[Milkshake] Mes critiques en 2016

[Milkshake]

Bilan/Top 2016:

The Revenant de Alejandro González Iñárritu : 10/10

Une vie entre deux océans de Derek Cianfrance : 8,5/10
Zootopia de Jared Bush, Byron Howard et Rich Moore : 8,5/10

Diamant noir de Arthur Harari : 8/10
Demolition de Jean-Marc Vallée : 8/10
The Strangers de Na Hong-jin : 8/10

Comancheria de David Mackenzie : 7,5/10
Carol de Todd Haynes : 7,5/10
The Hateful Eight de Quentin Tarantino : 7,5/10
The Age of Shadows de Kim Jee-Woon : 7,5/10
Anthropoid de Sean Ellis : 7,5/10
The Diary of a Teenage Girl de Marielle Heller : 7,5/10
The Assasin de Hou Hsiao-hsien : 7,5/10

Equals de Drake Doremus : 7/10
The Nice Guys de Shane Black : 7/10
Sunset Song de Terence Davies : 7/10
Ave, César ! de Ethan Coen et Joel Coen : 7/10
Dernier Train pour Busan de Sang-ho Yeon : 7/10
Tumbledown de Sean Mewshaw : 7/10
Trumbo de Jay Roach : 7/10
Room de Lenny Abrahamson : 7/10

Découverte 2016:

Gun Crazy de Joseph H. Lewis : 10/10

Face To Face de Segio Sollima : 8,5/10
Criss Cross de Robert Siodmak : 8,5/10
Rocco et ses frères de Luchino Visconti : 8,5/10

The Appaloosa de Sydney J. Furie : 8/10

Day of the Outlaw de André de Toth : 7,5/10

Fixed Bayonets! de Samuel Fuller : 7/10
Combat Sans Code d'Honneur de Kinji Fukasaku : 7/10
The American Friend de Wim Wenders : 7/10

Retro Joseph L. Mankiewicz:

Somewhere in the Night de Joseph L. Mankiewicz (1946) : 8/10
The Barefoot Contessa de Joseph L. Mankiewicz (1954) : 8/10
The Honey Pot de Joseph L. Mankiewicz (1967) : 7.5/10

Retro Frères Coen:

Barton Fink des Coen Bros (1991) : 6/10
The Hudsucker Proxy des Coen Bros (1994) : 6.5/10
O'Brother des Coen Bros (2000) : 7/10
The Man Who Wasn't There des Coen Bros (2000) : 7.5/10

Retro Brian de Palma:

Phantom of the Paradise de Brian De Palma (1974) : 6/10
Obsession de Brian De Palma (1976) : 5/10
Furie de Brian De Palma (1978) : 5.5/10
Blow Out de Brian De Palma (1981) : 8/10
Scarface de Brian De Palma (1983) : 7/10
Body Double de Brian De Palma (1984) : 7.5/10
Carlito's Way de Brian De Palma (1994) : 9/10

[Dunandan]

Day of the Outlaw de André de Toth

Pour se préparer à l’avalanche 2016 de production de western glacial Hateful Eight et The Revenant, il fallait voir ce Day of the Outlaw, l’un de rare voir le seul western totalement enneigé avec le Grand Silence, on pourra aussi noter le Far Country de Anthony Mann dont une bonne partie se déroule sous la neige. Jusqu’ici je n’avais pas été convaincu par le travail d’André de Toth, House of Wax et Play Dirty m’ont semblé assez mauvais et son western The Indian Fighter vaut essentiellement pour une scène sensuelle dans une rivière et une attaque finale enflammé bien troussé.

Ce film ne démérite pas son statut d’œuvre la plus aboutie de son réal , pendant 1h10 le film est modèle d’efficacité et de concision, j’ai été assez impressionné par l’écriture qui définit tous les enjeux et personnage en très peu de scène, qui maintient une tension constante et arrive intelligemment à relancer son récit lorsqu’on s’attend à ce que tout le monde dégaine son fusil et provoque un massacre.

Tout le début plus encore que le Grand Silence est clairement l’influence principale de Tarantino pour son Hateful Eight ou toute une troupe de personnages qui ne peuvent pas se voir et veulent régler leur compte vont finir sous le même toit enneigé. Le tout sublimé par un très beau noir & blanc et une musique excellente tout du long.

