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Re: [Frank Einstein] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Sam 06 Nov 2010, 11:45
par jean-michel
:eheh: moi j'aime bien, mois bon c'est du série B quand même, il faut pas trop en demander à ce film des années 50.

Buried - 8/10

MessagePosté: Ven 12 Nov 2010, 16:36
par Frank Einstein
Buried : 8/10

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Une sacrée prouesse technique et narrative (avec en plus une fin amère) ! Rien à jeter durant une heure et demie : aucun plan, aucun échange, aucun silence, aucun... inutiles. Sincèrement, je n'avais pas été aussi emballé par un film-concept depuis bien longtemps. La plupart du temps, il y a "tricherie" qui fait tanguer le tout.
Un des meilleurs suspens depuis... des lustres.
Voir "Buried" et mourir. :eheh:

Re: [Frank Einstein] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Ven 12 Nov 2010, 19:13
par zack_
ah oui! putain ca motive :love:

Chambre des magiciennes (La) - 8,5/10

MessagePosté: Sam 27 Nov 2010, 19:38
par Frank Einstein
La chambre des magiciennes : 8,5/10

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A l'heure où la démocratisation de la vidéo numérique laisse tout le loisir au premier quidam de se prendre pour un cinéaste, il convient de reconnaître ce qui fait la force d'un vrai regard et d'un talent artistique indéniable.

Lorsqu'un réalisateur du calibre de Claude Miller, dont la filmographie est ponctuée de quelques vraies merveilles ("La meilleure façon de marcher", "Garde à vue", "Mortelle randonnée" et "Betty Fisher et autres histoires"), décide d'expérimenter le tournage d'un de ses films avec le strict minimum technique propre au documentaire (un cadreur équipé d'une caméra vidéo et un preneur de son) il le fait avec toute les qualités qu'il a révélées et développées grâce à son expérience et sa sensibilité "argentique".

Mais il serait naïf de ne rélever qu'une capacité magistrale à tirer partie des contraintes car l'une des plus flagrantes moins-values avec ce genre de dispositif saute littéralement aux yeux : les images.
Ainsi, il peut paraître de prime abord difficile d'adhérer à l'aspect visuel d'un film de fiction plus proche esthétiquement d'un téléfilm (le rendu vidéo n'a aucune commune mesure avec la pellicule) pourtant force est de reconnaître que ce qui fait la force de conviction de ce film admirable est directement lié à cette particularité.

Abordant avec une rare intelligence la prégnance du surnaturel refoulé et les conflits psychiques qu'induit sa perception inconsciente, le scénario laisse libre court à la description de l'étrangeté envahissant le quotidien d'une désignée hypocondriaque (superbe retour à l'écran d'Anne Brochet) et donne à ses mésaventures et les diverses rencontres qu'elle va faire une dimension ésotérique proche du fantastique.

Claude Miller, grand passionné des territoires intérieurs, nous donne encore une fois l'occasion de le suivre dans l'exploration de ce qui fait tout le mystère d'un être humain : profondeur et légèreté réunies, la médecine et la psychologie divisées ne pourront jamais résoudre son énigme insondable. :nono:

Unstoppable - 6,5/10

MessagePosté: Lun 29 Nov 2010, 21:42
par Frank Einstein
Unstoppable : 6,5/10

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C'est un peu le Grand Huit des préliminaires sans l'éjaculation finale ! On a envie que ça explose et on a en tout et pour tout qu'une caravane et un dernier wagon pulvérisés...
Sincèrement, au lieu de tournebouler sa mise en scène à grands renforts de caméras multi-angles et autres travelling tournniquet, Tony Scott devrait revoir quelques bijoux 70's du genre "Duel" ou encore "Les pirates du métro" (qu'il a d'ailleurs remaké récemment). :cry:

Organizm - 3/10

MessagePosté: Ven 10 Déc 2010, 18:33
par Frank Einstein
Organizm : 3/10

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Encore un direct-to-video sans beaucoup d'intérêt qu'il ne faut pas prendre pour ce qu'il n'est pas.

Malgré le format large de l'image, le résultat ressemble bien plus à un téléfilm de luxe qu'à un film de cinéma dont la sortie en salles nous aurait comblé. Pour une fois, le support digital se suffit à lui-même pour la diffusion de ce genre d'inédit... car la fonction "accéléré" est bien pratique.

En effet, le gros souci avec ce petit film mollement réalisé, et envahi de très moches effets spéciaux numériques dans sa deuxième partie, c'est que son réalisateur (scénariste du totalement raté "La gorge du diable") se croit suffisamment doué et inventif pour imaginer passionner le spectateur amateur d'étrangeté.

L'histoire est banale (des scientifiques reprennent une expérience malgré les avertissements du fils du créateur), la mise en scène est banale (aucun style, aucune séquence marquante), l'interprétation est banale (les acteurs sont ternes, principalement son héros qui manque sérieusement de charisme), ...

Bref n'en jetez plus dans la banalité et tentez plutôt de découvrir le petit bijou "Les Ruines" de Carter Smith, passé totalement inaperçu, dont les effets spéciaux à l'ancienne sont autrement plus réussis.

Orphelinat (L') - 9/10

MessagePosté: Mer 15 Déc 2010, 18:48
par Frank Einstein
L'orphelinat : 9/10

Ne mâchons pas nos mots... voici un extraordinaire chef-d'oeuvre cinématographique venu d'Espagne, qui vient bien heureusement prouver que l'on peut encore innover de nos jours et en Europe dans un genre quelque peu avare d'excellence (mais que font-ils donc pendant ce temps de l'autre côté de l'Atlantique ? Des remakes à gogo...) : le drame psycho-surnaturel.

