[Dunandan] Mes critiques en 2011

[Dunandan]

Critique supprimée

[Dunandan]

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[zack_]

Un texte de passionné, wow

Les principaux défauts que j'ai trouvé à ce film...

Les erreurs de tournage quand on le sait, j'arrive plus à voir les scènes de la même façon maintenant! Celà dit je me le referai bien sur mon petit home-ciné

[Dunandan]

Oui, je les ai déjà regardées. J'adore la bouteille de gaz camouflée derrière un char ... Bon ça, pratiquement tous les films à grand spectacle sont dotés de ces erreurs ...

Merci pour ton appréciation, ça m'encourage pour la suite

[Waylander]

Nickel. Par contre je trouve que le meileur péplum contemporains c'est Alexandre.
Pour pas faire mon chieur, concernant le pur péplum au sens classique du terme et en respectant les codes du genre alors Gladiator reste le meilleur.
Ridley Scott de toute façon il joue pas mal avec l'Histoire même sur Kingdom of Heaven il y a pas mal de trahisons. Sinon ouais effectivement à la base Maximus c'st un agric0uteur et le coup de la terre je crois que j'avais capté en fait que ça venait de la ce fameux rituel. Je pensais que c'était pour que ses mains soient sans sueur et qu le glaive ne glisse pas des mains. Quand je voulais du bois dans les Alpes c'est ce que je faisais.

[Dunandan]

Oui, il faudrait que je revoie Alexandre, je ne l'ai vu que deux fois, la première au cinéma, et la seconde en DVD. C'est un film dont on ne peut rester indifférent ça c'est clair, mon avis à moi n'est pas encore tranché.

C'est un autre aspect que j'apprécie chez Ridley Scott, ce mélange de respect et de trahison de l'histoire, lui permettant de construire de très bons personnages. Mais parfois ces infidélités lui portent tort, quand on est un peu conscient de l'histoire.

Et effectivement, on peut voir comme ça aussi cet usage de la terre dans ses mains. Je pense que c'est à double sens.

Et ce trou narratif lorsque Maximus est capturé par un marchand d'esclaves, comment le comprends-tu ?

Un autre film historique que j'aimerais regarder à l'occasion, Becket, qui porte sur le même cadre spatio-temporel que les Piliers de la Terre.

[Waylander]

Le trou narratif je ne m'en souviens plus. C'est montré clairement que Maximus est "ramassé "sur" ses terres ? N'aurait-il pas pu errer un peu avant de sombrer ?

[Dunandan]

J'ai déjà vu certains commentaires expliquer cette ellipse de la même manière que toi. Mais objectivement, le dernier endroit où on voit Maximus, c'est aux pieds de sa femme et de son fils.

[Dunandan]

Critique supprimée

[zack_]

J'adore ce film! J'irai pas comme Eiki à 10 mais un bon 8 mérité. Les personnages sont bien écrits je trouve, et l'humour est plaisant

[Dunandan]

Histoire de fantômes chinois, Ching Siu-tung (1987)

Ce film a une valeur particulière pour moi, puisque c'est le tout premier Wu Xia Pian que j'ai regardé dans ma vie (ainsi que l'une de mes premières incursions cinématographiques dans le folklore chinois), et j'éprouve une certaine joie à le retrouver dans un master impeccable.

Les ingrédients du film, fantastique, romance, arts-martiaux, comédie, heroic fantasy, appartiennent à un genre bien particulier, le ghost kung fu comedy, dont le précurseur fut L'exorciste chinois, réalisé par Sammo Hung en 1980. Le trio du film, un précepteur naïf et maladroit, un maître d'arts-martiaux taoïste, et une femme-fantôme attirant les hommes par son charme, sont ainsi des stéréotypes du genre, sauf que si les autres films mettent plutôt l'accent sur le burlesque et le fantastique, Histoire de fantômes chinois met en oeuvre un humour plus léger, et insiste de manière évidente sur l'histoire d'amour entre Ning et Hsiao-tsing.

L'atmosphère du film, malgré (ou grâce à) son coté désuet, est vraiment réussie. Dès que l'on se dirige vers les lieux du temple hanté, quelque chose d'onirique et aérien s'y dégage. C'est un univers de rêves duquel se dégage aussi quelque chose d'inquiétant, où souffle un vent omniprésent, où la nuit bleutée enveloppée de brume semble jamais se terminer, est peuplée de loups, de fantômes se déplaçant de façon aérienne dans le mouvement léger d'habits en soie. Elle est aussi un lieu d'affrontements des forces du bien contre le mal avec notamment un maîtres d'arts-martiaux se livrant à des combats ancestraux dotés d'une chorégraphie impossible, avec des sauts défiant la gravité et des pouvoirs surhumains.

La réalisation n'est pas en reste, avec des travelling avant à la Evil Dead, des angles de caméra au sol ou en hauteur qui brisent la perspective réelle, des plans bucoliques sur le partage du jour et de la nuit, un vrai travail sur la lumière, et un montage nerveux lors des scènes d'action permettant de ne pas trop montrer les effets spéciaux (qui ont un peu vieilli, mais je trouve que ça fait partie du charme du genre). Le bestiaire est aussi bien fourni, à l'image de ses fantômes sexy mais à l'étreinte mortelle, ses zombies amateurs de chair humaine, et un sorcier-arbre doté de branches télescopiques poussant à partir de ses doigts et d'une langue à la longueur étonnante.

