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Legend of the Fist : the return of Chen Zen - 5/10

MessagePosté: Lun 11 Oct 2010, 13:05
par Killbush
LEGEND OF THE FIST: THE RETURN OF CHEN ZHEN d’Andrew Lau

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1925, la Chine est occupée par les Japonais. Un mystérieux étranger arrive à Shangai et rencontre le patron du cabaret local. Cet homme, Chen Zhen, a l’intention d’infiltrer ceux qui forment une alliance avec les Japonais. Se déguisant en tant que combattant de la nuit, Chen a l’intention de trouver toutes les personnes impliquées et ainsi mettre la main sur une liste d’assassinats préparés par les Japonais.


Après avoir récemment interprété le légendaire Ip Man à deux reprises, Donnie Yen est de retour pour interpréter un autre personnage populaire dans l’univers du cinéma HK : le célébre Chen Zhen, déjà interprété par Bruce Lee dans La fureur de vaincre et aussi par Jet Li dans Fist of Legend.

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Prenant pour cadre une Chine occupée par les Japonais, le film d’Andrew Lau (principalement connu pour sa trilogie Infernal Affairs et Storm Riders) hésite constamment entre film d’action décomplexé et fresque historique. En effet, la reconstitution de la Chine des années 20 est plutôt crédible, mais le scénario est malheureusement bâclé, et la caractérisation des personnages se limite au minimum syndical, ce qui entraîne un manque d’enjeu préjudiciable. Apparemment, le film serait le prolongement d'une série intitulé Fist of Fury, ce qui explique peut être ces défauts.

Les acteurs sont assez bons, même si Donnie n’est pas à la hauteur de ses précédentes prestations, aussi bien physiquement qu’en terme de jeu. Le voir imiter Bruce Lee dans le climax est assez drôle et jouissif, mais ne correspond pas vraiment à son jeu habituel, plus réservé. Shu Qi est toujours aussi jolie, mais son personnage, comme tous les autres, n’est pas très développé. Le prolifique Anthony Wong est égal à lui-même.

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La réalisation d’Andrew Lau n’est pas non plus à la hauteur des ambitions de départ, incapable de donner un souffle épique à cette histoire, et visiblement pas très à l’aise avec les scènes d’actions. Elles sont d’ailleurs assez rares, on retiendra tout de même une introduction en France plutôt efficace, deux scènes en milieu de métrage et un climax ultra référentiel fun mais expédié.
Cela fait bien peu, surtout que le reste n’est pas très intéressant à suivre et les multiples trous du scénario n’aident vraiment pas à garder un rythme soutenu. Le montage est également assez clippesque, ce qui rend les scènes de bastons pas toujours très lisibles.

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Alors oui, il est toujours amusant de voir Donnie Yen se fighter déguisé en Kato (personnage interprété par Bruce Lee dans Le Frelon vert) ou reprenant la scène culte du nunchaku de La Fureur de vaincre, mais cela ne suffit pas à faire un bon film, terriblement handicapé par un script totalement bâclé et une réalisation jamais à la hauteur des capacités martiales de son héros.

5/10

Re: [Killbush] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Lun 11 Oct 2010, 13:30
par Scalp
han le vilain pirate.

Re: [Killbush] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Lun 11 Oct 2010, 13:34
par Killbush
Pas taper :mrgreen: . C'est vrai que j'achète pas d'import HK, donc je vois souvent ces films par ce biais là (mais j'achète après si ca sort chez nous).

Et puis la qualité est pas mal (jamais je regarde un screener par contre)

Re: [Killbush] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Lun 11 Oct 2010, 14:24
par Moviewar
Killbush a écrit: Ça me tente pas trop Mr Fox, j'aime pas les films d'Anderson. Mais si c'est vraiment bon, je me laisserais tenter !

C'est vraiment bien , ça m'a beaucoup plu! En plus les interprétations de Clooney et Schwartzman sont vraiment d'un bon niveau, et puis la réalisation est bluffante.

