[Milkshake] Mes critiques en 2009

[Milkshake]

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[Milkshake]

L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford de Andrew Dominik

L’on pouvait se demandait ce qu’était devenu Andrew Dominik, auteur du percutant Chopper il nous revient 7 ans plus tard avec un film unique : s’éloignant de son genre, ce film envoûtant privilégie les non dits et les silences ou l’action est cassie inexistante.

Le film est déroutant au premier abord avec cette narration fragmenté ou l’on perd le fil de l’intrigue (certain personnages secondaires prennent de l’ampleur) pour ensuite mieux le retrouver, un fait d’autant plus étonnant que l’on pense connaître l’histoire (tout est dans le titre), Dominik nous surprend sur le déroulement du film (la fin nous mène vers un autre film) et sur cette focalisation d’une fin de vie du plus célèbre hors-la-loi de l’Amérique du 19ieme siècle (là ou beaucoup aurait privilégié filmer ces casses).

L’Assassinat de Jesse James arrive à nous plonger dans un huit clos sous haute tension (ici les coup de feu ont un réel impact) dans les grandes prairie de l’ouest ou le sentiment de malaise prédomine. Le film impressionne autant pour son développement psychologique poussé, ou les regards disent bien plus que les mots, que par sa réalisation : les effets sont toujours justement dosé (flou, arrêt, vitres), la voix-off toujours utile au récit et la musique ponctuelle enivrante (très beau thème récurant).

La reconstitution est magnifique, les décors intérieurs âpre et les extérieurs sauvages enneigés sont sublimé par une photographie qui oscillent entre noir poussiéreux et blanc maculé, des images qui joue sur les ombres et les brouillards. Une esthétique léchée qui appuie les contrastes dominant de ce drame existentialiste.

L’arrogante sobriété parsemé de moment d’éclat permet à Brad Pitt de trouver un de ses meilleur rôle mais le lion d’argent revient bien plus à Casey Affleck qui bouffe totalement l’écran avec un jeu tout en nuance, le reste du casting est tout aussi solide que prodigieux entre un Sam Rockwell qui incarne un joyeux luron sensible et un Sam Shepard frère à la fois froid et distant.

Une grande œuvre onirique véritable interrogation sur la genèse d’un mythe et ses répercutions.

10/10

[zirko]

Bienvenue parmi nous Milkshake !

[Milkshake]

La Nuit nous appartient de James Gray

James Gray finit sa trilogie policière d'une main de maître.

Outre les superbes scènes d'actions qui longue le film (l'infiltration de la planque reste quand même un des meilleurs moment de tensions tout film confondu) c'est avant tout la tragédie racine du récit qui emporte le spectateur.

Gray conte une passionnante dualité fratricide (déjà présente dans The Yards) avec deux figures de père qui plane au dessus de leur tête et qui leur font prendre des parcours contre nature dans lequel ils se retrouvent piégé.

On dira ce qu'on voudra (téléphoné, déjà-vu) mais le scénario est superbement construit. Les protagonistes se perdent pour mieux se retrouver tout en faisant d'énorme sacrifices. Le déroulement du récit ne parait jamais forcé ou superficiel tout s'imbrique naturellement.

Il faut dire que l'interprétation de Phoenix est juste incroyable de finesse (de loin son meilleur rôle) il porte littéralement le film, Wahlberg a un rôle taillé sur mesure, Eva Mendes n'a jamais été aussi juste/sublime (les plans ou elle déambule dans les couloirs obscures sont d'une classe ultime) et puis Duvall il a pas besoin de forcer son talent pour adhérer à son rôle de patriarche.

Le montage du film est juste parfait, James Gray prend le temps de caractériser ses personnages tout en gardant un rythme soutenu (ça ne tombe jamais dans la pose). La photographie est à tomber et la musique démontre la subtilité/sobriété du cinéma de Gray elle vient sans cesse soutenir chaque scène du film sans jamais prendre le dessus.

Le plus grand polar tragique depuis le Parrain.

10/10

[Eikichi Onizuka]

Les Fils de l'homme d'Alfonso Cuaron

Tout simplement la claque cinématographique de l’année 2006 et le meilleur film d’anticipation jamais réalisé.

Le futur apocalyptique dans lequel Alfonso Cuaron nous plonge est impressionnant de réalisme, un monde totalement délabré qui pourrait facilement devenir le notre (les clins d’œil à notre actualité sont nombreux).

