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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 24 Juin 2014, 22:58
par Jimmy Two Times
Oulà!!!!C'est le genre de film qui risque de passer l'éternité dans l'antichambre du cinéma, c'est à dire les 5 centimètres poussiéreux entre mon lecteur blu-ray et la paroi laérale de mon meuble TV :mrgreen:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 25 Juin 2014, 00:28
par Dunandan
Thumbs up pour ta dernière critique :super:. Il faudrait que je le revois à l'occasion, il y a moyen de monter un peu ma note.

Election 2 - 8,5/10

MessagePosté: Ven 27 Juin 2014, 08:25
par Jimmy Two Times
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Election 2 - Johnnie To - 2006


CHALLENGE BOM JUIN 2K14 •


On prend les mêmes et on recommence. Deux ans après les événements du premier film, l'heure est arrivée d'élire un nouveau délégué au sein de la Wo Shing. Lok, jusque là si respectueux des valeurs ancestrales du clan a vu le pouvoir lui monter au ciboulot, tandis que le jeune Jimmy, est un homme d'affaires averti et presque au dessus de tout soupçon, mais malheureusement lié à vie à la triade. Nouveau combat de coqs en perspective. Absolument indissociables, les deux volets du diptyque possèdent pourtant leurs caractéristiques propres. L'espoir de rédemption et la perversion des traditions s'entrechoquent dans cette suite bien plus sombre. Lok s'enferme dans une spirale de violence qui ferait presque oublier l'homme d'honneur qu'il fut dans un passé pas si lointain. Jimmy lui, n'aspire qu'à quitter le clan, mais son intelligence et sa réussite professionnelle, sources de revenus intarissables pour le clan, réduisent à néant ses rêves d'indépendance.

La partie d'échec reprend ainsi de plus belle, les alliances qui semblaient pourtant figées volent en éclats et laissent la place à de nouveaux règlements de compte. Et parfois, la frontière entre morale et mal absolu est allègrement franchie (cf la scène du chenil). Que ce soit la réal de To, le script ou les acteurs, l'ensemble jouit encore d'une belle maîtrise. A la limite, on peut reprocher le sacrifice de quelques personnages (Lam Suet) et une exposition un poil laborieuse alors que nous possédons pourtant toutes les clés de compréhension de cet univers depuis le premier film. Mais il n'y a vraiment pas de quoi bouder son plaisir tant le spectacle proposé est enthousiasmant pour les amateurs du genre. Un petit mot pour finir sur un personnage que j'adore, l'électron libre incarné par Nick Cheung. Peut être le seul personnage qui reste droit dans ses bottes d'un film à l'autre, fidèle à ses principes. Sa présence sporadique amplifie encore plus la qualité d'écriture dont il bénéficie. Election, mangez-en!


8.5/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 27 Juin 2014, 11:15
par pabelbaba
Yeah! 8)

Superbe critique! :super:

21 Grammes - 4,5/10

MessagePosté: Mer 02 Juil 2014, 21:27
par Jimmy Two Times
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21 Grammes - Alejandro onzales Inarritu - 2004


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Je vais être dur mais il m'a bien saoulé ce 21 Grammes. Pourtant, je gardais un bon souvenir de ma séance ciné mais de l'eau a depuis coulé sous les ponts. La recette d'Alejandro Gonzales Inarritu a été maintes fois copiée, et notamment par lui même, puisque son film reprend le concept d'Amour Chiennes et qu'il en livrera ensuite une version mainstream avec Babel. Et à bien y regarder, cette histoire à la narration déstructurée n'est finalement pas bien folichonne. L'artifice de la doublette Inarritu/Arriaga a tout du cache misère. Pendant deux heures, on passe constamment du coq à l'âne, les scènes s’enchaînent en faisant abstraction de toute logique chronologique. Pendant 30 minutes, le spectateur est sollicité pour recoller les morceaux du puzzle, mais une fois celui-ci reconstitué, il ne reste plus grand chose. Et autant dire que le chemin restant à parcourir pour atteindre l'épilogue est assez pénible.

Ensuite, il y a un parti-pris (du scénariste) de ne pas faire dans la demie-mesure en terme de misérabilisme. C'est un drame, on sait à quoi s'attendre, mais c'est vraiment too much par moment. En découlent des hectolitres de pathos... Destins brisés et tous liés par un événement tragique. Dans les faits, un ex-taulard sur la voix de la rédemption religieuse (Benicio Del Toro) renverse un gentil père de famille dont le coeur va finir dans le thorax d'un cancéreux (Sean Penn), lequel va tomber amoureux de la femme de la victime (Naomi Watts), ancienne junkie. Oh putain, mais ils ont fumé quoi bordel! Du tire-larmes de compétition qui a du faire augmenter de manière exponentielle la consommation de kleenex dans les salles.

Benicio et Naomi sont plutôt bons et d'ailleurs on ne peut pas dire que les personnages soient mal écrits. Extirpés du contexte de l'histoire, ils sont plutôt bien croqués, mais la tambouille a du mal à prendre. Tout est sur-appuyé, le trait grossi, dans le seul but de faire plus noir que le noir. Comme Sean Penn, qui se coltine un perso bien gratiné et nous fait sa "spéciale", la prestation du chien battu... Et là, dans le genre lourdingue, il excelle. Autre grief, très subjectif peut-être, mais j'ai trouvé le film assez moche. L'excès de grain et la photo tristounette est l'avenant de la bonne humeur ambiante, ça respire la joie de vivre... 21 grammes est un peu au drame ce que le film à twist est au thriller, du travail de petit malin.


