[Jean-Michel] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Jean-Michel] Mes critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Sam 18 Jan 2014, 14:11

:super:
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You have to believe.
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Johnny Guitar - 7,5/10

Messagepar jean-michel » Dim 19 Jan 2014, 19:44

Johnny Guitar (1954)

de Nicholas Ray avec : Sterling Hayden, Joan Crawford, Vienna. Mercedes McCambridge, Ward Bond, John Carradine, Ernest Borgnine

7,5/10

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Johnny Guitar, cow-boy musicien, arrive dans un saloon isolé tenu par une femme, Vienna. Les notables de la région l'accusent d'abriter un groupe de hors-la-loi. La bande vient d'attaquer une diligence et de tuer un homme. A la tête des éleveurs décidés à se débarrasser des vauriens se trouve Emma Small, la soeur de la victime. Elle est éperdument amoureuse du chef de la bande, Dancing Kid. Jalouse de la belle et très libre Vienna, elle l'implique dans le meurtre. Johnny Guitar se retrouve lui aussi au coeur de la machination. La méchanceté d'Emma porte bientôt ses fruits. La vindicte populaire prend le pas sur la raison...

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Un très bon western au style personnel atypique et le résumé est d'un abord simple. Le personnage central est une femme, chose rarissime dans ce monde viril et son alter égo, son ennemi est une autre femme, voilà un point d'originalité bien posé.

Ce sont ces deux protagonistes qui font avancer l'intrigue par leurs querelles violentes. Les dialogues soutiennent finement le jeu de l'interprétation. Tout est fait de manière sobre, pas d'originalité de ton, pas de démarquages de personnalités, mais un jeu ou les conflits entremêlement les sentiments des uns envers les autres.

Un film qui est traité avec une identité narrative, visuelle et atmosphérique très personnelle et très efficace. Le meilleur de Nicolas Ray avec 1955 : La Fureur de vivre (Rebel Without a Cause). Les personnages ce confrontent, se tuent, la violence est reine. Les acteurs révèlent un formidable talent pour donner vies à ces individus intolérants et obtus.

Sterling Hayden, Joan Crawford, Vienna. Mercedes McCambridge, Ward Bond, John Carradine, Ernest Borgnine, des noms qui inspirent le respect. La scène de fin et son combat final est un modèle du genre pour moi. La musique amène les gens vers les scènes les plus significatives et font monter la tension. Les seconds rôles sont de poids et leurs vues m'est familière et ajoute au crédit de l'ensemble.


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Re: [Jean-Michel] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Dim 19 Jan 2014, 20:21

A quand la critique de Tony Piano :jesors:
zack_
 

Triporteur (Le) - 5,5/10

Messagepar jean-michel » Dim 19 Jan 2014, 23:32

triporteur (Le) (1957)

de Jacques Pinoteau avec : Darry Cowl , Béatrice Altariba , Jean-Claude Brialy, Pierre Mondy, Roger Carel, Mario David,

5,5/10




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Les pérégrinations d'un homme candide qui, aux pédales de son triporteur, se rend à Nice pour assister à la finale de la Coupe de football à laquelle participe l'équipe de son village.


Un petit film populaire sans grand intérêt, mais qui arrive toujours à déclencher mon hilarité. André Darricau (Darry Cool) était en tête d'affiche de beaucoup de rire d'enfants durant ma jeunesse. Ce personnage caricatural suffisait à attirer les spectateurs en se fichant du nom du réalisateur.

Ce pitre de la rigolade est très naturelle dans le triporteur et passe à travers les péripéties de son aventure comme un Bourvil dans Passe muraille ! le loufoque au guide de son triporteur devient une vedette atypique et athlétique.

Ses bafouillages, sa diction surmultiplié et son zézaiement le rend identifiable très rapidement au public. C'est un comique de bouche et ce personnage est formaté pour tenir son rang dans les petites productions hexagonales.

Quelques scènes a retenir comme celle avec le motard Mondy et surtout la séquence sportive où il arrête tous les tirs de l'adversaire en final de la rencontre de football.

Du cabotinage léger qui me change les idées sans que je me casse la tête à comprendre quoi que ce soit. C'est inepte et justement c'est ce ridicule qui fait rire.


