[Velvet] Mes critiques en 2014

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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Ven 07 Mar 2014, 13:39

J'ai prévu de me le faire pour le challenge aussi, j'ai bien hâte, ça a l'air d'être ma came :mrgreen:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Velvet » Ven 07 Mar 2014, 13:46

Mark Chopper a écrit:Prends-en de la graine, Papybaba :mrgreen:


Difficile de pas être un tant soit peu émoustillé devant elle. :love:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Ven 07 Mar 2014, 14:00

Tu verras quand tu vieilliras... :mrgreen:
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Allez, Mark, c'est Sophie qui te demande de revenir!
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Ven 07 Mar 2014, 14:01

Je crois que je suis plus vieux que toi :chut:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Ven 07 Mar 2014, 14:26

Bien la critique pour le Suzuki. :super:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Ven 07 Mar 2014, 16:38

Mark Chopper a écrit:Je crois que je suis plus vieux que toi :chut:

J'en suis sûr. :mrgreen:
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Coeur en Hiver (Un) - 9/10

Messagepar Velvet » Ven 07 Mar 2014, 16:54

Un cœur en hiver de Claude Sautet (1992) - 9/10


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Deux amis, deux partenaires travaillent ensemble dans un atelier de lutherie. L’un d’eux, Maxime, tombe amoureux de la jeune musicienne Camille. Stéphane, quant à lui, va s’occuper des violons de cette dernière. Claude Sautet regarde l’amour, comme une musique, comme un rêve inexplicable. Stéphane, de par sa présence au côté de Camille lors de ses enregistrements, va effriter les fondations de ce couple naissant. Dans sa voix, on ressent l’aspect méticuleux de son travail, dans ses regards ressort cette distante qu’il s’est construite petit à petit face au monde qui l’entoure. Un certain narcissisme se dégage de lui, une complaisance dans le fait de ne pas donner son avis. Une aura que ne contrôle pas Camille. On ne sait pas s’il est indifférent ou s’il fuit son manque de considération pour sa propre personne. Claude Sautet écrit alors une œuvre aux sentiments cachés, avec une timidité réaliste, qui laisse rejaillir un amour inexprimable, une rigidité une peu fortuite.
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Nelly et Mr Arnaud - 8/10

Messagepar Velvet » Sam 08 Mar 2014, 15:19

Nelly et monsieur Arnaud de Claude Sautet (1995) - 8/10


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Pour son dernier film, Claude Sautet tourne là un bien joli long métrage tout en délicatesse sur les relations humaines. Le réalisateur s’intéresse à l’histoire ambiguë et tendre entre un homme riche, âgé, travaillant auparavant dans les affaires et une jeune femme, dépendante financièrement, et qui va l’aider à écrire son prochain livre racontant sa vie de magistrat à l’étranger. A l’instar d’un cœur en hiver, on retrouve cet environnement parisien , très citadin, ce café où l’on boit un petit cognac pour délier les langues, ces ruelles bondées, un grand appartement mondain se vidant au compte de goutte de toute une bibliothèque à l’image du passé de son propriétaire, qui au fil des rendez-vous, au fil des minutes passées avec Nelly, va se confier, se décrire pour se retirer un poids d’une partie de sa conscience, expliquer ses affaires, sa relation conflictuelle avec sa fille et le mari peu aimant qu’il a été. Un jeu du chat et de la souris s’instaure entre deux vagabonds de l’amour. A partir du moment où elle quitte son mari et qu’elle s’amourache gentiment d’un éditeur, cette liaison tumultueuse va prendre un chemin plus tortueux. Les enjeux deviennent plus personnels, mais il est difficile de déceler la nature de leur lien, à savoir s’il est amoureux, platonique, amical ou même père/fille. Pendant qu’il lui raconte sa vie de façon indirecte en lui dictant le manuscrit de son livre, il lui demande de s’ouvrir à lui. Ce lieu de travail, cet appartement, devient comme un isoloir, une tour d’ivoire, un lieu de refuge pour se rapprocher, mieux s’appréhender. Emmanuelle Beart, elle, toujours aussi radieuse, capte l’auditoire par sa voix cotonneuse, son regard souvent rempli d’une malice délicate et d’une gravité pertinente. Monsieur Arnaud est un homme un peu austère, à la sociabilité directe et abrupte à l’image de leur première rencontre où il lui propose de combler ses dettes, de façon soudaine et presque inopportune. La finesse des dialogues, le charme des situations, permet de n’être jamais dans le trop plein, on en sait assez pour les comprendre, et au final trop peu sur eux pour les juger ou rentrer en totale dérision face leur choix de couple. Michel Serrault, impressionnant de retenue, est parfait de son rôle, écrasant d’une solitude latente et omniprésente. Comme souvent chez Sautet, on est touché par cette pudeur, faisant du cinéaste un excellent portraitiste et laissant se dévoiler la vérité d’un simple regard dans le vague.
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Eté à Osage County (Un) - 7/10

