LE SAMOURAI
Avant de lancer le film, j’en avais déjà entendu parler. Grosse réputation, « un des meilleurs Melville » peut-on lire ici ou là. Difficile de juger pour le moment, n’ayant vu que quatre film du réalisateur, dont celui-ci.
Premier gros changement par rapport aux films précédent, et pas des moindres, la couleur fait son apparition. Je doute sincèrement que le bluray rende hommage au superbe boulot du Directeur Photo, tant il me semble « baveux » à certains moments. Dommage. Heureusement, cela n’empêche pas de se lancer dans cette histoire d’un tueur solitaire monolithique incarné par Alain Delon. La première heure garde le spectateur en haleine, même pendant ces dix premières minutes où aucun mot n’est prononcé. Préparation de l’alibi, meurtre, arrestation, interrogatoire … Alain Delon semble être possédé par son personnage.
Hélas, le film va connaitre quelques moments creux dans sa seconde partie. On passe de scènes inutiles (l’installation d’un talkie-walkie dans l’appart de Delon par exemple) à des échanges captivants (le Commissaire essayant de persuader la « fiancée » de Delon de reconnaitre son mensonge). Heureusement, le film nous rattrape pour ne plus nous lâcher sur son dernier quart d’heure, jusqu’à ce final qui nous prend par surprise, mais qui, après réflexion, est totalement dans l’esprit du personnage.
Le Samouraï est sans conteste un grand film, mais qui hélas perd de sa superbe en plein milieu du métrage. Un moment de flottement qui n’apporte rien à l’histoire. Melville nous offre de nouveau une belle mise en scène, et que dire de la superbe ambiance musicale offerte par François de Roubaix
7,75/10