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Alice et le maire - 4,5/10

MessagePosté: Lun 23 Sep 2019, 19:59
par caducia
Alice et le maire

Réalisé par Nicolas Pariser
Avec Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier
FR
Genre : comédie dramatique
Durée : 1H43 min
2019

4,5/10



Synopsis

Le maire de Lyon, Paul Théraneau, va mal. Il n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complètement vide. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire et ébranle leurs certitudes.


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Rencontre entre deux générations d'acteurs Luchini/Demoustier pour cette fiction plutôt anecdotique, mignonne qui manque de flamboyance. Le maire de Lyon souhaite apporter du sang neuf à son équipe et surtout des idées neuves et fait engager une personne externe à la politique pour l'aider à retrouver une motivation dans ses fonctions.

On retrouve un Luchini à l'image du maire en question, plutot éteint et peu enjoué (meme dans les séquences qui s'y prêtent). Le rôle d'Anais Demoustier est celui de la conseillère philosophe, toujours prête à citer un penseur connu ou à offrir un bouquin adapté à la situation. Je trouve qu'au final ce personnage manque de mordant et de répondant, on n'assiste pas vraiment à une joute orale car Alice prend toujours le temps de la réflexion pour répliquer, si bien que la plupart de scènes manque de punch et de conviction. Alice prend rarement parti, obéit à son maire à n'importe quelle heure comme un petit toutou sans jamais se rebeller.
Alice découvre en meme temps que le spectateur les rouages de la mairie, la communication, les jalousies, l'hypocrisie, les relations diplomatiques...On aborde les cotés chiants mais passages obligés (cérémonies commémoratives, réunions municipales..) alors les aspects positifs comme l'aide concrète aux personnes sont tout juste évoqués et auraient pu etre mis en avant d’avantage.
Ensuite, le fonctionnement de la mairie qui nous est exposé fait peur et ressemble à de l'amateurisme pur et simple, j'espère bien que c'est de la fiction, car c'est une improvisation permanente.


Le bilan du film consiste à nous montrer qu'au final ce deux persos opposés sont en réalité proches car car perdus et en quete d'un nouvel objectif de vie car jusqu'alors ils se sont tous deux consacrés à leur carrière et n'ont jamais profité des petits plaisirs de la vie.

Une mise en scène purement fonctionnelle qui manque de lyrisme. Des dialogues utiles pour réviser le bac de philo mais qui manquent de vraies punchlines pour marquer durablement ou d'une vraie engueulade entre ses deux interprètes principaux.

Joker (2019) - 7/10

MessagePosté: Dim 29 Sep 2019, 19:57
par caducia
Joker

Réalisé par Todd Phillips
Avec Joaquin Phoenix, Robert De Niro.
USA
Genre : drame
Durée : 2H02 min
2019

7/10




Synopsis

Le film, qui relate une histoire originale inédite sur grand écran, se focalise sur la figure emblématique de l’ennemi juré de Batman. Il brosse le portrait d’Arthur Fleck, un homme sans concession méprisé par la société.


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Critique avec spoilers.


Todd Phillips nous plonge dans un Gotham des années 70 bien ancré dans la réalité, si bien qu'on peut aisément y retrouver des aspects contemporains comme la naissance des mouvements de rebellions plus ou moins anarchistes envers les puissants comme les anonymous, le pouvoir des media ou le mépris pour la différence.
Joaquin Phoenix n'a plus rien à prouver quant à ses talents d'interprétation, pourtant il arrive encore à nous étonner en se mettant dans la peau du torturé Arthur Fleck. Torturé à la fois physiquement et mentalement. Tel un Christian Bale ou un Jared Leto, Phoenix va loin dans la transformation physique avec une perte de poids très impressionnante et dévoile son corps désarticulé aux os saillants qui fait écho à son mal-être intérieur.
La violence démonstrative et physique est peu présente mais marquante, alors que le spectateur suit les péripéties du héros comme des montagnes russes. Phoenix excelle dans l'art de passer d'une émotion contraire à l'autre en un clin d’œil.
On assiste à la métamorphose d'Arthur Fleck en Joker. Au départ, Arthur vit une relation complexe mais paisible avec sa mère (Frances Conroy) où il vit avec elle avec un comportement très doux et protecteur, où il reçoit en retour beaucoup d’affection jusqu'au jour où il découvre des éléments cruciaux sur son passé avec une rupture brutale du cordon.
Le spectateur se rend compte alors que certains plans qui lui ont été montré n'étaient qu'issus de l'imagination et des délires d'Arthur et que la réalité est encore plus sombre.

