[Dunandan] Mes critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Dim 25 Déc 2011, 11:52

Ah ben merde je suis absent une petite matinée et on me trolle déjà :eheh: ! Je vois que je ne suis pas le seul à ne pas adhérer à ce type de cinéma ça fait plaisir de se sentir supporté :mrgreen: !
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Peau douce (La) - 6,5/10

Messagepar Dunandan » Lun 26 Déc 2011, 18:33

La peau douce

Réalisé par François Truffaut

Avec Françoise Dorléac, Jean Desailly, Nelly Benedetti

Drame/romance, FR, 1h55 - 1964

6.5/10


Résumé :
Un écrivain célèbre, marié à une femme charmante et heureux en ménage, tombe amoureux d'une autre femme.


Image


C'est mon cinquième Truffaut, et La Peau douce est une bonne surprise : alors que je m'attendais à une variante de Jules et Jim, de nouveau le registre est différent : cette fois-ci il s'agit d'un hommage à Hitchcock. La réalisation est du coup beaucoup plus fluide, épurée de toute trace de la Nouvelle Vague, comptant une seule occurrence de la voix off mais dont l'usage n'a aucun rapport au mouvement cinématographique. Le thème choisi est un lieu-commun du cinéaste : l'homme faible, la femme forte. Mais le traitement apporte du changement : plus de réflexion psychologique, mais le lent processus d'un homme marié ayant une vie bien rangée, et qui a soif d'une petite aventure, d'abord sans lendemain, puis qui devient plus sérieuse. Tout un jeu du désir (regards réciproques ou non, beaux discours, ...), de malentendus, mais aussi d'actes manqués qui placent l'homme dans une situation floue, sans résolution tranchée : il semble aimer sa maîtresse, mais aussi sa femme. En restant le cul entre deux chaises, signe de sa faiblesse évidente, il perd tout alors qu'il avait tout. Le dénouement est simple, logique, bref mais saisissant. Les acteurs sont tous dans leur élément, sans fausse note. Et la réalisation est au cordeau, sans fioritures et cependant stylisée, bien mise en valeur par la musique, instillant un petit côté sombre dans le récit. Pour les petits défauts, on aurait peut-être souhaité que le cinéaste aille un peu plus loin mais on reconnaît ici la pudeur du bonhomme, il y a quelques mises en situation d'attentes non justifiées, et enfin ni le sujet ni le traitement sont bien originaux (mais cependant maîtrisés).


On suit avec intérêt les engrenages dans lesquels le personnage principal s'est mis tout seul, n'ayant jamais le courage de défendre ses décisions ou ses sentiments jusqu'au bout avec les femmes. Pas un chef d'oeuvre, manquant un peu d'originalité, mais un essai concluant de Truffaut dans le genre dramatique à la manière de Hitchcock.
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Fahrenheit 451 - 7/10

Messagepar Dunandan » Lun 26 Déc 2011, 22:03

Fahrenheit 451

Réalisé par François Truffaut

Avec Oskar Werner, Julie Christie, Cyril Cusack

SF, FR/ANG, 1h52 - 1966

7/10


Résumé :
Dans un pays indéfini, à une époque indéterminée, la lecture est rigoureusement interdite : elle empêcherait les gens d'être heureux. La brigade des pompiers a pour seule mission de traquer les gens qui possèdent des livres et de réduire ces objets en cendres. Guy Montag, pompier zélé et citoyen respectueux des institutions, fait la connaissance de Clarisse, une jeune institutrice qui le fait douter de sa fonction. Peu à peu, il est à son tour gagné par l'amour des livres.


Image


Premier film colorisé de Truffaut et unique participation en anglais, on change aussi de genre, la SF, mais sur un sujet qui le tient à coeur : les livres. Pour cela, il a un script en or, puisqu'il s'agit de l'adaptation de Fahrenheit 451 écrit par R. Bradbury (que j'ai d'ailleurs adoré). Ces hommes du feu, de par leur action et leur apparence (tout en noirs), évoquent bien sûr les S.S. qui agissaient de même pendant la deuxième guerre mondiale (par ironie, on aperçoit Mein Kampf parmi ces livres), et par extension, tous les régimes interdisant la liberté d'expression.

