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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Mer 30 Nov 2016, 09:14
par Mark Chopper
A toute épreuve et Le Bon, la brute et le truand.

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Mer 30 Nov 2016, 09:16
par pabelbaba
Je ne me souvenais que de la critique du Hark. :mrgreen:

Mais ça va augmenter, je me refais un tas de film maintenant. :D

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Mar 06 Déc 2016, 09:58
par Jed_Trigado
Je viens de découvrir pour la première fois Shogun Assassin, le fameux remontage des premiers opus de Baby Cart pour le marché ricain.

Pour le coup, je suis assez surpris de voir que l'ensemble arrive a se tenir, enfin du moins dans le fait qu'on tienne compte de l'abstraction narrative des films de Misumi a l'origine, permettant d'enquiller sans problème les scènes d'action (c'est a la limite du gonzo, dès qu'Ogami et son mioche foutent les pieds quelque part, on veut les trucider. :eheh:), parfois le monteur se lâche un peu aussi et rajoute des fondus enchainés ou des surimpressions nawak, il me semble même avoir détecté des inserts. Du coup, on a une histoire différente où toute la dimension politique est évacuée (les Yagyu visiblement on s'en tape), essentiellement portée par la voix-off du gamin qui raccorde les wagons de temps a autres entre deux scènes mais on doit surtout se fader un doublage anglais atroce digne d'un mauvais détournement et une musique au synthé qui va du supportable au consternant (le duel final, j'ai pensé au générique de Supercopter).

Une curiosité a voir au moins une fois, surtout si on aime la saga, histoire de s'amuser a recenser toutes les libertés prises.

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Mer 07 Déc 2016, 20:49
par Scalp
La voix off du gosse on la retrouve dans pleins d'albums du Wu Tang.

Tetsuo : The Bullet Man - 1/10

MessagePosté: Mer 14 Déc 2016, 00:15
par Jed_Trigado
Tetsuo : The Bullet Man - Shinya Tsukamoto (2009)


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Dragué par les occidentaux depuis la sortie du premier Tetsuo, Shinya Tsukamoto se voit très vite proposer tout un tas de projets (dont le plus célèbre restera The Flying Tetsuo qu'il aurait dû co-réaliser avec Tarantino), or son cinéma s'avère pour ma part très difficilement adaptable au système ricain mais dans un besoin de ne pas perdre le grand public (monumentale erreur comme dirait l'autre), il avait déjà entamé une démarche de simplification avec Tetsuo : The Body Hammer qui n'était rien de moins qu'un remake de l'original, apportant pour lui l'ajout de la couleur et un univers un peu moins nébuleux. Mais voilà, le bonhomme ne lâche pas l'affaire, après avoir purement et simplement abandonné l'idée même de travailler aux States, il se dit que ce serait pas si mal de tourner un troisième Tetsuo toujours a ses conditions mais s'imposant les contraintes les stupides qui soient : exit le bordel narratif, place a une intrigue claire ; les bridés qui parlent dans leur langue ne font pas vendre, ainsi soit-il, on embauchera des endives occidentales et on demandera aux japonais de nous faire subir leur pire anglais (Tsukamoto qui se double lui-meme, c'est quelque chose...).

Outre de refaire l'intrigue des précédents films quasiment au plan près, a l'exception du joli rendu argentique qui est remplacé par un DV a vomir (de loin la photo plus dégueulasse signée par Tsukamoto et pourtant le mec est l'un des seuls a vraiment gérer ce format), The Bullet Man est un film qui cumule les contre-sens artistiques, a tel point que j'en reviens toujours pas d'un tel naufrage, il y n'a pas une idée qui soit intéressante ou du moins raccord avec les autres, il suffit juste de voir la longue séquence de la cave qui va passer dix bonnes minutes au moins, a te poser un background a base d’expériences scientifiques foireuses pour t'expliquer le pourquoi du comment des hommes de fer alors que la saga s'est TOUJOURS refusée de donner les moindres clefs a son public. Ma note sera sévère mais juste, on se plaint souvent qu'on laisse pas toujours champ libre aux réalisateurs quand ils veulent se rendre plus mainstream, mais là il n'a vraiment aucune excuse, il a sabordé son travail tout seul, je préfère mille fois le voir sur des trucs comme Gemini, Nightmare Detective ou Hiruko The Goblin qui eux savaient se fondre dans un moule plus encadré.

1/10 (le point allant pour le score toujours aussi efficace du père Ishikawa)

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Mer 14 Déc 2016, 07:03
par Mark Chopper
on demandera aux japonais de nous faire subir leur pire anglais (Tsukamoto qui se double lui-meme, c'est quelque chose...).