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Cerveau (Le) - 7/10

Messagepar jean-michel » Lun 20 Jan 2014, 11:18

Cerveau (Le) (1969)

de Gérard Oury avec : Jean-Paul Belmondo, Bourvil , David Niven, Eli Wallach, Jacques Balutin, Robert Dalban, Mario David ,Patrick Préjean

7/10



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Un réalisateur en pleine confiance suite au succès du Corniaud (1965) et de La Grande Vadrouille (1966). Il dispose cette fois d'une grosse production avec un casting de luxe...Jean-Paul Belmondo, Bourvil, David Niven, Eli Wallach. Il y a de quoi faire une farce enlevée et bien ficelée.

Un film ou la réalité est le support d'on se sert le cinéaste pour construire son aventure. Il exploite parfaitement les ficelles du comique sous toutes ses formes. L'histoire est intéressante, mais on exploite pas assez bien l'humain et le matériel technique prend bien trop de place. L'équilibre est rompu et le filmage est soigné, mais ne pousse pas assez loin le mordant des situations.

Bourvil joue de ses mines d'abruties, de son physique anonyme et de son allure bonhomme. Belmondo utilise bien sa séduction de beau parleur, sa gouaille naturelle et se jette dans l'aventure avec toute l'énergie de la jeunesse. Nos stars internationales sont égales à elle-même et ajoute du piment à l'ensemble.

Malgré cela l'humour verbal est dépassé par l'humour visuel et c'est là l'erreur de la production. Un film qui fera un très beau score auprès du public, normal c'est du cinéma populaire, ce n'est pas un triomphe, mais il garde la trace des réussites précédentes.

Je veux quand même reconnaître la force du cinéaste qui empoigne un sujet, le sculpte aux mesures ou aux démesures de sa démonstration pour en faire un spectacle efficace, capable de fasciner et d'habiller son sujet sans le déguiser.

Un producteur Alain Poiré de la Gaumont qui ignore totalement la nouvelle vague et produit des oeuvres populaires qui marchent (Un taxi pour Tobrouk 1960, Les tontons flingueurs 1963), une politique qui était également censée provoquer une hausse de la demande. Mais le spectateur ne suis pas. Nouvelle vague qui commence à s'étioler en cette fin des années 60, la défiance de ces productions d'expressions intimes ramène dans le giron classique des réalisateurs qui cherchent le succès commercial et s'alignent sur les ingrédients classiques que sont les personnages hauts en couleur, doté d'intrigues a rebondissements et d'histoires spectaculaires.


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Re: [Jean-Michel] Mes critiques en 2014

Messagepar caducia » Lun 20 Jan 2014, 12:47

mon film culte :super:
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Grande illusion (La) - 9/10

Messagepar jean-michel » Mar 21 Jan 2014, 02:00

La Grande Illusion 1937

de Jean Renoir avec : Jean Gabin, Pierre Fresnay, Erich von Stroheim, Julien Carette

9/10


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Première Guerre mondiale. Deux soldats français sont faits prisonniers par le commandant von Rauffenstein, un Allemand raffiné et respectueux. Conduits dans un camp de prisonniers, ils aident leurs compagnons de chambrée à creuser un tunnel secret. Mais à la veille de leur évasion, les détenus sont transférés. Ils sont finalement emmenés dans une forteresse de haute sécurité dirigée par von Rauffenstein. Celui-ci traite les prisonniers avec courtoisie, se liant même d'amitié avec Boeldieu. Mais les officiers français préparent une nouvelle évasion.


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Un classique du cinéma français et le film de Revoir qui fit le plus recette. Le sujet aide, car ces histoires d'évasions intéressent toujours le populo.

Un réalisateur qui reste encore dans sa posture humaniste idéaliste qui disparaitra avec la 2eme guerre mondiale.

L'histoire part du vécu d'un ami du cinéaste et sa mise au point par l'écrit fut longue à préparer. Le résultat est probant et la construction narrative est superbe et efficace. Un style en plusieurs actes bien différencier par le transport d'un point à un autre. Réalisme et verbe haut ponctuent beaucoup de scènes, mais ne ralenti jamais le rythme de l'action.

Le thème principal est la fraternité, mais les codages de la société de l'époque plutôt fermé empêche les liens de s'épaissir. Pleins de bons sentiments, pas de haine, juste des individus qui font leurs devoirs... qui est pour les uns de fuir et pour les autres de les en empêcher.

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Gabin colle parfaitement à son personnage plutôt simple et réaliste. La formulation de ce groupe de prisonniers est plutôt stéréotypés, un prolétaire, un acteur, un aristocrate, un instituteur...Truffaut parlait de film de chevalerie, cette attitude s'explique par les rapports très cordiaux que s'autorisent les officiers aériens français et allemand.

