[Pabelbaba] Mes critiques en 2021

[pabelbaba]

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ok.

[Mark Chopper]

Du coup, tu baisses ta note ?

[pabelbaba]

Même pas... Daniel Craig aurait l'accent néo-zélandais, ça ne changerait pas grand chose pour moi.

[Alegas]

John Wick Parabellum de Chad Stahelski - 2019

Bah on continue avec une suite directe du deuxième volet. Malheureusement, comme je n'en ai pas écrit de critique et que je n'en ai plus aucun souvenir, à part que Wick devient un paria, ce sera difficile de comparer, sauf avec le premier.

Ca commence sur les chapeaux de roue et ça ne s'arrêtera plus... Le mot d'ordre, c'est baston et bullets, on aura de la baston et des bastos à en vomir! Pourtant le début du film est un peu ludique, avec des références bien sales au ciné d'action : Matrix, Le Bon la Brute et le Truand, True Lies, A toute Epreuve... c'est pas si lourdingue et le coup du pistolet près de l'oreille m'a fait marrer.

Mais voilà, à part un bodycount absolument débilos, qu'est ce que le film a à proposer? Des mises à mort originales? Non, malgré l'arrivée des chiens et la problématique des gilets part-balle, il n'y a rien de marquant. Des cascades un peu ouf? Non plus, la balade à moto pue le CGI, ce qui supprime tout implication au spectateur. Des combats à main nue qui démoulent? Encore moins, pris dans un délire façon The Raid, ils n'ont aucune dramaturgie et sont même incompréhensibles de ce point de vue. Pourquoi John Wick, qui se fait défoncer par les hommes de main de Dacascos, finit par les buter dès qu'ils sortent une lame??? En plus ça dure, ça dure, ça dure, ça dure... alors qu'on a juste deux ou trois mecs qui se foutent des mandales en plan moyen comme dans un kung fu taïwanais bas de gamme de 1981. On les sent passer les 2h10!

Heureusement, les fights sont bien shootés, sans shakycam ni montage de merde, mais comme le spectacle ne vaut pas deux sous, on regrette un peu. Un fight Jet Li Vs un vrai artiste martial, on en redemande, mais la doublure de Keanu et deux randoms asiates, on s'en branle.

D'autant que le sel de la saga, avec son univers étonnant de gangsters "fédérés" avec leurs propres lois, part en couille à la vitesse du cheval au galop dans un glissement de terrain! C'est quoi ce délire avec le Maroc??? C'est quoi ce délire christique??? C'est quoi cette tronche de Saïd Taghmaoui en bédouin qui tire les ficelles??????????? Les mecs m'ont complètement perdu. D'autant que les gags que permettait ce microcosme à part ont complètement disparu. Le film est bien trop sérieux, ce qui fait que la blague à la mort de Dacascos ne marche pas du tout.

Cependant, le film a un certain cachet, on a de belles images au milieu de trucs moins glorieux (le décor pendant le gunfight avec Halle Berry fait bien toc). Mais on a aussi une lumière et des couleurs assez déconcertantes. On passe des teintes rouges/bleues, à du vert, sans signification particulière, ni intérêt pour le scénario, ça fait un peu inutile et tape à l’œil gratos.

Résultat, ben c'est pas glorieux. D'autant que le casting est franchement moyen (Dacascos, il ne faut pas le faire parler, Gans l'avait compris. ), à part Angelica Huston qui était une bonne idée.

3/10

[Mark Chopper]

T'aurais mieux fait de remater Un tueur pour cible sur Netflix.

[pabelbaba]

Carrément, mais ma belle-famille kiffe cette saga et madame veut être dans le move.

Heureusement, elle l'a aussi trouvé tout pourri.

Sinon j'oubliais un malus, bordel y'a Pimento dans ce film et il a rôle de merde!

[francesco34]

Les révélations finales ne sortent pas d'un chapeau et sont cohérentes avec le reste du film. On ne se paye pas un ou des twists en mode haha, nan en fait c'était le policier!

Le probème au ciné pour moi c'est que j'avais grillé le twist et anticipé la conclusion justement parce qu'au final c'était l'unique explication possible à l'intrigue, et que devant ce genre de films j'ai toujours le cerveau en ébullition à chercher la solution plutôt que de me laisser porter

[pabelbaba]

L'inversion des flacons, si t'as un peu de bouteille (hu, hu hu! ), c'est grillé tout de suite. Mébon, je tiens vraiment à saluer que le scénario tient sur ses jambes, après deux décennies de twists affreux et sans queue ni tête, c'est pas mal d'avoir une histoire honnête.

Sinon, revu Piège à Hong Kong et c'est vrai qu'à force, on ne se concentre plus sur l'histoire (on sait qui est qui est qui fait quoi à l'avance) et qu'on peut apprécier le résultat visuel sans être parasité par un scénario faussement bordélique. Résultat... ben c'est franchement jouissif! Ca pète, c'est con, ça tabasse, ça bouge et avec le talent du barbichu, ça claque.

La question, c'est pourquoi on n'a pas le même effet avec Time and Tide? Le scénario est aussi faussement bordélique, mais dès la première vision, apparemment on en fait tous abstraction pour se concentrer sur le spectacle...??? J'avoue que ça me perturbe.

