BE KIND, REVIEW!

Ca y'est, j'ai sauté le pas, j'inaugure mon post de critique sur BoM

Donc voici la liste qui, j'espère va s'agrandir de semaines en semaines:

Page 1
001 - Triangle: 7.5/10 (pas de sortie française)
002 - The Road: 9.5/10 (sorti le 2/12/2009)
Page 2
003 - The Invention of Lying: 3/10 (sorti le 28/04/2010)
004 - Requiem for a Dream: 9/10 (sorti le 21/03/2001)
005 - Ocean Flame: 8/10 (pas de sortie française)
006 - The Fourth Kind: 2.5/10 (sorti le 28/07/2010)
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007 - Le Bruit des Glaçons: 4.5/10 (sorti le 25/08/2010)
008 - Black Swan: 9,5/10 (sortie prévue le 2/03/2001)
009 - Lost in la Mancha: 8.5/10 (sorti le 16/07/2003)
010 - Let's Make Money: 7/10 (sorti le 15/04/2009)
011 - L'Amore Buio: 6,5/10 (pas de sortie française)
012 - La Meute: 5.5/10 (sorti le 29/09/2010)
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013 - Une Chinoise: 6.5/10 (sorti le 08/09/2010)
014 - Ajami: 8/10 (sorti le 7/04/2010)
015 - I'M STILL HERE: The lost year of Joaquin Phoenix: 7/10 (pas de sortie française)
016 - Venus Noire: 9.5/10 (sorti le 27/10/2010)
017 - Facing Ali: 9/10 (pas de sortie française)
018 - Rubber: 6/10 (sorti le 10/11/2010)
Page 5
019 - Matrix: 8,5/10 (sorti le 23.06/1999)
Page 6
020 - A Bout Portant: 8/10 (sorti le 1/12/2010)
021 - Matrix Reloaded: 4,5/10 (sorti le 16/05/2003)

NB: Je rédige toujours mes critiques pour en dévoiler le moins possible. Donc, vous pouvez parfaitement les lire sans crainte que des moments clés soient dévoilés.

Au cas où je dévoilerait des choses qui pourrait nuire au plaisir, les balises à spoilers seront présentes.

Jess est mère d’un enfant autiste qu’elle élève seule. Ce matin elle est particulièrement nerveuse. Elle est invitée à une petite expédition en mer par Victor, un type qu’elle apprécie beaucoup. Une fois arrivée, Jess ne parait pas être dans son assiette. Malgré tout, la croisière en mer débute et en pleine mer, un violent orage éclate…


Un triangle plus proche d’un cercle vicieux

On aurait pu s’attendre à un énième film de naufrage mais il s’agit plutôt d’un petit thriller psychologique d’épouvante assez malin et construit de manière extrêmement cohérente et solide.

Smith nous emporte tout d’abord dans une ambiance aux parfums de mystères grâce à une photographie et une bande son inspirées et envoutantes. En voyant la protagoniste débarquer à la petite virée entre couples avec une gueule d’enterrement, les question et suspicions se bousculent direct. Vient-elle de commettre un meurtre ? A-t-elle défoncé son gosse à coup de pelle car son autisme lui foutait sa vie en l’air ? Bref, on sent qu’il s’est passé un truc louche au cours de cette ellipse qui sépare le moment où elle quitte son fils et le moment où elle arrive sur le ponton. Dès le départ, on se dit que ça va encore être une énième schizophrène maniaco-dépressive qui a l’habitude de hacher ses proches de manières compulsives et décomplexée. Ceci étant, le réalisateur va se jouer de nos attentes et références avec un certain brio.

Car c’est avant tout par le script et la construction du récit que « Triangle » se démarque.
Sans vous révéler de quoi il en retourne vraiment (l’intérêt premier de ce métrage est bien de laisser porter par la découverte de cette intrigue pour le moins torturée), « Triangle » peut s’aborder comme une métaphore sur la punition directement inspirée de la mythologie grecque. C’est assez fin pour n’être que subtilement suggéré et Smith met en exergue un concept auquel j’adhère particulièrement :



Un dernier mot sur Melissa George qui est plutôt crédible dans un rôle assez difficile à composer. C’est aussi grâce à elle que « Triangle » tient autant la route.