4.5/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 02 Juil 2014, 21:39
par Dunandan
La seule image qui me reste du film c'est Sean Penn déambulant avec sa bombonne d'oxygène. Un souvenir joyeux et plein de vie quoi ^^.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 02 Juil 2014, 21:40
par Mark Chopper
Ah merde, moi c'est les tétons de Naomi Watts :chut:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 02 Juil 2014, 21:41
par Dunandan
Tu as gardé le meilleur, t'es bien chanceux :mrgreen:.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 02 Juil 2014, 21:49
par Jimmy Two Times
Moi, j'aime pas du tout ses rustines, on dirait des tétines de biberon :mrgreen:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 02 Juil 2014, 22:29
par zack_
Bien joué pour la chaîne moins pour la note.
Cela dit pas revu depuis sa sortie cinema

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 02 Juil 2014, 22:33
par Dunandan
Moi aussi je l'avais bien aimé ce film à l'époque, mais avec le recul quand tu vois sur quoi ça tient ce genre de film...

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 02 Juil 2014, 22:35
par caducia
De toute façon dès qu'il y a la Gainsbourg, ça gâche tout. :eheh:

Cloud Atlas - 6/10

MessagePosté: Ven 25 Juil 2014, 11:21
par Jimmy Two Times
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Cloud Atlas - Andy & Lana Wachowski, Tom Tykwer - 2013


Je ne serai pas trop sévère car il m'est impossible d'occulter l'ambition dont fait preuve ce Cloud Atlas. Les Wachowski et Tyker ouvrent la voie à de nouveaux champs d'expérimentation en terme de schéma narratif, c'est indéniable. Une prise de risque maximale (et pourtant, ça n'est qu'une simple adaptation) dans un paysage cinématographique contemporain qui en manque cruellement, surtout lorsque l'on parle d'un film avec un budget de blockbuster. Quand on voit la difficulté que les artisans de ce film ont eu à rassembler les deniers nécessaires à sa mise sur pied, on se dit pourtant que ça n'est pas demain la veille que l'on reverra un tel projet.

6 histoires, 6 époques, des acteurs grimés à un point qu'on ne les reconnaît même plus (j'ai d'ailleurs très vite été lassé par ce petit jeu) pour une oeuvre qui prône l'humanisme, la tolérance, le sacrifice et la bonté d'âme. Dit comme ça, ça sent un peu la guimauve et c'est malheureusement le cas. Derrière son bel apparat et ses sujets adultes, on regrette que le tout se résume à un traitement thématique relativement naïf. A contrario d'un Speed Racer qui savait transcender son postulat familial pour devenir une oeuvre adulte, Cloud Atlas provoque le sentiment inverse à mes yeux.

Sans rien savoir du film ou presque, hormis le clivage qu'il provoque parmi les spectateurs, c'est avec les meilleurs intentions du monde que j'ai lancé la lecture du film. Intrigué et concentré comme jamais pendant la phase d'exposition des 6 segments, j'ai vite lâcher prise à essayer de recoller les morceaux. A force de sauter du coq à l'âne - on passe d'un récit à l'autre toutes les 2 minutes - mon niveau d'alerte s'est étiolé. L'impact émotionnel (car le film n'en manque pas) prend constamment de méchants crochets. Comment ne pas être frustré lorsqu'une scène pleine de tension se voit interrompue brusquement pour laisser place à un soufflé sorti trop tôt du four?

L'intérêt inégal pour les différentes histoires y est ainsi pour beaucoup dans le ressenti général. J'ai vraiment apprécié le segment se déroulant en 1849 (malgré son traitement presque enfantin de l'esclavagisme) ainsi que celui se situant dans un Néo Séoul froid et aseptisé (pourtant il y a aussi des tares - les redites vs Matrix) mais c'est celui qui possède en son sein les plus belles résonances émotionnelles. Pour le reste, ça va du mauvais au passable, pas forcément pour des critères qualitatifs mais surtout parce que ces histoires ne m’intéressaient pas... Avec le recul, ce sont finalement des bribes d'idées et d'audacieuses saillies artistiques qui me restent en mémoire, plutôt que des préférences pour tel ou tel récit.

Cloud Atlas se révèle in fine n'être qu'une parabole new age imprégnée de gloubi-boulga (le segment au XXIVème siècle avec Tom Hanks qui utilise un langage à la croisée du ch'ti et du gitan, c'est juste pas possible). Et pourtant, pour son ambition folle, certains lui pardonneront tout alors que d'autres le conspueront éternellement pour ses fautes de goûts. Le prototype du film qu'on adore ou que l'on déteste. Une fois n'est pas coutume, je ne rejoindrai aucun des deux camps tant l'expérience reste louable et aussi parce que je suis passé par toutes les émotions devant le spectacle proposé, du dégoût à l'hypnose. C'est d'ailleurs un ressenti récurrent que j'éprouve à l'égard de la filmo des Wachowski. Au firmament des grands films malades, Cloud Atlas se réserve une place de choix. Il aurait pu être une symphonie magistrale (à l'instar de sa sublime BO) mais s'avère au final n'être qu'un pamphlet anti-oppression un peu trop simpliste...


6/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 25 Juil 2014, 14:11
par elpingos
Jolie critique jimmy (même si je ne suis pas d'accord) :super:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 25 Juil 2014, 14:37
par Alegas
Pas d'accord non plus, mais je ne peux que m'incliner devant l'argumentation qui tient la route. Pour ça, chapeau Jimmy. :super:

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