Page 10 sur 23

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Mer 23 Sep 2009, 11:16
par kenshiro
+ 100 avec niko

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Mer 23 Sep 2009, 11:25
par Riton
+1 avec Niko et Kenshiro

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Mer 23 Sep 2009, 13:04
par Scalp
Oue tout pareil.

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Mer 23 Sep 2009, 15:43
par Heatmann
ouai c'est bien a les gun-fight de woo, je kiffe , mais au final je prefere largment l' approche realistique de Mann lors de ses sequence de shoot ( heat , collateral , miami vice , public enemies ) plutot que les opera filmer au ralenti avec 200 chinois qui encercle le heros et se font tous dezinguer
et hop :
Image

:mrgreen:

bon ben chacun sont truc quoi !

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Mer 23 Sep 2009, 15:54
par Scalp
Allez hop top 5 de mes gunfighters favoris :

1 : John Woo
2 : Tsui Hark
3 : Johnnie To
4 : Sam Peckinpah
5 : Michael Mann

:mrgreen:

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Mer 23 Sep 2009, 16:02
par Niko06
Toi aussi tu kiffes les poseurs :mrgreen:

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Mer 23 Sep 2009, 16:04
par Scalp
Ah merde j'ai oublié De Palma.

Homme sans age (L') - 2/10

MessagePosté: Mer 23 Sep 2009, 19:37
par Milkshake
Image

L'Homme sans âge de Francis Ford Coppola


Le retour du grand cinéaste n’est pas et la déception est là, après une décennie d’inactivité Coppola s’avère toujours aussi éloigné de la qualité de ces films d’antan, sa grande période qui traverse les 70's.

L'ensemble du film possède un gros côté kitch et souvent à la limite du ridicule qui fait énormément penser à Dracula comme pour ce précédent film mis à part son acteur principal et quelques idées de mise en scène il n'y a pas grand chose à sauver.

Dans un montage apocalyptique (surtout en début de métrage) on découvre un film qui déborde d'idées visuelles, une surcharge qui frôle l'indigestion : ces beaux retournements à 180° ou lorsque Coppola évite de manière subtile la présence du double (les scènes ou Tim Roth est seul dans sa baignoire ou sur son lit sont excellentes) pour au final nous faire une incrustation totalement ratée. Cette impression de répétition et de manque de moyen revient tout le long du métrage, les intérieurs comme les extérieurs semble étrangement vide alors qu’Alexandra Maria Lara rejoue sans cesse la même scène.

Mais c'est essentiellement lors du traitement de thèmes intéressant comme la traversé des siècles, le pouvoir du langage, la mort, l’amour éternel que Coppola déçoit le plus, il survole ses thèmes en les éparpillant dans une aventure aux allures lynchienne sur fond science fiction, une représentation de la tentation et du mal tout droit sortie d’un comic d’après guerre (Infirmière niaise, Espion et chercheur Nazi qui font sourire, Vishnou digne d’un film d’horreur bis) et un amour à l’eau de rose (toute les scènes entre Tim Roth et Maria Lara manque d’intensité) pour fil conducteur d’une intrigue miraculeuse.

On sent un cinéaste frustré dans l’impossibilité d’assouvir ses ambitions originelles (Mégalopolis au fond d’un carton depuis des années) nous offre un fourre-tout exutoire.

2/10

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Mer 23 Sep 2009, 20:40
par Niko06
A chaque fois ça me brise le coeur de voir des critiques négatives sur ce film... du coup j'ai peur de le regarder :?

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Mer 23 Sep 2009, 20:47
par Scalp
Coppola est tombé bien bas.

Babel - 8/10

MessagePosté: Sam 26 Sep 2009, 12:23
par Milkshake
Image

Babel de Alejandro González Iñárritu


Après le bouleversant 21 Grammes le réalisateur nous offre une fois de plus un film extrêmement touchant et clos à merveille sa trilogie de destins qui s’entrecroisent.

Le dernier film Inárritu n’atteint pas les sommet de ses deux prédécesseurs, les interactions moins approfondis entre les différents protagonistes apportent moins de rebondissements, le lien entre les différentes histoires, ici un fusil, semble un peu trop tiré par les cheveux surtout pour la partie japonaise du récit. Perdant la fraîcheur des précédents films, le réalisateur mexicain arrive néanmoins à renouveler sa narration par l’éloignement géographique de ses personnages : on suit les fragments de vie d’une nourrice mexicaine, d’un couple américain au Maroc et d’une jeune japonaise sourde.