Produit par l'inégal mais talentueux Guillermo del Toro, ce magnifique "Orphelinat" tient toutes les promesses que laissaient espérer la bande-annonce et les différentes photos aperçues longtemps avant sa sortie en salles. Le scénario, subtil mélange de classicisme et de relecture étonnante du thème pourtant usé de la maison hantée, se révèle lentement mais sûrement tout à la fois passionnant, terrifiant et profondément émouvant.
Et ce n'était pas gagné d'avance, au vu d'une impressionnante lignée de prédécesseurs devenus, ou en passe de devenir, des classiques inoubliables : "Les innocents", "The changeling - L'enfant du diable", "Shining", "Le cercle infernal", "Les autres", "Fragile" et "Abandonnée".

Juan Antonio Bayona, dont c'est la première réalisation, fait preuve d'une maîtrise incroyable dans le traitement de cette histoire de hantise. Sa mise en scène, qui n'est jamais excessivement hystérique contrairement à la mode actuelle, sait utiliser à merveille point de vue subjectif, plan-séquences et amples mouvements de caméra pour nous entraîner aux côtés de l'héroïne (sublime interprétation de Belen Ruéda) dans les tréfonds d'une énigme envoûtante.

L'une des caractéristiques du soin extrême avec lequel est élaboré ce genre de productions confondantes d'intelligence tient essentiellement dans le fait qu'aussitôt après la première vision... l'on a envie de revoir le film pour constater à quel point toutes les clés de l'histoire étaient sous notre nez.

A l'instar des contes de notre enfance, l'enchantement et la terreur se mêlent ici pour ouvrir en notre for intérieur des portes scellées depuis bien trop longtemps.
Emerveillez-vous sans hésiter !

Re: [Frank Einstein] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mer 15 Déc 2010, 18:49
par Scalp
Del Toro est talentueux et n'est pas inégal, non mais.

Re: [Frank Einstein] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mer 15 Déc 2010, 18:52
par Frank Einstein
Mouais... Del Toro ne fait pas que du cinéma essentiel (comme tout cinéaste) et ne me touche pas toujours. Donc pour moi, il est inégal.
Ici, il est producteur et cela lui va bien.

Re: [Frank Einstein] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mer 15 Déc 2010, 18:53
par Scalp
Tout les films de Del Toro sont essentiel ( sauf Mimic ).

Re: [Frank Einstein] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mer 15 Déc 2010, 18:54
par Frank Einstein
Bof... Cronos est intéressant mais pas extraordinaire.
Mais bon, je ne vais pas ergoter, Del Toro fait partie des meilleurs... :mrgreen:

Re: [Frank Einstein] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mer 15 Déc 2010, 18:55
par Scalp
Cronos y a un argument ultime pour montrer que c'est essentiel : c'est sorti chez Critérion :mrgreen:

Re: [Frank Einstein] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mer 15 Déc 2010, 18:58
par Frank Einstein
J'abandonne : je vais au ciné ! :lol:

Re: [Frank Einstein] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Jeu 16 Déc 2010, 11:36
par zack_
:eheh:

Amityville , la maison du diable - 4/10

MessagePosté: Lun 20 Déc 2010, 21:41
par Frank Einstein
Amityville, la maison du diable (1979) : 4/10

"Amityville, la maison du diable" est le prototype du film fantastique purement commercial dont la réputation dépasse largement la réalité de son efficacité.

Directement issu de la vogue 70's très favorable à l'épouvante cinématographique à grand spectacle, lancée par les énormes succès au box-office des excellents "Un bébé pour Rosemary", "L'Exorciste" puis "La Malédiction", ce film de Stuart Rosenberg n'arrive jamais à se hisser à la hauteur de ses modèles.

Basé sur un best-seller relatant les événements que l'on a dit réellement subis par la famille Lutz, pendant leur bref séjour dans la maison maudite, le scénario est si médiocre qu'il peine à installer une ambiance sensée être la plus effrayante qu'un spectateur puisse connaître.
Trahi par une représentation bien trop timorée des manifestations surnaturelles attribuées au Diable lui-même, le film plonge avec sérieux en pleine poilade sidérante d'imbécilité et n'en démord jamais jusqu'à provoquer un rire bien salutaire et quasi-permanent tant l'on peut se demander si l'on a bien affaire à un film de terreur.

Les acteurs en fond tellement des tonnes pour tenter de nous faire croire à leur malaise (Rod Steiger n'a jamais été aussi mauvais et insupportable), et l'on comprend bien qu'eux-mêmes devaient certainement se retenir de se rire à chaque coin de plan tant la direction d'acteur est proche du zéro, qu'il est bien difficile de prendre au sérieux ce plagiat d'à peu près tout ce qui a été fait en matière de maison hantée (le pillage va de "La maison du diable" à "Shining").

Pour ne pas risquer de rattraper la catastrophe, le ridicule fait femme s'est littéralement incarné avec l'actrice Margot Kidder dont les coiffures et vêtements ont le mérite de provoquer l'hilarité à chacune de ses apparitions : couettes filasses, barrettes scintillantes et autres rubans roses accompagnés de mi-bas foncés sous jupettes à carreaux nous offrent ce qui se fait de pire en matière de glamour démodé.

Une vraie déception... :twisted: