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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Jeu 31 Oct 2019, 15:38
par Alegas
A mon sens il n'y a jamais une seule facon d'arriver a un objectif.
Je comprend que c'etait dans la volonte de faire une oeuvre qui parle a un public le plus large possible, mais pour moi ca n'excuse pas tout. Des films des annees 40 dont on parle toujours et qui sont ecrits avec plus de subtilites, ca existe, et ca aurait pu etre fait sur Grapes of Wrath.

Apres, encore une fois, ca n'engage que moi hein, j'aime bien le film, c'est juste que l'aurais plus apprecie sans ce propos assene au burin qu'on pige en moins d'une heure.

Et puis pas du tout d'accord avec ta derniere phrase : le succes d'un film et le fait qu'il ne soit pas oublie n'est pas une raison de ne pas reprocher quoi que ce soit. Une oeuvre d'art peut toujours etre remise en question.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Jeu 31 Oct 2019, 16:32
par pabelbaba
On ne se comprend pas. Je ne parle pas d'une oeuvre qu'on ne peut pas toucher, mais des intentions de son auteur et de son objectif. Tu remets en cause la façon de faire. Ce qui est une erreur je trouve, surtout vu l'objectif qui a été atteint.

Ca me fait penser à ma réaction devant Le Dernier Jour d'un Condamné d'Hugo. Bien que d'accord avec l'auteur, j'avais trouvé son procédé merdique tellement le propos était unilatéral et ne cherchait que les sentiments sans aucune réflexion. Zéro subtilité, pour moi Hugo c'était planté. Avec du recul, c'est sûr que ce texte a peu de chance d'avoir un impact sur un ado français né après 1981. Cependant, ce n'est pas pour ça que l'auteur n'avait pas raison d'écrire ainsi à l'époque.

Pour Steinbeck/Ford c'est pareil.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Jeu 31 Oct 2019, 16:41
par Alegas
pabelbaba a écrit:On ne se comprend pas. Je ne parle pas d'une oeuvre qu'on ne peut pas toucher, mais des intentions de son auteur et de son objectif.Tu remets en cause la façon de faire. Ce qui est une erreur je trouve, surtout vu l'objectif qui a été atteint.


Bah oui mais les intentions et objectifs du createur font partie integrante de l'oeuvre, du coup ca peut aussi etre remis en question.
L'objectif a ete atteint certes, mais rien ne dit que cela n'aurait pas ete possible avec une autre facon de faire : il y a toujours plusieurs moyens d'arriver a ses fins.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Jeu 31 Oct 2019, 17:04
par pabelbaba
Là-dessus on peut faire des projections, je te l'accorde. Mébon, quand le résultat est là, généralement, je m'en tiens là. :mrgreen:

Nuit Blanche - 5,5/10

MessagePosté: Ven 01 Nov 2019, 13:05
par Alegas
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Nuit blanche de Frédéric Jardin
(2011)


Sur les conseils de Jimmy, j’ai donc mate ce polar qui est censé être mieux que A bout portant :mrgreen: . A l'arrivée, c’est clairement un cran en dessous du Cavayé en ce qui me concerne, mais faut avouer qu’il y a pas mal de trucs sympas a souligner dans cet essai. Déjà, je ne connaissais rien du pitch, et du coup j’ai compris qu’en cours de récit que ça allait être un quasi huis-clos. Une particularité qui permet au film de conserver un bon rythme et d’apporter un peu d'originalité dans l’univers du polar français, en plus c’est pas trop mal justifié par le récit, ça passe dans le feu de l’action malgré quelques errances. Par contre, c’est clairement pas ça en ce qui concerne la gestion de l’espace : quand ça se limite au dance-floor et au bureau du boss ok, mais après la boîte devient limite un labyrinthe dans lequel on peut passer d’un endroit à l’autre sans problème, c’est pas ce qu’il y a de plus crédible et surtout on comprend jamais réellement comment la boite est construite, ce qui est un peu gênant quand on sent que c’est pas une volonté du réal et que les personnages passent d’une pièce à l’autre toutes les cinq minutes.