Messagepar Velvet » Lun 10 Mar 2014, 15:50

Un été à Osage County de John Wells (2014) - 7/10


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Un été à Osage County, écrit par le scénariste de Bug et Killer Joe, c’est l’ébullition des non-dits, le grincement douloureux des révélations les plus monstrueuses, une réunion de famille, qui comme beaucoup, tourne au vinaigre. Suite à la disparition de leur père, trois sœurs viennent au chevet de leur mère pour soutenir cette dernière, déjà malade d’un cancer et complètement droguée aux cachets. Les révélations sur les circonstances de la mort tragique de cet homme vont mettre à feux et à sang cette petite famille dispersée, avec comme épicentre le déjeuner d’enterrement où toutes les vacheries et toutes les rancœurs vont sortir du placard pour faire exploser le semblant de lien qui les unissait tous. Les acteurs en profitent, et s’en donnent à cœur joie pour empiler les moments de bravoures (« eat the fish bitch ») à l’image d’une Meryl Streep déchainée, mais un brin redondante. D’ailleurs, c’est lorsque les masques tombent, quand elle enlève sa perruque que son véritable visage apparaît et que sa solitude est la plus palpable. Dans un affrontement viscéral qui symbolisera un choc de culture entre les différentes générations, c’est avec une certaine surprise qu’on voit Julia Roberts lui donner la réplique avec talent, jouant la fille rebelle mais aussi intransigeante, ce qui fera en quelque sorte dégoupiller son mariage et la relation patibulaire qu’elle entretient avec sa fille. Si la réalisation de John Wells n’est pas des plus marquantes et manque d’imagination, elle a au moins au moins le mérite de n’être jamais disgracieuse laissant la part belle au récit qui balaye tout un tas de thèmes familiaux avec pertinence et noirceur. Porté par sa qualité d’écriture alliant aisément humour et tension, qui ne permet aucune baisse de rythme, un été à Osage County verra alors défiler un enchevêtrement d’engueulades toutes plus glauques les uns que les autres (adultère, maladie, consanguinité…). Chaque membre de cette famille traine son passé comme un fardeau. Même si le script va au bout de ses idées en faisant une croix sur un happy end futile voyant dans ce geste presque l’impossibilité du pardon, cette accumulation de révélations cruelles annihile toute possibilité d’émotion (ou presque) tant le long métrage se laisse peu de moments pour souffler. Bizarrement, quand le ton redescend d’un cran, que toute l’agitation familiale disparait, le film prend plus d’ampleur, le grain de la voie se fait plus doux, et les vérités sont n’en sont que plus troublantes. Par petites touches, profitant de petits temps morts, le film se laisse bercer par un certain enivrement sentimental comme lors de cette très belle chanson entre Charles Junior et Ivy ou lors de ce petit diner entre sœur. Mais c’est bien trop peu. Le film souffre un peu de ce côté « over the top » où les performances remarquées mais pas remarquables des acteurs prennent parfois le pas sur leur réels personnages. C’est pourquoi Meryl Streep et Julia Roberts se font voler la vedette par les timides mais déchirants Chris Cooper et Julianne Nicholson. Au final, un été à Osage County est une bonne surprise, un déchaînement presque clinique et acide sur les liens humains et familiaux.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Lun 10 Mar 2014, 16:28

J'ai eu pas mal de bon retour. En tout cas ta photo et ta conclusion en dit long sur le secret de famille à découvrir.
zack_
 

