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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Ven 23 Aoû 2013, 13:37
par Jimmy Two Times
Dire que j'ai hésité plus d'une fois à acheter le coffret de l'intégrale en Blu-ray... J'ai bien fait de m'abstenir. :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Ven 23 Aoû 2013, 13:39
par Alegas
L'intégrale, je le conseille aux courageux ou aux fans du perso.
Le reste, mieux vaut se faire uniquement ceux qui valent le coup. D'ailleurs, à la fin de ma rétro, j'en profiterais pour refaire la partie James Bond du panorama espionnage.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Ven 23 Aoû 2013, 13:43
par Killbush
Dire qu'on m'a offert le coffret Roger Moore il y a quelques années (les belles éditions dorées en plus) et qu'il est toujours sous blister :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Ven 23 Aoû 2013, 13:44
par Alegas
Cadeau empoisonné.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Ven 23 Aoû 2013, 14:19
par Scalp
Dire qu'il existe des fans de ce film.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Ven 23 Aoû 2013, 15:29
par Pathfinder
Des suicidaires.

Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban - 7,5/10

MessagePosté: Ven 23 Aoû 2013, 16:44
par Alegas
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Harry Potter and the Prisoner of Azkaban (Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban) de Alfonso Cuarón

(2004)


Clairement le meilleur opus de la saga à mes yeux, et pourtant, de la même manière qu'avec des films comme The Empire Strikes Back ou le second opus d'Indiana Jones, c'est le film que l'on a tendance à moins aimer lorsqu'on le découvre jeune (d'autant que le livre est loin d'être un de mes favoris). Pourtant, après revisionnage, l'évidence est là et le troisième épisode d'Harry Potter s'impose comme le seul ayant un vrai cinéaste derrière qui impose sa patte, son style visuel et qui modifie l'univers en conséquence, là où les autres réalisateurs font seulement de l'illustration, et bas de gamme de surcroît. Alfonso Cuarón sur un Harry Potter, c'est clairement pas une évidence, il faut savoir d'ailleurs que son incorporation à la saga a été faite via J.K. Rowling elle-même qui avait apprécié le seul film pour enfant qu'il avait réalisé jusque là. Du coup, il se retrouve aux commandes du plus gros budget de sa carrière, mais avec la liberté de faire plus ou moins ce qu'il veut de ce qu'il tient entre les mains. Ce troisième film est d'ailleurs véritablement celui du changement sur plusieurs points, non seulement visuellement on entre dans quelque chose de plus sombre et mature, mais en plus l'univers magique est totalement recréé, avec un style qui sera finalement gardé par la suite, avec des sorciers qui ne donnent pas l'impression de vivre au Moyen-Âge, la retranscription de problèmes adolescents ou encore des créatures qui font que l'on n'a plus l'impression de regarder un film destiné à un public enfantin (les Détraqueurs évidemment, l'une des grandes réussites du métrage). Même le château de Poudlard se permet de changer, avec l'apparition de nouveaux lieux et des emplacements modifiés (la cabane de Hagrid, le Saule Cogneur), bref des changements décriés par beaucoup à l'époque, mais qui s'inscrivent dans une véritable logique et qui s’avéreront judicieux pour la suite de la saga, Chris Colombus ayant posés des bases finalement peu solides avec ses deux opus.

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L'autre détail qui choque, c'est évidemment la présence d'une véritable patte de mise en scène. Dès le début, le style Cuarón est bien présent avec plan-séquence et caméra à l'épaule, un style qui détonne mais qui, là encore, s'inscrit très bien dans l'univers Harry Potter, avec même quelques très belles scènes comme l'envol sur l'Hyppogriffe, la première vision des Détraqueurs ou encore le plan-séquence au Chaudron Baveur qui regorge de petits détails à l'arrière-plan. Au niveau de l'adaptation, c'est un peu plus fidèle que les précédents, pas forcément au niveau des péripéties où énormément de choses importantes sont sacrifiés (Pattenrond est inutile, la fuite de Queudver devient un incident de parcours) et où ceux qui n'ont pas lus les bouquins se verront indéniablement perdus (les lecteurs savent très bien qui sont les créateurs de la Carte du Maraudeur, mais ce n'est jamais expliqué dans le film, ce qui crée des gros trous scénaristiques avec notamment un Sirius Black qui comprend le fonctionnement de la carte sans prévenir), mais le travail sur l'ambiance est indéniablement plus réussi et pousse la saga vers quelque chose de plus adulte, moins niais et donc plus en accord avec les livres originaux. Même John Williams, qui se répétait quelque peu dans le second film, livre une composition bourrée d'idées, au point qu'on ne reconnaît presque plus le style habituel du compositeur. Quand au casting, le film démontre bien qu'un acteur n'est rien sans un bon directeur d'acteur, et pour la première fois Daniel Radcliffe paraît convaincant de bout en bout. Idem pour le casting adulte de première classe, avec notamment David Thewlis en Professeur Lupin (sa séquence de cours en excellente) par contre dommage que Gary Oldman ne soit pas plus présent, d'autant que son personnage sera bien sacrifié par la suite. Le meilleur opus de la saga donc, qui laisse entrevoir ce qu'aurait pu donner les films entre les mains de cinéastes compétents.


NOTE : 7,5/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Ven 23 Aoû 2013, 19:32
par maltese
Cuaron qui aurait réalisé la bataille de Poudlard dans le 7, ça aurait eu de la gueule.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Ven 23 Aoû 2013, 23:39
par Alegas
J'attends de revoir la 2ème partie mais ouais de souvenir ça aligne les money-shot sans profondeur derrière. Cuaron d'ailleurs je serais curieux de le voir filmer de l'action pure (genre un gunfight ou une course-poursuite), ça pourrait clairement faire son petit effet.

