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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 28 Nov 2012, 16:58
par Killbush
Argument en mousse, j'adorais aussi quand je l'ai vu en 1997 en VHS sans rien savoir du film, mais tu peux pas lui mettre 8 maintenant avec ton niveau d'exigence Dahanesque :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 28 Nov 2012, 16:59
par Scalp
La VHS ne peut pas lutter avec une découverte en salle, fact :mrgreen: ( pis y a tellement de bonus dans ce film qu'on arrive facilement à 8 )

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 28 Nov 2012, 17:03
par Killbush
Ouais mais au moins je pouvais faire arrêt sur image ou retour en arrière pour la danse de Salma
c'est quand même moins pratique pour se branler au ciné :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 28 Nov 2012, 17:05
par Scalp
Moi la branlette c'était sur Desperado, c'est trop soft une nuit en enfer :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 28 Nov 2012, 17:11
par Killbush
Ouais c'est vrai, par contre sur Desperado faut être un rapide, les plans intéressants sont vraiment furtifs :eheh:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 28 Nov 2012, 17:12
par Scalp
Bein la touche pause c'est pourquoi :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Mer 28 Nov 2012, 17:25
par Killbush
Oops, j'oublie des mots, je voulais dire "rapide avec la touche pause" :eheh:

Impasse (L') - 9,5/10

MessagePosté: Ven 30 Nov 2012, 01:30
par Alegas
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Carlito's Way (L'Impasse) de Brian De Palma

(1993)


Seconde vision et grosse redécouverte pour le coup. Dans mes souvenirs, c'était un très bon De Palma et là aucun doute on est en face d'un des chefs-d’œuvre des années 90 en plus d'être devant le meilleur film de son auteur. Avec un scénario tout simple, aux thématiques déjà vues mille fois auparavant, De Palma tire de son récit une force extraordinaire, jouant à la fois sur une mythologie passé qu'il a lui même mise en place dans son Scarface, sur le caractère intemporel de l'histoire mais aussi, et c'est bien là le plus surprenant, sur une véritable ambiance de tragédie presque mystique qui élève véritablement le métrage parmi les plus grandes réussites du métrage. C'est bien simple : dès le générique d'introduction, De Palma en fout plein la vue avec une approche pas forcément inédite mais clairement originale. En montrant la mort du personnage d'Al Pacino dès les premières secondes, De Palma annonce tout de suite la couleur et délivre un film dont on connaît parfaitement la conclusion mais que l'on préfère oublier au point que, dans les dernières minutes du métrage, on espère réellement qu'il réussira à atteindre le rêve de sa vie.

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D'une durée dense, le film ne raconte finalement pas grand chose mais prend particulièrement son temps pour poser ses personnages et approfondir les relations entre eux (et notamment celle entre Pacino et Penn sur laquelle se base presque toute l'intrigue) ainsi que leurs caractérisations (le personnage de Carlito est d'une justesse d'écriture phénoménale), le plus étonnant étant de se rendre compte à quel point le film n'est jamais ennuyeux. De Palma oblige, la mise en scène est d'une classe indéniable, mais c'est véritablement dans ce film que De Palma atteint la maturité de son style, chacun de ses gimmicks étant justifiés dans ce film et surtout délivrant quelques séquences instantanément cultes comme cette gigantesque course-poursuite finale en plusieurs plans-séquence qui est tout simplement l'un des plus gros morceaux de cinéma qu'il m'ait été donné de voir. Rajoutons à cela une bande-sonore ultime et un casting où presque chaque acteur livre sa meilleure prestation (et notamment Sean Penn, méconnaissable), et on obtient ni plus ni moins qu'un très très grand film qui s'impose comme l'apogée artistique d'un talentueux cinéaste.

NOTE : 9,5/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Ven 30 Nov 2012, 01:40
par Val
:super: Je suis pareil que toi, la seconde vision a été une redécouverte totale.

Hunger - 6,5/10

MessagePosté: Ven 30 Nov 2012, 15:21
par Alegas
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Hunger de Steve McQueen

(2008)


Découverte de ce Hunger, premier film de Steve McQueen et œuvre qui avait fait beaucoup parler d'elle à sa projection à Cannes (projection à laquelle j'ai failli assister, mais à la place on m'a obligé à aller voir un film d'auteur indonésien, trop cool). Un peu déçu forcément vu la réputation du film mais pour un premier essai c'est vraiment étonnant de voir à quel point il y a déjà une véritable maîtrise dans les cadres et la façon d'aborder un sujet qui aurait pu rapidement tomber dans le pathos abject (qualités que l'on retrouvera aussi dans Shame). En terme de mise en scène, il y a une réelle volonté de proposer du cinéma atypique et toujours captivant, et forcément on peut difficilement parler de Hunger sans évoquer son plan fixe d'un quart d'heure qui se pose comme un élément perturbateur du récit. Néanmoins, je garde tout de même quelques réserves sur la construction scénaristique, car si la fameuse grève finale a le mérite de ne pas prendre plus de vingt minutes (le film se concentrant avant tout sur les motivations de cette grève) je reste sceptique sur la volonté de proposer plusieurs points de vue en début de métrage pour finalement ne pas s'en servir (pour le gardien pourquoi pas mais les deux prisonniers qu'on abandonne en cours de route ça fait tout de même assez gadget). A la limite, j'aurais même préféré un film avec Fassbender du début jusqu'à la fin, quitte à perdre un peu de cette aura atypique qui caractérise Hunger. Un film choc au travail visuel indéniable, porté par un monumental Michael Fassbender dont la performance physique n'a d'égal que son regard habité.

NOTE : 6,5/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Ven 30 Nov 2012, 15:28
par Logan
7/10 vous savez ce que ça veut dire les gens et la note réelle :eheh:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Ven 30 Nov 2012, 17:03
par Heatmann
non mais Hunger c'est quand meme tres connoter "inde-chiant-ostiste" , pis juste derriere un 9.5 a carlito ca passe , on l'accepte , peut importe si c'est mqueen et fassbender :nono:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Ven 30 Nov 2012, 17:05
par Scalp
Oue on laisse passer, c'est pas du vrai 7 ça, c'est pas comme si il avait mit 7 à Lawrence d'Arabie.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

MessagePosté: Ven 30 Nov 2012, 21:06
par Dunandan
Moi au contraire j'ai trouvé ça bien ce postulat de ne pas commencer avec l'acteur principal, pour nous perdre un peu justement dans ce milieu isolé et sans espoir, et se servir de ces prisonniers comme prétexte à mettre le doigt sur les conditions de leur emprisonnement, leurs motivations, ...

President's Last Bang (The) - 5/10

MessagePosté: Ven 30 Nov 2012, 23:04
par Alegas
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The President's Last Bang de Im Sang-soo

(2005)


Après vision de trois de ses films, je pense être actuellement en état de dire que j'ai personnellement beaucoup de mal avec le cinéma de Im Sang-soo. Car même si je lui reconnais une patte d'auteur évidente, un sens certain du cadre et des choix de sujets intéressants, je ne peux vraiment pas supporter sa volonté de créer constamment des ruptures de ton dans des films qui n'en ont pas forcément besoin. Pendant un moment, j'ai cru que ce style particulier se limitait à son récent diptyque sur la classe sociale fortunée de Corée du Sud, mais à la vue de ce President's Last Bang, présenté majoritairement comme son meilleur film, je ne peux que constater que c'est une approche constante de son cinéma. C'est d'autant plus dommage que le sujet avait clairement de quoi donner un grand film, car en voulant traiter de l'assassinat célèbre du président Park, qui avait dirigé de main de fer son pays durant presque vingt ans, lui apportant autant de bien que de mal, Im Sang-soo se frottait à un épisode essentiel de l'histoire de Corée. Et si son approche a de quoi intriguer, puisque l'on suit presque l'intrigue entière du point de vue du meurtrier, qui n'est rien d'autre qu'un collaborateur proche du président, le film se révèle beaucoup trop long pour ce qu'il raconte, multipliant des pistes scénaristiques qui ne déboucheront sur rien et agaçant par ses multiples changements de ton qui ne permettent jamais au spectateur de cerner, et donc de comprendre, le personnage que l'on suit. Reste donc un plutôt bon casting porté par un excellent Baek Yun-shik, ainsi qu'une mise en scène soignée qui, hélas, ne rattrape pas l'ennui provoqué.

NOTE : 5/10