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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mar 14 Mai 2019, 21:07
par Mark Chopper
Je plussoie Jed.

Katsu est vraiment un cas à part dans le cinéma japonais et c'était lui le patron de la saga Zato, tant au ciné qu'à la télé.

Il avait par ailleurs la réputation d'être ingérable sorti de ses productions, contrairement à son frère.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mar 14 Mai 2019, 22:25
par Creeps
Alegas a écrit:Et il y a un travail formel de dingue. De mémoire ça reste un des plus beaux noir et blanc que j'ai vu de ma vie.

Si je peux te conseiller deux films incroyables sur le plan formel (et pas que): "Le sabre du mal" et "Entre le ciel et l'enfer" .

Il faut vraiment que je découvre les Misumi dont vous parlez. Hormis Baby Cart, j'ai beaucoup aimé l'aspect fresque des Derniers Samourais. J'ai également lu Le Sabre de Mishima récemment en plus.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mar 14 Mai 2019, 22:59
par Alegas
Déjà vu Entre le ciel et l'enfer, j'ai moins aimé que Harakiri mais ouais effectivement c'est du bon visuellement.
Le sabre du mal ça fait longtemps que je me le prévois, faut que je me lance.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mar 14 Mai 2019, 23:10
par Dunandan
Tous les Misumi dispo chez Wildside valent le coup d'œil.

Richard au pays des livres magiques - 5,5/10

MessagePosté: Dim 19 Mai 2019, 13:53
par Alegas
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The Pagemaster (Richard au pays des livres magiques) de Joe Johnston & Maurice Hunt
(1994)


Un de mes films de chevet quand j’étais gosse. Je me souviens que c’était quasiment un rituel de lancer la VHS une fois rentré de l’école, et si on ajoute le fait que c’était justement à cette époque que je commençait à beaucoup lire, c’était évident que j’y trouvais mon compte dans ce métrage qui parle justement d’évasion à travers l’imaginaire littéraire. J’ai donc profité de son ajout sur Netflix pour voir ce que ça donnait aujourd’hui, et autant une partie de moi a été ravi de retrouver des souvenirs d’enfance enfouis, autant il faut quand même se rendre à l’évidence : le film n’a pas spécialement bien vieilli. Outre cet aspect, il faut aussi préciser que c’est vraiment un film pour enfants, et rien de plus : les plus grands y trouveront difficilement leur compte, et ce, que ce soit dans la partie live-action ou dans la partie animation. L’originalité du film va justement se trouver dans cette feature : l’histoire commence comme un film normal, jusqu’à ce que le héros se retrouve plongé dans des univers de livres célèbres (Moby Dick, Treasure Island, etc…) représenté par de l’animation.

Le truc, c’est que quels que soient les parties, c’est hyper fonctionnel en terme de mise en scène : la partie live est plate au possible, et la partie animation souffre d’un manque de budget évident, le character-design approximatif n’arrangeant pas les choses (ça passe sur la longueur mais c'est vraiment pas beau à voir). Mais au final, ce qui m’a le plus déçu à la revoyure, c’est clairement le propos sur l’imaginaire qui se révèle tout ce qu’il y a de plus basique, presque survolé, et c’est vraiment dommage car il y avait vraiment moyen de faire une superbe déclaration d’amour à la littérature, et au final on se retrouve avec un film qui utilise cette dernière limite comme un prétexte pour son histoire. Après, le film a quand même ses qualités, notamment avec son casting. Et autant Culkin surjoue à mort et Christopher Lloyd fait de la figuration, autant le casting vocal est bien sympa, avec notamment Whoopy Goldberg, Leonard Nimoy et Patrick Stewart. Cerise sur la gâteau : la BO de James Horner a beau ne pas être une de ses plus réussies, elle accompagne à merveille le film, le sublimant à de nombreuses reprises (le tout début avec les nuages :love: ). Un film que je recommanderais difficilement une fois passé un certain âge.


