[Jipi] Mes critiques 2012

[caducia]

Revu y a pas longtemps, pourtant fan de Depp, j'ai trouvé ça super chiant.

[Hannibal]

moi je l'aime bien ce film et comme Elpingos, je le revois aussi avec plaisir

[osorojo]

Idem, je l'aime beaucoup et contrairement à ce que tu en dis Jippi, je le trouve audacieux ce film. Tout en non dit, avec quelques choix de ton assez osés qui ne peuvent que susciter rejet chez certaines personnes. L'histoire monte tout doucement, et elle met mal à l'aise parce qu'elle prend place dans un monde tout ce qu'il y a de plus banal. Réalité, monde du rêve ou existence du diable, on est permanence tiraillé entre croire ou pas à ce qu'on voit, comme l'est le personnage de Depp. Un vrai film fantastique où le spectateur est réellement impliqué dans le schéma narratif.

[Jipi]

J'avoue concernant ce film être sous l'emprise d'une négativité positive. Je l'ai vu en salle en suis ressorti déçu et j'ai acheté le dvd, allez comprendre....

[Jipi]

Le problème avec ce genre de films c'est que l'on atend fébrilement une révélation finale cossue n'arrivant pas à emerger d'un tracé d'investigation correct cher à Roman Polanski. Corso ne nous fait pas partager sa dernière épreuve, c'est dommage. D'ou une perception d'échec.

[Hannibal]

ah ben voilà, moi je suis d'accord avec toi, j'aime tout le film sauf la fin décevante à mon sens.
J'en avais discuté avec Elpingos, il y a quelques temps et il a des arguments intéressants mais cette fin m'a toujours gênée...

[osorojo]

Je trouve justement que c'est l'intelligence du film de ne pas tomber dans un final à base de révélations disproportionnées. Si Polanski était tombé dans un déluge de réponses sur fond de fin d'apocalypse, il aurait flingué tout le reste du film à mon avis, dans le cas présent, il reste fidèle à son fil rouge global tout en étant, en tout cas dans mes souvenirs, assez clair sur le destin de Corso.

[Hannibal]

effectivement, ça se défend et je crois que c'est ce que Elpingos m'avait répondu à l'époque.

[Jipi]

Les seconds couteaux sont quelquefois bien plus performants que leurs maitres détenteurs dans la durée de l'image et de ses ressentis.

L'épisodique fantôme du métro est poignant, désespéré. Un esprit malheureux, privé de la matière et de son toucher.

Condamné à la contemplation passive et éternelle de ses contemporains dans des allers tours en boucle ne servant à rien sinon à se lamenter sans fin sur un territoire perdu.

Un regard décharné, perçant, agressif, revanchard, sevré de communication, imprégné de désespoir, maudissant le temps de l'avoir congédié cruellement de l'existence avant son heure.

Des moments de solitudes intenses en compagnie d'anonymes endormis, évasifs ou plongés dans leurs lectures quotidiennes dans l'impossibilité de communiquer avec un invisible à perpétuité.

Les meilleurs moments d'un opus espoir, gommant nos craintes de néantisation suite à notre disparition.

On est toujours la mais condamné au voyeurisme.

7/10