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Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Jeu 10 Nov 2011, 18:37
par Milkshake
Vous donnez envie de revoir Jurassik Park 2 me souviens surtout de la fin totalement WTF :mrgreen:

Drôle de Noël de Scrooge (Le) - 8,5/10

MessagePosté: Mer 16 Nov 2011, 17:37
par Killbush
LE DRÔLE DE NOËL DE SCROOGE - Robert Zemeckis (2009)


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En 2004, Robert Zemeckis décide de s’investir totalement dans la performance capture, au travers de sa société de production ImageMovers. Il se fait d’abord la main sur le Pôle Express, dont le principal intérêt est de tester cette nouvelle manière de mettre en scène, avec un résultat agréable mais loin d’être transcendant. Puis, en 2006, il produit (avec son copain Spielberg) l’excellent Monster House, qui marque une nouvelle étape dans l’utilisation du procédé.

Mais c’est en 2007 que Zemeckis frappe un grand coup avec son adaptation de Beowulf, prouvant définitivement l’intérêt et le potentiel énorme de la performance capture en termes de mise en scène et d’interprétations des acteurs.
Malgré le faible succès du film au box office (196 millions dans le monde pour 150 de budget), Disney achète la société de Zemeckis et la rebaptise ImageMovers Digital. C’est à ce moment là que l’idée d’adapter à nouveau "le conte de Noël" de Charles Dickens fait surface, Zemeckis souhaitant rendre hommage à l’écrivain en étant le plus fidèle possible au texte d’origine, en s’appuyant sur les possibilités infinies offertes par la performance capture.

Et c’est là où son film se distingue des multiples adaptations existantes, en racontant une histoire très classique mais d’une manière totalement inédite du point de vue visuel.
Passé un plan séquence qui survole un Londres du 19e siècle parfaitement reconstitué, une longue introduction nous présente le vieux Ebenezer Scrooge (interprété par un excellent Jim Carrey), un usurier sans cœur et avare qui déteste Noël et tout ce qui va avec. Préférant passer la soirée du réveillon seul dans son inquiétante demeure, il ne tardera pas à être dérangé par le fantôme de son défunt associé, Jacob Marley. Celui ci lui annonce qu’il va recevoir la visite de trois esprits, représentant les Noëls passés, présents et futurs.

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A partir de là, le film se transforme en un roller-coaster en trois actes, aussi émouvant que virtuose, porté par des idées de mise en scène absolument géniales. La première partie/vision, celle du fantôme du passé, est un énorme plan séquence de 12 minutes où Scrooge revisite son passé depuis l’enfance, se confronte à ses erreurs de parcours (notamment son rejet de l’amour au profit de l’enrichissement) qui l’ont conduit inéluctablement à devenir l’être méprisable qu’il est aujourd’hui. L’écriture de cette séquence est d’une finesse et d’une maturité rare dans une production destinée principalement à un public familial.
Outre sa richesse technique, cette séquence symbolise une étape importante autant pour le personnage que pour le spectateur, qui se surprend tout à coup à avoir de l’empathie pour un personnage jusqu’ici détestable. Un homme qui a fait les mauvais choix et qui en paiera le prix fort.

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Puis vient le second esprit, celui des Noëls présents, avec lequel Scrooge va survoler la ville, en s’immisçant au cœur des maisons, tel un spectateur omniscient. Il va prendre conscience du malheur qui l’entoure et de son incapacité totale à aider les gens, jusqu'au moment où il découvre la terrible situation dans laquelle se trouve son employé, Bob Cratchit. Celui ci peine à nourrir sa famille et doit faire face aux difficultés d’un de ses enfants, atteint d’une grave maladie.
Ce passage éprouvant va créer un déclic chez Scrooge, qui prend enfin conscience de la noirceur de son âme, et qui ferait tout pour se racheter une conduite, à condition que l’esprit cesse de lui montrer la vérité en face.

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Mais le cauchemar du vieil homme ne s’arrête pas là, et c’est dans une troisième partie d’une noirceur abyssale qu’il se conclura. Dés son apparition, après que l’on voit mourir le second esprit, l’esprit des Noëls futurs change littéralement l’ambiance générale du film, qui se transforme tout à coup en un terrifiant film d’épouvante à l’imagerie gothique sublime. Car cet esprit, c’est la Faucheuse, l’incarnation ultime de la noirceur de l’âme de Scrooge, qui vient le chercher pour l’emmener avec elle. Vient alors une incroyable course poursuite dans les sombres rues de Londres, où le personnage se retrouve pourchassé par la mort sous différentes formes, jusqu'à un final mémorable dans un cimetière, où Scrooge se retrouve face à son funeste destin, tombant littéralement dans son propre cercueil.