5,5/10

Âme des guerriers (L') - 7/10

MessagePosté: Mer 22 Mai 2019, 14:26
par Alegas
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Once were warriors (L'Âme des guerriers) de Lee Tamahori
(1994)


J’avais vu le film il y a une quinzaine d’années en dvd, vu que c’est l’un des films préférés de ma mère, mais j’avoue que je n’en avais gardé quasiment aucun souvenir, si ce n’est une scène de mort marquante ou la prestation de Temuera Morrison, autant dire que la revision m’a fait du bien. Once were warriors a la particularité d’être le seul bon film de son réalisateur, Lee Tamahori, qui s’expatriera un peu trop vite à Hollywood ensuite et qui fera le yes-man insipide pour le reste de sa carrière. Et c’est vraiment dommage car ce premier film a beau ne pas être une leçon de mise en scène, il témoignait tout de même d’une volonté de concilier le fond et la forme, et donc de raconter quelque chose avec des outils cinématographiques. Ça restera donc l’homme d’un seul film, mais quel film pour le coup car en guise de premier long c’était assez prometteur, et surtout ça reste l’œuvre de référence en ce qui concerne le traitement de la population maorie dans la Nouvelle-Zélande contemporaine, sur une histoire tirée d’un bouquin qui avait très bien marché là-bas.

On va donc suivre une famille néo-zélandaise dans les zones urbaines où se regroupent les classes sociales les plus basses du pays, sorte de ghetto où la bière et la violence font la loi. Rapidement, les bases sont posées : un père ultra-violent qui ne supporte ni la frustration, ni le rappel de ses origines, et de l’autre la mère maorie victime mais fière, qui va faire tout son possible pour préserver ses enfants de cette situation qui se dégrade de plus en plus. Le gros point fort du métrage, c’est clairement sa recherche d’authenticité, et donc logiquement vu le sujet d’un côté brut de décoffrage. Avec les moyens du bord, Tamahori fait tout ce qu’il peut pour souligner la misère des situations présentées, le tout en parlant de plus en plus, au fur et à mesure de l’avancée du récit, de la nécessité de retourner vers ses origines pour mieux avancer ensuite. Visuellement, c’est clairement pas un film qui cherche la belle photographie ou le plan léché, ça se veut basique, voire rudimentaire (mais inventif tout de même, en témoigne le crescendo sonore présent quand Jake s'énerve), avec une image très grainée pour renforcer le côté brut. Et pour le coup, ça marche vraiment bien, surtout quand on se rend compte que les scènes d’accalmie en dehors de la ville deviennent réellement une possibilité pour le spectateur de souffler entre deux deux séquences bien tendues.

Mais clairement, Once were warriors est avant tout un film de personnages, et sur ce point c’est vraiment excellent : on a beau suivre quasiment chaque membre d’une famille nombreuse sur seulement une heure et demie, chacun arrive à exister pleinement, avec sa storyline et sa contribution au propos. Et puis Tamahori savait bien s’entourer côté casting, et si beaucoup ont salué la performance de Temuera Morrison, c’est de mon côté bien plus celle de Rena Owen que je trouve fabuleuse, autant dans ses moments de fierté que dans les moments où tout s’écroule, dommage qu’elle n’ait pas eu la carrière qu’elle méritait ensuite. A noter qu’on y trouve un des premiers rôles de Cliff Curtis, qui joue un sacré salopard dans celui-là. Un premier film vraiment bien (ça m’a donné envie de me pencher sur la suite, dont j’avais vu quelques extraits il y a quelques années), et dont l’intérêt de La Rabbia pour une future ressortie ciné et vidéo fait bien plaisir, car ça reste finalement un métrage assez méconnu hors des frontières néo-zélandaises.