Re: [Killbush] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Lun 11 Oct 2010, 15:52
par Heatmann
ah merde , t'a pas plus aimer, les extrait que j ai vue ont pourtant une mise en scnes bien dynamique et classe . j'en attend bcp , pense que ca me decevra pas trop et j'espere que je trouverai pas le scenar et les perso trop simplet comme toi :super: .

d'ailleur comme pour ip 2 , ce chen zen je l'aurai en salle en uk dans quelque semaine a peine :bluespit: :bluespit: tout comme reign of assassins , can't wait :love: :love: donc mon verdict sous peu

Casino - 10/10

MessagePosté: Dim 07 Nov 2010, 16:25
par Killbush
CASINO de Martin Scorsese

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Après avoir réalisé le remake des Nerfs à Vif et Le temps de l’innocence, Scorsese revient vers l’épopée mafieuse, qu’il affectionne particulièrement, avec Casino.

Basé sur la vraie vie de Frank Rosenthal, Casino suit l’ascension et la chute de Sam "Ace" Rothstein, un bookmaker envoyé à Las Vegas par les parrains de la Mafia de Chicago pour diriger le Tangiers, un gigantesque casino qui génère des bénéfices colossaux. Il est épaulé par son ami d’enfance, Nicky Santoro, malfrat teigneux et impulsif.

Celui-ci va peu à peu s’éloigner des problématiques de l’établissement et de Sam pour s’engager dans une spirale de violence et de règlements de compte, bien décidé à devenir le boss de Vegas. Pendant ce temps, Sam va croiser le chemin de Ginger McKenna, une prostituée aussi manipulatrice que vénale. Une rencontre qui finira par mettre en danger la prospérité du Casino, et même de la Mafia toute entière.

Sam Rothstein est magistralement interprété par Robert De Niro. Il incarne un personnage complexe et mesuré, dont les mauvais choix causeront la perte de tout un empire. Ce sera d’ailleurs son dernier grand rôle (avec son interprétation dans Heat). Il montre une palette de jeu incroyable et d’une maîtrise rare pour ce genre de rôle.

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Son ami Nick Santoro est interprété par l’excellent Joe Pesci. Il est en quelque sorte le prolongement de son personnage des Affranchis, un gangster sans scrupules et hystérique, et dont les débordements de violence peuvent subvenir au moindre instant (voir la scène où il tue un mec avec un stylo devant un Sam médusé, ou encore une scène de torture bien gratinée).

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Il représente la face sombre de Sam, comme s’ils étaient les deux facettes d’une même pièce (symbolisé dans le film par la double narration en voix off, renforçant davantage les différences de points de vue des deux personnages).

Pour le rôle de Ginger McKenna, Scorsese offre le rôle de sa vie à Sharon Stone. Elle est la pierre angulaire du récit, et causera la perte de tout ceux qui croiseront son chemin (son ancien mac, joué par James Woods, mais aussi celle de Nick et Sam). Stone prouve avec ce rôle qu’elle peut être une grande actrice, ce qui ne se renouvellera malheureusement pas au cours de sa carrière.

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Le scénario, co-écrit par Nicholas Pileggi (également co-scénariste des Affranchis) et Scorsese, est un modèle du genre. Dense, complexe, il nous transporte totalement au cœur de Las Vegas, de ses casinos et de leurs fonctionnements.

La multitude de détails est étourdissante, notamment pendant la première partie du film.
L’ascension et la chute de Sam peuvent être considérées comme une métaphore sur l’avènement et la décadence de Vegas (symbolisé par une des dernières scènes, où des centaines de retraités affluent autour des nouveaux casinos, pendant que les anciens sont littéralement pulvérisés).

La grande force du scénario est de traiter une page importante de l’histoire de l’Amérique moderne au travers d’une histoire beaucoup plus intimiste, qui pourrait se résumer par le triangle amoureux Sam/Nick/Ginger (chacun devenant ainsi une entité représentative de la société Americaine).

Sur une telle base scénaristique, Scorsese tient le sujet en or pour se faire plaisir en terme de mise en scène. Et c’est bien simple, Casino est son film le plus maitrisé, chaque plan, chaque détail, chaque mouvement d’appareil devient un élément narratif essentiel au déroulement de l’histoire (comme cette scène où la caméra explore la salle des comptes).

