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Tuer n'est pas jouer - 7/10

MessagePosté: Dim 05 Mai 2019, 12:12
par Kakemono
Tuer n'est pas jouer

015

De John Glen

Avec Timothy Dalton, Maryam D’Abo, Jeroen Krabbé…

1987, 2h11

7/10


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Bond est chargé de chaperonner une mission d'exfiltration du général russe Koskov à l’Ouest. Celui-ci apprend alors aux services secrets britanniques que l’opération Smiert Spionom ("Mort aux espions") aurait été déclenchée par un autre général, le général Pushkin, qui tente de prendre le pouvoir. L’unique solution serait d’assassiner ce général soviétique, lors de l’un de ses voyages à Tanger. James Bond est chargé de cette mission.


Après une traversée du désert longue d'une bonne décennie, Bond revient avec enfin un nouveau visage : celui de Timothy Dalton (qui avait d'ailleurs refusé le rôle dans Au service secret de sa majesté, se sentant trop jeune). Exit donc Papy Moore, dépassé depuis longtemps par le rôle et qui, a l'exception de Rien que pour vos yeux, ne nous auras rien offert de notable.


L'intro donne directement le ton qui sera celui du film : lors d'une mission d'entrainement, un criminel tue de sang froid 004 et un autre agent avant que Bond n'intervienne et le tue lui même. Pas d'humour, de l'action, une mise en scène efficace : voilà ce que sera ce Bond. Et c'est une sacrée bouffée d'air frais que d'avoir un direction plus froide, plus sombre et qui colle finalement bien mieux a l'univers du personnage. L'intrigue qui nous plonge en pleine guerre froide est elle aussi plus réaliste avec des enjeux clairs et très ancrée das son époque. Le film se rapproche clairement d'un véritable film d'espionnage, avec ses faux semblants, ses rebondissements et ses manipulations, Bond sentant rapidement que la mission qui lui est donnée cache autre chose.

John Glen emballe plutôt bien son film, et les scènes d'actions sont très efficaces, notamment tout le climax final en Afghanistan et le combat dans l'avion. On voyage encore pas mal dans cet épisode, et deux ambiances s'y côtoient : celle plutôt froide de la Tchécoslovaquie et de l'Autriche, et celle plus chaude mais néanmoins hostile du Maroc et de l'Afghanistan.

J'ai juste une réserve sur la poursuite en voiture peu convaincante. On se croit revenu en arrière avec cette voiture montée sur des skis ou l'étui d'un violoncelle qui sert de luge. De même la James Bond Girl est ici peu intéressante, Maryam d'Abo incarnant une violoncelliste importante pour le récit mais sans personnalité. Idem pour les nouveaux M et Miss Moneypenny, trop peu présents pour convaincre.


Bref, une vision plus moderne, plus réaliste et pour le coup plus efficace de l'agent secret. Un opus sérieux qui relance clairement la saga sur de bons rails et qui se place aisément dans les meilleurs aventures de l'agent secret malgré quelques défauts.