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Aliens, le retour - 8/10

MessagePosté: Dim 19 Déc 2010, 23:48
par Kakemono
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Aliens


Suite d’un des films les plus marquants de l’histoire du cinéma, n’ayons pas peur des mots, Aliens est néanmoins très différent de son prédécesseur.

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Tout est dans le titre : ce S pluriel annonce la couleur. Ici, pas un prédateur, mais une horde de créatures va mener la vie dure à Ripley & Cie. Et c’est pour moi le gros point noir du film. Là où le premier opus réussissait à instaurer la peur à chaque instant par le biais d’un seul Alien, ici la tension n’est jamais réellement palpable. La faute peut être à ce bataillon surarmé, centre du film, ou à la sensation étrange que l’on traverse le film sans réellement s’intéresser au sort des personnages (dont la plupart sont interprétés de manière très moyenne). On pourra regretter le total bourrinisme de certaines scènes, mais ces dites scènes sont finalement assez rares qu’on ne pourra pas attaquer le film sur cette unique aspect (qui reste regrettable néanmoins). On parlera plutôt de manque de finesse dans ce cas là, chose habituelle pour Cameron.

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On y retrouve cependant l’atmosphère propre à la saga. Même sans peur ni frisson, ce Aliens mérite le détour par plusieurs aspects imparables.
Tout d’abord pour l’évolution du personnage de Ripley. De survivante, elle passe ici à une guerrière qui veut en finir une bonne fois pour toute avec ce terrible prédateur. Elle est maintenant prête à prendre les armes pour se protéger, mais aussi pour protéger Mewt, gamine qui est la projection directe de sa fille qu’elle n’a vu ni grandir, ni vivre, ni mourir. Une manière de garder son humanité et de ne pas tomber dans la bestialité la plus pure.

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Une autre force de cet opus est bien sûr la présence de la Reine Alien. Totalement absente et nullement évoquée dans Alien, elle trouve ici naturellement sa place dans le mythe de la créature. Sa première apparition est d’ailleurs l’un des scènes fortes du film, tant par sa mise en scène que par son ambiance. Et même si la scène finale, un simple copié-collé Cameronien du final précédent, aurait pu être plus inspirée, la simple présence de la Reine rend cette séquence particulière. C’est dire la puissance qui s’en dégage.

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La force de la saga est que chaque opus a beau avoir sa propre ambiance, l’ensemble reste cohérent. Un bon film, bien entendu, mais du carré de Cameron, je préfère largement la subtilité de Scott et le souffle nouveau de Fincher.


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8/10

Re: [Kakemono] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Lun 20 Déc 2010, 08:24
par Scalp
Mieux vaut tard que jamais :mrgreen:

Re: [Kakemono] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Lun 20 Déc 2010, 12:20
par Val
En même temps si on a plus le droit de critiquer les films du challenge une fois celui-ci terminé. :roll:

Re: [Kakemono] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Lun 20 Déc 2010, 12:31
par Scalp
Ton smiley tu sais où tu peux te le foutre.

Re: [Kakemono] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Lun 20 Déc 2010, 12:41
par Val
:mrgreen:

Re: [Kakemono] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Ven 24 Déc 2010, 00:09
par Tyseah
Ah, content de voir qu'il y a pas que sur moi que ce smiley fait cet effet là. :eheh: Faudrait le supprimer d'ailleurs. 8)

Re: [Kakemono] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Ven 24 Déc 2010, 09:50
par zack_
:roll:

Re: [Kakemono] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Ven 24 Déc 2010, 16:59
par Waylander
Le dernier screen je le veux en fond d'écran t'as intérêt à me le filer en grand.

Re: [Kakemono] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Ven 24 Déc 2010, 18:56
par Kakemono
C'est vrai qu'elle est magnifique. Je l'ai qu'en 720 ici. Je vais essayer de faire une capture plus grand format demain, mais elle viendra du DVD et pas du Blu-Ray.

Re: [Kakemono] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Ven 24 Déc 2010, 19:23
par Waylander
Merci !

Re: [Kakemono] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 26 Déc 2010, 11:20
par Kakemono
Tiens Way, v'la ton cadeau. :wink:

Main du Diable (La) - 9/10

MessagePosté: Dim 26 Déc 2010, 15:21
par Kakemono
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La Main du diable


Je me rappelle très bien d’avoir vu ce film il y’a 5 ans environ, sur Arte un soir, et d’avoir été très impressionné. Cette revision en Blu-Ray ne fait que confirmer les dires que j’ai eus à l’époque : ce film est tout bonnement un chef d’œuvre du cinéma fantastique français.

