Criquets, sauterelles, coccinelles... En un siècle de cinéma, on ne compte pas le nombre de ces petites bébêtes qui se sont disputé les premiers rôles sur nos écrans. Mais il en manquait une. La plus piquante. La plus méconnue. La plus agaçante à ses heures. La plus travailleuse, aussi. Dreamworks a profité de l’événement du festival de Cannes pour présenter, encore en cours d’élaboration, les toutes premières images de son prochain film d’animation, Bee Movie. Barry l’abeille n’a pas fini de nous faire rire, d’autant que c’est Jerry Seinfeld en personne qui s’est déplacé pour nous la présenter.
BEE MOVIE - DROLE D'ABEILLE
Un film de Simon J. Smith, Steve Hickner
Avec Jerry Seinfeld, Renée Zellweger, Uma Thurman
Date de sortie : 12 décembre 2007
Une petite trentaine de minutes d’images présentées à Cannes, et on devine un peu l’histoire du film. Un univers miniature, d’abord : celui des abeilles, donc, et de leur ruche où scénaristes et dessinateurs ont visiblement fourmillé d’inventivité visuelle. Dans cet univers où chacun doit jouer son rôle, et remplir sa tâche sans sourciller, une loi, immuable : ne jamais parler aux humains, race spéciale, race à part avec laquelle on coexiste bon gré mal gré. C’est cette règle d’or que Barry, tombé par inadvertance dans un guacamole d’apéritif, va oser enfreindre lorsque Vanessa (Renée Zellweiger) lui sauve la vie et empêche qu’on l’écrase négligemment, comme tant humains font d’ordinaire. Impossible bluette entre la belle et la bébête. Mais partant de cette première entorse, tout le reste est possible : découvrir par exemple l’ignoble trafic de miel dont sont coupables les hommes, qui spolient en outre sans vergogne toute la « Bee culture ». Festival d’humour au procès de ces flagrants délires, où Sting (le « dard ») en personne est appelé à s’expliquer, alors que Ray Liotta doit défendre sa production de miel maison…
Accompagné de Chris Rock, Jerry Seinfeld n’a pas son pareil pour déclencher les éclats de rire, avec ses plaisanteries potaches, son sens inouï de la répartie, et son élocution un peu hésitante qui font penser à une espèce de Woody Allen mâtiné d’un Ben Stiller. Rien que ça… Bien sûr, il sera toujours temps de voir au finish ce que le film donnera, une fois les images et le montage terminés. Mais pour le moment, levons la tête : quelle est cette abeille énorme qui descend sur nous ? C’est Jerry Seinfeld, encore lui, qui, du toit du Carlton, dans sa panoplie d’abeille rayée jaune et noir comme on n’ose plus en faire à Intervilles, s’élance dans les airs jusqu’à la plage en bas. Surprise finale après la conférence de presse : il y a décidément des promos moins enthousiastes. Et moins drôles, aussi.
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