Scorsese adore la musique, et celle-ci joue souvent un rôle extrêmement important dans ses films, comme une sorte de narration parallèle, et dont les paroles donnent un sens supplémentaire à la scène ( notamment la scène où Sam rencontre Ginger sur "Love is strange"). La musique devient alors essentielle, au même titre que les dialogues.

La mise en scène magistrale de Scorsese, l’interprétation exemplaire des acteurs et la densité du scénario font de Casino l’apogée d’une grande carrière de réalisateur, mais aussi de celles d’acteurs qui n’ont jamais eu de rôles aussi aboutis depuis.

A la manière de Leone sur sa trilogie « Il était une fois », on ressort du film avec l’impression d’avoir assister à une page de l’histoire de l’Amérique en un peu moins de trois heures, et c’est bien là le tour de force de Scorsese.

Son chef d’œuvre ? Assurément !

10/10

Re: [Killbush] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 07 Nov 2010, 17:48
par Scalp
:super: par contre tes images s'affichent pas.

Re: [Killbush] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 07 Nov 2010, 18:04
par Killbush
C'est corrigé :mrgreen:

Re: [Killbush] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 07 Nov 2010, 18:07
par Heatmann
ouai c est vrai ca aurai pu aussi s appeller once upon a time in vegas , bien vue :super:

voit toujour pas les images moi :(

Re: [Killbush] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 07 Nov 2010, 18:08
par Scalp
Killbush a écrit: C'est corrigé :mrgreen:


Bein nop :mrgreen:

Re: [Killbush] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 07 Nov 2010, 18:10
par Killbush
bizarre, je les vois bien moi !

Re: [Killbush] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 07 Nov 2010, 18:12
par Scalp
Moi je voit un message d'erreur.

Re: [Killbush] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 07 Nov 2010, 18:17
par osorojo
Faut que tu les up toi même ;p
Imageshack ou autre. La tendance pour ce genre de site c'est d'interdire le direct linking :p

Mensonges d'État - 6/10

MessagePosté: Lun 08 Nov 2010, 14:36
par Killbush
MENSONGES D'ETAT de Ridley Scott

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Juste avant de s'attaquer à Robin des Bois, Ridley Scott a voulu s'essayer au thriller d'espionnage avec Mensonges d'Etat. Marchant sur les plates bandes de son frère Tony, il s'avère malheureusement moins doué dans ce registre.

Racontant l'histoire d'un agent de la CIA, Roger Ferris, (interprété par un Di Caprio en grande forme, même si moins impressionnant que chez Scorsese) traquant un des leaders présumés d'Al-Qaida dans plusieurs pays du Moyen Orient.
Épaulé à distance par le chef de sa division Ed Hoffman (joué par un Russel Crowe bedonnant qui fait le minimum syndical), un type assez antipathique, accro à son oreillette bluetooth, qui gère les conflits géopolitiques et les problèmes de son agent en préparant le petit déj de ses gosses. La situation sur le terrain va bientôt devenir complexe et dangereuse et vont amener Ferris à travailler avec Hani Salaam ( joué par l'excellent Mark Strong), le chef des services secrets Jordaniens.

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Malheureusement, Mensonges d'Etat se repose davantage sur ses dialogues que sur ses scènes d'actions (peu nombreuses mais assez efficaces). Le scénario n'est pas assez prenant pour maintenir la tension pendant 2h, et même s'il fait illusion lors de la première demi heure, l'ennui gagne vite du terrain. Se perdant dans une narration inutilement complexe (là où son frère aurait privilégié les scènes d'actions), le film devient rapidement frustrant, se contentant d'enchainer les sous intrigues peu intéressantes (dont une pseudo love story qui ralentit le récit).

Pourtant, Scott démontre encore une fois des qualités artistiques évidentes, en utilisant des décors superbes, une photo léchée et des acteurs en grande forme (hormis Crowe) mais sa réalisation reste beaucoup trop sage pour ce genre de film (malgré une grosse scène d'action très réussie)

Un film mineur dans la filmo de Ridley Scott mais tout de même plaisant à suivre

6/10

Re: [Killbush] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Lun 08 Nov 2010, 14:45
par Scalp
Ouep du Scott mineur, rien à redire là dessus.