Dillinger - 7/10

MessagePosté: Lun 26 Aoû 2013, 09:53
par Alegas
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Dillinger de John Milius

(1973)


Un bon petit film que voilà, ce n'est pas dénué de défauts, bien au contraire, mais ce Dillinger a quand même le mérite de proposer un point de vue intéressant sur son sujet même si, forcément, la comparaison avec le Public Enemies de Michael Mann est inévitable. Il est d'ailleurs intéressant de noter que les deux métrages ont le point commun d'avoir un titre qui aurait été mieux porté par l'autre. Ainsi, le film de John Milius évoque Dillinger d'un point de vue global en traitant chacun des membres de son gang comme un égal, pendant que le film de Mann les relègue au second plan pour traiter davantage le personnage de Dillinger et sa romance. Le gros point fort du film de Milius, à mi-chemin entre film de commande (pour surfer sur le succès de Bonnie & Clyde) et œuvre personnelle, c'est évidemment son refus total de rendre ses personnages charismatiques ou attachants. Bien sur, on trouvera certaines actes de Dillinger ou Purvis culottés, mais ils restent des hommes détestables à leur manière, Dillinger traitant sa fiancée comme une moins que rien pendant que l'agent du FBI est prêt à n'importe quoi pour la capture du gangster, quitte à mettre en péril des innocents. Là où le film possède des défauts, c'est dans sa narration et son sens du rythme. Car oui, Dillinger est un film très froid, presque documentaire dans sa façon de raconter les événements, et forcément l'attention du spectateur en pâtit puisqu'il ne peut même pas s'attacher aux personnages. On suit donc les dates importantes du gang avec comme seule idée de durée la date inscrite avant chaque scène (ou une voix-off tout ce qu'il y a de plus monocorde), et autant cela fonctionne dans la dernière moitié (tout ce qui se déroule après l'évasion de Dillinger est captivant), autant la première en devient vraiment pénible à suivre, étant constitué de beaucoup moins de morceaux de bravoure.

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Niveau mise en scène, c'est vraiment très correct pour un premier film, avec notamment des partis-pris assez audacieux comme la fusillade hors-champ avec Purvis ou le premier plan du métrage qui instaure un point de vue inédit : le braquage en vue subjective via le guichet (excellente réplique de Dillinger à chacun de ces passages), et on a même quelques séquences bien marquantes comme la fuite du gang et notamment du personnage de Harry Dean Stanton. Pour le reste, on notera quand même la forte présence du style Coppola (inspiration ou aide sur le tournage, qu'importe), que ce soit dans les plans larges sur les prairies américaines ou encore ce lent dézoom sur la femme qui trahira Dillinger, et qui révèle peu à peu Purvis comme interlocuteur, un passage qui rappelle forcément le premier plan de The Godfather, sorti un an plus tôt. Pour le reste, le casting est très sympa, Warren Oates fait un bon Dillinger dans la vision de Milius du personnage, mais force est de constater que Ben Johnson ou Harry Dean Stanton s'en sortent beaucoup mieux en s'appropriant les meilleures scènes du film. Clairement pas un film indispensable donc, mais une jolie curiosité très intéressante quand elle est mise en parallèle avec le film de Mann (que je préfère).


NOTE : 7/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Lun 26 Aoû 2013, 12:08
par Jed Trigado
Ben moi je le préfère largement au Mann, Milius se paye son western urbain qui défouraille bien, au mépris d'une certaine psychologie pour mieux étaler l'aspect "macho man" du récit.

Pas un film définitif sur le sujet mais c'est badass à souhait.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Lun 26 Aoû 2013, 17:21
par Alegas
Le Mann est plus humain, moins froid, et plus intéressant formellement à mes yeux. Ce Dillinger je l'aime bien, mais je ne peux m'empêcher de voir le brouillon d'un grand film, que la narration empêche systématiquement d'être ce qu'il aurait pu facilement être.
Public Enemies, le seul défaut de script que je lui trouve, c'est davantage le traitement de Purvis et sa place au sein du récit.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Lun 26 Aoû 2013, 17:30
par Heatmann
Le mann perso j'aurais aimer aussi plus de Purvis , de scene sur ces methode , sur l'homme . Mais ca aurait un peu fini en Heat 30's quoi . et je suis sur que le script de base de mann avait tout cela , et meme si Mann a le final cut et "fait ce qu'il veut" , je sent que la sortie estival d'universal , + la presence de Depp en lead ( surement choisir dans une short list imposer . ) etait une certaine facon pour eux de renflouer par rapport a miami vice , et donc aussi une durer pas trop excesive . ( ceci dit public enemis apres 5/6 vision je suis toujour autour de 8.5 )

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Lun 26 Aoû 2013, 17:32
par Scalp
Perso je le trouve assez froid le Mann, mais ça doit plus être à cause du lead couple que je supporte pas.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Lun 26 Aoû 2013, 17:33
par Alegas
Bah du coup j'ai grave envie de revoir Public Enemies, et je cache pas qu'il vieillit super bien en tête, limite je suis tenté de monter à 8 pour celui là. :chut:

(très envie de revoir Miami Vice aussi maintenant que tu le mentionnes)

(putain, va falloir que je fasse une vidéo sur Mann, plus j'y pense et plus j'ai des idées qui me viennent en tête :eheh: )