Une bonne surprise.

Alex

Bienvenue dans le monde de la critique.
Une première très réussie.

Très bonne critique d'un excellent film pour commencer.

Un de plus à ce lancer!! excellent début!

Merci à tous !

J'ai déjà rédigé des critiques de séries pour un autre site. On peut les mettre dans ce topic ou c'est réservé aux films uniquement?

Bah a la limite tu peux peut-être les mettre dans les topics des séries.

Le fils de l'homme

Avec ce film, John Hillcoat a atteint, pour moi, le rang très sélect' des réalisateurs les plus prometteurs de sa génération. Déjà qu'avec "The Proposition", il nous avait servit une ambiance lourde, crasseuse et sanguinaire digne des plus grands Westerns, "La Route" scotche également par son ambiance post-apocalyptique sans pareille.
Pas d'excentricité ridicule à la Mad Max, ici. Pas d'action débordante à la Doomsday (et heureusement!). Même les très réussis "28 jours plus tard" de Boyle, n'arrivent pas à la cheville de cette ambiance poisseuse où tout est bon pour survivre, où chaque individu croisé représente une menace potentielle. Dans ce contexte où la survie coute que coute est de mise, difficile d'établir une frontière entre le bien et le mal, l'acceptable et l'inenvisageable.

Au milieu des plaines, désertes et désolées, un homme protège son fils, l'unique être qui donne du sens à cette vie où chaque instant demeure un combat contre la faim et le danger.
Le père (interprété par un Vigo Mortensen au top) est protecteur, aguerrit, et méfiant du monde qui l'entoure. L'enfant, quant à lui, possède une candeur étonnamment intacte que son père met un point d'honneur à préserver.
Seul échappatoire: un flingue, deux balles. Une pour chacun si les choses tournent mal. Le fils en premier, pour qu'il n'ait pas à subir les sévices de pervers cannibales.

Tout est suggéré sur cette route vers le Sud. Hillcoat ne montre aucune scène crue (ou presque) mais insinue, sous-entends des atrocités qui vous glacerons l'échine. Pour exemple, la séquence dans la maison est terrifiante. A chaque rencontre, on se prend à frémir pour le destin du binôme. L'homme empoigne son gosse qui n'a rien perdu de son innocence et lui colle le Colt sur la tête. A chaque séquence, le drame s'annonce, on le sent arriver, inévitablement et même si le rythme du métrage parait lent et redondant, ce n'est que pour souligner cette routine de survie qui apparaît bien loin de nos futiles considérations quotidiennes. Pourtant, les souvenirs n'amènent que la nostalgie de l'être aimé, jamais celle du confort.

"La Route" pose les questions de manière rationnelles et réalistes. Quels buts peut-on espérer dans un monde ravagé où la pénurie de vivres amène à la bestialité et à la méfiance des intentions voisines. Grâce au soin apporté à cet univers impitoyable, "La Route" réussit là où "Blindness" pêchait par excès et s'inscrirait presque aux côtés du chef d'œuvre d'Alfonso Cuaron…


Alex

Riton a écrit: Bah a la limite tu peux peut-être les mettre dans les topics des séries.

Ok, merci Riton.

Bonne critique de la route et petite pique très sympathique pour Blindness

il est tres bien ce alex

Ouai la route je ne peux que confirmer tes propos sinon ce triangle à l'air sympa va falloir se le procurer.

idem!! ta critique pour la route est bien écrite et je suis d'accord avec le sens que tu lui donne.

Moi pas vive Blindness De belles critiques

Ah ouais ? J'avais pas conscience que "Blindness" avait autant déçu.

Merci pour les compliments sinon