Une séquence culottée, qui a dû faire frémir pas mal de gamins étant gentiment venus voir le dernier Disney de Noël, mais qui ravira tous ceux qui venaient chercher autre chose qu’un produit formaté et sans âme.
Bien sur, le film ne peut se terminer sur une note aussi noire, et le happy end obligatoire bourré de bons sentiments, avec un Scrooge qui change totalement de personnalité, pourrait en faire reculer plus d’un. Mais il faut garder à l’esprit que tout cela était déjà dans le livre, et qu’un conte de Noël ne pouvait pas se conclure dans le deuil, aussi adulte soit il.

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Le Drôle de Noël de Scrooge est sans doute l’adaptation la plus intéressante du roman de Dickens, grâce à sa grande liberté de ton et de mise en scène, mais aussi parce qu’elle arrive à transporter le spectateur dans un véritable cauchemar éveillé qui fait sans cesse appel à l’imaginaire collectif.
Un vrai tour de force qui malheureusement n’a pas trouvé son public, sans doute trop déstabilisant pour la cible visée, et força Disney a fermé la société créée par Zemeckis.
Comme quoi le talent ne paie pas toujours !

8,5/10

Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Mer 16 Nov 2011, 17:39
par Scalp
T'étais pas obliger de faire une critique pour celui là :mrgreen:

Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Mer 16 Nov 2011, 17:41
par Killbush
C'est le 4,5 de Way qui m'a motivé à le revoir et le défendre comme il se doit, non mais ! :mrgreen:

Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Mer 16 Nov 2011, 17:52
par Heatmann
:super:

jte soutient a fond la killbush , comme souvent my niggaz 8)
jl ai trouver superbe ce scrooge :love: au pti jeu du different niveau de lecture , moi j ai pris un gros pied pendant que mes enfant etait emerveilles et un poil apeurer , mais rien de mechant , ils aiment ca avoir des pti frissons .

belle article killbush , apres les tres bon monster house et beowulf ( en plus on a de belle critique de way la aussi ) , on a fait le tour des perf cap .
bon faudrait que j aille voir tintin , ca fait 2 semaine que mon fils me demande pourquoi on y va pas !! :mrgreen:

Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Mer 16 Nov 2011, 17:55
par Waylander
En lisant Kilbush je prends conscience que le film est pas si mauvais que je le pense mais j'y vois quand même une sorte de rédemption pour les nuls même si , au départ, c'est pour les mômes mais justement pour un conte de Noël je trouve que c'est bancal : le film ne se décide pas à faire son coming-out : soit il est fait pour les adultes soit pour les enfants quoi merde et là c'est ambigu. Le film est sans intrigue aussi du coup on passe de vision en vision et on sait la fin dès le départ quoi. Je préfère Beowulf. :mrgreen:

Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Mer 16 Nov 2011, 17:58
par Heatmann
t'as pas tord, le fond est bien plus "concret" dans beowulf ( que je prefere aussi ) , ici c est plus "abstrait " , apres bon moi j ai toujour aimer l histoire de scrooge, toute les differente version de christmas carol , et Dickens en general ( oliver twists :love: )

Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Mer 16 Nov 2011, 17:59
par Killbush
Heatmann a écrit::super:

jte soutient a fond la killbush , comme souvent my niggaz 8)
jl ai trouver superbe ce scrooge :love: au pti jeu du different niveau de lecture , moi j ai pris un gros pied pendant que mes enfant etait emerveilles et un poil apeurer , mais rien de mechant , ils aiment ca avoir des pti frissons .

belle article killbush , apres les tres bon monster house et beowulf ( en plus on a de belle critique de way la aussi ) , on a fait le tour des perf cap .
bon faudrait que j aille voir tintin , ca fait 2 semaine que mon fils me demande pourquoi on y va pas !! :mrgreen:


Merci mon vieux :super:
Et dépêches toi d’emmener ton fils voir Tintin, tu vas encore plus kiffer que lui :mrgreen:

Waylander a écrit:En lisant Kilbush je prends conscience que le film est pas si mauvais que je le pense mais j'y vois quand même une sorte de rédemption pour les nuls même si , au départ, c'est pour les mômes mais justement pour un conte de Noël je trouve que c'est bancal : le film ne se décide pas à faire son coming-out : soit il est fait pour les adultes soit pour les enfants quoi merde et là c'est ambigu. Le film est sans intrigue aussi du coup on passe de vision en vision et on sait la fin dès le départ quoi. Je préfère Beowulf. :mrgreen:


Moi aussi je préfère Beowulf, mais comme le dit HeatMann, on peut apprécier le film en étant adulte ou enfant pour différentes raisons, mais c'est clairement pas un film uniquement pour gosses, c'est certainement pour ça qu'il n'a pas marché :wink:

Old Boy - 8/10

MessagePosté: Dim 20 Nov 2011, 01:31
par Killbush
OLD BOY - Park Chan Wook (2004)


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Deuxième volet de sa trilogie de la vengeance, Old Boy est sans doute le film le plus connu de Park Chan Wook. C’est aussi le film par lequel le cinéma coréen a réussi à franchir les frontières de son pays, et obtenu une véritable reconnaissance dans le monde (Grand Prix du festival de Cannes en 2004, sous la présidence de Tarantino).

Vrai film choc à l’époque de sa sortie, le public n’étant pas encore habitué au style nihiliste et destructeur du cinéma coréen, Old Boy démarre fort en nous montrant Oh Dae Soo, un homme dont on sait très peu de choses et qui va se retrouver kidnappé et enfermé pendant quinze longues années. Une première partie très réussie, l’évolution du personnage dans ces conditions étant vraiment bien rendue à l’écran. On suit sa déchéance sans comprendre pourquoi il s’est retrouvé là, le tout relevé par une mise en scène ludique et léchée.

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Un homme enfermé pendant 15 ans. Par qui ? Pourquoi ?

C’est justement tout le sel du film, et le spectateur devra le découvrir en même temps que le personnage. Une intrigue qui va vite se transformer en un jeu du chat et de la souris pervers, qui ne laissera aucun personnage indemne, ni même le spectateur.
Car dès qu’Oh Dae Soo est libéré, le film démarre véritablement et prend une toute autre tournure. Celui-ci va assez rapidement être confronté à son tortionnaire, qui ne lui dévoilera pas la raison de sa séquestration, Oh Dae Soo devant trouver la solution par lui-même. Commence alors un jeu de pistes manipulateur et cruel, où le personnage va se retrouver pris au piège au sein d’un plan machiavélique qui le dépasse totalement. Il va même faire la rencontre d’une jeune femme et progressivement tomber amoureux d’elle. Une rencontre qui prendra un sens tout particulier dans la dernière partie du film.

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La construction de l’intrigue est très réussie, grandement aidé par une mise en scène complexe, qui rappelle par instant celle de David Fincher. A ce titre, le plan séquence de la baston dans le couloir reste un morceau de bravoure impressionnant. Le rythme est haletant, avec une utilisation des ellipses bien sentie, et ne laisse pas beaucoup de répit au spectateur en enchainant crescendo les révélations, aussi surprenantes que traumatisantes.

Car le plus marquant mais aussi le plus problématique dans Old Boy, c’est certainement sa dernière partie, qui remet totalement en perspective tout ce qui a précédé. Une conclusion osée et hautement subversive qui traite principalement d’inceste, en forme de confrontation psychologique entre les deux personnages principaux, malheureusement trop grandiloquente pour être totalement réussie. Les deux acteurs jusqu’ici excellents (en particulier l’impérial Choi Min Sik) se perdent quelque peu dans le sur-jeu, pas aidé par des révélations aussi tortueuses que sur-expliquées.

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Quelques bémols qui n’entachent pas les grandes qualités du film, mais qui l’empêche d’être le chef d’œuvre qu’il aurait pu être. Depuis, le cinéma coréen a prouvé sa grande richesse thématique et visuelle à travers le monde, et sa capacité quasi inédite dans le cinéma contemporain à appuyer là où ça fait vraiment mal. Le mérite de cette récente visibilité revient en grande partie à Old Boy, ce qui en fait malgré ses quelques lourdeurs un film important pour le cinéma du pays du Matin calme.

8/10

Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Jeu 24 Nov 2011, 21:00
par Heatmann
tu trouve ou tes signature ? :love: :love:

Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Jeu 24 Nov 2011, 21:02
par Killbush
Sur gifsoup.com

Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Jeu 24 Nov 2011, 23:33
par Heatmann
merci j vais y aller faire un tour tient , jconnais pas :wink:

Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Dim 04 Déc 2011, 16:09
par Heatmann
la meme note a tokyio drift que a fast 4 :shock: .......

Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Dim 04 Déc 2011, 16:19
par Killbush
Disons que Tokyo est mieux branlé et y'a plus d'action mais que je préfère largement le cast du 4, donc c'est kif kif :mrgreen:
En tout cas, Justin Lin s'est sacrément sorti les doigts sur le 5, quand tu vois les courses du 4, c'était pas gagné d'avance !

Re: [Killbush] Mes critiques 2011

MessagePosté: Lun 12 Déc 2011, 12:54
par Killbush
BILAN NOVEMBRE


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