La réalisation est tout simplement époustouflante, le film enchaîne les plans séquence monstrueux dont certains sont les plus impressionnants que l’on est pu voir au cinéma (comment ne pas rester bouché bée lors de la fuite du camp de réfugié) mais cette mise en scène virtuose (photographie sublime) n’est jamais excessive et sert toujours pleinement le récit.

Cette chasse à l’homme véritable hymne à la vie enchaîne les retournements de situation sur un rythme effréné. Le film pose énormément de questions sur des sujets graves comme le terrorisme, la politique sécuritaire, l'immigration ou encore l'écologie. The children of men reste néanmoins assez distant laissant beaucoup de ses questions sans réponses pour donner une atmosphère de désespoir total.

Une vision pessimiste et réaliste qui se ressent même dans les dialogues (« Pourquoi tu fume ? » réponse du personnage principal « ça ne change rien ») souvent très bref interprété par une brochette d'acteur incroyable : Clive Owen joue le héro désabusé à moitié alcoolique à la perfection, Michael Caine excellent en baba cool insuffle la dose d'humour qu'il faut au film.

Cette aventure dense et émouvante se termine sur une fin très ouverte qui laisse une touche d’espoir dans ce monde envahie par la noirceur de l’Homme, un film magistral autant sur le fond que sur la forme.

10/10

[Eikichi Onizuka]

Le Prestige de Christopher Nolan

L’un des films le plus maîtrisé et original de l’année 2006, après Memento et sa narration inversé les frères Nolan (Jonathan au scénario, Christopher à la réalisation) ont encore frappé un grand coup.

Le gros point fort du film est son scénario reprenant l'essence du roman en modifiant ces aspects les plus faibles (la partie de l’histoire contemporaine est supprimé, la rivalité entre les deux illusionnistes bien plus prononcé), les frères Nolan nous conte un affrontement entre deux magiciens passionnant de bout en bout.

Sans temps mort, fort en rebondissements, les Nolan utilise un montage complexe (multiplications de flash-back dans le flash-back) pour mettre en scène ce jeu de faux-semblant sur fond d’obsession que constitue ce film structuré à la manière d’un véritable tour de magie.
Le film est une superbe incursion dans le domaine de la magie au 19ème siècle qui nous révèle plein d'astuce sur le milieu et nous fait passer du comique de certaine situation au tragique de l'ensemble de l'histoire avec une facilité étonnante.

Les acteurs sont tous impressionnant, les deux protagoniste délivre un panel d'émotions époustouflant : Hugh Jackman trouve certainement son meilleur rôle en tout cas le plus complexe, Christian Bale n'a jamais été aussi émouvant que dans ces scènes avec sa femme (Rebecca Hall a un grand avenir), les seconds rôles sont tout aussi bon Scarlet Johansson bien plus à l'aise que dans le Dahlia, Micheal Caine est parfait en vieux manitou des tours de magie et David Bowie est méconnaisable.

Un bijou cinématographique.

10/10

[zack_]

Bienvenue milkshake
je lirai et référencerai tout ces belles critiques ce soir!
On a un copain du 10/10 pour eikichi mais t'inquiete pas la note est juste la pour classer les criiques entre elles, chacun a ses critères de notation!

[zirko]

Belles critiques mais apparemment il y a des soucis avec tes images.

[Milkshake]

Je vais changer de photo pour le prestige elle est trop grande sinon dite moi lesquelles je dois modifier la j'ai essayer de prendre les poster qui représentait les mieux les films.

Pour les 10 là je commence avec mes films préféré après les notes descendront vite

[zirko]

Je ne vois pas celle de "Les Fils de l'homme". Mais ça vient peut être de chez moi.

[Alegas]

The Fountain de Darren Aronofsky

Darren Aronofsky frappe encore un grand coup et réalise de nouveau un ovni cinématographique à la fois œuvre simpliste par son intrigue mais au combien complexe par le questionnement philosophique qu’il impose. Le réalisateur nous livre une expérience émotionnelle, sensorielle et intellectuelle unique.

