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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Mar 29 Juil 2014, 21:40
par puta madre
Tu peux :mrgreen: J'aime bien les vieux films mais là, pff, à part quelques scènes qui surnagent çà et là, j'ai eu beaucoup de mal

Rubber - 5/10

MessagePosté: Mer 30 Juil 2014, 19:17
par puta madre
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Rubber
Quentin Dupieux — 2010

J'ai bien accroché pendant les deux tiers du métrage, mais tout le délire avec les pseudo-spectateurs a fini par me laisser sur le bord de la route.

Pourtant, le pari de Quentin Dupieux de réaliser un film avec un pneu tueur en série est tenu pendant un bon moment. Le réalisateur parvient à nous faire croire en l'existence de ce pneu doté d'une conscience qui sitôt revenu à la vie va s’évertuer à détruire tout ce qu'il rencontre, en commençant par une bouteille en plastique et un scorpion qu'il va écraser, puis en faisant exploser par vibration bouteille en verre, oiseau, canette, lapin, etc. pour finir avec des êtres humains. La toute première scène où le pneu revient progressivement à la vie pour se remettre en route de manière chancelante dégage une certaine poésie plutôt bien vue. Techniquement, la manière dont le "personnage" principal est animé est sans faille. On le croit réellement doué d’une existence propre. L'effet est sûrement dû à des techniques toutes simples, mais qui fonctionnent du tonnerre.

Toute la première partie progresse à un rythme lent, mais proposant de chouettes idées de mise en scène et livrant ses touches d'humour avec parcimonie, comme par exemple une scène où le pneu va s'installer dans une chambre de motel pour y passer la nuit, y regarder la télé ou se doucher. Le moment où la femme de ménage retrouve des traces de pneu :mrgreen: sur les draps est tout à fait cocasse. Rubber possède une très belle photo, un beau sens du cadre. Le film reprend les codes des films de serial killer, notamment avec les plans bien gérés où l'on voit le pneu apparaître soudain derrière un chauffeur ou des plans en caméra subjective où apparaît en amorce un bout du pneu et ce qu'il voit en arrière-plan. Les derniers plans de la vengeance annoncée des pneus présente quelques plans bien iconiques, notamment devant le panneau Hollywood. Alors oui, les scènes de meurtre sont répétitives dans la manière dont elles sont filmées (pneu qui vibre, tête qui explose), mais ça ne m'a pas trop dérangé: je kiffe de voir des têtes qui explosent dans des effusions gores :mrgreen:

Ce qui m'a gêné, c'est toute la partie avec les faux spectateurs qui est sympa au départ, commençant par le monologue du shérif qui intervient après être sorti du coffre d'une voiture et vient nous expliquer que le film sera une ode à l'absence de raison au cinéma, citant comme exemples l'assassinat de JFK dans le film éponyme ou le fait que le héros du Pianiste choisit de vivre reclus plutôt que de vivre de son art :mrgreen: Dans ce rôle, Stephen Spinella, excellent bad guy en col blanc de la 5ème saison de 24 heures chrono, livre une prestation pince sans rire très drôle, délivrant des répliques ironiques en gardant le plus grand sérieux.

La mise en abîme des réactions des spectateurs est au début plutôt fun, avec les spectateurs qui se disputent parce qu’untel parle pendant le film, leurs réactions qui font écho à ce que l'on peut penser à certains moments, et qui s'avère bien pratique pour nous dire que le pneu est tombé amoureux (à l'image, c'était pas flagrant), ou bien l'intervention du perso de Wings Hauser (bien charismatique) qui vient donner des conseils aux flics sur la méthode à utiliser pour détruire le pneu car l'intrigue se traîne. Mais cette histoire va phagocyter celle du pneu et finalement amener le film vers une fin qui m'a semblé comme un procédé utilisé par Dupieux pour boucler une intrigue qu'il ne savait pas comment terminer. Une fin de petit malin qui donne l'impression que le film nous a vendu du vent, et laisse sur une impression mitigée.

5/10

Hyper tension : High Voltage - 7/10

MessagePosté: Jeu 31 Juil 2014, 16:01
par puta madre
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Hypertension 2
Crank 2: High Voltage — Neveldine & Taylor — 2009

Adeptes du bon goût cinématographique, s'abstenir! Avec Hypertension 2, Mark Neveldine et Brian Taylor poussent encore plus loin le n'importe quoi du premier épisode, signant un joyeux foutoir qui brasse allégrement violence, nudité, vulgarité la plus crasse... Les deux réalisateurs y vont à fond dans le montage ultra cut et la shaky cam dans un maelström d'images parfaitement jubilatoire pour qui saura prendre ça au second degré (je conçois que ce style puisse en laisser sur le carreau - à ceux-là, Neveldine et Taylor répondent par un doigt d'honneur pointé face caméra par Jason Statham dans le tout dernier plan).

