[Dunandan] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Count Dooku » Jeu 07 Fév 2013, 08:47

Commandé dernièrement sur amazon.com celui-là, je devrais le recevoir bientôt. :)
En film d'aventure old-school, j'ai récemment découvert Les Chevaliers de la Table Ronde de Richard Thorpe, une belle réussite du genre, avec un magnifique Technicolor (et en scope, celui-là).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Jeu 07 Fév 2013, 12:49

Toi qui apprécies le genre tu pourrais monter à 8, vraiment sympa.

Les chevaliers de la table ronde c'est l'un de mes films d'enfance, j'ai hâte de le revoir, mais ma liste de films à voir est déjà assez longue, je sais pas quand je vais me le mater.
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Cible Vivante (La) - 5/10

Messagepar Dunandan » Ven 08 Fév 2013, 18:27

La cible vivante

Réalisé par Anthony Mann

Avec Erich Von Stroheim, Mary Beth Hugues, Dan Duryea

Drame, USA, 1h14 - 1945

5/10


Résumé : Flamarion est tireur d'élite dans un spectacle, où figurent la séduisante Connie et son mari Al. Flamarion et Connie tombent amoureux, et projettent de se débarrasser du mari alcoolique et encombrant.


Avant de tourner ses fameux films noirs et westerns, A. Mann a commencé dans les années 40 dans la série B à petit budget, dont La cible vivante représente sa première réussite connue et visible. Mais s'il n'est pas tout à fait désagréable à regarder, force est de constater qu'on est encore loin du niveau des films à venir.






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L'introduction est par contre un petit modèle de mise en scène, où nous pénétrons doucement dans les coulisses du monde du spectacle (malheureusement peu exploité par la suite), avec en parallèle Flamarion se glissant parmi les ombres après avoir commis son méfait hors-champ, qui racontera ensuite pourquoi sous forme de flashback. Le postulat de l'histoire ainsi que son déroulement sont malheureusement plus que banals, et tout le film repose sur le mystérieux Flamarion, dont le tempérament inoxydable viendra s'effriter au contact de cette femme qui le conduira à la jalousie et à l'irréparable. Les deux seuls autres personnages développés sont ses assistants, un couple qui connaît quelques scènes de ménage, à savoir la femme qu'il va tuer, sorte de femme fatale, et son mari, se bourrant la gueule constamment pour supporter cette dernière. Mais on comprend vite que le problème vient d'elle et pas de lui, manipulatrice et jouant avec les hommes. Après connaissance de ces éléments (au bout de 20 min), l'intrigue devient rapidement prévisible et redondante, avec pour seuls intérêts le parcours émotionnel de Flamarion, et le petit jeu de la femme. En outre, on aperçoit quelques préfigurations de l'oeuvre de Mann ("La vie est comme une scène de théâtre"), surtout concernant la fonction de Flamarion, mais bon on s'ennuie quand même un peu malgré la courte durée, et les autres interprétations ne sont pas terribles sans être complètement ratées. A voir surtout pour les archéologues du cinéma.

Un naphta qui ne vaut le coup que pour les plus grands fans de A. Mann pour y découvrir les signes annonciateurs de son oeuvre à venir, et l'interprétation de Erich Von Stroheim.
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Frissons de l'Angoisse (Les) - 7/10

Messagepar Dunandan » Ven 08 Fév 2013, 19:13

Les frissons de l'angoisse

Réalisé par Dario Argento

Avec David Hemmings, Daria Nicolodi, Gabriele Lavia

Thriller-horreur, Italie, 1h40 - 1975

7/10

Résumé :
Une conférencière télépathe est sauvagement assassinée. Peu avant sa mort, elle avait ressentie une présence meurtrière très proche. C'est le début d'une série de crimes inexpliquables.

Légèrement déçu vu la réputation du film, mais je pense le revoir un peu à la hausse, n'ayant pas saisi toutes les allusions du scénario. Le gros point fort du film, comblant pas mal de lacunes, c'est son atmosphère, servie par l'excellent score des Goblins (même si j'ai parfois tiqué sur le bon usage de telle ou telle musique par rapport aux images, ou sur l'arrêt soudain de la bande sonore), et une mise en scène souvent brillante, nous exposant avec un plaisir malsain une enfance corrompue par la violence. Là où j'étais surpris, c'est la qualité du scénario, qui ne livre toutes ses ficelles qu'à la fin après quelques pistes (vraies ou fausses, j'étais même sûr d'avoir trouvé le tueur dès le début), même si tout n'est pas parfait. Et pour une fois (toute proportion gardée), les acteurs ne sont pas trop mauvais (sauf la télépathe).