Un film peuplé de personnages aux traits pas trop forcés et campés par d'excellent acteurs. La confrontation verbale est le sel de ce récit, la thèse humaniste en est le socle et l'expression visuelle englobe le tout dans une puissance formelle. Certaines scènes de préparations a l'évasion ont été reprises pour le film la grande évasion de John Sturges (1963).


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Re: [Jean-Michel] Mes critiques en 2014

Messagepar Tarankita » Mar 21 Jan 2014, 09:33

Un putain de film! :super:
Faut que je me paye le bluray 1 de ces 4
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Maigret et l'Affaire Saint Fiacre - 7/10

Messagepar jean-michel » Mar 21 Jan 2014, 17:16

Maigret et l'Affaire Saint Fiacre (1959)

De Jean Delannoy avec Jean Gabin, Michel Auclair, Paul Frankeur, Michel Vitold, Jacques Marin, Dialogue : Audiard

7/10


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Résumé : Maigret revient au château de son enfance ou son père fut régisseur pour démasquer l'auteur d'une lettre anonyme qui fut fatale a la comtesse de Saint-Fiacre.

Un film filmé de manière classique mais efficace, Jean Delannoy est un fidèle de Gabin et son style académique convient parfaitement à l'oeuvre. La mise en place de l'intrigue est bien faite et Jean Gabin est un commissaire Maigret très convainquant. Sobre et peu démonstratif, le métrage cherche à capter le comportement et les réactions des personnages. Audiard a réussi à caractériser ses personnages à travers ses répliques et cisèle un microcosme tout en couleurs . Le rythme est d'une "lenteur" élégante et correspond parfaitement à l'atmosphère qui plane sur ce film. Un excellent divertissement !


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Maigret un personnage de flic de la vieille école, très différent des limiers du 36 quais des orfèvres de la série noire des années 50, mais qui impressionne par sa stature. Indulgent ou inapaisable, populaire dans l'attitude et méprisant la bêtise humaine il écrase de sa personnalité le microcosme humain dans lequel il évolue.

Gabin au départ ne voulait pas entendre parler de ce rôle, même s'il aimait beaucoup ce personnage il avait peur que son image soit intégrée au fameux commissaire de Simenon.
Mais les producteurs l'ont tellement pressuré qu'à la fin il céda.

Le roman de Simenon qui faisait office de modèle à Audiard fut revu de fond en comble pour fournir à Gabin un rôle sur mesure. Le commissaire originellement avait peu à faire sur cette enquête et l'expression filmique du métrage passait totalement par la vedette du film comme souvent à cette époque. Le dialoguiste au verbiage assassin adorait ciselé les énigmes de Simenon.

« Gabin est dur mais sensible, un homme calme, mais angoissé, c'est un tremblement intérieur dominé avec peine. Personne mieux que lui ne sait dépister le mot excessif, le geste qui dépasse l'intention. Le trait dominant de ce bourru, souvent brutal, jamais grossier, de cet enfant du peuple aux expressions imaginées, jamais vulgaires, c'est la pudeur « Tribune de Genève (1959)

Audiard fatigué des attaques de la nouvelle vague contra par un article incendiaire ou la dernière phrase est...La Nouvelle Vague est morte. Et l’on s’aperçoit qu’elle était, au fond, beaucoup plus vague que nouvelle.
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Re: [Jean-Michel] Mes critiques en 2014

Messagepar Kakemono » Mar 21 Jan 2014, 23:48

Tarankita a écrit:Un putain de film! :super:
Faut que je me paye le bluray 1 de ces 4


J'ai beaucoup aimé aussi et j'ai eu la chance de le découvrir au ciné en version restaurée. :love: La critique de Jean-Michel me donne bien envie de le revoir. :super:
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Re: [Jean-Michel] Mes critiques en 2014

Messagepar puta madre » Mer 22 Jan 2014, 08:35

J'avais été déçu par ce Maigret, très en deçà de Maigret tend un piège qui savait créer une vraie ambiance. M'enfin, il est quand même supérieur à Maigret voit rouge, pour rester dans les adaptations avec Gabin.
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Re: [Jean-Michel] Mes critiques en 2014

Messagepar jean-michel » Mer 22 Jan 2014, 13:09

Celui là je vais le voir bientôt ! je verrais la différence! plus d'actions et moins de nostalgie et puis Annie Girardot :love: :love:
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Re: [Jean-Michel] Mes critiques en 2014