L’autre soucis du procédé, c’est les moments de respiration qui font un peu artificiels dans la façon dont ils sont amenés. Genre le mec est poursuivi par des mecs qui connaissent l’endroit, mais il lui suffit de passer deux portes et un couloir pour être safe, mouais :? . A côté de ça, faut reconnaître que même si c’est pas toujours la joie en terme d'écriture, le pari de faire un spectacle qui ne s'arrête quasiment jamais est plutôt bien tenu, et le film a pour lui quelques morceaux de tension sympa (la gruge pour pas que Joey Starr regarde l'intérieur du sac) et même une baston bien vénère dans des cuisines :D . Dommage que l'interprétation ne suive pas toujours, mention spéciale au flic corrompu qui en fait des caisses ou au patron de la boîte dont les dialogues donnent l’impression de sortir tout droit de Truands, le reste ça passe mais faut pas être trop regardant non plus (on sent que le jeu de Sisley et de la nana est limité). Un film qui donne envie d'être aimé pour ses intentions, mais dont l'exécution est loin d'être sans reproches.


5,5/10

Juge et l'assassin (Le) - 6,5/10

MessagePosté: Dim 03 Nov 2019, 04:40
par Alegas
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Le Juge et l'Assassin de Bertrand Tavernier
(1976)


Je vais être assez rapide sur ce film, j’ai été un peu déçu vu la promesse du pitch, d’autant plus que je l’ai vu deux jours après L.627 et que je n’y ai pas retrouvé la force de ce dernier. Globalement, j’ai trouvé qu’il y pas mal de longueurs, et donc un rythme pas toujours bien géré, et ça fait que je suis sorti à plusieurs moments de l’histoire. C’est dommage car pour le reste, c’est quand même pas mal du tout, ça évoque l’histoire d’un maraudeur qui devient serial-killer, mais avec une approche assez originale qui consiste à voir le film à travers un juge qui est en fait un personnage aussi détestable que celui qui est jugé. Alors le script est pas sans défauts, genre tout ce qui touche à Isabelle Huppert je suis pas spécialement fan, mais le film se révèle plutôt efficace dans son propos, et c’est déjà pas mal. Le film vaut surtout pour les interprétations de ses deux acteurs. Noiret est impérial, énormément de présence avec pas grand chose, et il campe un parfait salopard. Quand à Galabru, pour quelqu’un comme moi qui le connaît surtout pour ses rôles comiques, c’est carrément impressionnant de le voir jouer un tel rôle. Le mec est complètement habité, dérangeant à quasiment chacune de ses scènes, il a clairement pas volé son César. Niveau mise en scène, j’ai trouvé ça moins intéressant que L.627, plus passe-partout, mais ça fait le job. Un peu déçu donc, mais je garde quand même espoir pour les autres films de Tavernier sur ma watchlist.


6,5/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Dim 03 Nov 2019, 09:55
par pabelbaba
Galabru c'est notre Klaus Kinski, il signait pour le cachet et lisait le scénario ensuite. D'où la montagne de nanards et malgré tout de très bons rôles.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mar 05 Nov 2019, 10:41
par Val
264 : Domino, Brian De Palma, 2019, TV VOSTA : 1,5/10
265 : The taking of Pelham 123, Tony Scott, 2009, TV VOSTA : 6,5/10
266 : Psycho 2, Richard Franklin, 1983, TV VOST : 5,5/10
267 : Unbroken, Angelina Jolie, 2014, TV VOST : 6,5/10
268 : Dolemite is my name, Craig Brewer, 2019, TV VOST : 8/10
269 : It, Andy Muschietti, 2017, TV VOSTA : 7/10
270 : Do the right thing, Spike Lee, 1989, TV VOST : 6/10
271 : A hologram for the king, Tom Tykwer, 2016, TV VOSTA : 7/10

Novembre :

272 : The Breakfast Club, John Hughes, 1985, TV VOST : 6,5/10
273 : Lagaan, Ashutosh Gowariker, 2001, TV VOST : 7/10


Ça a quand même une autre tronche Netflix CA. :mrgreen:

Sinon, je te rejoins pour le It version 2017 que j'ai découvert récemment et que j'ai trouvé vraiment sympa alors que je m'attendais à un ratage vu son accueil plus que mitigé à sa sortie. Du coup, j'ai hâte de voir la suite.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Mar 05 Nov 2019, 13:30
par Alegas
Ah bah ouais Netflix CA ça a ses limites, genre pas beaucoup de films français et souvent uniquement des sous-titres anglais, mais on se retrouve avec un paquet de films récents, ça fait plaisir (genre y'a déjà Le Chant du Loup, apparemment acheté par Netflix pour l'international).