Un scénario très ambitieux englobant un discours planétaire : constat d’un manque de communication, discriminations, racisme, solitude, paranoïa… Voyage sur trois continents pointant leurs différences culturelles, le film livre de nombreuses scènes poignantes notamment lors de sa partie japonaise. On éprouve plus de sympathie pour la nourrice et la jeune japonaise ayant un background plus développé que le couple américain superbement interprété par Cate Blanchett et Brad Pitt qui n’avait pas été aussi convaincant depuis des années.

La mise en scène restant exceptionnelle, le réalisateur jouant moins sur les couleurs que par le passé, il soigne plus ses images se focalisant sur de superbes paysages, ses angles de vue, ses mouvements de caméra font ressentir des émotions fortes : montage dans la boîte de nuit ou encore le travelling lors du plan final. Le choix de la caméra à l'épaule utilisé de façon millimétrée permet de vivre le parcours des personnages jalonné de moments inoubliables.

Un grand drame d’une beauté étonnante ou l’émotion règne malgré des petits défauts scénaristiques et quelques longueurs.

8/10

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Dim 27 Sep 2009, 07:23
par zack_
Tout est dit! Merveilleux :super:
Je te conseille aussi Amours chiennes du même réalisateur

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Dim 27 Sep 2009, 09:36
par Niko06
Iñarittu il a assuré sur tous ses films mais faut surtout pas oublier qu'il a un scénariste de génie (le meilleur du monde?), Guillermo Ariaga, sans qui ses films ne seraient pas ce qu'ils sont :wink:

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2009

MessagePosté: Dim 27 Sep 2009, 11:12
par Riton
Rooooh, j'ai toujours pas vu, tout comme Amours chiennes :oops:

Aviator - 9/10

MessagePosté: Dim 27 Sep 2009, 17:24
par Milkshake
Image


Aviator de Martin Scorsese

Il n’y a que Scorsese pour donner autant de mouvement et de vie a ses images, Aviator incarne un peu le biopic rêvé et constitue une des plus grandes réussites du réalisateur. Il faut dire que Howard Hughes l’homme le plus riche au monde dans les années 60 a tout simplement une vie démesurée, prouesses techniques dans l’aviation et passion dévorante pour le cinéma, il a beau caresser les deux de la même manière, les femmes se verront éclipsé petit à petit par une paranoïa aiguë et des troubles obsessionnels compulsifs qui vont finir par le ronger de l’intérieur pour le mener vers ce qu’il redoute tant la quarantaine.

Image

Comme tout bon psychanalyste tout part de l’enfance, Scorsese nous montre un Howard Hughes qui dès l’enfance rêve d’aviation et de cinéma alors que sa mère lui inculque la hantise des microbes. D’ailleurs il est intéressant de remarquer l’addiction pour les produits laitiers comme un désir à un retour vers un confort maternel. D’ailleurs sa seul véritable histoire d’amour n’est qu’une substitution d’un manque, Catherine Hepburn (Génialissime Cate Blanchette) porte le pantalon et joue le rôle de mère mais cette relation haut en couleur ne pourra durée face au gouffre social qui les sépare et à l’attraction/répulsion envers les médias.

Image

Pour ma part on est en présence du meilleur film de Scorsese après le duo Affranchis /Casino, contrairement a ses deux classiques on a pas un schéma d’ascension/gloire/chute, le film narre plutôt toute l’ascension de Hughes parsemer de chutes dont il se relèvera d’autant plus fou et obséder. La mégalomanie du tournage de Hell’s Angels , le désir de battre des records qui le blesseront à vie et l’ambition d’obtenir la plus grande compagnie d’aviation amèneront à un beau combat avec Alec Baldwin en boss de la Pan Am sous fond pot de vins qui amène à un procès épisode souvent plombant chez d’autre (Changeling de Eastwood) est ici un véritable joute verbale comique . La narration du film maîtrisé à la perfection (les 2h45 passe à un vitesse folle) s’associe à une virtuosité formelle.

Image

D’un point de vue technique Aviator est un exutoire pour le réalisateur qui s’offre des séquences dont il a toujours rêvé en montrant les soirées dansante au coconut club version amélioré de sa tentative jazzy de New York-New York, Scorsese utilise toute la panoplie technique : plan séquence, double focale, Split Screen, images d’archives, Voix off en décalage avec Howard Hughes … Ce qui impressionne le plus reste le jeux de lumières (travail hallucinant de son directeur photo de Casino) bichrome puis trichrome Scorsese allume et éteint ses décors à la manière d’une séance de cinéma, superpose les images de désert « propre » sur la peau brulé de DiCaprio (magistral son plus grand rôle chez Scorsese) devenant l’homme dont il a toujours eu peur : le balayeur vivant dans une porcherie.

Image

The Way of The Future, Howard a payé le prix de ses ambitions, la suite ne peut être qu’une chute vertigineuse.

9/10