D'homme-enfant, le personnage est en quête d'identité, de reconnaissance (vis-à-vis de la société et de son paternel) et saute sur l'occasion quand celle-ci se présente. Difficile de ne pas penser à Taxi driver ou à la valse des pantins.
Au départ, le public éprouve de l'empathie envers cet homme psychologiquement instable qui essaye juste de s'en sortir comme n'importe quel citoyen de milieu modeste, mais celle-ci s’étiole au fil du script. Arthur est un éternel incompris qui malgré ses efforts ne pourra jamais rentrer dans le moule avec son humour et son rire si singulier. Il tente de trouver une visibilité à travers ce personnage de clown puis de comique de stand-up car sans maquillage il est invisible.
Dérangeant par ses ruptures de ton, son décalage entre la musique et la violence picturale, Arthur est bloqué dans un cycle psychotique et n'en sera délivré qu'après le(s) départ(s) de son (ses) père(s) fantasmés.

Gotham n'a rien à voir avec des gratte-ciels New Yorkais, mais d'une cité labyrinthique anxiogène en pleine décrépitude aux reflets verts de gris. Des habitants à l'affut de chaque scoop, rumeur ou étrangeté qu'ils pourront colporter et déformer à volonté. Une poursuite stroboscopique dans le métro à la French Connection qui marque le premier dérapage du clown qui n'est qu'une conséquence des manquements de la société à "le traiter correctement". Un environnement hostile qui est constamment en décalage avec la volonté de rester souriant et happy coute que coute.

Même si le portrait du Joker portée à l'écran par Todd Phillips est portée par la virtuosité de son acteur principal, une narration linéaire prévisible.
Le mal-être viscéral d'Arthur a pour origine des traumas banals qu'il a surement effacé de sa mémoire inconsciemment, qui sont au final peu explorées du point de vue narratif. Petite déception sur le dénouement, là où le Joker est réellement né et prend son envol mais prend fin de façon si précipitée. Gros sentiment d'inachevé.

Waiting for the barbarians - 5,25/10

MessagePosté: Mar 01 Oct 2019, 14:38
par caducia
Waiting For The Barbarians

Réalisé par Ciro Guerra
Avec Johnny Depp, Mark Rylance
USA
Genre : drame
Durée : 1H46 min
2019

5.25/10



Synopsis


La prise de conscience d'un magistrat d'une petite ville coloniale après avoir été témoin des mauvais traitements subis par les prisonniers de guerre.




D’après l’adaptation du roman de JM Coetzee, l’action se situe dans un pays désertique non défini évoluent des peuples qui ne sont pas réellement nommés mais qui se divisent entre les civilisés qui semblent être des colons et les barbares nomades. Le film porte une vision très manichéenne de ses personnages qui ne peuvent clairement pas appartenir aux deux camps mais doivent forcément basculer vers l’un ou l’autre.

« Waiting for the barbarians » ne souhaite pas décrire en profondeur les us et coutumes de chaque communauté, mais c’est au spectateur de faire travailler son imaginaire pour leur forger un passé et des traditions.