En plus dès le premier long plan fixe ou le vieux couple se remémore une vie passé, un vie de couple raté joué avec intensité, on sent que cela sera bien joué tout du long avec un cast à fond dans leur rôle respectif et des cadres savamment soigné qui trouvent leur apogée lors de la scène du dance forcé dynamisé en plan 360° ou le chef perd peu à peu son emprise sur ses hommes, ces outlaw, ces sauvages d’un autre temps. On notera aussi un très bon travelling sur un lancer de bouteille roulant sur un bar et un personnage feminin intéresant interpété par Tina Louise chose très rare voire presque inexistant dans le genre.

Le seul défaut à mon avis est la chevauchée finale à la fois inédite par son ambiance travaillé ou l’on ressent sent la redoutable traversé à travers la neige épaisse qui empêche les chevaux d’avancer mais extrêmement prévisible, le film rentre dans le rang du western classique et perd de sa complexité des 2 premiers tiers en délaissant beaucoup de personnage sur la route pour une dernière ligne droite ou les personnages ont accepté leur sort donc plus de surprise possible.

Il manque un petit quelque chose sur le final ou la nature fait son oeuvre pour que ça soit définitif mais ce Day of The Outlaw fait clairement parti du top 10 des meilleurs westerns classique.

7.5/10

[Dunandan]

Je suis le seul à avoir été déçu par le statut de ce film ou quoi ?

[Jed_Trigado]

Il va falloir que tu le revoies.

(Première résolution de 2016 : déterrer les vieux runnings gags du forum)

[Heatmann]

Je suis le seul à avoir été déçu par le statut de ce film ou quoi ?

oui je croit

[Milkshake]

Je suis le seul à avoir été déçu par le statut de ce film ou quoi ?

Pour avoir du coup lu ta critique tu dis que le film manque d'enjeux alors que la vie de tout le monde est en jeux... du mal à comprendre cet argument. Difficile de faire plus fort comme enjeux à ce moment là Open Range aussi ça manque d'enjeux ou tous les western avec une bande de brigand qui viennent faire régner leur loi dans une petite ville.

Tu parles aussi d'un rythme paraisseux et bancal alors que pendant 1h10 le rythme est parfait, l'histoire s'enchaine sans temps mort ni scène de remplissage. C'est un modèle d'écriture. Après je suis beaucoup plus mitigé sur les 20 dernières minutes.

Ensuite tu dis que les Anthony Mann sont meilleur ça c'est une question de goût mais plus dense et riche dans le propos, je suis pas d'accord le seul Western de Mann que je placerais au dessus de Day of The Outlaw qui me semble plus fin dans son traitement et qui prend plus son temps pour developper ses perso est L'homme de l'ouest.

Les autres western de Mann c'est aussi 1h30 et ça file tout droit sans temps mort. Il y a juste plus de péripétie/voyage alors que là on reste dans 1/2 baraque pendant 1h.

Par contre si c'est vraiment ça ton soucis, le côté huis-clos tu vas t'ennuyer ferme sur le prochain Tarantino.

[Dunandan]

Quand je disais qu'il y a peu d'enjeux, c'est qu'ils sont tous dévoilés en trop peu de temps, ce qui a tendance à m'ennuyer si rien d'autre ne vient relever mon intérêt, ce qui a été le cas avec ce film. Mes autres arguments en sa défaveur sont alors facilement déductibles.

Comme à mon habitude je le reverrai pour trancher mon sentiment mitigé, mais je ne suis pas sûr ce coup-ci que mon avis va changer vu que j'ai un souvenir de mise en scène quand même pas fou fou ^^.

[Milkshake]

Non ceci n'est pas un clip.

Chi-Raq de Spike Lee

Je m’étais promis de plus revoir un Spike Lee après la débâcle Miracle at St. Anna. Et bai j’aurais dû en rester là tellement ce film est ridicule de bout en bout et qu’il faut un miracle pour réussir à tenir 2h sur un tel vent. Là il a creusé sa tombe de cinéaste il y a un moment et il est pas prêt de revenir à la vie le réal de Summer of Sam/25ème heure/Inside man à croire que ce trio de film que je porte en haute estime est en fait un miracle dans la carrière du bonhomme qui aujourd’hui se réduit juste à faire des documentaires à peu près correct car niveau fiction c'est la catastrophe.

Là on a encore un film racoleur et moralisateur qui veut donner des leçons à son public en en faisant des tonnes au possible à l’esthétique et attitude digne des pires clips MTV. Tout le monde parle en rimes mal écrites rempli à gogo de référence totalement gratuite d’îcone Rosa parks, Mohammed Ali… & co alors que les nanas dansent et se déhanchent comme si la vie de tous les jours était un clip de Beyonce qui se balade en slip devenant un modèle d’intégration pour la jeunesse actuelle pour Spike Lee. Il faudrait sortir un peu de chez soi.

