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Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 27 Fév 2013, 22:39
par osorojo
Tu nous feras un petit retour sur House of cards ?

Sinon, tu l'as vu comment Perdida durango ? DVD ?

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 27 Fév 2013, 22:42
par Mark Chopper
J'avais trouvé la version uncut en Albanie (à défaut de la trouver à un prix raisonnable...), mais je serais bien en peine de retrouver l'adresse, navré.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 27 Fév 2013, 22:44
par osorojo
T'en fais pas, s'il existe une version potable quelque part, je la trouverai :mrgreen:

Infernal Affairs - 9,5/10

MessagePosté: Dim 03 Mar 2013, 15:18
par Mark Chopper
Infernal Affairs, d'Andrew Lau & Alan Mak (2002)

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L'histoire : L'affrontement de deux infiltrés, un policier dans le milieu des triades et un gangster dans le monde de la police...

Infernal Affairs, c'est avant tout un scénario en béton, une merveille de concision qui parvient à exploiter un sujet qui m'a toujours fasciné : celui des infiltrés. Des hommes qui permettent au duo de réalisateurs Andrew Law et Alan Mak de creuser la question de l'identité, et de manière double puisque, contrairement à quelques prédécesseurs, comme la série Un flic dans la mafia ou le film Donnie Brasco, au demeurant excellents, ici il n'est pas seulement question de se pencher sur un policier amené à vivre parmi les truands et à souffrir de cette schizophrénie, de la nécessité de violer la loi qu'il a juré de faire respecter et d'entretenir un mensonge permanent qui l'empêche d'entretenir de véritables relations : non, il est en plus question d'un truand infiltré dans la police. Et le scénario va s'employer à tirer partie de cette richesse, à jouer sur la question des faux-semblants, à travers une partie de cache-cache entre ces deux hommes qui, loin de cette confrontation née de leurs rôles respectifs, auraient pu, c'est une évidence, devenir amis. Le spectateur, à l'époque, pouvait-il attendre un tel coup de génie de la part de ces cinéastes ?

Non, vu leur passé de tâcherons, et d'ailleurs, la fausse suite/vraie préquelle de ce film mis à part, ils n'ont plus jamais retrouvé par la suite ce niveau d'excellence. Qui plus est, à l'époque, cinq ans seulement après la rétrocession, peu attendaient encore un tel coup d'éclat : Time and Tide n'avait guère été qu'un cas isolé et le polar hongkongais ne brillait plus. Mais difficile de se manquer avec un tel script et un tel casting : Tony Leung Chiu-wai et Andy Lau n'ont peut-être jamais été aussi classes, Anthony Wong trouve l'un de ses rôles les plus touchants en policier/figure paternelle (sa dernière scène m'estomaque à chaque vision) et Eric Tsang trouve le rôle de sa vie, qu'il étoffera dans Infernal Affairs 2. Plus connu pour ses interprétations bouffonnes, il en impose en chef de triade, à tel point que Jack Nicholson lui-même ne parviendra pas à le surpasser en reprenant ce personnage dans le remake signé Martin Scorsese. A quelques rares fautes de goût, comme des effets stylistiques poseurs, Law et Mak offrent au film une facture visuelle aussi élégante que ses interprètes.

En résumé : l'un de mes cinq polars hongkongais préférés, que je ne me lasse pas de revoir. Pour ses moments de tension (le deal de drogues raté, la dernière scène de Wong), son casting, sa classe et sa richesse thématique : une claque que Scorsese lui-même n'a pas réussi à égaler.

Note : 9,5/10

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 03 Mar 2013, 16:06
par Scalp
Merci de rétablir la vérité.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 03 Mar 2013, 16:26
par Mark Chopper
Je pense que j'enfoncerai le clou en matant le remake dans l'année.

Affaire d'état (Une) - 7,5/10

MessagePosté: Lun 04 Mar 2013, 18:19
par Mark Chopper
Une affaire d'Etat, d'Eric Valette (2009)

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L'histoire : Un avion transportant des armes explose au-dessus du golfe de Guinée. Une prostituée maître-chanteuse se fait assassiner dans un parking souterrain. En apparence, ces deux affaires n'entretiennent aucun lien. Mais une jeune policière va faire le rapprochement...

