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[Obu] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Lun 21 Fév 2011, 15:45
par obu
Allez je me remotive pour faire quelques critiques, en espérant que ça dure plus longtemps que les autres fois! :mrgreen:

1 The social Network 9/10
2 Candyman 9/10
3 Le septième voyage de Sinbad 8.5/10
4 La rumeur 9/10
5 Le royaume de Ga'hoole : la légende des gardiens 7.5/10

Re: [Obu] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Lun 21 Fév 2011, 15:51
par Kakemono
Attention, ici il faut critiquer des films, pas des émissions de TV réalité. Pas de critiques de Top Chef ou des Anges de la Télé-Réalité. :nono:

Social Network (The) - 9/10

MessagePosté: Lun 21 Fév 2011, 15:53
par obu
The social Network de David Fincher (Bluray VOST - 2ème vision)

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On a pas encore fini de parler du web 2.0 et de son symbole “Facebook” que nous arrive un film sur le sujet.
Ça a, bien-sûr, l’avantage d’être dans l’actualité et donc d’avoir le potentiel d’attirer beaucoup de monde mais ça peut aussi manquer beaucoup de recul et d’informations pour développer une vision pertinente de son sujet.
Au vu des talents investis dans le projet du film “Facebook”, on pouvait être confiant. Face au résultat, on ne peut qu’être bluffé.

Mariage de lignes de code complexes et de batailles juridiques et financières, la création de Facebook n’avait, à priori, rien d'intéressant à proposer à l’écran mais c’est avant tout la personnalité et les interactions entre les protagonistes qui donne au film tout son charme.

Le scénario de Sorkin est en effet construit autour des relations entre Zukerberg et les “autres” au travers des trois types de relations humaines qui sont au coeur du fonctionnement de Facebook.
“Ajouter comme ami” : Saverin, l’ami fidèle et un peu ange gardien qui essaye de ramener Mark à la réalité et qui l’accompagne dans ses envies même si il émet des réserves. Celui qui était là depuis le début et qu’on met de côté pour avancer car il finit par encombrer.
“Relation professionnelle” : Parker, le modèle fantasmé de la réussite professionnelle. Celui que Mark aimerait devenir. Humainement détestable mais professionnellement génial.
“Situation amoureuse” : Albright, la déception amoureuse qui nous hante à jamais. Celle qui nous a vu pour ce qu’on est. Celle qui a motivé indirectement chaque choix. Albright est le personnage central du film, le moteur des décisions de Mark.

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Le créateur du plus grand réseau social a échoué sur tous les tableaux, voilà ce qui rend ce film si fascinant. On peut être intelligent et visionnaire mais totalement perdu face au monde de l’humain. Le film dépeint aussi la difficulté pour les inventeurs, axés sur la création et l’innovation, de faire leur preuve dans le monde matérialiste et sans pitié du capitalisme.
Zukerberg, est un personnage qu’il serait facile de détester mais il est avant tout touchant.
Il cherche maladroitement à faire comme les autres, à se conformer au modèle de réussite en vigueur. Se faire bouffer ou bouffer les autres.

Cette histoire humaine est renforcée par une réalisation classieuse mais scotchante qui va à toute vitesse. Les scènes et dialogues s'enchaînent et se superposent, le débit est rapide. On est emporté dans un tourbillon qui ne se terminera que lors du plan final qui résume à lui seul la génération Facebook. Un plan où le temps se suspend et qui nous fera longtemps réfléchir à notre solitude devant l’écran du web dit social.

Deuxième vision de ce film pour moi et il est resté toujours aussi passionnant, on savoure autant les performances d’acteurs et les échanges parfaitement écrits et délivrés; peut-être même plus que lors de la première vision car on est un peu plus familier avec le déroulement de l’intrigue.

On ne sait pas comment Facebook évoluera : phénomène culturelle aujourd’hui, le site pourra être déserté et oublié dans quelques années : abandonné par les jeunes voyant d’un mauvais oeil l’arrivée de leurs parents ou remplacé par un autre site plus hype...
Cette évolution décidera de la portée du film : instantané d’une époque qui n’aura plus vraiment d'intérêt à part pour ceux qui y était ou genèse de la création d’une entreprise majeure. Dans ce cas, il pourra être complété par ce qu’on aura appris entre temps car il reste tout de même des zones d’ombre dans cette histoire. Au jour d’aujourd’hui, c’est un film parfaitement maîtrisé et passionnant, miroir de notre époque.

