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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 05 Nov 2013, 14:53
par Jack Spret
Pour les jaquettes, c'est clair qu'elles déchiraient un peu plus que ce que nous offre les DVD.
Je suis un nostalgique de la VHS car j'ai réellement découvert le cinéma au travers de ce support et mon père avait une telle collection que ça me prenait des jours et des nuits.
Encore aujourd'hui, je suis obligé de brancher un magnéto si je veux me mater "Dressé pour tuer" dans une qualité autre que celle pourrie qu'on peut trouver sur Internet.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 05 Nov 2013, 14:58
par Mark Chopper
Les jaquettes des DVD étaient sensiblement les mêmes que celles des VHS. C'est depuis l'arrivée des Blu-ray qu'on se retrouve avec des jaquettes photoshopées de merde.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 05 Nov 2013, 14:59
par angel.heart
Et puis les vidéo-clubs avaient plus de gueule que les quelques survivants qu'on peut trouver maintenant.

Genre le rayon horreur avec toutes ces jaquettes vendant la promesse de spectacle bien déviants ( les Melki ! :love: ), c'était la caverne d'Ali Baba...

Mark Chopper a écrit:Les jaquettes des DVD étaient sensiblement les mêmes que celles des VHS. C'est depuis l'arrivée des Blu-ray qu'on se retrouve avec des jaquettes photoshopées de merde.


Euh, non...

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 05 Nov 2013, 15:06
par Mark Chopper
Bah les DVD reprenaient les affichés ciné... Le fait est que la mode change et qu'elles n'ont pas le charme de celles des années 60/70/80 qu'on retrouvait en VHS.

Mais le blu-ray, c'est du lourd : affiche improvisée, visages retouchés au point de sembler méconnaissables...

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 05 Nov 2013, 15:09
par angel.heart
Ouais, mais pour leurs sorties dvd, les films des 60,70,80's reprenaient rarement les affiches ( ou jaquettes ) d'origines.

( après je parle essentiellement pour le cinoche de genre, d'exploitation... À savoir celui qui proposait, à mes yeux, les visuels les plus classes. )

Octopussy - 4/10

MessagePosté: Sam 09 Nov 2013, 17:43
par Alegas
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Octopussy de John Glen

(1983)


Après un For your eyes only qui remontait de façon bien visible la qualité des Bond période Moore, voilà que la deuxième participation de John Glen la fait retomber de nouveau. Pas de panique ceci dit : on est loin de la connerie abyssale des quelques Moore précédents, et parfois on a même l'impression que l'on va voir un film correct. Le point fort de cet épisode, c'est bien entendu son récit qui a le mérite d'être dans la lignée du précédent, à savoir une trame qui ne cherche pas à opposer Bond face à un homme qui veut détruire le monde via des moyens abracadabrantesques. Ici donc, après une séquence pré-générique inutile, on retrouve un contexte de Guerre Froide dès les premières images à Berlin Est, et une menace à base de vol de bijoux où on ne sait pas trop où ça va nous mener même si, comme souvent, on sait déjà à l'avance quel sera le rôle de chaque personnage. Quelques surprises au niveau de l'écriture, puisque l'on a un climax où Bond est dépourvu d'arme et de moyen de prouver son identité. Cela donne un côté chasse à l'homme pas déplaisant du tout, même si on aurait aimé le voir un peu plus exploité (idem pour celle de la chasse dans la jungle). Même niveau mise en scène ça tient plutôt bien la route, à l'image du précédent film c'est carré, efficace (la séquence du train notamment) avec même quelques bonnes idées. A quelques exceptions près, Octopussy marche aussi bien dans les séquences d'action que dans les parties plus posées.

En revanche, et encore une fois avec Roger Moore, l'humour est vraiment le rajout de trop. Entre la totalité des stéréotypes sur l'Inde, les costumes de Bond (gorille, crocodile et même clown) et surtout ce cri de Tarzan en pleine séquence de course-poursuite, on atteint un beau quota d'idée à la con, ce qui est d'autant plus dommage que le film avait vraiment le même potentiel que son prédécesseur qui arrivait mieux à se passer de cet aspect. Une nouvelle fois, Moore prouve à quel point il est trop vieux pour le rôle, on a même une courte séquence avec Moneypenny qui s'en moque un peu. Pour le coup, impossible de comprendre comment Moore a pu être gardé aussi longtemps, surtout que ça se ressent énormément sur les séquences d'action où il n'est pas doublé. Pour le reste, les James Bond Girl sont largement oubliables (je n'ai jamais compris la réputation du perso de Maud Adams qui a pourtant très peu de présence à l'écran) et c'est globalement pareil pour la chanson. Clairement pas le pire Moore, on relativise bien après avoir traversé des trucs comme Moonraker, mais on n'est pas devant un bon film pour autant, malgré le potentiel.


