Page 4 sur 15

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Jeu 24 Mar 2011, 19:47
par Scalp
T'es pas obligé de la faire ( bein oue ça ferait sortir le film du top :mrgreen: )

Sorciers de la guerre (Les) - 8/10

MessagePosté: Lun 28 Mar 2011, 20:49
par Val
LES SORCIERS DE LA GUERRE
Wizards – Ralph Bakshi – 1977


ImageImageImage

De Ralph Baskhi, on connait surtout sa version animée du Seigneur des Anneaux réalisée une vingtaine d’années avant que Peter Jackson ne se penche sur l’œuvre de Tolkien. Le reste de la filmographie de Bakshi est plus méconnue et relève plus du fantasme cinéphilique de part la rareté du film, comme tant d’autres l’on connu, que d’une réelle connaissance de son œuvre. Après avoir signé une série de films tous aussi provocateur que les autres, de Fritz The Cat à Coonskin que les Black Panthers feront interdire, Bakshi veut s’attaquer à un projet totalement différent : un dessin animé familial, que les enfants pourraient voir, histoire de montrer à Disney ce que l’on peut faire.
Sous l’influence de l’heroic fantasy, il signe un film qui préfigure l’univers Tolkiennien qu’il mettra en scène dans son opus suivant. L’histoire se situe dans un monde apocalyptique ou des mutants peuplent différentes planètes et où deux frères magiciens se livrent une bataille pour la suprématie. Le film est une charge politique féroce où le camp du mal, mené par le charismatique sorcier maléfique Blackwolf (qui s’impose en quelques scènes comme un des meilleurs méchants du cinéma d’animation et l’un des plus charismatiques) exhume des bandes de films de propagandes nazis pour endoctriner ses troupes et effrayé ses adversaires. De l’autre côté, le camp du bien semble mal parti avec Avatar, jumeau de BlackWolf, plus attiré par l’affriolante demoiselle qui le cotoie que par sa mission de sauver l’humanité du joug de son frère. Baignant dans une folie propre aux années 70, Wizards ne ressemblent tout simplement à rien d’autre. Bakshi expérimente sans cesse les façons de raconter son histoire de la prise de vue réelle à la stroboscopie, technique récurrente dans son Œuvre : voir les scènes d’introduction où l’histoire de BlackWolf et Avatar est racontée ainsi que les nombreux décors pas si éloignés des dessins de Giger. Seul point faible, le film semble beaucoup trop court, à l’image de beaucoup de productions Disney et qui ressemble encore trop souvent à une juxtaposition de scénettes notamment en raison d’une fin beaucoup trop rapide. On notera la présence au casting voix de Mark Hamill, ironie quand on sait que c’est Star Wars qui, sortant quelques semaines plus tard, chassera Wizards des écrans américains. Incroyable que la Fox est pu produire ça.
Au final, un film unique, décalé, qui ravira tout les amateurs d’OFNI (Objets Filmiques Non Identifiés).

8/10

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 01 Avr 2011, 10:31
par Val
MARS 2011

Films vus : 20
Nb de découvertes : 16
Revu : 4


025) A Bronx Tale (Il était une fois le Bronx) de Robert De Niro (1993) [DVD, VOST]
026) Rio Bravo de Howard Hawks (1959) [Enregistrement France 2, VF]
027) Lagerfeld Confidentiel de Rodolphe Marconi (2007) [Arte]
028) Everybody’s Fine de Kirk Jones (2009) [Autre, VOST]
029) Броненосец Потёмкин (Le Cuirassé Potemkine) de Sergueï M. Eiseinstein (1925) [Enregistrement Arte]
030) Charade de Stanley Donen (1963) [Arte, VOST]
031) Psycho (Psychose) de Alfred Hitchcock (1960) [Arte, VOST]
032) Conan the Barbarian (Conan le Barbare) de John Milius (1982) [Direct 8, VF]
033) Cape Fear (Les Nerfs à Vifs) de J.Lee Thompson (1962) [Arte, VOST]
034) True Grit de Joel et Ethan Coen (2010) [Ciné, VOST]
035) The King’s Speech (Le Discours d’un Roi) de Tom Hooper (2010) [Autre, VOST]
036) Pat Garrett & Billy the Kid de Sam Peckinpah (1973) [DVD, VOST]
037) Obsession de Brian de Palma (1976) [Autre, VOST]
038) The Ghost Writer de Roman Polanski (2010) [Autre, VOST]
039) Another Year de Mike Leigh (2010) [Autre, VOSTA]
040) Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard (1965) [Ciné-Lycée]
041) Easy Rider de Dennis Hopper (1969) [Blu-Ray, VOST]
042) The Killing (L’Ultime Razzia) de Stanley Kubrick (1956) [Enregistrement Arte, VOST]
043) The Night of The Hunter (La Nuit du Chasseur) de Charles Laughton (1955) [Arte, VOST]
044) Wizards (Les Sorciers de la Guerre) de Ralph Bakshi (1977) [DVD, VOST]

TV :
Glee :
1x01
(VOST)

Découvertes du mois :
ImageImageImageImageImageImageImage

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 01 Avr 2011, 12:06
par Scalp
Y a de la critique de retard :twisted:

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 01 Avr 2011, 13:41
par pabelbaba
C'est pas très grave, y avait surtout celle de Wizards qui comptait! Vais sans doute le prendre...

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 01 Avr 2011, 18:23
par Val
Scalp a écrit:Y a de la critique de retard :twisted:


Je sais, mais toujours la même rengaine : la flemme et pas d'idée. :mrgreen:
Mais je ne désespère pas un jour de pouvoir écrire sur tous les films que je vois.