9/10

Re: [Obu] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Lun 21 Fév 2011, 15:55
par obu
Kakemono a écrit:Attention, ici il faut critiquer des films, pas des émissions de TV réalité. Pas de critiques de Top Chef ou des Anges de la Télé-Réalité. :nono:

:mrgreen:
Oui, disons que je profite de l’accalmie dans le monde de la télé réalité pour me remettre au cinéma :lol:

Candyman - 9/10

MessagePosté: Lun 21 Fév 2011, 15:59
par obu
Candyman (DVD Zone 2 avec la superbe VF de l’époque)

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Un des mes films cultes lorsque j’étais ado, cela faisait des années que je n’avais pas revu ce Candyman dont le souvenir avait été quelque peu écorné par les suites bien mauvaises qui sont arrivées plus récemment. J’ai enfin exumé le dvd qui n’avait pas touché la platine depuis son achat et ce fut un véritable bonheur.
Le film n’a pas pris une ride et reste passionnant de bout en bout d’autant que le personnage de Candyman est véritablement fascinant.

Candyman, c’est avant l’histoire d’une légende urbaine : comment un mythe se crée et se propage au sein d’une communauté. Ce thème est parfaitement amené dans le film et la bascule vers le fantastique se fait petit à petit : d’abord avec une tonalité gentiment ironique lors des premiers interviews de Helen et Bernadette, la légende de Candyman devient de plus en plus menaçante et sérieuse au fur et à mesure que nos universitaires approfondissent le sujet. Leurs sourires en coin étant rapidement remplacer par une peur palpable. On bascule petit à petit dans un cauchemar éveillé.

Les acteurs sont convainquants : Virgina Madsen est magnifique et parfaite dans son rôle mais c’est surtout Tony todd qui nous marque. Son personnage est ultra classe et effrayant et chacune de ses apparitions, relativement rare et courte, est un vrai moment de tension. Sa voix résonnera longtemps dans notre tête. Un méchant véritablement impressionnant d’autant que son backgroud est bien développé.

Le film est aussi une réussite artistique aussi bien l'esthétique des décors: l’antre de Candyman avec ses superbes graffitis dans la cité de Cabrinni Green est juste ultra classe (le plan où Helen sort de la bouche du boogeyman est fabuleux) que le score qui nous met dès les premières secondes dans l’ambiance avec un panorama aérien envoûtant et un thème qui nous hantera bien longtemps après la fin du film.

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Candyman est vraiment une réussite de bout en bout. Un film avec une atmosphère incroyable et une histoire passionnante entre cauchemar et réalité. Il mêle habillement horreur visuel et terreur psychologique.
Un vrai classique.

9/10

Re: [Obu] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Lun 21 Fév 2011, 16:00
par Kakemono
Heureusement qu'il y'a une accalmie alors, parceque tu nous à pondu une bien belle critique. :super:
Bien vu le coup des "3 types de relations humaines", ca ne m'avais pas frappé lors de la vision au ciné. Un film que je reverrais surement avec plaisir. Parceque faire un film sur la création de Facebook aussi maitrisé, c'était un pari osé qui est plutôt réussi, et ce surtout grâce à la "patte" Fincher.

Re: [Obu] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Lun 21 Fév 2011, 20:17
par Scalp
Très bonne critique de Candyman :super:

Re: [Obu] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Lun 21 Fév 2011, 22:25
par zack_
Tu m'as donné envie!

Septième Voyage de Sinbad (Le) - 8,5/10

MessagePosté: Lun 28 Fév 2011, 13:48
par obu
File regarder Candyman Zack, c'est un excellent film injustement méconnu! :wink:

Le septième voyage de Sinbad (Bluray VF)
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Le septième voyage de Sinbad est un film mythique, d’abord à cause de son histoire et de son personnage principal tiré des mille et une nuits mais aussi et surtout à cause des effets spéciaux de Ray Harryhausen. C’est aussi typiquement le genre de film dont on garde un souvenir nostalgique et émerveillé mais qu’il est souvent risqué de revisionner avec son exigence et son cynisme d’adulte.
Lors d’un après-midi où je gardais le petit garçon de Hiemain, agé de 5 ans, j’ai décidé de nous mettre le bluray du film et nous avons passé un moment très agréable, aussi bien adulte que enfant.