Au départ, on découvre un camp basé au niveau d’une frontière qui vit en osmose en apparence géré par un magistrat (Mark Rylance) qui a su imposer une harmonie dans la base militaire où les soldats et les locaux vivent sans trop d’anicroche.*

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Ce système est brutalement perturbé par l’arrivé du Colonel Joll (J Depp) qui soupçonne une invasion barbare imminente et débute des investigations très poussées afin de mettre au clair cette possible menace. Le look de Johnny Depp ne laissera pas indifférent le public, bien que moins grimé que d’habitude, il arbore un uniforme militaire, une cape noire et des lunettes de soleil (dignes de Dark shadows). Une apparence en totale adéquation avec le personnage car il est maitre des interrogatoires poussées, utilisant la torture de façon métrologique, mettant tout en œuvre pour arriver à ses fins. Le pauvre magistrat se sent totalement impuissant, face à ses méthodes sans humanité ni justice, et s’empresse de remettre son vieux système en place dès que le Colonel rentre chez lui. Malheur lui en a pris, car le retour des troupes du colonel Joll (comportant Robert Pattinson) rime avec la fin de son emprise sur le camp.

On assiste à plusieurs stades de la déchéance du magistrat et la sublime performance de Mark Rylance qui subit humiliation, tortures, destitution pure et simple ainsi que des accusations à tort. Une violence cumulée à une manipulation évidente des autorités et l’empire qu’il faut mettre en parallèle avec une relation entre le magistrat et une nomade où en voulant faire du bien à la jeune femme, se met à en faire sa chose sans qu’il s’en rende compte.



« Waiting for the Barbarians » jouit d’une mise en scène maitrisée alternant des paysages désertiques aux lignes pures et les décors épurés mis en valeur par les jeux de lumière subtils.

Une bataille entre les peuples imaginaires qui se battent pour un coin de désert sans richesse quelconque soulignant l’aspect absurde de la situation.

« Waiting for the Barbarians » utilise beaucoup de scène de violence pour illustrer ses propos dans a lignée de « black death » mais il y aussi des plans plus poétiques et posés qui eux servent la narration sur l’emprise psychologique du personnage de Rylance avec la femme indigène.



Une histoire qui peut se transposer à n’importe quelle civilisation ou époque, brouillant les pistes, le spectateur se rend compte que Mark Rylance sensé incarné le Bien n’est en réalité pas si droit dans ses bottes que ça.

Thalasso - 2/10

MessagePosté: Jeu 03 Oct 2019, 13:53
par caducia
Thalasso

Réalisé par Guillaume Nicloux
Avec Gérard Depardieu, Michel Houellebecq
FR
Genre : comédie
Durée : 1H33 min
2019

2/10



Synopsis

Cinq années ont passé depuis L'Enlèvement de Michel Houellebecq. Michel et Gérard Depardieu se rencontrent en cure de Thalasso à Cabourg. Ils tentent ensemble de survivre au régime de santé que l’établissement entend leur imposer. Alors que Michel est toujours en contact avec ses anciens ravisseurs, des événements imprévus viennent perturber leur programme…

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Thalasso ressemble plus à une brève de comptoir qu’à un film à part entière. Un univers proche des Deschiens sans le second degré, des dialogues qui semblent improvisés sortant de la bouche de deux vieux cons alcooliques, admirés par certains, détestés par d’autres.

Le tandem Houellebecq/Depardieu a du bien se marrer à tourner ce truc. Deux énergumènes qui ont atterri en thalasso plus ou moins malgré eux et qui ne pensent qu’à transgresser les règles de la cure, c’est-à-dire manger gras, picoler et fumer.

Thalasso possède un fil narratif d’une pauvreté affligeante qu’il vaut mieux laisser de côté pour plutôt apprécier les déblatérations des deux monstres qui ne font que de dénigrer le SPA, la société, évoquent la fin de vie, le sexe, les femmes etc…tout ça n’a ni queue ni tête, et vous décrochera quelques sourires tellement c’est bête.

Une mise en scène volontairement amateur sans aucune attention de beauté visuelle, bien au contraire, Depardieu et Houellebecq acceptent volontiers de se laisser filmer dans ses situations peu esthétiques et de se ridiculiser, ce qui contribue à donner un aspect sympathique à Thalasso.