Bonjour le niveau intellectuel. Un peu de finesse ou de classe on dirait que Spike Lee ne connait pas ces mots. Il doit passer ses journées à mater MTV. La preuve de ces scènes de cul gratuite filmé frontalement. Qu’il regarde le dernier Malick ça lui montrera un peu comment diriger et mettre en valeur un cast féminin sans tomber dans le graveleux.

Le plus énervant et prétentieux est que Spike Lee veut se donner du poids en disant que c’est une adaptation d’une pièce qui a 2500 ans comme pour donner de la légitimité à un film qui n’a absolument rien à raconter et un propos qui tient à peine sur un ticket de métro. Chi-Raq n’est qu’une succession de vignette caricaturale à tous les étages, une compétition frontale de cabotinage, je pense que les auteurs Grec se retourneraient dans leur tombe s’ils voyaient le petit vieux général faire l’amour à un canon en slip moulant drapeau des confédérés.

Je voulais donner 1 point pour la secrétaire de Mad Men en lead qui est la seule à jouer le truc à fond sans cabotiner voir Angela Bassett ça c’est de l’actrice… mais ce qu’on leur donne à jouer est juste pas possible.

Et alors le reste du cast qu’il faut se taper de la 10ème zone totalement à la rue, Nick Cannon en lead really ? il faut vraiment être tombé bien bas pour le caster même James Franco est plus crédible en rappeur du dimanche, Jennifer Hudson déjà ça casse les oreilles en soundtrack dure de faire pire en R&b/Soul formaté mais en wannade actrice c’est insupportable, John Cusak aura rarement été aussi mauvais en prêtre, que dire de Wesley Snipes et son look de Pirate même Johnny Deep aurait pas osé et Samuel Jackson est tellement en roue libre on le croirait tout droit revenu de The Spirit.

C’est dire le niveau de superficialité et d’esbroufe totale. Et voilà qu’on te sort le drapeau américain en grand pendant les 5 dernières minutes et qu’on t’assène les mots love & peace à coup de marteau piqueur. Bonjour le niveau de la rhétorique, il faut vraiment que Spike Lee ne signe plus ses scénario vu le niveau qu'il nous inflige à chaque fois.

Amazon finance un tel projet c’est pas bon signe pour le reste de leur production, pour un premier film vous allez chercher les fond de tiroir de vieux cinéaste en perdition dont personne ne veut sur le marché alors que le concurrent direct Netflix supporte des cinéastes plein de promesses Fukunaga qui sur un sujet finalement proche a un véritable point de vue et des idées de mise en scène à proposer. Un vrai travail de cinéaste tout simplement.

Car le coup des vignettes SMS sur l’écran véritable tare du cinéma contemporain on le voit dans toutes les comédies US depuis 15 ans mais cette fois à la sauce lyrics lors d’un concert, c’est la première fois qu’on nous fait ce coup là. On a même le mec de The Wire qui vient nous faire son Sheeeeet totalement étonné lui même qu'il soit payé pour refaire le gimmick qu'il l'a fait connaitre.

0/10

[caducia]

[Milkshake]

Toi aussi tu as souffert pour tenir jusqu'au bout.

Je crois que je vais devoir me refaire Summer of Sam pour reussir à oublier ce truc là. Spike Lee maintenant je ne regarderais plus que ses doc sur les 3 meilleurs album solo produit par Quincy Jones de Michael Jackson.

En fiction c'est fini j'ai assez donné sauf si jamais il a la bonne idée de refaire une commande de studio du pur divertissement sans message ou il touche pas au scénario mais j'y crois pas une seconde.

[caducia]

Je me suis arrêtée à la moitié, faut pas déconner.

[Alegas]

Et tu poses quand même une note sur le classement, normal quoi.

Je vais faire pareil avec le moindre film qui m'ennuie un peu tiens.

[osorojo]

T'avais pourtant pas fait la remarque à ceux qui ont maté 5 minutes du dernier Godard avant de plaquer 0

[Scalp]

Tout mes 0 sont garanti regardé en entier

[Alegas]

T'avais pourtant pas fait la remarque à ceux qui ont maté 5 minutes du dernier Godard avant de plaquer 0

Faut croire que je l'ignorais car tu m'apprends un truc là.