Les similitudes avec le jeu vidéo sont assumées dès l'introduction qui met en doute la vraisemblance de la survie du personnage principal à l'issue du premier volet et donc ce qui va suivre. La toute première scène va ensuite se dérouler à la manière d'un jeu où Chev Chelios, à chaque adversaire abattu, va acquérir une arme de plus en plus puissante. Une séquence qui se termine avec Chev enfonçant un fusil à pompe dans le cul d'un ennemi. La note d'intention est éloquente! :mrgreen: L'appareil que Chev porte à la ceinture avec ses barres qui indique le niveau de chargement et donc le temps qu'il lui reste à vivre de vie fait, lui, grandement penser aux barres de vie d'un jeu.

La suite va maintenir un rythme échevelé, multipliant les plans, les péripéties nawak (Chev et sa copine qui baisent sous les applaudissements d'une foule dans un hippodrome, la manifestation des acteurs pornos réclamant une augmentation de salaire, le combat filmé comme une scène issue d'un Godzilla), ainsi que les personnages "autres": le médecin de Chev, la caricature de vieux chinois dans la peau duquel David Carradine s'en donne à coeur joie, le sidekick qui fait des crises d'épilepsie, le bad guy incarné par Clifton Collins jr... Jason Statham semble bien s'amuser au milieu de tout ça.

Le grand n'importe quoi de l'ensemble permet de passer un très agréable moment, où seule la grosse scène d'action finale s'avère décevante, le montage étant assez brouillon et la scène finalement peu excitante Le film manque également d'un véritable final, mais le générique de plus de 10 minutes (disproportionné par rapport à la longueur du reste du métrage, d'environ 80 minutes) mêle portions de film qui continuent l'intrigue et séquences bêtisiers, comme si les réalisateurs avaient du mal à quitter cet univers et ces personnages. Un peu comme moi à l'issue de la séance...

7/10

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 31 Juil 2014, 16:09
par padri18
De souvenir je l'avais trouvé bien inférieur au premier volet mais vu ton avis j'ai presque envie de lui redonner une chance.

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 31 Juil 2014, 19:37
par puta madre
Une déception compréhensible tant les réalisateurs jouent aux sales gosses sur ce 2ème volet. Mais c'est justement ce côté délire assumé jusqu'au bout qui m'a bien plu.

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 31 Juil 2014, 21:29
par Hulkiss
....belle critique pour un film qui me laisse encore un bien mauvais souvenir même avec un Jason que j'adore; j'avais trouvé sans queue ni tête avec juste le plaisir de faire du pseudo game en live et encore là, à mon goût, c'est bien large et le film ne rend pas grâce à ta belle critique....

Dernière Rafale (La) - 6/10

MessagePosté: Ven 01 Aoû 2014, 11:29
par puta madre
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La Dernière rafale
The Street with no Name — William Keighley — 1948
6/10

La Dernière rafale fait partie d'une série de films produits par la 20th Century Fox dans les années 40 pour mettre en valeur les activités du FBI. Des films qui incluent le pas fameux La Maison de la 92ème rue et qui ressemblaient farouchement à de la propagande pro-Bureau.

Le film s’ouvre d'ailleurs sur un message signé J. Edgar Hoover avertissant les Américains de l'expansion de la criminalité aux Etats-Unis. Une criminalité qu'il qualifie de "rue sans nom" (le titre original du film). Toute la première partie déploie un style semi-documentaire et va s'évertuer à nous démontrer les bienfaits du FBI en décrivant les différentes techniques utilisées pour combattre le crime, que ce soit l’analyse de balles et d’empreintes, les interrogatoires, ou bien l'entraînement sur cible. Cette première partie se révèle assez pénible, car accompagnée d'une voix-off qui vient souligner lourdement ce qu'on voit à l'écran. Heureusement, une fois cette introduction passée, le film va délaisser le style semi documentaire pour renter dans la fiction pure et simple, le reste du métrage adoptant un style film noir avec l'infiltration du personnage principal dans la bande menée par Richard Widmark.