Mis à part notre duo principal, les acteurs secondaires rivalisent de nullité et sont surement issus de copinage ou de candidats recalés de l’amour est dans le pré.

Un film anecdotique qui devient très répétitif et vraiment peu captivant.

Burnt orange heresy (The) - 5,5/10

MessagePosté: Ven 04 Oct 2019, 09:38
par caducia
The Burnt Orange Heresy

Réalisé par Giuseppe Capotondi
Avec Donald Sutherland, Claes Bang, Elizabeth Debicki
USA
Genre : drame
Durée : 1H39 min
2019

5.5/10



Synopsis

Adaptation du roman Hérésie de Charles Willeford : un critique d'art peux scrupuleux ayant soif de gloire, cherche à rencontrer le célèbre peintre français Jacques Debierue. Il souhaite ainsi s'approprier son œuvre.


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Petit film noir sans prétention qui malgré son casting sympathique manque d'envergure.
Nous évoluons dans le monde de l'art contemporain, où il est question de la valeur d'une œuvre à la fois financière mais aussi esthétique ou morale. L'un des personnages principaux James Figueras nous démontre que l'art est subjectif et que l'on peut raconter/construire n'importe quelle histoire autour d'un tableau que tout le monde peut gober et lui procurer de la valeur. Un monde fait d'apparences, de faux semblants, de manipulations de la part des peintres et des marchands d'arts. Cette thématique reste au final en toile de fond et aurait pu insuffler un peu plus de punch au film qui se résume au final à des tromperies autour d'une romance.

On pourra apprécier la mise en scène qui nous plonge dans un univers singulier isolé dans des habitations luxueuses du lac de Côme, isolées de tout et qui semblent émaner d'une autre époque alors que la narration est contemporaine.
Donald Sutherland incarne un peintre qui est un peu l'équivalent de J. D. Salinger du monde de l'art, retiré officiellement du monde artistique qui représente l'artiste intouchable et le plus bankable du moment. Sutherland joue sur la dualité du personnage, classe, à la fois amical et parano.

Une ambiance hors du temps mais un déroulement des éventements parfois peu logique dans la même veine que The Talented Mr. Ripley.
Le retour de Mick Jagger sur grand écran est plutôt anecdotique, les fans d'Elizabeth Debicki seront surement encore sous le charme de cette pseudo blonde hitchcockienne.

Song of names (The) - 5,5/10

MessagePosté: Lun 07 Oct 2019, 11:45
par caducia
The Song Of Names

Réalisé par François Girard
Avec Tim Roth, Clive Owen.
US CANADA
Genre : drame
Durée : 1H53 min
2019

5.5/10




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Synopsis

A travers les atrocités de la guerre, deux garçons issus de mondes différents se perdent puis se retrouvent des années après, leur amitié toujours intacte...


"The song of names" est l'adaptation d'un roman qui a pour thématiques principales la musique et la Shoah. Une narration non linéaire qui alterne entre la présent avec les personnages adultes et des flash-back capturant quelques moments de vie de deux jeunes garçons, allant des années 50 aux années 80. Ainsi tout s’entremêle, les protagonistes, les espaces et les temporalités rendant le récit moins lourd.
Une histoire d'amitié entre deux jeunes garçons, l'un anglais d'une famille aisée, l'autre expatrié Polonais prodige du violon qui vont devoir cohabiter par contrainte et voir naître des liens proches de ceux de frères. Tim Roth et Clive Owen jouent Martin et Dovidl adultes, prenant le relais de deux autres duos d’acteurs, des interprètes adolescents et ensuite jeunes adultes.

Des personnages aux caractères opposés mais complémentaires, l'anglais Martin (Tim Roth) plutôt réservé et honnête, le Polonais Dovidl (Clive Owen) plutôt hautain et tout à fait conscient de ses capacités de génie du violon, qui en joue énormément car il n'a pratiquement que cela dans la vie, ayant été séparé de sa famille. Un film un peu dans la même veine que Philomena avec une recherche d'un proche à travers plusieurs pistes plus ou moins fiables. Les deux enfants ont des ages similaires mais une vision de la vie différente, l'anglais vit plutôt au jour le jour alors que Dovidl se projette plus dans le futur pour pouvoir vivre de ses propres ailes et rejoindre sa famille.


La Shoah n'est pas abordée de manière frontale, et "The song of names" ne tombe pas dans le pathos ne faisant que suggérer les faits en nous en montrant les vestiges, un film sur le pardon, la survie, la quête d'identité et le deuil. François Girard souhaite que ce film puisse faire une piqure de rappel aux plus jeunes sur la solution finale, malheureusement vu comment elle est abordée dans le métrage, je ne pense pas que les ados puissent en apprendre beaucoup du point de vue historique mais plus sur le coté émotionnel. Seuls les adultes ayant des connaissances basiques sur le sujet peuvent comprendre certains lieux, certains plans et certains signes, il est sur qu'un ado lambda passera à coté.

Le duo Clive Owen/Tim Roth a tout juste un rôle fonctionnel alors que le casting des gamins aux différentes époques est beaucoup plus empathique. Vient le moment des retrouvailles et de la révélation qui constitue une partie assez boiteuse soulignant une relation toujours conflictuelle et étrange entre les deux hommes.

C'est plutôt le coté musical qui permet de contrebalancer ces points négatifs avec la musique de Howard Shore, fort vecteur émotionnel et permet de faire la liaison entre les différentes époques. "The song of names" montre que la musique est un langage universel qui au delà du coté culturel et divertissant peut aussi aider à la méditation et à la prière.
Le titre du film fait référence au Kaddish en hommage aux disparus.

Heroic losers - 5/10

MessagePosté: Mar 08 Oct 2019, 11:34
par caducia
Heroic Losers

Réalisé par Sebastián Borensztein
Avec Ricardo Darín, Luis Brandoni
argentine
Genre : comédie
Durée : 1H56 min
2019

5/10



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Synopsis

Dans une petite ville non loin de Buenos Aires, rien ne va plus. Après la crise économique de 2001, un petit groupe de personnes rassemble l'argent pour acheter des silos abandonnés, mais rien ne se passe comme prévu.


Film de braquage argentin plutôt sympathique dans la lignée de Gentlemen Cambrioleurs, braquage à l'ancienne, ou encore Red où on se prend facilement en affection pour ces papys revanchards qui ont de très bonnes raisons pour passer à l'action.
Le début des années 2000 marque une crise économique majeure dans le pays et notre bande de joyeux lurons se sont fait arnaquer et volé toutes leurs économies mais ils comptent bien les récupérer à tous prix.

Le meneur est incarné par Ricardo Darín qui embarque aussi son fiston dans l'aventure. La trame est classique façon ocean 11 avec l'introduction, le recrutement, le plan et le braquage en lui-même. L'ensemble de l'équipe est composé d'une galerie de seniors aux caractères bien trempés, têtus comme des mules qui ont chacun leurs spécialités respectives qui leurs seront bien utiles pour la suite.

Heroic losers diffère un peu de ses prédécesseurs et met en avant des plans B qui ne sont pas sans accros, ainsi leurs efforts infructueux et leurs expérimentations permettent de rajouter quelques situations cocasses. Les acteurs donnent de leur personnes et osent le ridicule.

Mis à part l'empathie pour le gang de retraités et la bonne humeur générale malgré le contexte difficile, l'ensemble demeure anecdotique et se résume à une comédie tout public sans prétention.

Retour à Zombieland - 6/10

MessagePosté: Mar 15 Oct 2019, 15:19
par caducia
Retour à Zombieland

Réalisé par Ruben Fleischer
Avec Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone
USA
Genre : comedie
Durée : 1H35 min
2019

6/10



Synopsis

Le chaos règne partout dans le pays, depuis la Maison Blanche jusqu’aux petites villes les plus reculées. Nos quatre tueurs doivent désormais affronter de nouvelles races de zombies qui ont évolué en dix ans et une poignée de rescapés humains. Mais ce sont les conflits propres à cette « famille » improvisée qui restent les plus difficiles à gérer.