NOTE : 4/10

Dangereusement vôtre - 4/10

MessagePosté: Ven 15 Nov 2013, 01:27
par Alegas
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A View to a Kill (Dangereusement Vôtre) de John Glen

(1985)


Septième et dernier opus où Roger Moore jouera l'agent 007. Certes, cela faisait longtemps que l'âge de l'acteur se voyait à l'écran, mais là on atteint quand même un sacré niveau, notamment au niveau des séquences d'action où il est obligé de se faire doubler sur la quasi-totalité des plans, les plans où il apparaît étant ceux où il n'a qu'a marcher ou tourner la tête. C'est dommage car niveau script ce film est dans la lignée du précédent, à savoir une trame plus plausible, avec un méchant intéressant (ici on a carrément le résultat d'une expérience nazie), même si les défauts sont toujours là, à savoir des gags bien forcés et cette volonté de continuer sur la lancée d'un James Bond léger. Dans cet épisode donc, il est assez effrayant de constater que le méchant vole la vedette à Bond en terme d'intérêt, et c'est vraiment ce qui crée l'ennui au fur et à mesure puisque l'on se désintéresse rapidement de ce que fait l'agent, alors que les séquences avec Christopher Walken sont clairement les meilleures du film. Niveau humour, même si on est toujours sur du Roger Moore force est de constater que ça c'est plutôt calmé. Ainsi, le fond est touché dès le départ avec une séquence de snowboard sur les Beach Boys, et du coup on relativise quand même vachement sur ce qui vient par la suite (et notamment un meurtre pitoyable avec un papillon). Pour le reste, c'est plutôt anecdotique, John Glen est moins inspiré que les deux précédents opus malgré des bonnes idées (ce final sur le Golden Gate, le personnage de Grace Jones) et la chanson-titre 80's kitsch est insupportable. Un film qui confirme que le départ de Moore devenait à ce stade une nécessité, et qui marche la fin de l'ère où James Bond a été ridiculisé comme jamais. Personne ne s'en doutait sûrement à l'époque, mais une page importante de l'histoire de 007 se tournait alors.


NOTE : 4/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Ven 15 Nov 2013, 01:37
par angel.heart
Bon, moi James Bond je m'en bat les couilles, par-contre :

Alegas a écrit:272 : Great Expectations, Alfonso Cuaron, 1998, Truc VOSTA : 5/10


J'ai toujours beaucoup aimé cette version ( que j'ai dû voir pas loin d'une dizaine de fois... :oops: )

Elle n'est pas parfaite mais je trouve qu'elle retranscrit bien la passion, l'urgence, la folie... Enfin, plein de petites choses liées à l'amour.
Et puis je trouve la musique assez sublime et le casting plutôt convainquant.

Voila. :D

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Ven 15 Nov 2013, 01:43
par Alegas
Faut que je fasse une petite critique pour celui là et Y tu Mama tambien histoire que je complète ici la filmo de Cuaron.
Mais ouais surpris par la réputation de celui là, c'est loin d'être un bon film à mes yeux (trop de choses ridicules et mal amenés, genre tout ce qui touche au perso de De Niro ou tout simplement l'évolution du couple principal) mais y'a beaucoup de choses à sauver, et notamment le premier moment de grâce dans la mise en scène de Cuaron : le faux plan-séquence avec Hawke qui tente de retrouver Paltrow dans NY.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Ven 15 Nov 2013, 01:47
par angel.heart
Ah bah pour le perso de De Niro je te rejoint totalement. Dans le genre traité à l'arrache, ça se pose là.

Même pour l'évolution du couple, je suis assez d'accord. Mais le fait est que je trouve que beaucoup de scènes fonctionnent ( bien qu'elles ne soient pas toujours très bien reliées entre elles ) et offrent de beaux moments de grâce.

Après voilà, je reconnais sans mal que le film n'est pas une grande réussite mais moi j'y suis très attaché... :mrgreen:

Et j'aime beaucoup le personnage de l'oncle ( Joe, il me semble ). La scène à l'exposition me met toujours très mal à l'aise. Le genre de scène où je ressens une réelle gène et beaucoup d'empathie pour le perso.

De grandes espérances (1998) - 5,5/10

MessagePosté: Lun 18 Nov 2013, 11:24
par Alegas
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Great Expectations (De grandes espérances) de Alfonso Cuarón

(1998)


