[Eikichi] Mes critiques en 2011

[Kakemono]

Arizon Dream, l'un des rares que j'ai arrété avant la fin. Je lui redonnerais une chance quand même, mais de ceux que j'ai vu c'est clairement le moins bon de Kusturica.

[moricenlive]

Ben oui, c'est bien, Varda. Cela dit, Tarkovsky, Ozu et Misoguchi aussi, c'est bien (enfin, chez moi, c'est même très très très bien).

Tu conseilles quoi chez eux ?

Tarkovski, j'ai vu Solaris, Stalker, L'enfance d'Ivan. Adoré les 2 premiers (TOP 100), bien aimé le dernier.

Dac !

Solaris j'ai vu que le remake, ça m'a pas donné envie de voir l'original. Stalker est dans mon top 100.

[groo]

Ben oui, c'est bien, Varda. Cela dit, Tarkovsky, Ozu et Misoguchi aussi, c'est bien (enfin, chez moi, c'est même très très très bien).

Tu conseilles quoi chez eux ?

Pour Varda, je te conseille Cléo de 5 à 7 (si tu n'aimes pas, ce n'est pas la peine d'en voir d'autres...). C'est un cinéma intelligent, certes parfois lent, mais qui construit de beaux moments de cinéma, avec un humour malicieux.

Pour Ozu, Voyage à Tokyo ou le gout du saké. C'est le cinéaste qui a le mieux creusé le passage des mentalités du "Japon à l'ancienne" au Japon moderne. Ses films sont des comédies dramatiques, avec peu d'action, qui révèlent le fossé entre les générations. Quand on rentre dedans, ça peut être vraiment très émouvant.

Pour Mizoguchi, la rue de la honte ou O'haru femme galante. Mizo a commencé à l'époque du muet, ce sont donc des films anciens (même si les deux que je te cite datent des années 50), qui parlent du statut de la femme au Japon. Ce sont généralement des drames, avec un cadrage d'une grande précision et d'une belle élégance.

Pour Tarkovsky, l'enfance d'Ivan est très accessible. Andrei Roublev est un gros morceau, mais je crois que Stalker ou le miroir sont plus immédiatement appréciables. Tarko est un cinéaste assez lent, contemplatif, qui met de la spiritualité dans ses images. Il a eu une influence énorme sur le cinéma asiatique, coréen notamment (pendant très longtemps, on ne voyait pas de films japonais en Corée).

[Scalp]

C'est triste de voir que tu conseils que des trucs chiants

[groo]

Oui, j'aurais pu conclure que c'était définitivement pas du cinéma pour Scalp...

Mais le cinéma offre toute une gamme de saveurs, ce serait dommage de se limiter à une catégorie restreinte de films (même si déja large). Les mélodrames, les comédies dramatiques, les films contemplatifs, les biopics, les films-dossiers, les essais filmés et autres documentaires comptent leurs pépites dont je ne compte pas me priver.

Peut-être que tes gouts finiront par évoluer avec le temps... C'est déja arrivé à des gens très bien.

[Scalp]

Non mais Ozu quoi, ça donne envie de tailler les veines ce truc

[groo]

Mais j'adore quand un film parvient à me tirer des larmes... Un film à se trancher les veines m'intéressera toujours mille fois plus qu'un film qui ne me touche pas du tout : l'émotion avant tout !

Et j'aime beaucoup les films tristes ou pessimistes, qui ont tendance à coller avec ma vision assez sombre des choses. (mais j'aime aussi les bons films optimistes qui parviennent à me faire changer d'avis pour quelques heures).

Pour revenir sur Ozu, il parvient vraiment bien à exprimer la résignation à leur sort de toute une génération brisée par la guerre, et confrontée à des enfants qui ne respectent plus les règles, ne se marient plus par convention mais par amour, veulent un travail épanouissant et des biens matériels, que leurs vieilles histoires de vétéran intéressent moins que ce qui passe à la télévision.

Ozu traque la tragédie masquée derrière des vies banales... Et parvient souvent à vraiment m'émouvoir.

[Alegas]

Je pense que Scalp pensait plutôt se couper les veines à cause du facteur chiant des films d'Ozu.

[moricenlive]

Merci groo !