Le film en lui-même est toujours très plaisant, même si linéaire dans sa construction. Les affrontements avec les monstres et les combats sont bien chorégraphiés (une nécessité technique) et suffisamment nombreux pour ne pas s’ennuyer.
Les effets spéciaux impressionnent toujours malgré les années. On remarquera tout juste une baisse de définition sur le bluray sur une bonne partie de ces plans mais qui ne gène absolument pas notre vision du film.
J’aime toujours autant ces monstres palpables aux mouvement parfois saccadés dont chaque apparition est réfléchie, rare et savourée et qui ont tellement plus de charme que le déluge, frisant l’overdose, d’images de synthèse qu’on nous sert maintenant. Le film est en plus assez court et n’a donc pas le temps de nous ennuyer.
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"J'aime bien quand le cyclope fait un barbecue" :mrgreen:

Là où j’ai été surpris, c’est que le film a autant plu au petit. La magie du cinéma a pleinement opéré : il a été complètement happé par l’histoire (faut dire que mon enthousiasme était débordant ^^) et les monstres l’ont vraiment marqué (le cyclope!!!) au point qu’il m’en parle encore maintenant plusieurs mois après. Il a même voulu le revoir et nous avons entamé les suites, malheureusement moins bonnes.
Cela confirme que Sinbad fait vraiment partie des classiques du cinéma et que les effets de Harryhausen sont complètement intemporels. Un film magique.

8.5/10

Rumeur (La) - 9/10

MessagePosté: Lun 28 Fév 2011, 14:33
par obu
La rumeur (ARTE HD - VF)
Réalisée par William Wyler en 1961. Avec Audrey Hepburn, Shirley MacLaine

Synopsis : Dans une petite ville de province, deux amies Karen Wright et Martha Dobie dirigent une institution pour jeunes filles, aidées par Lily, la tante de Martha, une ancienne actrice excentrique. Fiancée au médecin Joe Cardin, Karen a du mal à s'engager et à laisser à Martha la direction de l'école. Mary, une élève insolente et menteuse, alors qu'elle a été punie, lance la rumeur que les deux professeurs ont une relation "contre-nature". Elle commence par le raconter à sa grand-mère...
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Parfois au détour d’un zapping en plein après-midi, on découvre l'existence d’un film et on se prend une claque qu’on aurait jamais soupçonné. La rumeur fait partie de ces films-là.
Ce qui fascine avant tout, c’est le sujet du film qui mélange deux thèmes forts : le pouvoir des mots et le tabou de l’homosexualité. La rumeur, lancée par cette petite fille, est l’origine d’une lente descente aux enfers pour ces deux femmes qui voient leur vie brisée.
Un sujet déjà délicat, qui fascine encore plus quand il traite de l’homosexualité, simplement car on nomme quelque chose dont on ne doit pas parlé dans cette société puritaine. Ce paradoxe donne donc toute sa force au film. Les dialogues, d’une finesse exquise, s’emploie alors au travers de non-dit et de petits indice à essayer de dévoiler le vrai du faux. Les sequences de confrontation entre les jeunes femmes et l’enfant accusateur sont ainsi particulièrement tendues. Le film est un parfait miroir de l’époque.
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La mise en scène est très belle, bien qu’elle trahisse parfois les origines théâtrales du scénario. Les plans et le cadrage sont néanmoins parfaitement millimétrés et participent activement à la tension qui se dégage du film.
Les actrices sont magnifiques et touchantes, même les petites filles sont très bonnes.
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J’ai trouvé ce film vraiment fascinant : l’histoire est passionnante, extrêmement moderne et culottée pour l’époque. Il permet également de nous rendre compte du fonctionnement de la société américaine et de l’hypocrisie de son puritanisme. Il pourra paraître un peu désuet aujourd’hui, car trop sage mais ça reste un beau témoignage de l’époque et une histoire qui nous prend aux tripes avec sa tension palpable tout le long.

9/10

Il y a une rediffusion dans la nuit de mardi à mercredi vers 1H00, ne la manquez pas :wink:

Re: [Obu] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Lun 28 Fév 2011, 17:18
par francesco34
Ah ouais j'ai le dvd de celui-là... excellent film.
Et puis Audrey Hepburn :love:

Re: [Obu] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Lun 28 Fév 2011, 17:50
par obu
Audrey est juste sublime dans ce film :love:
Comme d'habitude en même temps!
Un vrai coup de coeur ce film en tout cas!

Re: [Obu] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Lun 28 Fév 2011, 22:13
par Kakemono
obu a écrit:Il y a une rediffusion dans la nuit de mardi à mercredi vers 1H00, ne la manquez pas :wink:


Merci pour l'info, je lai pas vu celui ci. Et vu que y'a Audrey, je me dois de le regarder. :love:

Royaume de Ga'Hoole - la légende des gardiens (Le) - 7,5/10

MessagePosté: Ven 04 Mar 2011, 13:43
par obu
Le Royaume de Ga’Hoole : la légende des gardiens (BLURAY VOST)
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Zack Snyder à la réalisation d’un film familial, voilà qui était pour le moins étonnant après des réalisations violentes, sombres et très adultes. On pouvait franchement penser que son univers allait y laisser des plumes et bien même pas : il est quand même super fort le garçon!