Au milieu de cet univers fantastique, avec un folklore tout droit sorti d'une estampille chinoise, naît une histoire d'amour à la fois belle et impossible (superbement interprétée par les deux acteurs les incarnant), entre un être humain maladroit, naïf et à fleur bleue, et un fantôme à la beauté hypnotique, torturé entre le désir d'aimer cet homme éloigné de l'image classique du héros et la nécessité de le sauver des griffes de sa maîtresse qui aspire l'énergie vitale de tous les hommes qu'elle capture. Cette love story, adaptée de l'une des plus grandes histoires d'amour chinoises, est appuyée par une magnifique B.O., faisant écho à l'expérience de vie toute fraîche en la personne de Ning.

Cette ambiance fantastique à l'aspect à la fois aérien et nerveux, bucolique et magique, et cette histoire d'amour improbable mais belle à mourir, sont donc les deux piliers de ce film à l'exotisme redoutable, et constituent tout ce qui en font le charme et l'intérêt. L'apothéose de la ghost kung fu comedy ad vita.

Note : 9/10

[Scalp]

Et tu obtiens ton premier :

[Dunandan]

@ Zach : je vais le remonter à 7, j'étais un peu sec sur le coup. Mais je trouve que La momie survit moyennement à un trop grand nombre de projections. Je lui aurai mis un 8 si je l'avais vu pour la première fois. Là, j'en suis au moins à 4 fois, et je m'en lasse un peu.

@ Scalp : moment émotion, Scalp m'approuve Dire que j'ai vu ce film quand j'avais 12 ans la première fois, en 1993 je crois

Je viens de remarquer qu'avec une seule note, ce film rentrerait à l'aise dans le TOP 50 ...

[zack_]

Faudra que je me prenne les BD, mais bon face au sublime coffret DVD avec pellicule du film j'ai du mal a passer le cap du rachat

[Dunandan]

Brothers, Jim Sheridan (2009)

L'histoire porte sur deux frères qui essaient de trouver chacun leur place dans la famille. Le frère de Sam, Tommy, s'improvise père de famille par substitution auprès de Grace, la femme de Sam, qui pense que son mari est décédé. Au retour inespéré de ce dernier, celui-ci revient traumatisé avec l'impression que personne ne peut le comprendre (très subtil le moment où Tommy est tout de suite mis à l'écart alors qu'il jouait un rôle important au sein de la famille). Au lieu de régler son problème, il accuse son frère d'avoir pris sa place dans sa famille. J'adore à ce sujet la scène où Grace lit pour la première fois la lettre de son mari censée lui être destinée seulement si ce dernier est décédé, on a alors l'impression que ce mari est en partie mort, et qu'elle ne peut le retrouver qu'à travers cette lettre.
Entre les deux frères, Grace constitue le fragile équilibre, permettant à Tommy de s'estimer lui-même, et à Sam de se sauver lui-même de ses démons. On va peut-être trouver que cette relation triangulaire n'est pas très originale, mais parvient à trouver le ton juste (j'ai bien apprécié que Grace ne succombe pas aux avances de Tommy, contre-disant ainsi la bande-annonce suggestive), et évite beaucoup de clichés du genre. Et la symétrie entre ces deux frères est intéressante, car Sam était la référence dans la famille, celui dont le père était fier, parce qu'il a une famille et se bat pour quelque chose d'important, pour son pays, alors que son frère sort de prison, et n'a rien fait semble-t-il, d'important (du moins aux yeux de son père), et va se révéler après la soit-disante mort de Sam.

Une autre des grandes forces du film est de ne pas tomber dans la complaisance durant les passages de la guerre, et ce malgré son militantisme : le réalisateur n'est du côté ni des américains ni des afghans. Pour les premiers, ce n'est pas leur guerre, et pour les seconds, ils n'ont pas le droit de torturer et de manipuler les étrangers pour qu'on les laisse tranquilles. Les propos contre la guerre sont très censés, subtils : j'aime beaucoup entre autres l'intervention de l'infirmière vers la fin du long-métrage qui raconte qu'on prépare les soldats à la force mais pas à tuer. La fin n'est pas en reste, tout est dit en deux minutes, nul besoin d'en rajouter. Elle se résume en ces mots : c'est quoi la fin de la guerre pour l'individu ?

Enfin la réalisation fait son son job, au service de son sujet : réaliste, voire naturaliste, la caméra colle aux acteurs, permettant de ne pas noyer le sujet dans une esbroufe visuelle. Les acteurs jouent de manière juste, avec une mention spéciale pour Tobey Maguire qui montre qu'il est capable d'incarner des rôles tout en profondeur.

Très bon film intimiste sur la question du trauma de guerre et son impact dans la famille, trouvant le ton juste malgré son manque d'originalité, et qui se dévoile essentiellement à travers la relation des deux frères.

Note : 7.5/10