
Modérateur: Dunandan
Mark Chopper a écrit:Acteur qui semble d'ailleurs avoir disparu, ce n'est pas plus mal.
J'aime bien Karim Debbache hein, mais alors le coup de comparer systématiquement à Jurassic Park je trouve ça complètement con. On peut pas mettre la totalité des films sur une même échelle en parlant des effets visuels, d'une part parce que les films ne sont pas produits de la même manière. Dans le cas de Jurassic Park, on parle d'un film qui a eu recours a un très grand nombre d'animatroniques, les effets de synthèses servant de compléments à ce que faisait l'équipe de Stan Winston, Spider-Man pour le coup c'est plus du full CG sur la plupart des effets, et comme pas mal de prods de fin 90's-début 00's, ça pique forcément un peu les yeux aujourd'hui). D'autre part, c'est pas les mêmes équipes d'effets visuels qui sont derrière chacun des projets. Jurassic Park c'est ILM, AKA le gros boss de l'époque, normal que ça ait de la gueule, Spider-Man je sais pas qui a été chargé des CG, mais c'était ni ILM, ni Weta, à mon avis c'était un ou plusieurs studios FX bien plus modestes.
Et pour finir, il faut prendre aussi en compte d'autres points, comme par exemple le fait que Spider-Man a été un film à la production un peu chaotique, le film étant partiellement revu à cause du 11 septembre, et que ça a sûrement joué dans la post-production, ou encore le fait que Raimi, contrairement à Spielberg (qui est quand même un mec qui, dès la trentaine, réalisait des films aux effets visuels très poussés), se retrouvait pour la première fois sur un très gros budget, lui qui jusque là fabriquait ses effets visuels à la Mac Gyver.
Tout ça pour dire qu'on peut décemment pas dire "c'est nul parce que il y a eu mieux visuellement avant", ça serait trop facile.
Alors d'une part je pense effectivement que ça suit le matériau de base (très daté quand même) mais bon j'ai surtout envie de répondre qu'il vaut mieux partir du cliché que d'y arriver.
Car bon c'est clairement voulu cette approche ultra-classique, c'est même hyper appuyé et à partir du moment où c'est pleinement assumé, perso ça me dérange pas spécialement.
Surtout que le reste de l'histoire c'est quand même autre chose. Je rappelle quand même que la fin, c'est Parker qui tue le père de son meilleur ami et qui refuse de rester avec la nana qu'il aime juste parce qu'elle risque d'être un dommage collatéral. On est loin de la happy-end US classique quoi. D'un film à la base ultra-classique, aux clichés pleinement définis, on arrive à quelque chose d'inédit à l'époque dans le film de super-héros, et Raimi refera pareil avec les suites (surtout le 2).
Mouais. D'une part, je trouve que tu tombes carrément dans la surinterprétation
mais en plus j'ai l'impression que tu découvres que le blockbuster US, ô surprise, reflète souvent l'idéologie politique du pays. Chaque pays fonctionne comme ça avec son cinéma avec des degrés différents, et c'est normal. Même le super-héros en général, c'est majoritairement une allégorie fantasmée des USA, à commencer par Captain America et Superman. A mon avis, si les couleurs du costume de Spider-Man sont ce qu'elles sont, ce n'est pas anodin.
Après pour l'histoire du voleur, mouais, c'est pas tant la question de l'interventionnisme qui est en jeu, la séquence sert plutôt à montrer un Parker qui agit de façon purement égoïste (car bon, sans cette histoire de fric, il aurait clairement aidé à stopper le voleur), dans le seul but d'accomplir une vengeance mesquine, et qui se voit rattrapé par son acte. Ce moment, c'est l'acte fondateur de Spider-Man : à partir de ce moment là, il agit pour les autres, et plus pour lui-même (et globalement tout le film est construit là-dessus, cf la séquence où le Bouffon donne le choix à Spidey de sauver soit Mary-Jane, soit un groupe de gosses).
Le soucis de Spiderman c'est le matériaux de base, il est mauvais, à partir de là Raimi fait ce qu'il peut.
Danette a écrit:J'aurais tendance à dire "Karma is a bitch".
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