[oso] Mes critiques en 2014

[osorojo]

Mon topic critik gros ! Lach' tes comZ !

[osorojo]

LA DANZA DE LA REALIDAD

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Alejandro Jodorowski (2013) | 8/10
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Moment on ne peut plus touchant mais également par moment difficilement accessible. Beaucoup de symboliques comme d'habitude avec Jodo, mais comme cette danse de la réalité est encore plus personnelle que les autres films du réalisateur, on peut par moment se sentir un peu exclu de cet appel à l'amour et la tolérance. La difficulté de ce genre d'exercice autobiographique très visuel, c'est qu'on se sent par moment vraiment proche de ce que tente d'illustrer Jodo à l'écran tandis qu'à d'autres, on est beaucoup plus en retrait. Mais en fin de séance, peu importe que l'on ait trouvé certains choix discutables, c'est touché par ce cinéaste hors norme que l'on se laisse bercer par les ultimes notes de musique qui se faufilent hors des enceintes, alors que le générique de fin déroule.

Certainement le film le plus abouti d'un homme qui a la tête bourrée d'idée et tellement de choses à dire pour les utiliser. En résulte un travail visuel de titan, sans cesse à la frontière entre la poésie et la réalité, qui touche autant qu'il peut parfois déranger. Tous les acteurs sont d'ailleurs au service de ces idées visuelles complètement folles, terriblement impliqués dans des rôles pas faciles à incarner. Mention spéciale à Brontis Jodorowski qui délivre une partition exemplaire, ainsi que son épouse dans le film, la délicieuse Pamela Flores qui impressionne par le charisme qu'elle imprime à l'écran. Alejandro Jodorowski possède un tel rapport au corps qu'il dirige ses acteurs en ce sens, sans aucun tabou, avec une liberté gestuelle qui peut dérouter. En se mettant à la place des acteurs, impossible de ne pas être très respectueux par le dévouement total qu'ils offrent à leur maître d'orchestre.

Avec la Danza de la realidad, Jodorowski reste fidèle à lui-même et nous inonde de références. C'est pourquoi l'on se sent parfois dérouté par ce qui se joue dans ce cadre qui fourmille d'informations, mais jamais on ne remet en cause la sincérité qui propulse cette intervention à coeur ouvert qui fut nécessaire pour achever une introspection cinématographique ausi généreuse. On ressort du film sur les genoux, mais surtout très ému, et c'est ce paradoxe qui m'a saisit pendant les plus de 2h du film. Je passais sans cesse d'un état d'admiration à quelques soupirs devant des choix qui m'ont semblé un peu hors de propos. Mais c'est typique du personnage qu'est Jodorowski, un homme qui va jusqu'au bout de ses idées et semble se dire que tant que la création est motivée par le coeur, alors elle est légitime. Et c'est pour ça que, personnellement, je l'aime beaucoup.

[Val]

J'ai hâte. Vivement le festival Télérama pour le découvrir enfin.

[osorojo]

J'suis content d'avoir pu le découvrir en salle. Je l'avais loupé quand il était sorti et mon cinoche repasse les coups de coeur 2013 en ce moment, du coup ils l'ont programmé, j'ai eu du bol

Tu verras, c'est un film sans concession, tout n'est pas bon, mais l'ensemble est très émouvant

[Kefren]

Mais dit donc, l'affiche que tu as mis en illustration, ça serait pas un dessin de Michael Gordon Peterson (plus connu sous le nom de Charles Bronson... le héros du film de Refn BRANSON) ??? Ça m'en a tout l'air

[Alegas]

DON JON

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Joseph Gordon-Levitt (2013) | 6/10
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Petite tranche de vie placée sous le ton de l'humour qui fonctionne dans ses grandes largeurs. Entre personnages attachants, humour peu subtile qui fait sourire, et thème parfait pour esquisser des situations potaches, Don Jon sait se rendre sympathique et nous embarque pour 90 minutes sans prise de tête qui passent à toute vitesse. Joseph Gordon-Levitt est comme d'habitude très bon, et même si on l'a connu meilleur, permet à son film de rester sur les rails du début à la fin. Il fallait bien sa prestation calibrée pour rattraper ses excès d'envie. Le bonhomme réalise son premier film et tombe dans les travers de ce genre d'exercice. Gimmick visuels un peu trop poussifs qui finissent un peu par lasser ou bien histoire qui vire à la leçon de vie pas très subtile, il y avait mieux à faire, à commencer par assumer son sujet jusqu'au bout sans se laisser aller au revirement moral de dernière minute.

