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Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 26 Déc 2010, 18:34
par Waylander
Ouais t'es contre les expériences ,l'originalité et l'art. Toi tu aimes quand on respecte les règles, les codes et t'aimes pas quand quelqu'un fait un truc que perosnne a jamais vu, un truc aboutit et sublime un ovni qu'un seul mec au monde peut faire et fera jamais d'ailleurs. Toi tu veux un scénario classique, des dialogues, un truc "normal". Je comprend au fur et à mesure tes gouts et les réalisateurs que tu rejette. Et tu confond trop souvent "branlette" et expérimental. Ça n'a rien à voir.

Dès qu'un truc sort des sentiers battus et propose un truc sensoriel tu le rejette.

Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 26 Déc 2010, 18:37
par Scalp
Waylander a écrit:Ouais t'es contre les expériences ,l'originalité et l'art. Toi tu aimes quand on respecte les règles, les codes et t'aimes pas quand quelqu'un fait un truc que perosnne a jamais vu, un truc aboutit et sublime un ovni qu'un seul mec au monde peut faire et fera jamais d'ailleurs. Toi tu veux un scénario classique, des dialogues, un truc "normal". Je comprend au fur et à mesure tes gouts et les réalisateurs que tu rejette. Et tu confond trop souvent "branlette" et expérimental. Ça n'a rien à voir.

Dès qu'un truc sort des sentiers battus et propose un truc sensoriel tu le rejette.


J'aime pas les trucs qui servent à rien, ça me gêne pas qu'on respecte pas les règles si a coté de ça on me raconte une histoire, les OVNI ça m'emmerde, les trucs sensoriel aussi, si je veux du sensoriel, je baise et puis c'est tout.

Mother - 7,5/10

MessagePosté: Dim 26 Déc 2010, 18:44
par Waylander
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MOTHER

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Véritable portait maternel peint avec une sensibilité, une subtilité et une maturité rare.
Porté par une actrice véritablement investie dans son rôle (son interprétation magistrale relève du génie), le film détient tous les ingrédients pour faire du film un drame intimiste ultime car sans lourdeur ni narration explicative. Ici, les personnages sont tous assez flous, on ne connait rien d'eux et le peu que l'on voit ou ocnstate nous ne apprend bien plus qu'un dialogue. Les regards,une relation mère/fils ambigu qui à peu s'éclaircit car le spectateur comprend que le films est une sorte d'autiste défiant mental simplet et à l'ouest dont la conscience répond à sa propre logique. La réalité est différente pour lui et sa mère, marqué physiquement par une vie passée que l'on devine être insupportable (on en connaitre un tout petit peu plus grâce à la scène du parloir où le fils se souvient que sa mère à voulut le tuer...ainsi qu'elle même pour échapper à un enfer auquel elle ne voyait certainement pas d'échappatoire).

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Le cinéaste prend donc une figure maternelle désabusée, à l'air triste et abattu mais qui est loin d' l'être : elle se bat pour elle et son fils, pour leur survie, elle le surveille, l'aide, et tout cet amour ne trouve pas d'écho. La marginalité de son fils rend la relation émotionnelle ambiguë au départ (il dort avec sa mère,elle observe son fils faire pipi en insistant son regard vers le pénis de son fils etc...) mais tout malaise est dissipé par la suite quand le films est un peu plus développé et que l'on comprend sa déficience mentale.
L'univers du film est à la fois dépressif et sobrement léché donc la photo possède quelques plans vraiment charmant et l'académisme de la réalisation est bien mieux maitrisé que dans Memories of Murder.

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Cela dit je trouve que le film manque (encore une fois) d'ampleur et de palettes émotionnelles. C'est trop sobre justement et la sobriété bah c'est peut-être beau mais souvent aucune scène ne sort du lot. Là pour le coup ya pas une séquence qui m'a marqué ou que je trouve techniquementt très réussie (ambiance, musique, photo).

Le film mélange thriller, drame, intimisme et l'ambiance mélancolique un peu froide permet surtout à l'histoire de mettre en avant une mère pe^t à tout pour protéger un fils qu'elle sait couapble et qu'elle va même abandonner à la fin car elle voit désormais en lui tous ses propres péchés et une culpabilité inéluctable. C'est elle la mère. C'est elle qui l'a éduquée. C'est son sang. Savoir son fils coupable et assumée deux meurtres (celui qu'elle a commis + celui de son fils) est trop.

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C'est bel un bien un vrai drame qu'un thriller même si le film emprunte des codes évident au genre voir même des ambiances. C'est même ici une enquête menée par une mère. Traitement atypique, intéressant et original. Mais le tout ne m'a pas emporté ni bluffé à part l'actrice principale.