The Fountain est un film qui risque d’en laisser plus d’un sur le carreau, par sa narration éclaté : on suit trois histoires à des époques différentes toutes liées par cette quête d’amour éternelle, mais essentiellement par le bon vouloir du spectateur de se laisser emporté. Au début du film on s’y perd un peu, puis plus le film avance plus sa narration semble totalement maîtrisé, on est vite captivé par ce qui se déroule sous nos yeux. La mise en parallèle des différentes époques est d’une fluidité à couper le souffle, un fois les premières minutes passé, on entre vite dans le vif du sujet : l’acceptation de la mort.

Entre voyage mystique chez les Maya, présent dévastateur et quête intersidérale, Aronofsky nous conte la lutte d’un Hugh Jackman magistral (certainement son meilleur rôle) contre la maladie qui détruit son amour : une Rachel Weisz magnifique. Un duo d’acteur au sommet qui nous livre l’histoire d’amour la plus bouleversante depuis des années. Une histoire ô combien poétique qui possède plusieurs niveaux de lecture, un de ces rares films qui peut être interprété de manières différentes : chaque personne essayant de démêler la réalité de la fiction, la représentation d’un cheminement intérieur du rêve.

Un film porté par un esthétisme poussé à l’extrême qui imprime la rétine, une photo ultra stylisée (omniprésente de ton sépia, orange dorée), des décors épurés mais d’une originalité folle, des univers visuel variés connectés à travers un cercle divin. L’ensemble de la mise en scène est prodigieuse entre mouvement de caméra à 180° énergique, travelling utilisé de façon ingénieuse, enchaînements de gros plans et de plongées totales le tout porté par une musique enivrante, The Fountain délivre de nombreuses séquences de pur cinéma.

Seul petit bémol du film : le sentiment essentiellement dans sa partie conquistador que Darren n’a pas obtenu les moyens nécessaires à sa vision (après le départ de Brad Pitt et la grosse coupure de budget) se restreignant à des décors cloisonnés. Un film se trouvant réduit à l’essentiel permettant de mettre en avant son récit métaphysique.

Plus qu’une simple claque cinématographique, ce film est un chef d’œuvre.

10/10

[Dunandan]

Le Nouveau monde de Terrence Malick

En revisitant les récits légendaires de Pocahontas, Terrence Malick nous offre une adaptation libre, très personnelle. Bien plus qu’une romance Malick nous montre à travers ce récit un profond respect envers la nature, le peuple indien, la différence.

Avec un rythme posé et contemplatif, le film soulèvent de nombreuses questions, caméra à l’épaule Malick nous fait parvenir le sentiment de découverte, les sensations qu’on pu connaître les premier colons en arrivant sur ce continent étranger : un mélange de curiosité, de crainte et d’espoir. Après The Thin Red Line, Malick nous offre une fois de plus une expérience sensorielle unique, la mise en scène épurée se focalisant sur des plan d’eau, d’animaux, de regards, de gestes magnifié par une bande son sensible charge le film d’une multitude d’émotions.

Malick signe une fresque romanesque évitant le scénario vu et revu (on pense à la version Disney), il démontre un fois de plus ces véritables talents de conteur racontant tant de choses en si peu de mots (superbe utilisation de la voix-off) évitant de nombreux dialogues futile souvent légion dans ce style de film. Ce film peu se résumé à un enchaînement de scènes plus fortes et puissantes les unes que les autres jusqu’à son apogée sur le quart d’heure final tout simplement extraordinaire et bouleversant.

L’interprétation est impériale : Colin Farrell sobre et expressif, un Christian Bale fabuleux de bonté mais qui aurait mérité un personnage plus étoffé, la découverte du film reste Q'Orianka Kilcher irrésistible en princesse autochtone naturelle et sensuelle.

Un film d’une pureté absolue et d’une poésie enivrante.

10/10

[Johtaro]

j'adore the fountain !

[zack_]

Les photos même si elles sont grandes se redimmensionnent automatiquement sur ce forum.
Le nouveau monde et la réalisation de Malick est très jolie mais putain que c'est long ses films! Ça prends trop son temps!

Sinon tu m'a donné envie de revoir le prestige que j'avais adoré bien loin de l'affreux l'illusionniste

[Waylander]

Salut mec et bienvenue ici !!

Je dois avouer être surpris des goûts similaires ainsi que les notes avec les miennes mais pour The fountain j'avoue ne pas être de ton avis sur le 10. Bon ç'est comme ça.