Assez surpris de la très mauvaise réputation de celui là (Cuarón lui-même s'accorde à dire qu'il trouve le film très mauvais), d'autant que c'est tout de même bien meilleur que sa précédente réalisation qui, elle, est bien plus appréciée généralement. On est donc ici devant un pur film de commande qui consiste en la réadaptation d'un roman ultra-connu de Dickens, avec cette fois la volonté de transposer l'action à notre époque. Si certains points marchent, on est quand même loin de la réussite d'un Roméo + Juliet (œuvre qui a sûrement influencé la production du film de Cuarón, mais qui restait très fidèle au récit original), et on se retrouve donc devant un récit sur lequel on a pris des libertés, pour le meilleur comme pour le pire. Globalement, c'est le genre de film où j'aurais du mal à le considérer comme bon, mais il y a tellement plein de petites choses à sauver que cela reste un métrage assez appréciable, et d'autant plus intéressant lorsqu'on le replace dans la filmographie de son auteur. Ainsi, les séquences avec Chris Cooper, la dernière séquence de Robert De Niro (dommage que son personnage soit traité n'importe comment) et surtout ce fabuleux faux plan-séquence où le couple doit trouver son indépendance (le premier vrai moment de grâce pour Cuarón en terme de mise en scène pure) font parfois oublier le surjeu d'Anne Bancroft, les dessins immondes que l'on voit tout le long du film, et globalement tout le script qui empêche les personnages d'exister d'un point de vue émotionnel. Bref, Cuarón avait encore tout à prouver à l'époque sur le territoire américain, et c'est d'autant plus étonnant de se rendre compte que c'est avec une licence comme Harry Potter qu'il trouvera enfin une certaine indépendance sur son travail hors du Mexique.


NOTE : 5,5/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Lun 18 Nov 2013, 13:06
par angel.heart
La meilleure version ça reste celle de South Park ! 8)

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Lun 18 Nov 2013, 13:10
par Alegas
J'approuve, au moins dans cette version il y a un climax avec des singes. :mrgreen:

Y tu mamá también - 8/10

MessagePosté: Ven 22 Nov 2013, 23:49
par Alegas
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Y Tu Mamá También (Et...ta mère aussi !) de Alfonso Cuarón

(2001)


Après deux expériences américaines successives où Alfonso Cuarón y trouvera difficilement son compte, la faute à un manque de libertés assez évidentes, le cinéaste décide, en attendant d'avoir une popularité plus prestigieuse, de rentrer dans son pays natal pour y tourner à nouveau des films. Il n'attendra pas bien longtemps avant que Hollywood lui ouvre de nouveau ses portes, cette fois en s'inclinant, car dès la sortie de Y Tu Mamá También, Cuarón trouvera une qualité filmique globale qu'il n'avait pas atteinte jusque là, de même que le succès public. Un premier grand film donc, certes imparfait mais qui posait définitivement les thématiques et bases visuelles d'un réalisateur qui, jusqu'ici se cherchait plus qu'autre chose. Ainsi, on se retrouve donc avec un road-movie d'apparence classique, où le voyage n'est finalement qu'un prétexte pour lancer un sous-texte, et Cuarón en profite donc pour livrer une première grande œuvre sur la vie, la mort, les hommes, les relations entre eux, et l'éphémérité de toute choses. Alors certes, la façon dont le message est transmis est loin d'être ce qu'il y a de plus subtil en terme d'approche (on a donc une voix-off très présente qui pourra énerver par moment, malgré la pertinence de ce qu'elle raconte) mais le propos est bien là, et d'autant plus efficace qu'il est créé à travers un trio assez atypique : deux jeunes hommes très complices (au point que l'allusion homosexuelle est plusieurs fois frôlée avant un plan fatidique qui ne laisse plus de place au doute), obsédés par le sexe et qui ont tout à découvrir de la vie, et enfin une femme dont la vie s'écroule peu à peu et dont les raisons ne seront expliquées que dans un ultime dialogue. Un trio original donc qui a clairement le mérite de transformer le film (un road-movie au propos ambitieux) en une aventure drôle et sexy, le tout via des séquences dialoguées très efficaces.

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En terme de structure, le film fonctionne parfaitement là où, souvent, les road-movie ont tendance à s'étendre un peu trop. Pas d'ennui donc, malgré le fait qu'il y ait finalement peu de rebondissements. Là où le film de Cuarón se distingue particulièrement dans l'évolution de sa filmographie, c'est davantage dans l'expression de la mise en scène. On se retrouve donc avec l'opposé total de ses tentatives hollywoodiennes, avec une caméra à l'épaule constante (sans pour autant tomber dans le syndrome shakycam) et de nombreux plan-séquences qui permettent de laisser une grande liberté aux acteurs tout en favorisant l'immersion poétique. Autant dire donc que Cuarón renaissait totalement avec ce film, se trouvant totalement sur la forme et le fond, et cela se vérifie encore via l'excellente direction d'acteur, Maribel Verdu trouvant le rôle de sa vie, pendant que Gael Garcia Bernal et Diego Luna se révélaient définitivement aux spectateurs du monde entier. Malgré ses quelques imperfections, Y Tu Mamá También s'impose encore aujourd'hui comme ce qu'il est : à la fois un grand film et la naissance d'un cinéaste particulièrement doué.


NOTE : 8/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Dim 24 Nov 2013, 13:24
par Val
Pour celui-là, il me semble que le titre original a été gardé en français. La traduction n'est qu'en sous-titre comme le montre l'affiche (comme le "Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme" de No Country for Old Men) et de mémoire, il a été diffusé sous son titre original sur Canal+.