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L'introduction nous met déjà l'eau en bouche en annonçant la présence d'un mal très puissant. Puis deux ou trois fois, la caméra glisse au ras d'un tas de jouets qui ont perdu leur innocence d'antan, arrangés de manière démoniaque. Comme à son habitude, D. Argento orchestre ses meurtres de manière ultra stylisée, en vue subjective ou en adoptant des angles qui ne permettent jamais de visualiser le visage du tueur. L'enquête en elle-même, je ne l'ai pas trouvée tip-top (heureusement que la BO me remontait parfois la tension), et ce n'est qu'à la lumière de la conclusion que j'ai apprécié certaines détails. Car il faut l'avouer, il y a pas mal de temps morts, compensés par l'ambiance inquiétante de certaines séquences qui donnent un cachet unique au film, particulièrement la découverte de la maison abandonnée qui est filmée sous toutes les coutures. On ne comprend pas trop les motivations de l'enquêteur principal, un pianiste amoureux de la musique, jusqu'à ce qu'on le lie à une petite comptine connue (revue de manière géniale par les Goblins) que le tueur déclenche à chacun de ses meurtres.

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C'est le genre d'histoire maline qui donne envie de le revoir pour assimiler la cohérence (ou pas) d'ensemble (j'ai vu la version courte, je ne sais pas si la VL apporte quelque chose à ce niveau), ce qui est pas mal pour un film du genre, même si je sais que ça ne gagnerait pas à être trop rationalisé. Bon par contre le tueur est embarqué à la fin dans un véritable running-gag, un "pas-de-bol" par excellence, bien qu'esthétiquement j'ai bien aimé la chose, car on l'attend ce petit bain de sang en bonne et due forme !

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Un scénario qui parvient à garder le mystère intact jusqu'à la conclusion, malgré certains temps morts, bien compensés par une ambiance et un style (cette BO !) dont D. Argento a le secret.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Ven 08 Fév 2013, 19:36

Première phrase typiquement Dunandienne :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Ven 08 Fév 2013, 19:36

:eheh:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 08 Fév 2013, 19:38

Oui mais là faut avouer que ça s'applique bien, il faut être attentif un minimum aux détails (je dis pas ça si souvent, si ? :mrgreen:).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 08 Fév 2013, 19:54

Scalp a écrit:Première phrase typiquement Dunandienne :mrgreen:


Mais pour le coup, il a raison. La réputation de ce film a tendance à le desservir : j'ai moi aussi été déçu en le découvrant. Depuis, j'y ai souvent pensé et c'est clairement un film que je reverrai à la hausse.

Et ce sera peut-être le seul Argento dans ce cas.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Jed Trigado » Ven 08 Fév 2013, 21:15

En tout cas, tu as bien fait de choisir la version courte pour découvrir le film, je pense que les passage de drague entre Hemmings et Nicolodi t'auraient un peu désorientés, même si aujourd'hui je trouve que ça donne une touche de décontraction bien venue (au même titre que les scènes avec JP Marielle dans Quatre Mouches de Velours Gris).

Mais tu te fourvoie en voyant le film comme une simple enquète, comme souvent chez Argento, il faut lire entre les lignes, balader son regard un peu partout pour trouver les détails qui tuent (un peu comme la révélation du tueur, que j'avais grillé dès ma première vision du film) pour moi Profondo Rosso est une vraie réflexion sur l'image et l'attention, comme son modèle Blow Up.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 08 Fév 2013, 21:27

C'est justement ce que j'aimerais redécouvrir la seconde fois, cette attention aux détails.

C'est vrai que mon attention s'est surtout portée sur l'enquête, et c'est seulement vers la fin que je me suis aperçu qu'il y avait plus que ça.
Particulièrement le rapprochement entre le dessin d'enfant et l'identité du tueur
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 08 Fév 2013, 23:27

Et puis si tu vois d'autres Argento et que tu te focalises sur l'intrigue, ça ne passera pas du tout.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 08 Fév 2013, 23:39

Et pour une fois qu'il proposait une intrigue qui se tenait à peu près (j'en ai vu que 4-5 avec celui-là), je me suis fait avoir :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Kakemono » Sam 09 Fév 2013, 09:17

dunandan a écrit:C'est justement ce que j'aimerais redécouvrir la seconde fois, cette attention aux détails.