Je me souviens que vaguement de Zombieland 1, mais il me semble que celui-ci est un peu plus captivant. Un film de zombies qui ne fait pas dans la finesse avec sa brochette de personnages très caricaturaux.
En général, le genre fait que la narration devient vite répétitive alors que Zombieland double tap arrive à garder un bon rythme et à renouveler son action avec notamment des changements de lieux réguliers qui permet de relancer l’action. Le fait que la team ne croise pas que des mort-vivants provoque des rencontres insolites plus ou moins brèves qui servent l’histoire.
Woody Harrelson semble vraiment prendre son pied avec ce perso haut en couleurs et sort du lot. En revanche, Emma Stone constitue vraiment l’actrice interchangeable par excellence.
Zombieland double tap nous permet un road trip sympathique à travers les states dans les décors mythiques de la maison blanche à Graceland, la petite équipe saccage ces lieux et profite du moment présent pour des séquences surréalistes.
Je vous conseille de rester après le générique car la meilleure séquence avec Bill Murray est juste irrésistible.

Enfer est vide, tous les démons sont ici (L') - 3/10

MessagePosté: Ven 18 Oct 2019, 14:07
par caducia
L'Enfer est vide tous les démons sont ici

Réalisé par Adilkhan Yerzhanov
Avec Daniar Alshinov, Dinara Baktybaeva, Teoman Khos
fr
Genre : drame
Durée : 2H15 min
2019

3/10


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Synopsis

Un film assez singulier sur plusieurs plans à la fois au niveau des décors mais aussi au niveau de l’atmosphère du film. Une co-production entre la France et le Kazakhstan avec une plongée dans des paysages quasi désertique où règnent la corruption et les gangs mafieux.
Le ton est fluctuant allant de la gravité extrême au ton décalé façon « Une arnaque presque parfaite ». La narration est portée par une brochette de personnages hauts en couleurs.
Le personnage principal est un policier colosse qui est happé par le système et obéit aux ordres malgré lui. Il touche aussi sa part du gâteau et interroge les suspects-innocents à coups de bottins et exécute les personnes gênantes sans discuter. Peu bavard, on sent tout de même, qu’il bouillonne à l’intérieur et que son coté « humain » est prêt à exploser.
Lors de ses péripéties est affublé de 3 acolytes de type boulet dont 2 attardés mentaux et une journaliste asiatique collante.
Beaucoup de longueurs plombent de récit, une seule scène de bravoure finale se démarque de cette lente descente aux enfers jonchée de moments contemplatifs interminables et de séquences décalées. Un résultat bancal dans l’ensemble qui ne m’a pas convainque.

Terminator : Dark Fate - 4,75/10

MessagePosté: Ven 25 Oct 2019, 13:43
par caducia
Terminator Dark Fate

Réalisé par Tim Miller
Avec Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton
USA
Genre : sf
Durée : 2H09 min
2019

4.75/10



Synopsis


De nos jours à Mexico. Dani Ramos, 21 ans, travaille sur une chaîne de montage dans une usine automobile. Celle-ci voit sa vie bouleversée quand elle se retrouve soudainement confrontée à 2 inconnus : d’un côté Gabriel, une machine Terminator des plus évoluées, indestructible et protéiforme, un « Rev-9 », venue du futur pour la tuer ; de l’autre Grace, un super-soldat génétiquement augmenté, envoyée pour la protéger.