Les images et l'uniformité ont remplacé les mots et l'imagination

Les télé-écrans (ressemblant aux écrans-plats d'aujourd'hui) ont rempli totalement l'espace (la mode est d'en mettre un à chaque mur), par peur de la différence et des sentiments (le malheur ET le bonheur, bien qu'ils croient être heureux). La femme du personnage principal appelle ces artefacts sa "famille" et participe à un jeu télévisuel où soit-disant elle joue un rôle important (cette scène est fabuleuse : les acteurs introduisent une péripétie toute moche, et quand c'est au tour de la femme, ils la fixent des yeux et une grosse lumière rouge s'allume accompagnée d'un gros bip afin d'indiquer le moment de sa participation). Cette uniformité du comportement est transmise dès l'enfance à travers l'école - lieu affreusement terne et symétrique - qui enseigne uniquement l'algèbre.

Aucune liberté

Le retour du même (pas au sens Nietzschéen, mais au sens du 1 = 1) implique une totale absence d'initiative, car il n'y a pas de choix différent de la norme en perspective. Ainsi, même lorsque les pompiers fouillent un parc de jeux pour enfants, personne ne réagit.

L'espace de la personne est entièrement conquis : les photos indiquent un sentiment d'une surveillance omniprésente, captant le derrière de la tête (dans le même sens quelques scènes introduisent un split screen qui coupe l'image en deux, comme un rideau noir réduisant le champ de vision).

Non seulement la loi oblige les gens à faire de la délation concernant les possesseurs de livres, mais c'est devenu une loi quasiment naturelle, car l'esprit ainsi habitué, il ne peut plus supporter le contenu de ces livres, exprimant des choses enfouies en soi-même, alors qu'on se cache derrière la superficialité des occupations, des conversations, ou encore la banalité des drogues qui inhibent le comportement et mettent la santé des gens en danger.

Les hommes-livres

Les livres expriment des choses, tristes ou heureuses, pour lesquelles il ne semble pas avoir de mots, ou bien développent le pouvoir de l'imagination et ainsi nous montrent qu'un autre monde est possible. Bien qu'ils soient pourchassés, les Hommes-Livres semblent limiter également le champ de possibilités, car ils deviennent ainsi le contenant d'un contenu qui leur est - à première vue - étranger. En même temps, les livres deviennent alors vivants, incarnés ("derrière chaque livre, il y a homme" ou une femme), et sont transmis de génération en génération (très belle scène d'un oncle qui récite par coeur un livre à son filleul avant de mourir pour qu'il l'apprenne à son tour). C'est la double conséquence d'une telle société qui n'autorise pas de garder des livres.

La représentation du futur proche par Truffaut

Aujourd'hui, il est certain que l'univers dépeint par le film semble kitsch et désuet (un cousin germain de Brazil) : le métro suspendu à l'envers dans les airs ; le look des pompiers et de leur camion ; les écrans-plats). Ce qui paraît normal, car il s'agit d'un futur proche, composé à la fois d'un présent contemporain, et d'éléments futuristes réalisables.

Mis à part ces quelques détails, ça reste plutôt sobre, et j'aurais apprécié une mise en scène un peu moins sage (par exemple, j'aurais bien vu comme dans les Ailes du désir, un passage du N & B à la couleur lorsque Guy commence à lire, afin d'appuyer le retour de ses sentiments).

Mais la grande réussite du film a été de concentrer le message du livre sans le dénaturer, dont l'universalité transcende l'esthétique à présent dépassée.


Un film de SF un peu vieillot, mais au message encore cruellement actuel. Un classique dans le genre de l'anticipation.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Alegas » Lun 26 Déc 2011, 22:21

L'un des seuls Truffaut qui me tente.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Lun 26 Déc 2011, 22:23

Il faut un peu s'accrocher pour l'esthétique des pompiers, mais le fond est très bon !

Image

:mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Alegas » Lun 26 Déc 2011, 22:25

Le look me dérange pas on a l'impression de voir les gardes de THX 1138.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Lun 26 Déc 2011, 22:30

ça va alors, si la forme ne te dérange pas, tu vas apprécier le film :super: !