Cela étant dit, Don Jon possède de belles qualités qui font espérer du bon pour la suite des réalisations du jeune acteur. Ce dernier parvient en effet à donner une jolie allure à son premier essai, qui visuellement a de la gueule. Alliant à cela une bande son rageuse qui sait alterner ambiance lourde et bonne humeur, il réussit à nous embarquer, d'autant plus qu'il plie son film en 1h30, ce qui est également à saluer. Du coup, même si la fin tombe un peu à plat par son côté niaiseux, elle a la mérite de ne pas en faire des caisses.

Finalement, le seul défaut du film est le manque de maturité, en terme de réalisation, de son auteur. Indéniablement plein de bonnes intentions, il est évident que Joseph Gordon-Levitt a plein d'idées en tête, et des connaissances pour les réaliser. Laissons lui le temps de grandir un peu, je suis certain qu'il y a du très bon à venir de sa part, s'il décide de continuer à tenir les rennes de la réalisation.

[Alegas]

Je commence à regretter l'absence de Scalp et Logan, je vais finir par passer pour un aigri.

Mark, fais ta critique stp.

[Mark Chopper]

J'en ai vu 20 mn un soir, fatigué. J'ai compris que je ne tiendrais pas en entier sans dormir, j'ai arrêté. Et ce que j'ai vu ne m'as pas donné envie de continuer.

Et ce que tu en as dit (80 mn pour nous apprendre que le sexe, c'est mieux avec les sentiments) ne m'incite pas à revenir sur cette décision.

[osorojo]

On a pas dit non plus que c'était un chef d'oeuvre. C'est un film léger, sans prise de tête. Faut lire hein, je le dis que le côté moralisteur facile est dommage. Mais il n'y a pas que ça. Il y a une belle énergie à l'écran, qui rend le film sympathique.

Je commence à regretter l'absence de Scalp et Logan, je vais finir par passer pour un aigri.

Désolé de pas être à la hauteur

[Alegas]

Tu dis que ça laisse présager du bon pour ses futures réalisations.

[osorojo]

Et c'est une connerie de dire ça ?

[Alegas]

Bah en ce qui concerne mon avis sur le film ouais, t'es peut-être pas élogieux sur le film, il n'empêche qu'on a deux avis bien opposés l'un de l'autre.

[osorojo]

Effectivement, je pense que tu prends le film bien trop au sérieux, ce qu'il n'est pas vraiment. Mais bon, c'est pas grave, ce ne sera certainement pas la dernière fois qu'on sera en désaccord sur un film ^^

[Alegas]

Pour moi, clairement le film essaye d'être plus que drôle, essaye d'être pertinent sur son rapport entre la société d'aujourd'hui et la démocratisation du porno, et donc des mœurs sexuelles. Alors déjà je trouve pas le film drôle (dans le meilleur des cas, il m'a fait gentiment sourire) mais sur son propos je le trouve totalement à la ramasse.

[osorojo]

Mouais, je l'ai pas ressenti comme ça. Le personnage de Don Jon est quand même très caricatural. Du coup, la satire sociale est assez lointaine. Je sais pas, je me suis pas identifié une seule fois au perso de mon côté. Donc je ne l'ai pas ressenti comme toi. J'y ai juste vu une petite tranche de vie d'un macho pas méchant, qui va évoluer le temps de deux rencontres.

Après, comme je l'ai déjà dit, je suis d'accord avec toi sur le côté maladroit que tente de faire prendre JGL à son film, alors qu'il aurait du rester léger de bout en bout. C'est pourquoi j'ai écrit aussi qu'il faut le laisser mûrir. Il a voulu trop en faire pour son premier essai (il y a des effets de style qui fonctionnent moyen), et s'est un peu planté dans sa conclusion. Mais c'est un premier film, donc je suis indulgent, j'ai pas regardé ma montre, je me suis amusé, ça me suffit.