Morse - 10/10

MessagePosté: Ven 08 Avr 2011, 20:51
par Val
MORSE
Låt den rätte komma in – Tomas Alfredson – 2008


ImageImageImage

Le mythe du vampire semble avoir le vent en poupe ces derniers temps où les écrans de cinéma et de télévision ont été envahis par les multiples adaptations et réadaptations pouvant aller du meilleur (True Blood) au pire (Twilight). Mais c’est en Suède que le mythe trouve sa relecture la plus marquante. Morse a débarqué sur les écrans précédé d’une réputation festivalière plus que flatteuse, ce qui ne laissait pas forcément augurer du mieux lorsque l’on se rappelle de toutes les déceptions que les « buzz » annuels provoquent. Morse, lui, échappe à cette règle et s’impose comme une totale réussite.

C’est dans un environnement glacial, où la neige omniprésente et le blanc immaculé ne sont pas sans rappeler le Shining de Kubrick que le film se déroule. Dans cette Suède du début des années 1980, la vie n’est pas rose et le film suggère la détresse sociale et l’ennui (les alcooliques, les décors désincarnés) qui se répand dans le pays. Dans ce monde, Oskar, 12 ans, peine à trouver sa place entre un cadre familial brisé par le divorce et un environnement scolaire où il doit subir les brimades de ses camarades de classe. Pour échapper à cela, il se construit un monde fantasmé où il règle le compte de ses agresseurs et échappe à la tristesse quotidienne. L’arrivée de nouveaux voisins va changer cela. Bientôt, les premiers meurtres sont constatés et Oskar se lie d’amitié avec Eli, la mystérieuse jeune fille qui vient d’emménager.

Leur relation est évidemment le synonyme du passage à l’adolescence d’Oskar, qui au contact de cette vampire, s’émancipe, se rebelle, prend conscience de sa sexualité,… C’est cette rencontre qui le pousse à prendre des cours de musculation pour pouvoir enfin se débarrasser de ses camarades violents. C’est elle qui l’amène (indirectement) à rentrer en conflit avec sa mère. L’évolution de cette relation est magnifiquement traitée, le réalisateur prend son temps pour laisser ses personnages évoluer, apprendre à se connaître et nous laisse, par la même occasion, le temps de nous attacher à ceux gamins, formidablement interprétés par deux acteurs qui, espérons le, ne tomberont pas dans l’oubli et reviendront sur le devant de la scène, tellement leur prestations est une des plus extraordinaires de ces dernières années et surpasse beaucoup d’interprétations « adultes ».

L’amour est en effet un thème fortement lié aux vampires (Dracula n’est ni plus ni moins que le récit d’un amour impossible) et impossible de ne pas voir dans cette relation, la naissance d’un amour, peut-être à sens unique, ce qui rend l’histoire d’autant plus tragique. Le film est lourd, l’atmosphère est particulièrement pesante et écrasante, à l’image de la neige omniprésente. Il y a presque une ambiance de fin du monde où un vampire vient attaquer une petite ville sans histoire et qui semble coupée du reste du monde.
La fin fait partie des scènes qui marquent et que l’on n’oublie pas d’aussi tôt, à la fois gore puis simple, touchante et émouvante en laissant le doute sur l’avenir des deux protagonistes.

Morse est un grand film, un chef d’œuvre qui fait plaisir à voir dans ce temps où le cinéma de genre est de plus en plus maltraité et victime de remakes et reboots catastrophiques où les réalisateurs montrent qu’ils ne comprennent rien aux thèmes auxquels ils s’attaquent. Ironie, le réalisateur, Tomas Alfredson, avoue lui-même ne pas être friand de ce cinéma. Il vient pourtant d’en signer un de ses nouveaux chef d’œuvres, un film dont il sera encore question dans une vingtaine d’années. Une réussite totale et un énorme coup de cœur.


10/10

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 08 Avr 2011, 21:23
par Scalp
Belle critique pour un grand film.

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Sam 09 Avr 2011, 08:14
par francesco34
Ouais belle critique pour un film sublime... :super:

Val a écrit:Dans cette Suède communiste du début des années 1980


Euh, ça faisait pas parti du bloc de l'est la Suède, ça a jamais été sous la coupe des soviétiques...
Ils avaient vraiment les cocos au pouvoir dans les 80's???

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Sam 09 Avr 2011, 21:50
par Val
Il est pourtant question de Brejnev dans le film. Ça a du m'induire en erreur.

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 10 Avr 2011, 10:18
par francesco34
Je sais pas,, je me trompe peut-être, je suis pas un expert de l'histoire politique de la Suède :mrgreen:
Mais il me semble pas que les pays scandinaves faisaient parti du bloc de l'est soviétique... Après la référence à Brejnev n'est peut-être qu'une manière subtile de donner une indication temporelle au film.

D'ailleurs la Suède est, comme l'Angleterre, une monarchie consitutionnelle (depuis 1970), je doute que les soviétiques auraient laissé un Roi trainer dans un de leurs pays...

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 10 Avr 2011, 10:20
par Scalp
Sauf erreur les pays nordiques n'ont jamais fait partie du bloc, la Suède pendant la WW2 c'était même un des rares pays neutre.

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 10 Avr 2011, 10:28
par francesco34
Oui, au nord le bloc de l'est s'arrêtait aux 3 pays baltes: lettonie, estonie, lituanie.

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 10 Avr 2011, 10:28
par John Lawrence
La Suède n' a jamais fait partie du bloc. Dans le film, la fillette et son "père" changent souvent d' endroit, je me demande s' ils ne venaient pas d' URSS avant d' arriver en suède, çà expliquerait le nom de Brejnev.

Re: [Val] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 10 Avr 2011, 10:30
par Alegas
Val, tu comptes faire une critique de Il était une fois le Bronx ?