Jamais, jusqu'ici, je ne m'étais penché sur l'éclectique filmographie d'Eric Valette. Je reconnais sans peine que son premier long-métrage mettant en scène Clovis Cornillac dans le rôle d'un transsexuel (Maléfique) et son obscur remake d'un Takashi Miike mineur (One Missed Call) ne m'avaient guère donné l'envie d'en savoir plus. Mais les nombreuses louanges adressées à Une affaire d'Etat ont attiré mon attention et je ne l'ai pas regretté : oeuvre lorgnant ouvertement du côté du cinéma français des années 1970, une époque où, et je n'ai pas honte d'entonner le fameux refrain "c'était mieux avant", l'on savait encore proposer des films de genre de qualité, cette histoire, qui mélange thriller politique et intrigue policière, se révèle prenante du début jusqu'à la fin. C'est simple : le spectateur a l'impression de découvrir l'envers du décor de la vie politique, les magouilles qui se jouent en coulisses. Sexe, corruption et meurtres : vous croyiez vraiment qu'une libération d'otages pouvait être négociée avec quelques sourires de Carla Bruni ?

Loin de toute version officielle consacrée par les médias, on croise dans Une affaire d'Etat un ex-barbouze héroïnomane, des call-girls de luxe servies comme de la viande aux puissants et des marchands d'armes qui s'enrichissent grâce aux conflits qui font trembler l'Afrique, sous couvert d'association humanitaire. Et on y croit : mise en scène carrée et sobre, Eric Valette joue la carte du réalisme et peut compter sur de solides interprètes, comme André Dussolier, parfait en politicien de l'ombre, ou Thierry Frémont, inquiétant en porte-flingue qui fait le ménage. J'émets quelques réserves toutefois sur Rachida Brakni : non seulement son interprétation ne se montre pas à la hauteur de celles de ses colllègues, mais son personnage de jeune flicarde idéaliste sonne faux. A l'image de cette scène d'action, une course-poursuite qui culmine à Montmartre : trop artificielle, elle malmène le réalisme de l'ensemble.

Inutile, toutefois, de faire la fine bouche : Une affaire d'Etat reste l'un des meilleurs polars français de ces dernières années, sans réel concurrent à ma connaissance, si ce n'est quelques films d'Olivier Marchal.

En bonus : l'excellent titre que l'on entend à plusieurs reprises dans le film.

Note : 7,5/10

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 04 Mar 2013, 18:31
par Heatmann
par contre maintenant que tu a entamer un cycle franchouillard , faudrais alterner avec quelque dirty harrt bien facho , pour pas trop faire d'indigestion et equilibrer tout ca :mrgreen:

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 04 Mar 2013, 18:32
par Scalp
Tu fais plaisir là, bon la Proie avec Dupontel c'est moins bon, plus orienté enternainment et faut pas trop regardant sur la crédibilité mais quand on fait abstraction de ça c'est bien fun et bien réalisé.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 04 Mar 2013, 18:37
par Mark Chopper
La Proie, je l'ajoute à ma liste. Beaucoup aimé Les Lyonnais aussi, dont j'écrirai la critique dans les prochains jours.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 04 Mar 2013, 18:38
par Scalp
Les Lyonnais ça a un coté "facile" dans son script mais putain ça fait plaisir de voir ce genre de film en France.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 04 Mar 2013, 18:40
par Mark Chopper
Je l'ai trouvé ambitieux, trop peut-être, il aurait gagné à être plus long pour proposer une vraie fresque mafieuse sur une longue chronologie...

Mais j'ai aimé les personnages. Et si je n'aime pas employer votre expression "amitié virile", pour le coup ici elle me semble adaptée.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 04 Mar 2013, 19:27
par osorojo
Ah ue, il est est sympa les Lyonnais ? Parce que je l'ai commencé et stoppé au bout de 30 minutes l'autre jour, les flashback cul cul la praline et les prestations très limites des différents acteurs entourant Lanvin m'ayant vite fait déchanter. Ça s'améliore par la suite ?

Sinon, j'ai bien envie de tenter Une affaire d'état, il a l'air sympa :)

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 04 Mar 2013, 19:29
par Mark Chopper
Tu as vu la libération de Tchéky Karyo ou pas ? A partir de là, le film assure vraiment.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 04 Mar 2013, 19:40
par osorojo
Nop, j'me suis arrêté lors d'un repas de famille chez Lanvin. Mais j'étais pas très bien luné ce jour là, du coup j'ai rien pardonné au film, j'ai eu la touche arrêt facile :p Je le retenterai à l'occase vu ce que vous en dites :super: