Le bon, la brute et le truand de Sergio Leone (1966)
Le film raconte l'histoire de trois as de la gâchette qui durant la guerre de sécession sont à la recherche d'un chargement d'or disparu. Le premier à être présenté est Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez (le truand, appelé simplement Tuco), un criminel ayant commis de nombreux délits et dont la tête est mise à prix. Tuco est de connivence avec Blondin (le bon) : Blondin livre Tuco aux autorités, encaisse la prime de l'arrestation, et libère ensuite son complice au moment où celui-ci est pendu. Les deux se partagent ensuite le butin et refont la même opération dans les comtés voisins. Durant ce temps, un troisième personnage nommé Sentenza (la brute), un tueur sans pitié, apprend l'existence d'un coffre rempli de pièces d'or confédérées, caché par un soldat nommé Bill Carson. Il commence donc à chercher plus d'information à ce sujet.
Ce troisième volet conclue la trilogie du dollar en apothéose. Pour moi, Sergio Leone a atteint son apogée avec ce film...
Suite à un générique explosif (sans mauvais jeu de mot), générique que je trouve très en avance pour son époque, le premier plan: un visage débarquant de coté...terrible, une idée génial.
Puis vient une parfaite intro, on sent que S.Leone a trouvé son créneau et qu'il le maitrise parfaitement. Seul,
il était une fois dans l'Ouest, pourra y rivaliser.
D'abord, le truand: (un arrêt sur image comme on en fait plus), l'excellent Eli Wallach, un VRAI truand! son entrée est fabuleuse: un saut à travers une vitre, tout en mangeant un bout de viande et après avoir flinguer plusieurs type à lui tout seul...
Vient ensuite la brute, interprété par Lee Van Cleef, son charisme a pris de l'ampleur depuis le deuxième volet. Une intro résumant très bien le personnage...froid, distant, mais réalisant toujours ses contrats peu importe les conséquences...Son entrée est également fabuleuse: il rentre dans une maison, pas un mot, se met à table et mange...en esquivant pas du regard sa proie...
Enfin, l'homme sans nom, surnommé ici Blondin, Clint Eastwood, que l'on ne présente plus, mais qui la présence est toujours aussi forte. Calme, apaisé, il rempli et magouille ses contrats comme un chef...
Le reste du film? Une aventure avec un grand A! Complot, règlement de comptes, le tout sous fond de guerre de Sécession, avec 200 000 dollars à la clé.
On ne s'ennuie pas du tout. A aucun moment on ne relâche l'attention. Plus l'histoire avance, plus on s'accroche.
Eli Wallach amène la touche humoristique à la trilogie tout en restant froid et méticuleux. Je le trouve formidable dans ce rôle, parfois faisant de l'ombre aux deux autres acteurs.
La scène ou il rentre dans le magasin et monte un pistolet à sa guise est extraordinaire. D'ailleurs l'acteur à avoué plus tard fait totalement de l'impro et ne rien connaitre aux armes à feu.
Également, la scène ou le truand prend (enfin) son bain est resté dans les annales. Sa réplique culte (du moins doublage anglais):
"When you have to shoot, shoot! don't talk!"
La fin du film se termine en apothéose, la musique d'Ennio Morricone y aidant (
Ectasy of gold), avec un Edi Wallach tournoyant autour des tombes, la encore, une mise en scène magnifique.
Et pour conclure un gun fight monstrueux entre les trois personnages...
J'aurai voulu en dire plus, mais pour les malchanceux n'ayant pas vu ce film...regardez le, c'est tout. C'est un chef d'oeuvre...
Note: 10/10Bluray: 08/10
Image nickel. Au dessus du DVD