Et ouais It j'ai enchaîné après la lecture du bouquin sur les adaptations TV et ciné. Le film 2017 a des parti-pris parfois un peu décevants (Henry Bowers mis au second plan, quelques passages du livre que j'aurais aimé voir à l'écran) mais y'a un vrai boulot d'adaptation derrière.

Paris brûle-t-il ? - 6,5/10

MessagePosté: Mar 12 Nov 2019, 04:30
par Alegas
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Paris brûle-t-il ? de René Clément
(1966)


Un film intéressant à plus d’un titre : c’est à ma connaissance le seul film qui raconte la libération de Paris dans son intégralité. Un passage de la Seconde Guerre Mondiale souvent évoqué, mais finalement rarement montré à l'écran, chose que va pourtant faire René Clément, avec l'idée de proposer l'équivalent français du Jour le plus long. Et quitte a faire la comparaison, autant ne pas le faire à moitié tant on retrouve énormément de points communs entre la production Zanuck et le film de Clément : durée équivalente (quasiment trois heures), multiplication des points de vue, casting international prestigieux, volonté de proposer quelque chose de très documentaire dans l’esprit, célébration des forces alliées, etc… Du coup, c’est un film qui va pendre autant les qualités que les défauts de son modèle, et autant la reconstitution est franchement exemplaire (le film a été tourné dans un Paris qui ressemblait encore à celui de l'époque) autant le parti-pris de faire un truc assez froid côté écriture empêche le métrage d'être réellement captivant, car jamais on ne s’attache aux personnages qu’on nous présente. Forcément, le fait d’en suivre une quinzaine joue pas mal (pauvre Yves Montand qui se retrouve avec quelque chose comme trois minutes d’apparition :| ), mais surtout ça reste plus des visages que des personnages, on ne romance jamais sur eux : on suit tel acteur connu, mais ça n’est jamais plus que ça.

Alors oui, côté casting on met les petits plats dans les grands : avoir Cremer, Belmondo, Kirk Douglas, Montand, Delon, Anthony Perkins, Trintignant, Claude Rich, Signoret, Orson Welles, Jean-Pierre Cassel et Piccoli dans le même film :shock: :love: , on ne voit pas ça tous les jours, mais du coup ça se fait pas mal au détriment de l’immersion. C’est con car à coté de ça le film est pas mal du tout sur sa mise en scène. Clément est déjà un habitué du film de guerre, et même si ce film n’a pas l'efficacité brute de La bataille du rail, ça reste quand même pas mal dès qu’il s’agit de filmer la guérilla urbaine en plein Paris. Le seul gros reproche que j’aurais de ce coté la, c’est la gestion de l’espace : je n’avais personnellement pas trop de soucis à reconnaître les les lieux, mais pour quelqu’un qui ne connaît pas la géographie de Paris je suppose que ça doit être souvent impossible de comprendre où est qui. Un film sympathique qui, malgré ses défauts, a quand même pour lui de mettre en lumière des choses peu abordées sur le sujet, notamment les conflits internes entres résistants gaullistes et communistes.


6,5/10

Fantômas I : À l'ombre de la guillotine - 7/10

MessagePosté: Ven 22 Nov 2019, 05:00
par Alegas
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Fantômas I : À l'ombre de la guillotine de Louis Feuillade
(1913)


Depuis ma vision de son serial Les Vampires il y a un an, la tentation de retenter une autre œuvre de Louis Feuillade était grande, et c’est désormais chose faite avec Fantômas, ou plus précisement son premier épisode. Première surprise déjà : Les Vampires était assez curieux dans sa construction en plusieurs parties, avec des durées changeantes d’un épisode a l’autre (celui de vingt minutes pouvait côtoyer celui d’une heure et demie) alors qu’avec Fantômas, on est plus devant un tout qui va donner lieu a cinq véritables films (en tout cas, au sens ou on l’entend désormais) d’une durée d’une heure ou plus. L’autre surprise, c’est évidemment de constater a quel point Fantômas, c’est complétement autre chose que ce que nous ont habitué les films avec Jean Marais et Louis De Funès, et rien que pour ça, ça mérite la vision.

Pas d’humour donc, ici on est quand même dans de l’histoire assez dark, avec un inspecteur Juve mis en retrait pour mettre en place le mythe Fantômas, et ce dernier qui va mettre au point des plans qui, je l’espère, seront un avant-goût de ce qui arrivera par la suite. A vrai dire, sans ce dernier retournement de situation a quelques minutes de la fin (je n'ai pas les connaissances nécessaires pour savoir si ça aurait vraiment pu se faire a l’époque d’un point de vue moral, mais ça aurait été bien couillu), je n’aurais rien a redire sur ce premier opus. En une heure, Feuillade pose toutes les bases de son futur affrontement entre génie du crime et inspecteur tenace, le tout avec une certaine classe visuelle et un modernisme assez incroyable pour un film de 1913 (le sorte de cliffhanger avec l’effet visuel pour signifier l’obsession naissante de Juve + le carton, c’est vraiment de la série contemporaine avant l’heure).


7/10

Joy - 4/10

MessagePosté: Sam 23 Nov 2019, 20:39
par Alegas
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Joy de David O. Russell
(2015)


Bon, David O. Russell et moi c’est pas vraiment une histoire d’amour. Au mieux je trouve deux de ses films sympathiques, le reste pour ce que j’ai vu je trouve ça globalement assez surcôté et carrément anecdotique. Du coup, j’avais pas spécialement envie de voir ce Joy avant de me le voir proposé dans l’avion : la jolie Jennifer Lawrence, Robert De Niro, allez on va dire que ça me suffit pour tenter la chose, même pas besoin de savoir ce que ça raconte. Et c’est peut-être là que j’aurais dû faire gaffe : car déjà que le biopic est un genre où on trouve plus de mauvais films que de bons, mais là sérieux un film entier sur la meuf qui a inventé la serpillère auto-essorante c’est un peu un aveu d'échec avant même de commencer. Alors bon, de mon côté je me dis pourquoi pas, peut-être que la nana a eu un destin hyper passionnant, mais en fait non vraiment pas : un divorce, une mère casse-couille, un père égoïste, des galères pour trouver des financements pour son projet professionnel, j’ai un peu l’impression de voir un biopic sur le quotidien d’un paquet de gens, le tout avec un traitement misérabiliste. Puis après vient tout le délire autour de la serpillère, et là, ceux qui veulent voir Jennifer Lawrence expliquer trente fois l’utilité de ce qu’elle vient d’inventer à des gens différents, ça peut carrément le faire, le reste, comme moi, risque de trouver le temps long. Le reste du métrage, c’est Russell qui essaye de faire du Douglas Kennedy avec grosse descente aux enfers, et ça pourrait presque marcher mais manque de bol on se retrouve avec une pirouette scénaristique sortie de nulle part qui vient annuler tout ça en deux minutes. Au final, les deux aspects du film qui m’ont rendu la séance un minimum supportable, c’est les deux acteurs qui m’ont donné envie de tenter le coup, le reste c’est vraiment pas la joie (sans mauvais jeu de mot :mrgreen: )...


4/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Sam 23 Nov 2019, 20:47
par angel.heart
Je suis habituellement plutôt client du cinoche de David O. Russell (sans crier au génie) mais j'avais trouvé celui-ci insupportable.

La critique de Dahan m'avait presque donné envie d'une seconde chance, mais je suis pas sûr que ce soit raisonnable.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Sam 23 Nov 2019, 20:59
par Alegas
Dahan a aimé celui là ?!

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

MessagePosté: Sam 23 Nov 2019, 21:06
par angel.heart