C'est vrai que mon attention s'est surtout portée sur l'enquête, et c'est seulement vers la fin que je me suis aperçu qu'il y avait plus que ça.
Particulièrement le rapprochement entre le dessin d'enfant et l'identité du tueur


J'avais adoré la première fois mais a la seconde vision tu vois le film différemment et certains détails te sautent aux yeux. Et c'est en grade partie pour cela que j'adore ce film : chaque détail compte. Ca renforce l'ambiance et la qualité du film, et t'as bien moyen de remonter ta note a une prochaine vision :super: (et d'éditer 57 fois ta critique). :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Sam 09 Fév 2013, 19:02

Je me ferai d'ailleurs une rétro à l'occas', mais faudrait qu'on me file les billets pour l'Albanie, je ne roule pas sur l'or :|.
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Engrenage Fatal (L') - 6/10

Messagepar Dunandan » Dim 10 Fév 2013, 03:18

L'engrenage fatal

Réalisé par Anthony Mann

Avec John Ireland, Sheila Ryan, Jane Randolph

Policier, USA, 1h14 - 1947

6/10

Résumé :
Une esthéticienne sexy doublée d'un bookmaker, Clara Calhoun, et son petit ami mafioso, Duke Martin, s'associent pour commettre le casse parfait. Mais l'affaire tourne mal.


Railroaded est un film noir inspiré d'un violent fait divers dont l'histoire été adaptée par un autre film la même année, Call Northside 777 (de Henry Hathaway), mais ils sont très différents puisqu'ils ne s'occupent pas des mêmes faits. Sur le postulat du faux-coupable très cher à Hitchcock, ce qui intéresse A. Mann c'est moins l'enquête (d'ailleurs on connaît déjà le coupable d'entrée de jeu) et le principe de la justice rendue (un flic tué au cours du hold-up), que le personnage du bad-guy, interprété par John Ireland, qui joue très bien son rôle de psychopathe.


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Le script est assez simple mais solide, et on n'a pas trop le temps de s'ennuyer. A. Mann sait comment débuter ses films en nous lançant directement dans le hold-up, qui se termine, comme dans beaucoup de films du genre, dans une belle pétarade. Ensuite se déroule le plan B consistant à désigner un faux coupable. Deux camps, deux mesures : ceux qui croient durs comme fer qu'il est innocent, et les autres, qu'il est coupable. C'est un peu trop binaire à mon goût mais ça fonctionne assez bien au début avec la confrontation détective/innocent, et j'ai bien aimé cette philosophie des faits chez le détective qui l'empêche d'être bloqué dans ses accusations.


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Le bad-guy est épaulé par une femme fatale, aussi froide que lui au début, mais prise de remords un peu trop rapide (et bien maso pour le coup de rester avec lui), et aussi par un boss qui donne l'aperçu d'une organisation plus vaste. Ce dernier point n'est pas trop développé, et on se concentre davantage sur l'enquête d'un côté, et de l'autre, plus intéressant, sur la détermination du bad-guy à se débarrasser des obstacles humains sans une once de pitié (en hors champ). Il a une présence inquiétante, parfois filmé en contre-champ ou au coin d'un endroit sombre, et tout est fait pour insister sur sa perversité (son gimmick de parfumer ses balles - qui lui coûtera très cher en passant -, ton de voix, voyeurisme au moment où sa copine et la soeur de l'accusé se mettent sur la gueule ...).

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Pour les bémols, je pense surtout à l'interprétation monolithique de certains personnages (le détective en tête), la petite romance qui ne sert à rien, et une enquête qui avance parfois trop facilement (d'ailleurs elle n'a plus rien à voir avec le fait divers). Ainsi, le fait d'avoir tourné la même année qu'un réalisateur connu a permis à A. Mann de changer son script et de commencer à apporter ses idées, avec d'une part cette violence sèche et graphique qui anime les deux échanges de coup de feu (début et fin), et l'empoignade entre les deux jeunes femmes, et d'autre part cette impression de danger permanent en soulignant la présence malsaine du badguy. Peut-être pas un grand film (dans le genre du casse raté, Armored Car Robbery sera un peu plus réussi), mais assez bien rythmé, assez carré et efficace pour le genre, et surtout servi par un bon méchant.

Un Mann mineur, basé sur une histoire classique de casse raté et de faux coupable, et animé par la détermination symétriquement opposée d'un flic et d'un tueur. Le seul véritable intérêt vient de ce dernier, bien bad-ass dans son genre.
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Film: Engrenage fatal (L')
Note: 5/10
Auteur: Scalp

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