400 coups valent aussi le détour. Et La peau douce ne révolutionne pas le cinéma, mais est bien sympathique dans le genre. J'ai vu aussi L'enfant sauvage, intéressant d'un point de vue sociologique et philosophique, mais pas au niveau de la réalisation, très épurée.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Mar 27 Déc 2011, 16:18

Y'en a qui se font plaisir avec le coffret Truffaut. :eheh:
De lui je n'ai vu que Fahrenheit 451, que j'avais moyennement apprécié mais que j'ai envie de revoir, et La Chambre Verte que je n'avais pas aimé du tout. Donc là ce sera de la pure découverte pour le reste du coffret. :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Mar 27 Déc 2011, 17:10

Ben du coup, j'ai eu l'impression d'avoir légèrement surnoté Fahrenheit 451 (je trouve que c'est au moins une bonne adaptation du roman). Mais ça vaut bien au moins 7 (je voulais en même temps montrer que ça vaut un peu plus qu'une peau douce). Oui, je vais essayer de m'enchaîner toute la série, mais je sais déjà que l'amour en fuite je vais moyennement aimer (Dorothée en second rôle :shock:) :mrgreen: !
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Baisers volés - 1,5/10

Messagepar Dunandan » Mar 27 Déc 2011, 20:32

Baisers volés

Réalisé par François Truffaut

Avec Jean-Pierre Léaud, Claude Jade, Daniel Ceccaldi

Comédie, FR, 1h30 - 1968

1.5/10


Résumé :
La suite des aventures d'Antoine Doinel après son service militaire, ses rencontres et aventures amoureuses.

Image


Truffaut change encore de registre, cette fois-ci il opte pour la bouse. Pourtant j'avais un bon a priori pour ce film, choisi pour représenter la France aux Oscars (ça devait être une sacrée mauvaise année), et ayant reçu multiples prix. On retrouve le jeune acteur des 400 coups, jouant le même rôle, mais cette fois-ci adulte. Enfant, je l'aimais bien, mais ici il est vraiment détestable, avec sa tête d'abruti, et sa manie à repousser sa mèche de cheveux à tout bout de champ. A travers ce personnage, on a l'impression de suivre une auto-analyse de Truffaut (n'oublions pas qu'Antoine Doinel est son double cinématographique), avec ses différents échecs au travail et en amour, vaincu par sa timidité et son tempérament désaxé par rapport à la réalité. C'est creux (il faut attendre 1h20 pour avoir un peu de fond), moche (ça ressemble à un film érotique sans érotisme), pathétique (ou si vous aimez ressasser de mauvais souvenirs de boulots ou d'amour frustrés, ou si vous voulez savoir comment mettre du beurre sur une biscotte sans la briser en morceaux), les acteurs jouent mal (non intentionnellement cette fois-ci), sans intérêt (sauf pour les étudiants de cinéma les plus chevronnés), et en plus on entend Charles Trennet chanter (haïssable sauf si vous êtes vieux de naissance). Le film se termine par deux déclarations enflammées, la première d'une femme fantasmée par Antoine et qui lui apprend ce qu'est une femme, et la seconde d'un inconnu qui suivait le premier amour d'Antoine, et qui dit exactement ce que ce dernier voulait avouer à sa copine sans succès. La meilleure scène du film : le suivi d'un courrier pneumatique à travers les tuyaux de Paris, c'est pour dire ! Jusqu'à présent, le plus mauvais film de Truffaut que j'ai vu.


Les Baisers volés est une arnaque cinématographique. Tout juste utile pour ceux qui étudient l'autobiographie de Truffaut, ou qui veulent découvrir un peu Paris.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Mar 27 Déc 2011, 21:46

Ca a l'air super le coffret Truffaut :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Logan » Mar 27 Déc 2011, 21:47

J'ai vu 3-4 films et revendu direct j'ai même pas essayer d'aller plus loin et pourtant je suis large :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Mar 27 Déc 2011, 21:55

Je vais tout regarder, car j'aime pas vendre sans avoir regardé même si ça m'est déjà arrivé. Après je vais voir si je revends le tout :mrgreen: !

Logan, à combien t'as réussi à le vendre pour info ?
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Logan » Mar 27 Déc 2011, 22:05

Je l'ai vendu à Gibert Jeune donc je suis pas sur que ce soit une référence mais je m'en suis tiré avec 30 euros de benef quand même, j'avais pas envie de prendre les gens pour des cons en revendant le double sur le net.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Mar 27 Déc 2011, 22:37

Ho punaise ca me donne vachement envie de le sortir du carton ce coffret. :eheh:
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