Et dire que j'ai maté ce film la première fois sans ST :mrgreen:

(de loin la photo plus dégueulasse signée par Tsukamoto et pourtant le mec est l'un des seuls a vraiment gérer ce format)


Attends Kotoko malheureux :eheh:

L.A. Confidential - 8,5/10

MessagePosté: Sam 17 Déc 2016, 21:17
par Jed_Trigado
L.A. Confidential - Curtis Hanson (1997)


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Comme a pu l'être Chinatown de Polanski en son temps, LA Confidential c'est un peu l'hommage direct a un cinéma codé et révolu (le film noir) sauf que dans les années 90, celui-ci connaissait une cure de jouvence grâce aux frères Coen et John Dahl, pourtant cette approche retro clairement assumée ne sera en aucun cas un frein aux ambitions du projet et mieux la dimension historique du projet permet d'y apposer un sous-texte social assez peu exploité (notamment la question des tensions raciales dans l'Amérique des années 50) qui saura faire la différence. Vu de loin, on sait tenté de dire que LA Confidential ne révolutionne en rien le genre par son intrigue que l'on a déjà vue et revue, mais c'est là où l'interet du film de genre ressort : c'est pas tant l'histoire qui importe que la façon dont on la raconte. Le film a une qualité qui saute aux yeux, c'est que tout le monde semble avoir mis du sien pour faire une réussite : Curtis Hanson, réal au demeurant sympathique mais rarement transcendant, s'est clairement surpassé tant sur la forme et l'écriture, rien de virtuose non plus, non juste un récit raconté et filmé comme il le faut, c'est difficile a expliquer mais en gros, un peu comme pouvait l'être John Flynn, Hanson ne cherche jamais a se mettre au dessus de son film et ça, c'est une forme de justesse que l'on voit assez peu (surtout, si je ne m'abuse le bouquin adapté est parait-il très dense, Scalp me confirmera s'il passe en ces lieux), le casting n'est pas en reste, Crowe en grosse brute avec un certains sens de l'honneur et Pearce en jeune idéaliste sont parfaits, même s'ils sont légèrement détrônés par le Spacey show et une Kim Basinger qui est l'évidence même pour jouer la pure femme fatale (même si pour une fois, L.A. dévie un peu la chose, peut-être le truc qui m'aura le plus étonné a la revoyure).

Tous ses persos sont bien tranchés dans leur comportements, mais jamais caricaturaux ou dénués de fond bien au contraire, mais encore une fois tout le secret est dans le dosage des informations, pas besoin de s'étendre en palabres pour comprendre leurs agissements (l’enquête menée par les trois flics, chacun pour des raisons différentes est d'une limpidité rare alors qu'on aurait très bien pu s'emmêler les pinceaux). Un dernier mot sur la qualité de l'ambiance du film, la reconstitution est vraiment élégante avec un Los Angeles qui n'aura jamais paru aussi propre et joli qu'ici (ceux qui ont passé des heures sur L.A Noire me comprendront), a l'instar de ce monde fait de strass et de paillettes que fréquente assidument le perso de Kevin Spacey. Si je n'y vois pas un chef d'oeuvre a cause peut-être de son côté "bon élève", on est là sans aucun doute devant une référence du genre qui passe le cap du temps sans embûches. :super:

8,5/10

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Sam 17 Déc 2016, 21:41
par Mark Chopper
surtout, si je ne m'abuse le bouquin adapté est parait-il très dense


Pas besoin de Scalp, je te le confirme (et dense, c'est un euphémisme). Gros travail d'adaptation (on a bien vu auparavant et depuis avec Cop et Le Dahlia Noir qu'adapter Ellroy était difficile).

Sinon tu ne parles pas de James Cromwell qui est juste parfait (le mec EST Dudley Smith).

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Sam 17 Déc 2016, 22:37
par Scalp
Ca doit être un des seuls livres que j'adore dont je chipote pas devant l'adaptation.

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Dim 18 Déc 2016, 08:53
par Milkshake
Une intrigue d'un bouquin D'ellroy est impossible à résumer en 2h voir même 3h.

Tu y perds forcément toute la complexité du bouquin. L.A Confidential il y a pas du tout le jeu d'echec pouvoir/manipulation à l'écran qui est détaillé dans le bouquin ni la sensation du temps qui passe les intrigues d'Ellroy étant quasiment toujours étalé sur de nombreuse années, il reste plus que les archétypes, les personanges sont vidé de toute leur substance.

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Dim 18 Déc 2016, 09:09
par Mark Chopper
Une adaptation n'a pas à être un résumé, ni identique...

Ce qui compte, c'est de rester fidèle à l'univers, aux personnages, aux styles... Et là, c'est miraculeusement le cas.

Les personnages vidés de leur substance ? Merde, Exley, White, Vincennes, Smith... Ils existent à l'écran.

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Dim 18 Déc 2016, 09:29
par Scalp
Mais grave, quand je lis Ellroy, je vois à chaque fois les acteurs du film maintenant, alors que pour le Dalhia noir ça marche pas.

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Dim 18 Déc 2016, 09:37
par Mark Chopper
Idem. Pourtant quand je l'ai découvert, je n'imaginais pas du tout Dudley Smith comme James Cromwell.

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Dim 18 Déc 2016, 09:51
par Scalp
Même dans son dernier roman avec Dudley plus jeune, je vois encore Cromwell.

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

MessagePosté: Dim 18 Déc 2016, 09:51
par Scalp
Même dans son dernier roman avec Dudley plus jeune, je vois encore Cromwell.