Les fans de Terminator sont tiraillés entre l’agacement de voir émerger un nouvel épisode et la curiosité de constater ce qu’Hollywood a bien pu nous concocter cette fois. Sachant que les épisodes sont de plus en plus médiocres, « Terminator : dark fate » est donc plutôt surprenant car moins mauvais que le tout dernier.
Cet opus fonctionne assez bien dans son premier tiers et attise la curiosité du spectateur, malheureusement cet engouement n’est que de courte durée avec une narration qui s’embourbe dans ses vieux travers.
Du positif dans Dark fate, son casting tout d’abord qui reprend le duo Hamilton-Arnold. Je trouve étonnement que Linda Hamilton reste crédible en acharnée de la gâchette et parano au possible. Par contre, le côté buddy movie qui aurait pu insuffler un peu d’élan n’est pas du tout exploité, le T-800 étant en retraite en vieux papa gâteau.
Mackenzie Davis est elle aussi convaincante alors que je n’aurais pas misé 2 yotas sur elle. En revanche, le méchant Gabriel Luna est plutôt à la ramasse.
Coté action, on y retrouve de très nombreuses scènes issues des 2 premiers films qui sont tout simplement rejouées de façon quasi identiques, en reprenant même les uniformes, les angles, juste en changeant le sexe du personnage. Il y a peu de traits humoristiques dans Dark fate, la narration reste très premier degré et c’est toujours la même histoire remaniée dans des décors différents.
Tout comme dans le dernier Rambo, Dark fate nous propose de nous rapprocher de la population latino et des états du Sud des USA, et propose aussi un casting beaucoup plus féminin : est-ce à cause du mouvement me too ou non. On ne le saura jamais.
Le film n’est donc pas la catastrophe attendue et est par moments divertissant mais n’apporte strictement rien au mythe terminator.

Mon chien stupide - 4,25/10

MessagePosté: Mer 30 Oct 2019, 13:28
par caducia
Mon chien Stupide

Réalisé par Yvan Attal
Avec Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg
FR
Genre : comédie dramatique
Durée : 1H45 min
2019

4.25/10



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Synopsis

Henri est en pleine crise de la cinquantaine. Les responsables de ses échecs, de son manque de libido et de son mal de dos ? Sa femme et ses quatre enfants, évidemment ! A l’heure où il fait le bilan critique de sa vie, de toutes les femmes qu’il n’aura plus, des voitures qu’il ne conduira pas, un énorme chien mal élevé et obsédé, décide de s’installer dans la maison, pour son plus grand bonheur mais au grand dam du reste de la famille et surtout de Cécile, sa femme dont l’amour indéfectible commence à se fissurer.



Adapté du roman de John Fante, réalisé et joué par Yvan Attal et sa femme Charlotte Gainsbourg, « mon chien stupide » manque de mordant dépeignant un couple à la dérive.
Un portrait peu flatteur de la famille contemporaine où les parents n’ont plus d’influence sur leurs ados-adultes et ne sont là qu’en cas de coups durs ou pour financer le quotidien.

Henri (Yvan Attal) campe un écrivain ayant écrit un best-seller il y a 25 ans mais qui n’a rien pondu de bien depuis alors que sa femme est au foyer mais en pleine déprime, accro à la bouteille. Un auteur qui a une vision très pessimiste du monde, qui voit tout en noir, même sa progéniture mais qui est encore amoureux de sa femme, mais la réciproque n’est pas forcément vraie.

Un couple d’intellos qui ne manque pas de ramener leur science à chaque instant, tente de booster leurs gamins avec des piques verbales mais qui vont parfois trop loin. Ils ne les comprennent plus, ils tentent de communiquer avec eux, mais le choc des générations les empêche de se rapprocher et de les aider dans leurs projets de vie.
Le film procure quelques scènes amusantes, la prestation de Charlotte Gainsbourg est honorable, mais celles des plus jeunes laisse à désirer. Celle d’Yvan Attal est en dent de scie, avec ton fait parfois peu naturel.

Un film sur l’usure du couple, la vie de famille peu palpitante, les choix de vie découpé par chapitres…une ambiance morose générale réveillée par les quelques acrobaties du chien vedette et les rires aux éclats de Charlotte. Humour noir et grinçant sur une atmosphère lancinante, sauvée par la complicité du couple.