Pianiste (La) - 8/10

Messagepar Velvet » Lun 10 Mar 2014, 19:29

La Pianiste de Michael Haneke (2001) - 8/10


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Erika, femme proche de la quarantaine, est l’archétype de la vieille fille bourgeoise qui s’effondre jours après jours. Professeur de piano, endimanchée de manière sobrement terne avec un long imperméable blanc et une coiffure tirée à quatre épingles, elle habite dans l’appartement familial avec une mère castratrice. Rustre et monotone, sa vie l’est. La nuit, tel un vampire en quête de proie, elle rentre tard. Que fait-elle de ses sorties nocturnes? La routine lui pèse, elle parait froide et aigrie avec tout le monde, notamment avec ses jeunes élèves à qui elle fait vivre un véritable enfer, par mimétisme quant à son passé ou par pur plaisir sournois. Disons le tout de suite, La pianiste s’avérera être une œuvre dure, d’une puissance déshumanisante tonitruante, une descente dans les abysses de la souffrance solitaire.

Par ce fait, Erika semble avoir été éduquée et construite dans un moule duquel elle ne peut se dépêtrer. Comme souvent chez Haneke, le réalisateur va poser son regard clinique sur cette bourgeoisie mondaine et patriarcale qui sclérose les pulsions humaines, qui tait ses propres fantasmes pour en faire des démons inavouables. Subir sa vie comme un fardeau, une pénitence perverse, où sa mélodie la fait maitre de son corps et de ses propres désirs. Derrière la caméra, une distance s’immisce finement et va donner droit à l’éclosion d’une folie moribonde, désinhibée. Cette réalisation froide, faite de longs plans séquence qui allonge la dureté des scènes, instaure une austérité s’engouffrant dans l’absurdité la plus dérangeante, tout en accentuant le fossé existant entre la sécheresse de sa vie de tous les jours et l’âpreté de sa vie privé.

Imbibé par quelques pics visuels stridents et déroutants, Erika s’essayera à de nombreuses pratiques, par détestation de soi ou détestation du monde dans lequel elle vit – mutilation des parties intimes, intrusion dans des peep shows pour sentir des kleenex usagers. C’est durant ces cours instants de vide psychique que les mimiques d’Isabelle Huppert acquièrent toutes leurs ampleurs. Haneke ne va pas dans la subtilité, il mettra les pieds dans le plat en filmant frontalement un drame psychologique peu aimable qui prendra une autre ampleur lors de l’arrivée du jeune Walter. Lui, jeune homme fougueux avec une chevelure blonde scintillante et beau parleur, est fou amoureux d’elle, voulant la débrider mais il ne sait pas encore qui se cache derrière le visage blafard d’Erika.

S’ensuit alors une relation malsaine, un jeu dominé/dominant, filmé sur la corde raide, qui prendra des tournures déviantes, surtout lorsqu’elle lui fera lire pour la première ce qu’elle désire qu’il lui fasse. Moment horrible d’aliénation et d’émotion, où on sent Erika soumise, perdue de ne pas avoir trouvé ce qu’elle croyait être, isolée devant la perplexité de son jeune amant. Au final, l’aridité de la perversion d’Erika aura raison de la conventionalité de Walter. A ce moment, le film se resserre, l’avenir d’Erika est de plus en plus flou, s’appuyant sur une Isabelle Huppert incroyable, faisant sans doute l’une de ses meilleures prestations.

Quid de son mal être et de son malheur ? Difficile à dire si elle est malade, névrotique ou si elle est juste une femme qui veut vivre des sensations fortes. Elle finira seule. Haneke réussit son coup, car malgré la dureté du film et sa violence tant physique que psychologique, la dernière séquence du film est un torrent terrassant de solitude.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Lun 10 Mar 2014, 23:59

Terrible moment de cinoche ce Haneke. J'étais vraiment mal à la fin de la séance, fasciné et triste. Et comme tu dis, une performance hallucinante de la part de Huppert oO

Joli texte Velvet :chinese:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Velvet » Mar 11 Mar 2014, 08:13

Merci. :super:
Perturbant ce Haneke, idem, je me suis senti assez mal à la fin du film.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Mar 11 Mar 2014, 10:15

Ca se sent dans ta critique, punaise ca semble costaud comme film.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar elpingos » Mar 11 Mar 2014, 14:22

Je l'ai trouvé atroce moi ce film (dans le sens trop malsain). Vacciné de Haneke depuis ... :?
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