7.5/10


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Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 26 Déc 2010, 18:48
par Scalp
Et la scène dans la baraque ou elle s'introduit, tu trouves pas qu'elle tue !!

Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 26 Déc 2010, 18:49
par Waylander
Non carrément pas.

Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 26 Déc 2010, 18:50
par Scalp
Bein si, mais je pense que tu n'as pas encore la capacité d'analyse pour apprécier le film à sa juste valeur, t'inquiète ça viendra.

Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 26 Déc 2010, 18:59
par Milkshake
Le seul reproche au film c'est d'avoir un perso principal "débile" (on est jamais vraiment sur si il simule ou si il l'est vraiment ça c'est assez fort) ça donne forcement un aspect tête à claque à certaine situation.

Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 26 Déc 2010, 19:00
par Scalp
Oue mais c'est au coeur du film ça, si le perso est pas débile le film a plus lieu d'être.

Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 26 Déc 2010, 19:05
par Milkshake
Ouai pas faux mais c'est une question que je me suis posé durant le film parce que le fiston durant la première heure il donne envie qu'on lui mette des torgnoles :mrgreen:

Ghost dog: la voie du samouraï - 9/10

MessagePosté: Mar 28 Déc 2010, 21:40
par Waylander
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GHOST DOG: LA VOIE DU SAMOURAÏ
SPOILERS

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Plan aérien qui défile sur une ville, ambiance urbain grâce à une instru hip-hop douce , un cabanon côtoyant une volière à pigeons sur le toit d'un immeuble, un homme lisant "Hagakure", bougies, théière, des livres trainent sur une étagère, un lieu habité par la simplicité, la spiritualité asiatique et sur un bureau traine des armes à feu. En quelques secondes le ton du film est donné: lent, poétique, intimiste et spirituel. Tout ça sans esbroufe , sans forcer, sans réaliser un film de 3h. En une minute on capte déjà certains traits du personnage et la photo d'un femme sur un des murs peut facilement faire penser à une ancienne compagne , une sœur ou la mère.

Ghost Dog emprunte à plusieurs genres sans extrapoler. Ici, c'est presque dépressif, la vie est monotone, simple et émouvante pleine de bons sentiments (le trio Ghost Dog/Pearline et Isaac de Bankolé).
La solitude urbaine est très "posée", sobre mais presque enivrante.
Ghost dog est un solitaire, un "fantôme" qui parle peu, que tout le monde semble connaitre et salue d'un "Eh Ghost dog" tandis que lui ne répond que d'un mouvement de tête. Forest Whitaker impose une carrure et une profondeur subtile à son personnage.

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Issu de la street, Ghost Dog est quelqu'un de cultivé (les livres, Hagakure ,Bushido, Rashomon, les échecs) et c'est un individu tacitune qui en dit bien plus long par son regard et son tempérament que n'importe quel dialogue.
Il "sent" les éléments , les êtres et les formes : ses seuls amis sont une petite fille à qui il conseille des livres, un vendeur de glace qu'il ne comprend et qui ne le comprend pas , des pigeons et tout ce qui l'entoure : un oiseau qui le déconcentre- sur son sniper-silencieux mais qui le ravit par sa présence, l'envie d'observer un autre oiseau à la lunette de visée plutôt que de continuer à observer ses cibles, des pigeons qu'il côtoient chaque jour, des sens exaltés (il observe la Lune, les deux scènes avec le chien) et le meurtre des deux chasseurs venant de tuer un ours noir...
Une philosophie très respectueuse de la Nature, de la pureté, la voie du guerrier, celle du combat, de l'art martial (Ju Jitsu )et de l'entrainement (qu'on voit sur le toit, simple mais joliment filmée avec des superpositions de plans et des mouvements flous avec un sabre, une autre arme blanche et mains nues) , de la Foi (la méditation face aux encens etc...

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Ghost Dog est un "samouraï" des temps modernes. Un homme qui a choisit les voies anciennes et la solitude pour échapper (pourrait-on penser) à la vie au sol, celle de la mafia, de la rue, de la violence sourde et gratuite.
Il est un tueur à gages non pas de métier mais parce que son "code" lui oblige à devenir "vassal" de son sauveur : un vieux mafioso.
L'univers de la mafia est d'ailleurs dépeint avec un esprit décalé car les parrains sont de purs clichés dont le boss qui boitille, qui rap et connait Method Man, wu Tang Cla netc... :mrgreen: + les autres qui tirent des tronches pas possibles , le vieux sourdingue et son appareil auditif, les vieux avec du bide qui sortent les guns et font le boulot des jeunes etc..c'est assez caricatural , j'aime bien, l'idée et ça permet au film de ne pas trop de prendre au sérieux car avant toute chose ce film est comme un conte spirituel contemporain.Il y a un certain humour à capter et certaines ruptures de tons ne choquent pas vraiment car elles se fondent parfaitement à l'ambiance de départ. Ghost Dog est comme un rescapé de la rue qui n'a pour autant pas oublié celle-ci. il écoute du rap, connait les gars du quartier qui trainent dehors et improvisent des texte de rap assis sur un banc, il tue proprement avec deux silencieux et quand il rengaine ses armes il a le même mouvement que celui pour rengainer un sabre. Efficace, le clin d'œil est bien trouvé et le côté " j'emprunte les anciennes voies tout en incluant les armes actuelles" ça le fait !