Re: [Cad'] Critiques en 2019

MessagePosté: Mer 30 Oct 2019, 14:09
par pabelbaba
Le bouquin est pas mal du tout pourtant. C'est même le plus drôle de son auteur.

Re: [Cad'] Critiques en 2019

MessagePosté: Mer 30 Oct 2019, 16:09
par caducia
ça a été réadapté, pas sure que ça soit très fidèle.

Re: [Cad'] Critiques en 2019

MessagePosté: Mer 30 Oct 2019, 16:15
par pabelbaba
En même temps Fante n'est pas verni, je ne suis toujours pas remis du casting de Demande à la Poussière qui est 100% à l'opposé des personnages du roman. :(

Roi (Le) - 7/10

MessagePosté: Ven 01 Nov 2019, 19:40
par caducia
Le roi

Réalisé par David Michôd
Avec Timothée Chalamet, Robert Pattinson, Ben Mendelsohn
UK
Genre : historique
Durée : 2h30 min
2019

7/10


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Synopsis

Hal, jeune prince rebelle, tourne le dos à la royauté pour vivre auprès du peuple. Mais à la mort de son père, le tyrannique Henri IV d'Angleterre, Hal ne peut plus échapper au destin qu'il tentait de fuir et est couronné roi à son tour. Le jeune Henri V doit désormais affronter le désordre politique et la guerre que son père a laissés derrière lui, mais aussi le passé qui resurgit, notamment sa relation avec son ami et mentor John Falstaff, un chevalier alcoolique.

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Film historique agréable à suivre qui prend certainement de grandes libertés quant à sa fidélité envers l'Histoire. Malgré ses 2h30, la narration demeure assez dynamique.
Le roi ne compte qu'une vraie séquence de combat perdue au milieu de joutes verbales, négociations soulignant le choc de générations, de stratégies d'alliances.
On assiste au couronnement par dépit d'Hal (Timothée Chalamet) qui jusque là a été rejeté par sa famille et a profité de la vie en se tournant vers la boisson et les femmes avec son compagnon de jeu John (Joel Edgerton), un vétéran de guerre qui ressemble un peu au frère Tuck au premier abord, mais qui saura finalement entre un allié solide.

Face à ses responsabilités, le frêle jeune homme va atterrir dans un monde inconnu de la couronne d'Angleterre, conseillé par des hommes de pouvoirs manipulateurs et ne sait plus à quel saint se vouer.
Prince rebelle, il va finalement écouter son instinct et les petites gents qui ont du recul sur la situation et du bon sens pour prendre ses décisions.

Le roi jouit d'un très bon casting. Chalamet assure de façon étonnante, entouré par des interprètes plus aguerris (Sean Harris, Pattinson, Edgerton). Dommage que certains n'aient qu'une durée de vie à l'écran réduite, voire minimale (coucou Miss Depp) et que d'autres soient encore relégués aux rôles de méchants (mais chut...surtout qu'on le voit venir à des kilomètres). On compte aussi Thibaut de Montalembert de dix pour cent dans la distribution.

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L'unique scène de bataille (celle d'Hazincourt ) vaut le détour, avec des plans séquences boueux immersifs à souhaits, des corps à corps crédibles et lisibles avec un dénouement jouissif. Le petit discours de motivation des soldats est lui aussi bien senti et fougueux. Une photographie globalement soignée qui n'en fait pas trop sans jamais montrer le coté faste de la royauté.

Le portrait d'un jeune souverain idéaliste persuadé qui prend le contre-pied de son père tyrannique en mettant la franchise et le petit peuple au premier plan. On assiste à une prise de conscience de ses responsabilités mais aussi de la dure réalité du terrain. Henry est constamment tiraillé par ses pulsions tantôt pacifistes tantôt belliqueuses, calmés par l'expérience de son co-équipier qui ne veut pas exécuter le sale boulot à sa place.