Alors pour me calmer :

[pabelbaba]

Benjamin Gates et le Secret des Templiers aka National Treasure de Jon Turteltaub - 2004

Bonjour, mon nom est Jon Voight et je vais vous guider dans cette critique de film. Vous m'avez sans doute aperçu dans un tas de chefs d’œuvres où je n'avais pas le premier rôle, mais je suis surtout connu pour être le gars qui a plus de bol que Ned Beatty dans le remake de Partie de Campagne par John Boorman et pour me faire appeler "papy" par une ribambelle de gosses asiatiques...

Je vais pas vous mentir, quand mon agent m'a dit que je jouerai le rôle de Sean Connery dans la version moderne de La Dernière Croisade, j'ai signé direct! Et coup de bol, le premier rôle était déjà attribué au gars qui a la pire implantation capillaire au monde, alors personne ne remarquerait que je me coupe les cheveux tout seul.

Sinon le film en lui-même est un mélange trépidant de tout ce que vous avez toujours voulu voir à l'écran, à savoir des mecs filmés en plan américain qui parlent en regardant des artefacts, trouvent la solution à une énigme et se déplacent jusqu'à la prochaine énigme. Mais voilà!!! C'est pour ça que je fais du cinéma!!!!! Apporter du réalisme au film d'aventure! Finis les voyages aux quatre coins de la planète avec une empreinte carbone catastrophique. Ici on se déplace en Cadillac de Washington à Philadelphie pour retourner à New York, pépouse. C'est ça l'archéologie moderne. On rentre trois mots dans un moteur de recherche, et bingo! On sait où aller. Pourquoi s'emmerder avec des péripéties, de l'action ou des persos hauts en couleur? C'est pas ça que veut le public, il veut des décors urbains, des gars qui courent dans la rue, se cachent chez le boucher. De l'aventure à hauteur d'homme quoi!

Pareil pour les acteurs, personne ne veut des personnages trop expressifs, ou pire, drôles ou intéressants. Il faut du réalisme. Alors on prend ce qui se fait de mieux dans le genre : Sean Bean patibulaire mais pas trop, Nicolas Cage sous prozac, Machin brun de Very Bad Trip (il a de l'avenir le petit), dommage qu'Harvey Keitel en fasse un peu trop, je crois qu'il esquisse un rictus dans sa scène finale... C'est peu un pareil pour John TurtleTeub, qui nous offre un quasi perfect avec des scènes plates comme il faut, mais il se loupe de temps en temps avec une course poursuite cliché un peu trop rapide et un double braquage un poil trop animé.

Ah, les amis, je peux vous dire qu'à pas loin de 70 ans c'est un pur bonheur de jouer dans ce genre de film qui prend son temps et sans quitter ses charentaises (l'avantage des plans américains! ).

2/10

[Mark Chopper]

coup de bol, le premier rôle était déjà attribué au gars qui a la pire implantation capillaire au monde, alors personne ne remarquerait que je me coupe les cheveux tout seul.

[pabelbaba]

Avec le mulet de Sean Bean, c'est un festival quand même.

[Mark Chopper]

Si tu veux voir Jon à son sommet, Anaconda est dispo sur Netflix

[pabelbaba]

Un vrai rollercoaster sa carrière.

[caducia]

Si tu veux voir Jon à son sommet, Anaconda est dispo sur Netflix

[pabelbaba]

Tri-star de Tsui Hark - 1996

L'année suivant le carton du Festin Chinois, Tsui Hark rempile pour une comédie du nouvel an et pour sécuriser le succès, reprend à peu près le même casting. On retrouve donc Leslie Cheung, Anita Yuen et Hung Yan-yan, mais cette fois-ci on ajoute un Lau Ching Wan en électron libre.

Le scénario du Festin consistait en une trame de film de sport sur fond de cuisine avec des gags de situation, parfois non-sensiques. Là... c'est moins balisé. Pour faire simple, on a une sorte de vaudeville fonctionnant sur les quiproquos, avec un fond d'enquête policière foireuse et de l'humour franchement étonnant. Il y a donc pas mal d'idées qui se côtoient, pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Dans les trucs funs, l'utilisation de la religion catholique fonctionne. Rien que pour voir Shing Fui On en soutane avec les cheveux peroxydés, merci! Mais finalement, il ne sert que de décors, son perso ne parle quasiment pas. On a aussi un Lau Ching Wan en roue libre, interprétant un inspecteur à la limite du clodo, souvent fun, mais au potentiel pas complètement exploité.

A vrai dire, le vrai souci, c'est que si dans le Festin, le seul perso vraiment sérieux était un perso secondaire (Chiu Man-cheuk en fait), ben là, c'est Leslie Cheung, qui est le perso principal. Mécaniquement, le fun diminue et l'aspect comédie en prend un coup. D'autant que son perso ne ressemble à rien et les rares gags qui l'impliquent ne sont pas oufs. Le déguisement d'Elvis... mouais... pas ouf quoi. Malgré cela, il y a des scènes qui valent le coup d’œil, comme le réveil des escorts, le final, le face à face Leslie Cheung/Hung Yan-yan dans la salle de mah-jong, cependant c'est plombé par un rythme général pas franchement échevelé. Les coups de mous se succèdent et quelques gags visuels ne relèvent pas forcément le niveaux.

D'autant plus que la "patte" Hark est franchement mise en sourdine. On m'aurait dit qu'un autre réal a pris le relais, ça ne m'aurait pas étonné. La mise en scène manque de peps malgré quelques scènes un peu plus travaillées (notamment le réveil des escorts).

Résultat, je suis super mitigé et n'ai pas du tout adhéré au délire. Je garde dans un coin de ma tête de le revoir d'ici quelques années, avec des attentes peut être moindre.

4/10