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Roland Brissot, un piètre peintre éconduit par Irène, la femme qu'il aime, acquiert pour un sou une main gauche à un restaurateur. Cette main lui apportera le talent et la célébrité dans le monde de la peinture, ainsi que l'amour d'Irène. Or, cette acquisition scelle un pacte avec le Diable, qui réclame son âme en échange.

Ce qui frappe d’entrée dans ce film, c’est son esthétique résolument moderne. Maurice Tourneur insuffle une grande puissance évocatrice dans la plupart des scènes, notamment avec des ombres géantes, ses collages, ses animations, ses tableaux vivants ou non complètement hallucinants et hallucinés. Une mise en scène qui renforce l’ambiance mystérieuse du film, inspiré du mythe de Faust, et qui va totalement de pair avec l’évolution des personnages. Celui de Roland Brissot bien sûr, tour à tour désespéré, adulé puis piégé. Ou encore Irène d’abord beauté froide puis furie attirée par l’argent facile.

Personnages interprétés par tout le talent conjugué de Pierre Fresnay et de Josseline Gael. Un Pierre Fresnay habité par son rôle, toujours aussi sidérant de par son jeu extraordinaire, son allure imposante et sa diction parfaite. A noter que Pierre Palau incarne un Diable étonnant, grâce à sa gouaille curieuse et son jeu sidérant.

Un autre point particulier du film est sa narration éclatée, novatrice pour l’époque. Le film est un grand flash-back, dans lesquels d’autres flashbacks sont introduits, mais aussi des ellipses et d’autres procédés de narration astucieux. Et malgré ca, on ne s’y perd pas une seconde et le film reste fluide, et gagne même en energie.

Bref, un petit bijou a côté duquel il serait dommage de passer.

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9/10

Buried - 8/10

MessagePosté: Mer 29 Déc 2010, 23:25
par Kakemono
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Buried


Typiquement le genre de film original dans son concept. Un huis clos d’1h30 dans un cerceuil, voilà qui n’est pas commun. Paul Conroy, un camionneur américain en poste en Irak pour une mission de secours, se réveille enterré sous terre, avec comme seuls objets un téléphone portable et un briquet. Le film débute par le réveil de Paul dans son cercueil, lors d’une scène qui pose déjà les ambitions du film : un long plan noir insoutenable, durant lequel on ne sait ni où poser les yeux ni dans quoi on est embarqué. Tout de suite, on s’imagine dans la situation du héros qui ne comprend pas ce qui lui arrive.

Le film de Rodrigo Cortés parvient avec succès à ne pas faire décrocher le spectateur une seule minute pendant son récit. Un véritable cauchemar qui prend vie sous nos yeux, avec assez de suspens et de rebondissements pour souhaiter voir le bout du tunnel de Paul. Mais une envie de voir le bout du tunnel pour nous même également, car rarement on a pu se sentir autant oppressé devant un film, et jamais la claustrophobie aura été poussée à son paroxysme de cette manière. C’est vraiment ce sentiment général qui est l’atout majeur du film. Immersion maximum pour résultats garantis.

Ryan Reynolds, acteur unique du film, nous livre une prestation à hauteur d’homme, sensible et vraie. Sans en faire trop, il arrive à nous faire ressentir naturellement le calvaire de Paul, qui se rend rapidement compte d'une chose : cette boite en sapin sera sa dernière demeure si on ne le retrouve pas très vite. Calvaire aussi rendu palpable par la mise en scène habile de Cortés. De cette scène minuscule, il arrive à exploiter chaque recoin avec ingéniosité.

La crainte d’avoir une affaire d’enlèvement en Irak qui aurait pu dénaturer le sujet s’envole assez rapidement, pour donne un contexte plus réalistes aux événements. On se rend compte que le kidnappeur est avant tout une victime de la guerre dans son pays. Certes, c’est un salaud, mais on est loin d’un film manichéen de ce côté-là. On est pas chez les Bisounours.

Bref, un film haletant et original. Un pari gagné de jolie manière. Une surprise bienvenue.


8/10

Re: [Kakemono] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 02 Jan 2011, 13:13
par zack_
J'ai hâte et te conseille Frozen sur ce même principe

Re: [Kakemono] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 02 Jan 2011, 18:03
par alinoe
Belle critique de La main du diable, que je n'ai pas revu depuis longtemps, mais dont je garde un excellent souvenir. Il faut que je le prenne en Blu Ray.