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Forest Whitaker interprété donc un homme qui s'en jamais s'échapper de cet univers, s'est réfugié dans les anciennes traditions asiatiques pour trouver son équilibre, sa raison d'être et sa "voie".
Niveau forme on peut pas faire plus sobre. c'est même pas académique à ce stade c'est vraiment simpliste . Ça donne un côté réaliste, simple mais fonctionnel. Pas de gunfight juste quelque coup de feux (tous d'ailleurs réussit et parfois même surprenant sur le coup parce que l'ambiance habitue nos sens à être "apaisés" et d'un coup on voit ce bouddha au tempérament placide et serein sortir son arme et tirer froidement sur un mec).

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Niveau référence le film serait apparemment très fortement inspiré du Samurai de Melville.
Il y a aussi bourrés de références culturelles : Le vent des saules, Rashomon, Frankenstein, l'histoire du peuple noir, Hagakure (un livre qui renvoie directement au Bushido) et toutes ces clins d'œils trouvent plus ou moins écho dans le film de Jarmusch.
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Malgré tout , le scénario met en place des personnages sans jamais les développés alors qu'on sent qu'ils ont leur importance (je parle surtout de la fille du parrain que Ghost Dog croise deux fois et qu'on revoit à la toute fin dans la bagnole). J'ai pas encore saisit l'importance de ce protagoniste.

On pourrait même dire que Ghost Dog est un grand enfant naïf (les codes qu'il suit ne sont pas tous sans failles ni paradoxes et la seule personne en qui il avait confiance ne l'a pas sans doute pas sauver pour les raisons qu'il croit : à savoir l'altruisme) qui peu à peu se dessine un destin tragique, dramatique mais nécessaire à son accomplissement, son salut. Avant sa mort il aura marqué deux personnes par son caractère, son ouverture, sa culture. la petite fille ne l'oubliera jamais et évoluera peut-être même comme Ghost dog mais sans l'aspect paradoxal et le sang sur les mains. Lui-même confisque le petit pistolet au vendeur de glace.

Jarmusch remplit son film de métaphores/dictons (les fondus sur les maximes du Hagakure avec la voix-off qui la récite) comme le mec entrain de construire un bateau en peine ville sachant qu'il ne pourra sans doute jamais le faire naviguer (il y a la même histoire dans un roman de David Gemmell et le constructeur est en montagne. Un homme lui demande pourquoi il construit un bateau et l'autre répond qu'il a juste envie et que ça lui fait faire quelque chose. Qu'il se fout que son œuvre naviguera jamais).
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Bref, c'est simple, profond, sobre, charmant, émouvant et spirituel. :super:
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9/10

Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mar 28 Déc 2010, 22:41
par Val
Excellent ce Ghost Dog. :super:
Le BR est bien ?

Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mar 28 Déc 2010, 23:45
par Scalp
Non le blu ray est pas génial, c'est du dvd upscallé.

Sinon si t'as aimé, mate le Melville tu devrais aimé ( c'est un cran au dessus ).

Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mer 29 Déc 2010, 00:01
par Val
Apparement Le Samouraï sort en BR chez Pathé cette année, selon DVDClassik.

Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Lun 03 Jan 2011, 13:46
par moricenlive
Scalp a écrit:Non mais les trucs d'autiste comme ça je peux pas, en plus celui là y pousse le vice à durer 2h30, sur que j'ai vu et lu ça m'intéresse pas du tout du tout, je préfère encore subir un après midi entier POTC ( et pourtant je hais ce truc ) que le trucs de branleur de Noé.

Je pense que tu n'as pas encore la capacité d'analyse pour apprécier le film à sa juste valeur, t'inquiète ça viendra. Attends quelques années avant de le voir.

Re: [Waylander] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Lun 03 Jan 2011, 19:39
par Scalp
Vu que ça fait bien 15 piges que je suis plus puceau je crois que la branlette de Noé c'est mort pour moi.