[Scalp]

Oue merci d'aider notre ami Groo a comprendre la haute subtilité de mon message

[Eikichi Onizuka]

Arizona Dream de Emir Kusturica

Cela devait bien arriver, je le craignais mais ce troisième film que j'ai visionné de Kusturica ne m'a pas vraiment emballé. Réalisé avant les excellents Chat noir chat blanc et Underground ce film raconte l'histoire du jeune d'Axel, New Yorkais travaillant dans le recensement de poissons, qui voit sa vie basculer lorsqu'il arrive au mariage de son oncle comme témoin. Il va alors être tirailler entre son travail à New York, la succession de la concession auto de son oncle et l'attirance d'une femme totalement barge vivant avec sa belle fille.

On pourrait s'attendre un delirium pas possible, remplie de comique et de situations burlesques mais malheureusement le film est vide. Soyons clair ceux qui ont trouvé le scénario excellent, il faut qu'ils viennent me l'expliquer et vite car pour moi y'a rien. Alex vit a New York, il aime rêver, il débarque je ne sais ou, il se tape une milf à moitié déglingué du ciboulot, la belle fille bien à l'ouest est également un objet de convoitise, l'oncle il vend des voitures et a la limite y'a son pote bien marrant accroc du cul et fortement cinéphile qui tient le rôle de comique. Tout ce petit monde aurait pu se réunir, se croiser, dialoguer ou que sais-je pour nous servir une soupe bouillonnante de créativité mais la c'est une soupe froide qu'on nous sert. Alors oui ils se croisent y'a quelques dialogues qui font sourire, quelques scènes sympathique qui nous font deviner que c'est du Kusturica mais ça s’arrête la.

Même la musique est totalement nulle. Faut dire ce qu'y est. Envolé le taraf, la musique festif des Balkans, certes c'est logique vu que l'histoire se passe aux USA, mais j'aurais voulu retrouver cette ambiance, avec d'autres musiques peut être mais une ambiance qu'on oublie pas. La pour le coup je ne retiens rien, les musiques sont mauvaises et parfois réchauffés par des mariachis lors d'un anniversaire.

Niveau acteurs, on trouve le jeune Johnny Depp qui s'en sort bien mais qui ne crève pas l’écran non plus, sa gueule d'ange joue beaucoup c'est certain, l'oncle incarné par Jerry Lewis ... inconnu au bataillon, la milf totalement folle Faye Dunaway que je n'avais jamais vu jouer auparavant, le pote cinéphile Vincent Gallo également inconnu et la belle fille qui a apparemment joué dans Public Ennemies Lili Taylor. Des noms pas ou peu connus en générale, pas de mauvais acteurs car une fois de plus Kusturica doit bien les encadrer car ils incarnent bien leur personnages.
Néanmoins on ne retiendra pas une prestation originale ou incroyable.

Donc voila c'est pas vraiment ma tasse de thé, c'est une comédie sentimentale dramatique qui ne passe pas chez moi. Généralement les histoires d'amour accompagne d'un drame ça me gonfle j'ai voulu essayer en me disant que le coté Kusturica me plairait mais non. Bien sur tout n'est pas mauvais ou je suis peut être passé à coté du film, des messages que Kusturica voulait faire passer (ou pas), mais après avoir vu 2 excellents films ce fut la chute brutale. En tout cas ça m'a tout de même permis de trouver un autre clin d’œil dans le film Rango, avec le poisson qui vole.

5/10

[Heatmann]

oulala , ma femme a voulue le voir ( johnnyyyyyyyyy !!! ) y a de ca peut etre 4/5 mois, putain j'ai tenue 40 min avant de partir sur le PC

[Scalp]

Moi j'ai réussit à le regarder en entier et ce fut une sacré épreuve.

[Heatmann]

chapeau je reste toujour pour les truc a madame , meme si c est pourri ( et dernierement j ai meme presque trouver dear john a la moyenne quoi ! ) , mais la celui la j avait deja eu une journer assez remplie, j ai pas pue rester devant

[Kakemono]

Pour Ozu, Voyage à Tokyo ou le gout du saké. C'est le cinéaste qui a le mieux creusé le passage des mentalités du "Japon à l'ancienne" au Japon moderne. Ses films sont des comédies dramatiques, avec peu d'action, qui révèlent le fossé entre les générations. Quand on rentre dedans, ça peut être vraiment très émouvant.

Un autre film d'Ozu qui illustre bien ce fossé entre génération est Il Etait un Père. Ozu développe de façon remarquable les rapports père/fils, et donc le saut de génération, dans toute leur complexité, leur évolution temporelle. Je le souviens d'un film assez magistral de ce côté. Alors ouais, c'est sur que c'est pas pour Scalp , mais des rares Ozu que j'ai vu, c'est celui qui m'a le plus marqué.