Visuellement, on retrouve donc la patte Snyder. Le film est absolument sublime avec des images de synthèse réalistes qui enterrent bon nombre de productions actuelles (peut-être même toutes), des plans d’une beauté à couper le souffle et surtout des séquences d’action chorégraphiées et ultra classes (avec les petits ralentis typiques du réal). En plus, la musique, bien choisie, rend ces passages encore plus épiques. Les décors sont sombres et vastes et soulignent l’aspect Fantasy de la chose. Esthétiquement, c’est une belle et franche réussite.
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Au niveau des personnages, les chouettes ont de très belles expressions et sont très attachantes. Le casting vocal est loin d’être mauvais. C’est ici qu’on sent que c’est de la Fantasy qui s’adresse un peu plus à des enfants et on retrouve les personnages types de ce genre de production mais c’est jamais lourd, même les personnages plus légers sont bien sympatoches. On aurait presque aimé en savoir plus sur certains d’entre-eux.

Ce qui pèche un peu plus, c’est l’histoire. C’est extrêmement classique, un combat entre le bien et le mal avec deux frères au milieu. On sent en plus que certains passages ont été élagué et ça choque parfois même si ça reste cohérent.
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Néanmoins, le film se suit sans aucun déplaisir grâce à sa forme et ses personnages ultra-charismatiques, en particulier les méchants. On ne prend jamais les spectateurs pour des idiots: le film est très sombre, les combats assez durs, il y a des morts et les méchants resteront méchants jusqu’au bout. Pas de revirement guimauve et ça fait vraiment du bien.
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Après, pour nous adultes c’est du classique mais le film est quand même sacrément complexe pour un public d’enfants : pas mal de personnages, de situations et de revirements. Le film prend d’ailleurs un aspect didactique au tout début en prenant le temps de bien expliquer ce que sont les pelotes de réjection, utilisées plus tard dans l'intrigue. Il y a quand même pas mal d'info à digérer pour les plus jeunes.

Un vrai petit film de Fantasy familiale comme on en a pas vu depuis longtemps. Une réussite sur la forme, splendide et tripante, un peu moins sur le fond mais qui m’a tout de même emporté pendant une heure et demi. Pas parfait mais hyper attachant. Puis c'est beau quoi :love:

7.5/10

Rango - 7,5/10

MessagePosté: Jeu 24 Mar 2011, 18:41
par obu
Rango de Gore Verbinski (Cinéma VF)

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Les premières minutes de Rango surprennent : le héros s’agite et s’invente des aventures fantastiques avec ses partenaires inanimés. Seul sur scène, il meuble son ennui. Que pourrait-il ajouter à son scénario pour le rendre encore plus palpitant ? Un évènement inattendu qui va tout boulverser ! Même pas le temps de souffler qu’il se retrouve propulser par accident au beau milieu du desert. Rango se retrouve dans le monde réel et nous spectateurs propulsés dans un monde d’hommage complice au cinéma et plus particulièrement au western. Le chemin de Rango croisera la ville “poussière” ou l’eau se fait de plus en plus rare. Il est parti pour jouer le rôle de sa vie.
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Le début de Rango est enthousiasmant : surprenant et rapide avec un héros vraiment attachant. Son arrivée dans une ville oubliée au temps du western est plaisante et on prend un réel plaisir à découvrir les personnages, très réussis, qui ont tous une vraie gueule sortie d’un western de l’époque : des animaux sales, estropiés, boitants et crachants qui se tirent dessus.
L’hommage avec ses clins d’oeil nombreux et l’humour du à la maladresse de Rango se marie bien et on apprécie ce mélange. Visuellement, c’est hyper beau et on oublie plus d’une fois que l’on est face à un film d’animation. Le design des personnages nous change du tout mignon auquel on est habitué, c’est plutôt orienté adulte. Rien à reprocher à cet univers donc.

Malheureusement, l'enthousiasme de départ se transforme petit à petit en ennui. La faute à un scénario extrêmement classique et à une surabondance de clin d’oeil qui devient parfois étouffante dans la deuxième partie plus orientée action.
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Rango pêche au final par son enthousiasme: à trop vouloir en offrir aux spectateurs on sature mais il est difficile de ne pas l’aimer tant il déborde d’amour pour le cinéma de genre. Il a en plus le bon goût de ne jamais perdre de vu son concept de départ et d’être adulte dans son traitement. Difficile donc de lui reprocher ses excès, Rango est imparfait mais diablement sympatique.

7.5/10