Le scénario est loin d’être transcendant, déroulant les passages obligés de ce genre d'intrigue: méfiance du méchant, tests pour évaluer la loyauté du héros, confiance, soupçons de l'homme de main, etc. mais contient quelques bonnes scènes: Widmark qui va gifler sa copine qu'il suspecte de trahison, un passage à suspense où le héros va se faire courser par un homme de main aux abords d'un ferry ou bien la dernière partie qui fait rentrer le métrage dans le domaine du film de casse.

Widmark campe, comme à son habitude, un très bon méchant et le héros s'en sort bien face à lui. On peut également compter sur la prestation du toujours solide John McIntire en allié du FBI. Le reste du casting est crédible dans l’optique naturaliste adoptée par le film. En résumé, un film noir à l'intrigue convenue mais qui se laisse regarder après un démarrage peu engageant.

Sans mobile apparent - 4/10

MessagePosté: Sam 02 Aoû 2014, 14:18
par puta madre
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Sans mobile apparent
Philippe Labro — 1971
4/10

C'était pas bien passionnant. En suivant les traces d'un inspecteur de la côte niçoise enquêtant sur les meurtres de plusieurs bourgeois assassinés par un sniper, Philippe Labro livre un polar au rythme mollasson qui voit un regain d'intérêt lorsque l'intrigue prend une tournure plus personnelle pour l'inspecteur incarné par Jean-Louis Trintignant, avant de s'acheminer vers un final sans éclat.

Le film manque singulièrement de scènes d'action ou à suspense qui auraient pu venir bousculer ce rythme languissant. Le morceau de bravoure du film, c'est une scène où Trintignant fait le tour du port en courant pour rattraper un sniper qu'il ne rejoindra jamais. :? Quant à la scène où un adjoint dudit inspecteur doit aller protéger un témoin dont la mort est imminente, elle se distingue surtout par un manque flagrant de tension.

C’est regrettable car Jean-Louis Trintignant campe avec conviction un personnage de flic déterminé et sa relation humoristique avec son adjoint (il ne le laisse jamais terminer une phrase) est plutôt drôle. Par contre, la tendance du personnage à sortir son gros gun au moindre prétexte et sa capacité à atteindre une cible à plus de 500 mètres avec un simple revolver sont tout bonnement risibles. Au casting, on retrouve quelques noms venus faire coucou dans les seconds rôles, dont Stéphane Audran, Laura Antonelli ou...Sacha Distel! :shock: Jean-Pierre Marielle, avec sa diction affectée, livre une prestation qui menace à tout moment de tomber dans le cabotinage. La réalisation de Labro, y’a rien de particulier à en retenir, à part une plongée sur une rue avec un zoom qui va aller chercher un personnage: un plan qui semble tout droit sorti d'un De Palma. La musique d'Ennio Morricone est sympa, mais loin de ce qu'il a composé de mieux.

Dommage que le réalisateur n'ait pas pu resserrer tout ça car l'intrigue (adaptée d'un roman d'Ed McBain et pas pire qu'une autre), la beauté des paysages niçois, la musique et l'interprétation auraient pu donner un résultat autrement plus satisfaisant.

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Sam 02 Aoû 2014, 16:21
par pabelbaba
Enfin Labro il est quand même un peu nul... :mrgreen: Et surtout quand il écrit ses scénarios.

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Sam 02 Aoû 2014, 18:53
par puta madre
Pas vu grand chose du bonhomme mais ce que j'en ai vu, effectivement, c'était pas bien terrible

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Sam 02 Aoû 2014, 20:57
par Val
En même temps, c'est un mauvais écrivain et un mauvais journaliste, pas de raison que sa carrière de cinéaste soit différente. L'exemple type du petit con français qui se croit plus malin que tout le monde, légèrement snob et d'une autre époque (il doit penser que sa fascination pour les Etats-Unis lui donne un genre branché alors que ça fait surtout 19è siècle).

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Sam 02 Aoû 2014, 22:54
par pabelbaba
Je ne me suis toujours pas remis de son interview dans les bonus de l'Alpagueur... :chut: :eheh:

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Dim 03 Aoû 2014, 08:12
par puta madre
Pourquoi, il y dit quoi?

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Dim 03 Aoû 2014, 08:55
par Scalp
Il se prend pour Peckinpah et Melville.

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Dim 03 Aoû 2014, 09:00
par pabelbaba
Ouais et il aurait dû se taire plutôt que de dire qu'il rendait hommage à Bloddy Sam avec son shotgunfight en carton... :chut: