La vraie famille! Pas le bousin de la Fast family

Il y a justement une belle initiative d'ESC ou d'ARROW, pour proposer un produit soigné qui permet de revoir les 5 volets dans des conditions optimales.
Pour moi, j'ai une grosse préférence pour le 3 qui brasse bien le mystère de la série avec les impondérables gogol de ce qu'a offert le ciné d'horreur des 80's. Le mélange est parfait.

Jed, t'as vu le 4 et le 5. Si oui, ça donne quoi globalement?

J'ai fait une critique du 5, je te laisse la découvrir.

Le 4, j'aime beaucoup, c'est le plus modeste et introspectif de la saga et aussi celui qui divise le plus.

Merci pour les infos! Aouch, la review du 5...
J'ai bouclé les revisionnages du 2 et du 3. Donc ca va pas tarder. J'alterne également avec le coffret House de chez ARROW.

De mémoire j'ai aussi une préférence pour le 3. Par-contre je ne garde pas un très bon souvenir du 4.

M'enfin c'est toujours plus recommandable que les 3/4 de la saga House...

Ah... J'ai revu le troisième House le week en dernier, ça charcle bien avec un gros bonus Brion James et Lance Henriksen!
En revanche le II, trop de comédie...

Ouais, le 3 est le plus violent. Mais il m'avait quand-même bien cassé les couilles.

Le 4 est de loin le plus mauvais, je ne l'avais même pas fini.

Je m'étais arrêté au 2, faute d'avoir accroché plus que ça a la saga.

J'ai toujours émis quelques réserves sur cet épisode...
Certes, il creuse le sillon et alimente un peu plus la saga Phantasm, certes il a la bonne idée de délocaliser l'action, certes les boules du Tall man sont utilisées à leurs justes valeurs mais le mélange des genres (gore craspec + mythologie installée) ne prend jamais complètement. Les retrouvailles avec Reggie sont évidemment sympathiques et encore une fois j'aime le choix de Coscarelli de proposer un road movie horrifique. On quitte Morningside avec une menace mouvante sur laquelle nous allons en apprendre un peu plus. Banco! Mais alors ou le métrage pêche?

Tout d'abord confier les rennes au débutant James Legros flingue déjà tout le capital sympathie que nous avions pour Mike. Il y a ce coté film familial qui s'éteint un peu je trouve. L'erreur sera réparée avec le retour de l'acteur principal dans le troisième volet! Et puis, il faut bien reconnaître que le dosage entre les attentes spectaculaires d'une suite et les fondements même de la mythologie ne sont pas bien équilibrés. Les nombreux effets horrifiques désamorcent bien souvent les multiples révélations. C'est d'autant plus dommage que l'épisode III (le meilleur à mon sens!) réussira à merveille cette difficile alchimie. Bardée d'interrogations en attente de révélations fracassantes, cette suite essuie logiquement les platres d'un métrage qui ne sait plus ou aller, répondre à une logique blockbuster et rassasier les fans. Malheureusement sur ces deux attentes, le film ne répondra que partiellement, accouchant donc d'un résultat sympathique mais globalement mitigé...

Suite directe, ce troisième épisode démarre pied au plancher, pile à la fin de son prédécesseur.

L'initiative est toujours aussi agréable puisqu'elle instaure une vraie continuité dans la gestion des événements et cela malgré les 15 années qui séparent déjà le un du trois. Don Coscarelli lâche clairement la bride et adopte un ton outrancier tout à fait rafraîchissant. Grosso, il réussit tout ce qui a posé problème dans l'épisode 2. Le choix est donc clair dès les premières minutes de foncer à toute berzingue, de céder au gore qui tache, le tout en y intégrant du sidekick féminin avec nunchaku, du gamin démerdard qui démembre son petit monde et de nombreux et réussis sfx en bon vieux latex! Le tout au service d'une histoire d'une cohérence tout à fait fascinante!

Malgré un budget taillé à la serpe (et cela ne se voit pas forcément en plus!), Coscarelli ne concède rien de son univers et trace son sillon usant de belles saillies craspecs (les sphères perforent tout ce qui peut-être perforable) et de nouveaux univers réussis. J'en veux pour preuve l'arrivée de Reggie dans cette ville fantomatique, visuellement aboutie (à cheval entre le post-apocalyptique et le western)! Le binôme inoxydable Reggie-Mike (l'acteur d'origine) et surtout l'intrigue autour du grand frère (disparu dans le premier, vous suivez?) apporte un retour aux sources salvateur, un héritage que le deux avait clairement perdu dans son déroulement. Il s'agit donc là de l'épisode le plus réussi, celui vieillissant le mieux, à la fois en phase avec son époque mais également respecteux des thématiques développées dès 1979.

Phantasm est clairement une saga atypique s'étalant sur plusieurs décennies tout en veillant à conserver le cap, comme si son réalisateur avait confectionné tout cet univers dès la fin des années 70. C'est peut être même la première fois (au royaume des sagas) que des suites s'empilent, s'alimentent entre elles, sans jamais donner l'impression qu'un projet purement mercantile se cache derrière... Bravo!

Pas mieux.

Je ne connaissais pas du tout, je me garde ça dans un coin

Idem, je ne savais pas si ça valait la peine de les prendre tous ou seulement le premier. Du coup, j'attendrais une promo sur le coffret du même ordre que pour les Marx Brothers.