BE KIND, REVIEW!

Retour en force c'est un peu pété. Et pourtant j'aime bien Pierre Mondy.

Jamais vu, mais là j'ai trouvé un max de films cools à mater chez tipiak et j'ai bien envie de faire des découvertes.

Le Bonheur est dans le Pré d'Etienne Chatiliez - 1995

Je viens de voir qu'il s'agit du plus gros score au BO de Chatiliez avec près de 5M d'entrées, loin devant Tatie Danielle et ses 2M et surtout que La Vie est un long fleuve tranquille ou Tanguy qui n'ont pas dépassé les 4,5M.

Pourtant le film n'est pas une franche comédie, on rit bien évidemment de temps en temps, surtout en raison du côté beauf d'Eddy Mitchell, mais globalement, on est bien plus proche du feel good movie. Et de ce côté, le scénario tape dans le mille. Nous montrer Serrault au bout du rouleau, tant professionnellement que personnellement, dont la santé vacille et qui va se trouver une seconde famille pour repartir à zéro, c'est idéal pour se mettre de bonne humeur. D'autant qu'en rajoutant à ça le côté terroir et bonne chère, pour le français moyen, ça plaît forcément.

Parce qu'au final, il ne se passe pas grand chose, mais on est content de voir Serrault revivre. D'autant plus qu'il joue de façon relativement sobre et laisse à Sabine Azéma le soin de cabotiner et de nous offrir une des plus savoureuse scène de sexe à l'arrière d'une Renault Safrane de tout le cinéma français. D'ailleurs tout le casting est au diapason, même dans les plus petits rôles. Les frangins Cantona ne dépareillent pas et la bande des Deschiens sont parfaits pour incarner leurs différents personnages.

Pas grand chose d'autre à dire sur ce film, il est moins drôle que La Vie..., moins grinçant que Tatie Danielle, moins nul que Tanguy, mais il apporte néanmoins sa touche au portrait de la famille française que Chatiliez dresse au fur et à mesure de sa filmographie.

7/10

Tu fais plaisir pour Les anges gardiens !

Revu il y a quelques semaines, c'est toujours aussi b(c)on.

En fait je n'avais revu que la partie française et redécouvrir la partie HK c'était un sacré kif!

J'avoue avoir une tendresse particulière pour le Chatiliez (comme pour tout son début de carrière d'ailleurs).

pabelbaba a écrit:une des plus savoureuse scène de sexe à l'arrière d'une Renault Safrane de tout le cinéma français.

"Il lui a bien dégagé les écoutilles"

J'avais zappé que le film était sexiste à ce point. Pas étonnant qu'il ne passe plus trop à la TV.

Et le chien que Serrault a ramené d'Afrique qui s'appelle Bamboula

En même temps il est noir...

Hold-up d'Alexandre Arcady - 1985

Ca faisait un petit bout de temps que je l'avais dans le viseur celui-là! Déjà Arcady + Bébel, ça me titillait, mais si on ajoute un tournage à Montréal, Kim Cattrall, Jean-Pierre Marielle et Remy Julienne, ben merde quoi, ça devait le faire...

A vrai dire, pendant une grosse demi-heure, c'est même pas mal du tout. Bébel et Guy Marchand tentent un braquage sous forme de prise d'otages et c'est Marielle qui sert de négociateur. Ca déconne gentiment avec Bébel qui fait du Bébel tandis que Marielle joue le jeu (ses échanges avec le psy sont vraiment fendards). Enfin, il faut aimer le Bébel 80s qui fait le guignolo.

Le souci, c'est qu'une fois nos zigotos sortis de la banque, on s'emmerde un brin. On a de jolies vues sur Montréal, là-dessus Arcady ne radine pas, mais le scénario patine à mort. Normalement les courses poursuites auraient dû prendre le relais, cependant elles ne sont pas très inspirées et hormis une grosse cascade de Bébel, c'est pas folichon. Même le duel gros Truck contre bus d'école est bien plan-plan. Et ce n'est pas la présence de Jacques Villeret, surtout à poil, qui va arranger les choses.

Résultat, le final est hyper poussif et montrait les premières difficultés pour Francis Veber d'écrire des scénarios dans la décennie des synthés et des saxos.

4,5/10

Dis-toi que le remake avec Bill Murray est moins bon.

Nan, c'est clair que je n'irai pas jusque là.

Bastard Swordsman de Tony Liu - 1983

L'année 1983 a été marquée à HK par le déluge d'effets spéciaux dans la production des Wu Xia Pian fantastiques et a donné des résultats gentiment foufous avec Zu de Tsui Hark et Holy Flamme of the Martial World de... Tony Liu!

Cependant entre les deux, le même Tony Liu sortait avec la Shaw Brothers un film de sabre bien plus sage, mais non dénué d'effets visuels bien datés 80s. Et finalement, ce n'est pas plus mal. Cela permet de proposer un film entre deux, avec d'un côté des combats oldschool au sol avec découpage des gestes, mais aussi des choses plus osées avec filins, trampolines et les fameux FX. Aidé de Yuen Tak, ça donne des combats originaux, dans la veine de ceux de Tang Chia en solo.

Mais ce qui fait tout l'attrait du film, c'est que les FX sont assez sobres et plutôt bien utilisés. Pourtant le gros coup mortel du gentil c'est la technique du ver à soie! Si ça donne des petits moments nanard avec des cocons un poil abusés, en revanche quand le héros l'utilise comme un lasso qui brille et bien ça marche, tout en étant plutôt joli à voir. Comme cet effet de démultiplication d'épées dans les mains d'Anthony Lau.

Du coup, techniquement le film est vraiment solide et agréable à suivre avec une histoire complexe juste comme il faut et surtout un montage moderne qui sait être relativement cut pour donner du rythme sans être stroboscopique. A vrai dire, on a affaire à un bon film, bien dosé de toute part.

Le seul bémol que je vois, c'est d'avoir donné le premier rôle à Norman Chu. Ce mec est une endive, pas franchement expressif, ni même très bon combattant et en plus son nom est l'acronyme de Centre Hospitalier Universitaire. C'est vraiment dommage, même si à l'époque il n'y avait plus vraiment de grosses stars dans les studios, un tas d'acteurs auraient fait l'affaire. Néanmoins, compte tenu du grand nombre de personnages secondaires, c'est loin d'être rédhibitoire.

7,5/10

et en plus son nom est l'acronyme de Centre Hospitalier Universitaire

Je commence à m'inquiéter pour toi.