Messagepar puta madre » Mer 22 Jan 2014, 13:45

Surtout une ambiance proche du giallo, qui m'avait bien plu. Et, effectivement, Annie Girardot y est vraiment craquante :love:
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Traversée de Paris (La) - 9/10

Messagepar jean-michel » Jeu 23 Jan 2014, 20:55

Traversée de Paris (La) (1956)

Un film de Claude Autant-Lara avec Jean Gabin, Bourvil. Louis de Funes
Dialogue : Jean Aurenche et Pierre Bost

9/10

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Un des premiers films qui arriva à sortir du tabou pour décrire l'occupation dans un sens bien plus négatif que la posture officielle la voulait. Il ne fait pas bon remuer les idées d'occupation, de trahison possible et d'accord avec l'ennemi. Le statut c'est la résistance héroïque et l'occupation occulté. Le tableau est ainsi net !

L’accueil des producteurs fut difficile :

« Autant Lara, vous êtes ridicule. Vous nous apportez une histoire de cochon, pendant l’Occupation, alors que les gens ont envie de voir des bals avec des robes longues et de beaux habits. Et puis la guerre c’est dépassé! «

Il trouvera qu’un producteur en difficulté financière pour l’aider... mais pour obtenir une liberté totale sur tous les aspects de son métrage il devra accepter une réduction sévère du budget et un passage en noir et blanc moins couteux.

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Une période (l'Occupation) de toutes les bassesses et de toutes les bravoures et ou les Français étaient un peu absents d'eux-même. Elle est bien mise en lumière, cette période, par un réalisateur porteur de succès avec Le Diable au corps (1947) avec Gérard Philipe, ou L'Auberge rouge (1951) avec Fernandel, ou encore Le Blé en herbe (1954). Souvent lancé sur des sujets brulants à polémique, l'auteur était dans ses années les plus glorieuses et au fait de son expression filmique. Autant Lara aime agresser le confort mesquin des médiocres hypocrites.

Ces années 50 avait bien du mal à sortir de la torpeur des conventions, le monde du cinéma français s'endormait sur ses lauriers et les scénarios cultivaient les poncifs et les sujets maintes fois rabattus. Cela reste du cinéma de qualité, mais qui à besoin d'être houspillé. La Nouvelle Vague, au départ du magasine les cahiers du cinéma, donnait déjà du fil à retordre à tous ce beau monde.

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La traversée de Paris est un échantillon de sujet brulant. Adapté d'une nouvelle de Marcel Aymé le réalisateur signe une oeuvre troublante pour l'époque. Le sujet est sombre, le marché noir et les compromissions, les comportements peu glorieux sont savamments mis en place.

On est loin du romantisme des films de résistance vantant l'esprit revanchard du peuple. Une comédie noire, douce amère filmé dans un style sobre convenant tout à fait a l'ambiance du métrage.

Le scénario et les dialogues sont confiés à la paire Jean Aurenche et Pierre Bost, leurs classisismes fera merveille pour mettre en avant une histoire difficile. L'équilibre entre comique des situations et cynisme du propos est tout à fait exécuté. Ils étaient également vilipendé pour cela.... leurs appartenance à un cinéma vieillot qui anime les films par leurs scénarios bien écrit au détriment de la mise en scène. Bon la critique est facile comme on dit !

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Moi je vois de la saveur dans l'anecdote, une verve féroce, une truculence de la réplique.

Louis de Funès tourne une scène importante pour sa futur carrière, son personnage éructe, fait front et succombe sous les coups verbaux porté par Gabin. Bourvil est humble et lâche, Gabin imprévisible et fantasque, surtout avec son fameux « salaud de pauvres !». Il n'aimait pas son personnage le trouvant antipathique au possible, mais il exécute un numéro d'acteur fort. Une rencontre de caractères différents, qui devient grinçante lors du trajet plein d'imprévus montrant la peur, la faim, l'humiliation d'une population sous le joug de ses maîtres du moment.

Un film tourné en studio, Marcel Aymé ne voulait pas de Bourvil à la réputation de clown (Son jeu le fera changer d'avis). Truffaut fera méat culpa en s'exprimant sur ce film : « ... la hargne, la vulgarité, l'outrance, loin de le desservir, haussent son propos jusqu'à l'épique «

Un film que j'aime et que je revois avec le même plaisir à chaque fois.
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Re: [Jean-Michel] Mes critiques en 2014

Messagepar Tarankita » Ven 24 Jan 2014, 10:26

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:super:

Si jamais ça t’intéresse, j'avais créé la bio Jean Gabin:

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