7/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mer 22 Mai 2019, 14:34
par padri18
I'm sold, je me rajoute ça dans les choses à voir prochainement (et depuis le temps que madame réclame qu'on le regarde ça sera ça de fait :mrgreen: )

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mer 22 Mai 2019, 14:46
par Jimmy Two Times
Il avait sa petite réput' en France dans les années 90. Pas si méconnu que ça.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mer 22 Mai 2019, 14:53
par Alegas
Oui d'ailleurs il avait même eu le droit à sa sortie salle chez nous à l'époque, mais j'ai l'impression que c'est clairement retombé depuis : il n'y a pas eu de passage de relais d'une génération à l'autre avec ce film.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mer 22 Mai 2019, 19:38
par Jimmy Two Times
S'il n'y avait que celui là. Quand je pense que mon neveu de 14 ans ne sait même pas qui sont Robert De Niro et Al Pacino :?

Full Alert - 7/10

MessagePosté: Lun 27 Mai 2019, 11:47
par Alegas
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Full Alert de Ringo Lam
(1997)


Premier film de Ringo Lam que je découvre (si on excepte Triangle qui ne compte pas vraiment), et c’est carrément prometteur : j’adhère par exemple bien plus à ce film qu’à la majorité des films de Johnnie To que j’ai pu voir. J’avoue que je ne savais pas trop à quoi m’attendre en terme de style, et au final j’ai carrément été surpris par la patte assez brut, avec un budget qu’on devine inférieur à d’autres films du genre chez des collègues comme Woo ou To, mais compensé par un côté filmé à l’arrache complètement assumé. Dès le début, avec du plan-séquence en caméra portée, un grain omniprésent et une photographie renforçant le côté poisseux de Hong-Kong, on sent déjà l’influence Nouvel Hollywood sur le cinéma de Ringo Lam, et c’est quelque chose qui va s’accentuer de plus en plus au fur et à mesure du métrage, avec en point d’orgue une course poursuite automobile sous forte influence French Connection. Et comme chez To et Woo, grosse influence de Melville, avec ici une reprise du casse silencieux du Cercle Rouge.

Globalement, il y a un bel équilibre dans ce film entre quelque chose d’intimiste et low-budget (pas dans le sens péjoratif du terme) et des ambitions plus spectaculaires, et même si c’est pas toujours ça au niveau du rythme (léger ventre mou avant le dernier acte) ça se suit sans ennui. Et puis le film a le mérite d’être assez original dans son approche, et malgré le fait qu’on a une trame assez classique (un flic borné qui traque une bande de criminels qui prépare un gros coup) c’est rapidement transcendé par une écriture de personnages qui cherche le plus possible la nuance : ici rien n’est noir ou blanc, et c’est d’autant plus vrai lors du final, très surprenant de noirceur, qui en dit long sur les intentions du bad-guy. Alors l’écriture n’est pas parfaite : non seulement on a des incohérences (je cherche encore à comprendre comment le bad-guy peut obtenir d’une minute à l’autre le numéro de téléphone du flic ainsi que son adresse :? ), et globalement le film alterne entre des scènes géniales et des passages plus oubliables, mais ça reste carrément recommandable, d’autant que quand le film offre des bonnes séquences, il ne le fait pas à moitié (super scène dans la ruelle avec la perte du flingue, niveau ambiance on se croirait dans Seven). Bref, un film qui me donne carrément envie de poursuivre ma découverte du ciné de Lam.


7/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Lun 27 Mai 2019, 11:50
par Mark Chopper
Tu n'as jamais vu City on Fire ? :shock:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Lun 27 Mai 2019, 11:54
par Alegas
Non. :oops:

Je sais même pas si je l'ai en stock. J'ai un Ringo Lam sur mon DDE qui ressemble à un VHS rip, mais je ne sais plus si c'est City ou School.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Lun 27 Mai 2019, 11:56
par Mark Chopper
City on Fire on le trouve en bonne qualité.

School on Fire, c'est autre chose. Je ne sais même pas si le DVD HK se trouve encore.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Lun 27 Mai 2019, 12:05
par Dunandan
Nop, j'ai justement tenté de retrouver une copie récemment, sans succès :(.